https://rhinedits.u-strasbg.fr/w/api.php?action=feedcontributions&user=V.Durut&feedformat=atomCinematheque du Rhin superieur - Kinemathek Oberrhein - Contributions de l’utilisateur [fr]2024-03-29T09:10:31ZContributions de l’utilisateurMediaWiki 1.32.0https://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1354414 juillet 1947 (0019FH0013)2020-01-16T16:10:50Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
|video=0019FH0013_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:00<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe; Inconnu<br />
|apercu=Juillet14_Marlenheim.jpg<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=fête nationale<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2019-12-19<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'adressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Rodolphe Klein, maire de Marlenheim. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Rodolphe Klein sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours de Rodolphe Klein. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un homme en uniforme, probablement le chef des pompiers, entame un discours. Plusieurs plans le montre en train de s'exprimer sous différents angles. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Sur le plan suivant, des pompiers sont en rangs. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un bal et des défilés à l'occasion de la fête nationale:'''<br />
<br />
Seulement deux années après la Seconde Guerre Mondiale, on assiste ici à une fête de village, à l'occasion du 14 juillet. Le village en question semble être Marlenheim, lieu de résidence du caméraman Rodolphe Klein, qui est aussi le maire du village. On reconnait de plus le village grâce aux divers plans sur les discours, qui laisse aperçevoir les reliefs caractéristiques des collines proches de Marlenheim. La fête en elle-même semble organisée en plusieurs temps, à mesure que les différents groupes traversent le village, mais on peut cependant noter quelques constances parmi tout ceci: Les femmes et jeunes filles portent toutes le costume traditionnel alsacien, dans sa variante d'après-guerre: le nud est orné de la cocarde tricolore, et la jupe est (probablement) rouge. L'utilisation du costume alsacien lors de ces évènements est constante à l'époque, afin de rappeler à tout le monde que l'Alsace est désormais de nouveau française, et que les alsaciens se sont de nouveau parfaitement intégrés à la république. D'ailleurs, un autre évènement qui se produit par deux fois est le discours sur les estrades. Ceux-ci, où Rodolphe Klein est à chaque fois présent comme intervenant principal ou secondaire, sont typiques des célébrations du 14 juillet en France, à l'instar de la remise de médaille qu'on peut voir plus loin. Cette dernière a lieu alors que le préfet, reconnaissable à son uniforme et son képi particulier, remet une médaille à deux pompiers eux aussi en uniforme et casqués. L'analyse de la présence des pompiers dans ce film est d'ailleurs extrêmement parlante, puisque leur présence au sein du village en ce jour, couplé à leurs nombreuses activités filmées (bal, orchestre, fanfare, repas en groupe,etc..) montre clairement qu'ils occupent un rôle clé au sein du village pendant ce jour précis. <br />
<br />
L'ambiance du film semble légère, la plupart des personnes filmées étant montrées souriantes, sans distinction d'âge: il s'agit d'un moment de fête pour le village, et toutes les générations se mêlent. Le nombre d'habitants présent semble être très grand, et différents plans faits par le caméraman sembble le mettre en avant: Les plans larges faits depuis l'estrade, montrant la foule, et les plans suivant les fanfares semblent vouloir indiquer que ce sont des évènements importants, qui regroupent énormément de personnes. On retrouve un certain ordre cependant, comme déjà évoqué: D'abord des fanfares passent à travers le village après le discours du maire, puis un repas semble avoir lieu. Après celui-ci, un autre discours est fait, puis un bal est organisé et d'autres orchestres jouent. Une photo finale semble être faite sur un terrain de football, devant de nombreux spectateurs. On note enfin le rôle à priori extrêmement important de la musique, puisque de nombreux plans montrent des orchestres en train de jouer, des fanfares défilant dans la rue (dont une probablement constituée de conscrits) et de nombreux instruments.<br />
<br />
'''Un Maire qui filme son village:''' <br />
<br />
Si toutes ces activités sont filmées, ce n'est que grâce à la caméra de Rodolphe Klein, maire du village. Si ce n'est pas toujours lui qui l'a manie (il apparait plusieurs fois sur le film alors que la caméra bouge), c'est grâce à lui et sa position de maire du village qu'un film aussi complet est possible. Les plans pris depuis l'estrade n'auraient ainsi pas pu être pris par un caméraman lambda à l'époque, et c'est grâce au statut social de Mr Klein que cela pu être fait. De plus, par le biais de cet appareil, il montre l'importance des activités qui traversent le village, le nombre d'habitants qui y participent, et la nature des activités en elle-même. Le film montre ainsi la diversité des fêtes et bals alsaciens, et la place et le rôle de chaque génération. <br />
[[Fichier:Alsacienne en costume traditionnel filleuls de guerre 1944.jpg|vignette|Alsacienne en costume traditionnel, entourée par ses filleuls, 1944. On peut apercevoir son nud, orné de la cocarde tricolore.( source: Wikipedia Commons, Libre de Droit)]]<br />
Le film semble également servir de propagande personnelle, puisque R. Klein est filmé lors de cérémonies importantes ou lors de discours: On peut voir cet attachement à son image par les techniques employées lorsque il est à l'écran, bien plus visibles et pleines de sens. On peut ainsi citer un plan panoramique, fait de droite à gauche, à l'inverse du sens naturel, pour montrer R. Klein entouré de Haut-Fonctionnaires, de militaires et du préfet. La caméra entend donc le mettre en valeur lors d'évènements officiels comme le 14 juillet: On le voit ainsi de manière assez fixe à l'occasion de la remise de médailles ou des discours, mais on ne le voit quasiment plus ensuite, à l'exception d'un court passage où on le voit quitter une maison en voiture.<br />
<br />
'''Une occasion de rappeler le retour à la France ?'''<br />
<br />
On peut cependant se questionner sur la représentation qui est donnée de ce village par le maire de celui-ci: Tout porte à croire que, seulement deux ans après la guerre, Marlenheim s'est parfaitement adapté au retour à la France et aux fêtes relatives à l'Histoire francaise: Le bal des pompiers, qui est extrêmement commun dans d'autres villages de France, est ici filmé par exemple, et au cours de celui-ci on peut observer des femmes en costume traditionnel danser avec les pompiers: cela montre parfaitement, si on adopte un point de vue plus idéologue, que la réintégration de Marlenheim à la France s'est bien passée. La remise de médailles par le préfet montre que l'administration française est désormais bien en place, qu'elle traite les pompiers alsaciens comme des personnes méritantes, et la courte scène montrant une jeune fille déposant une gerbe au monument aux morts de Marlenheim achève de montrer que le village s'est parfaitement réintégré. Les différents évènements filmés montrent donc, volontairement ou non ce fait, et si on ajoute en plus de celà la légère propagande personnelle que fait Rodolphe Klein, on peut donc se demander si le plans n'ont pas été assemblés afin de justement donner un point de vue idyllique de ce village, ce qui serait justifié puisque on voit grâce à ce film que le village s'est bien reconstruit depuis la fin de la guerre. Cette dernière, et les destructions qui eurent lieux, sont visibles dans un autre film de Mr Klein, et on aperçoit bien grâce aux deux que le village a bien changé en seulement deux ans.<br />
|Bibliographie=KLEIN, George, ''L'Alsace et ses fêtes'', DIFAL, Colmar, 1995<br />
<br />
SARG, Freddy, ''En Alsace, du berceau à la tombe : fêtes, coutumes et traditions'', Oberlin, Strasbourg, 1993<br />
<br />
SCHLAGDENHOFFEN, Jean-Marc, ''Le costume paysan'', Association culturelle Uhrwiller, Uhrwiller, 1992<br />
<br />
Préfecture des Alpes Maritimes, ''Le Costume de Préfet'', consulté le 19/12/2019: http://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/5364/32555/file/costume_prefet.pdf<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=La_revue_du_14_juillet_1935_(0126FN0002)&diff=12217La revue du 14 juillet 1935 (0126FN0002)2019-12-19T16:43:33Z<p>V.Durut : Modifié automatiquement depuis la page Bas:La revue du 14 juillet 1935 (0126FN0002).</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=La revue du 14 juillet 1935<br />
|fonds=Durr<br />
|idSupport=0126FN0002<br />
|dateDebut=14071935<br />
|video=0126FN0002_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:04:02<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=9,5 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Weber, Ernest<br />
|lieux_ou_monuments=Palais du Rhin<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2019-12-19<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=Second World War : prewar@ National day<br />
|Resume_fr=On aperçoit dans cette vidéo le défilé du 14 juillet 1935 sur la place de la République à Strasbourg. On y voit ainsi défiler des groupes de soldats, des cavaliers, des motocyclistes, des automitrailleuses et des chars légers. La Foule est présente en nombre, et observe le passage des soldats, à l'instar du caméraman qui les suit de sa caméra.<br />
|Description_fr=Un panneau d'information renseigne de la date de l'évènement: le 14 juillet 1935. On aperçoit le Palais du Rhin, avec un groupe de personnes devant. Sur le plan suivant, des groupes de soldats marchent en rang, allant vers le défilé avec un officier à cheval à leur tête. Viennent ensuite des chevaux, tirant des charrettes. Le plan suivant montre des soldats en uniforme clair défiler en rang. Le plan suivant montre des cavaliers, défilant en rangs, sabre à la main. Des voitures, avec des passagers officiers et porte drapeaux passent. Au plan suivant, la caméra montre des semi-chenillés, tirant des canons d'artillerie et d'autres de réparation sur le plan suivant. On aperçoit des gens qui traversent la chaussée entre le passage des soldats. Des motocyclistes et automitrailleuses Laffly 50AM défilent. Au plan suivant on aperçoit des chars légers AMR 33. Viennent ensuite des Side-cars avec mitrailleuse. Un plan fixe montre l'arrivée d'autres side-cars, accompagnés d'automitrailleuses Laffly 80AM. Ces dernières s'arrêtent. Des chars légers AMR 33 défilent. Coupe brutale, le reste de la vidéo est noir.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un symbole de puissance:'''<br />
<br />
Alors que l'Allemagne Hitlérienne monte en puissance et que les puissances européennes persistent dans la voie du pacifisme, il est assez étonnant de voir un défilé militaire aussi important à l'occasion de la fête nationale française du 14 juillet à Strasbourg. A l'occasion de celui-ci, on aperçoit que l'armée française n'hésite pas à montrer ses dernières technologies et derniers modèles de chars, en témoigne par exemple les nombreuses automitrailleuses de reconnaissance/chars légers AMR33, construits entre 1933 et 1935 et qui formaient à l'époque l'un des plus importants chars de l'armée française par son nombre. On aperçoit également nombre d'automitrailleuses, comme des Laffly 80 AM qui sortent à peine de production, des Laffly 50AM plus anciennes mais elles aussi en nombre etc. La plupart des forces présentées appartiennent d'ailleurs aux corps de cavalerie français, avec tout d'abord d'authentiques cavaliers, arborant le sabre au clair, mais également des éléments de cavalerie motorisée qui les suivent ensuite, à l'instar des motocyclistes, des side-cars Bernanet Dragon-Portés et les automitrailleuses déjà mentionnées. On aperçoit cependant quand même des soldats d'infanterie, reconnaissables à leur paquetage et leurs casques Adrian, ainsi que des soldats d'infanterie avec des uniformes plus clairs, probablement des soldats de la légion étrangère ou d'infanterie légère africaine(On ne peut rien affirmer à cause de la distance).<br />
Par cette manœuvre, l'Etat français entend montrer à la population strasbourgeoise la puissance de la France, son avancée technologique et l'importance de ces forces armées.<br />
[[Fichier:AM80.jpg|vignette|Une Laffly 80 AM lors de son entrée à Tunis, 1943. (source de l'image: Natonial Museem of the US Navy, appartient au domaine public]]<br />
'''Un réalisateur témoin de cette puissance:''' <br />
Par delà cette démonstration de puissance assez simple à comprendre, on peut voir à travers ce film la volonté de son réalisateur, amateur, de montrer tout le défilé du 14 juillet. Il filme ainsi chaque arrivée de véhicules, chaque arrivée de régiments de fantassins, comme un simple spectateur qui regardait les soldats défiler sur la route. Il n'utilise peu ou pas de méthodes sophistiquées pour filmer, mais ne fait des plans que pour filmer la rue et les activités militaires qui s'y déroulent. On devine les rues du centre-ville de Strasbourg, et les alentours du Palais du Rhin, mais la caméra reste avant tout concentrée sur l'action en cours. <br />
On devine donc que, si celui qui filme est un habitué du maniement de la caméra et des films, comme en témoigne un montage qui est dans l'ensemble très propre et bien découpé, il n'a en revanche pas vraiment souhaité faire d'exercice particulier avec ce film, se contentant de filmer le défilé au fur et à mesure de sa progression.<br />
<br />
'''Un Message à Strasbourg ?'''<br />
<br />
En replaçant ce défilé dans son contexte, et en utilisant les images prises par Mr Durr, on peut se rendre à l'évidence que cette vidéo entend avant tout montrer quelque chose: Strasbourg est définitivement entre les mains françaises, et les forces armées y défilent lors de la fête nationale. Le fait que le Palais du Rhin, montré en début de vidéo, soit le lieu ou se regroupe énormément de personnes n'a rien du hasard. Ce dernier, construit sous Guillaume II, est un rappel de la présence allemande passée. Dans le contexte de l'entre-deux-guerres, avec notamment la montée en puissance d'Adolf Hitler qui veut rompre le traité de Versailles, faire défiler l'armée française devant un ancien symbole allemand capturé 20 ans auparavant ne semble pas être dû au hasard. <br />
Cet évènement semble être extrêmement important également par le fait qu'on voit les interactions entre soldats français et strasbourgeois: ces derniers ne semblent pas choqués par la présence des soldats français, et échangent des salutations avec. <br />
[[Fichier:Entrée de la IVème armée française à Strasbourg le 22-11-1918 05.jpg|vignette|Défilé de l'armée française devant le palais du Rhin lors de la libération de 1918.(source: BNU)]]<br />
En conclusion:<br />
Ce film est extrêmement intéressant, à la fois par ce qu'il montre mais également par le contexte qui l'entoure. Ce défilé fait le 14 juillet à Strasbourg prend tout son sens lorsque on le replace dans son contexte d'entre-deux-guerres, alors que le nazisme monte en puissance Outre-Rhin et que Strasbourg n'est française que depuis 20 ans après une cinquantaine d'années en Allemagne.<br />
|Bibliographie=Le site des Side-Cars Bernanet: https://www.bernardet.com/sidecars/sidecars_militaires.html<br />
<br />
BELLEC, Olivier, ''1940, le soldat français. Tome 1, Uniformes, coiffures, insignes'', Paris, Histoire et collections, 2010<br />
<br />
FUNCKEN, Fred et Liliane, ''L'uniforme et les armes des soldats de la guerre 1939-1945. Tome 1 : France, Allemagne, Autriche, U.R.S.S.,Tchécoslovaquie, Pologne, Belgique,1933-1941. Infanterie, cavalerie, blindés, aviation.'', Paris, Casterman, 1974<br />
<br />
SAINT-MARTIN, Bernard, ''L'arme blindée française. Tome 1, Mai-juin 1940 ! Les blindés français dans la tourmente'' , Paris, Economica, 2011<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Conscrits_de_Cronenbourg_donnant_aubade_au_maire_(0021FN0004)&diff=12216Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire (0021FN0004)2019-12-19T16:43:20Z<p>V.Durut : Modifié automatiquement depuis la page Bas:Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire (0021FN0004).</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire<br />
|fonds=Breesé<br />
|idSupport=0021FN0004<br />
|dateDebut=1947<br />
|dateFin=1960<br />
|video=0021FN0004_5<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:24<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=9,5 mm<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Breesé, Emile<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Fête des conscrits<br />
|personnages_identifies=Charles Frey<br />
|lieux_ou_monuments=Place Kléber, Strasbourg; Bâtiment de l'Aubette<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2019-12-19<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=Conscripts<br />
|Resume_fr=Cette vidéo montre des conscrits marchant sommairement en rangs dans les rues de Cronenbourg, puis s'arrêtant devant des personnages officiels tout en jouant de la musique. Ils reprennent ensuite la marche, tout en saluant la caméra et en se tenant bras-dessus bras-dessous.<br />
|Description_fr=Des conscrits marchent en groupe, en rangs sommaires, derrière un porte-drapeau. Le Porte-drapeau est au garde à vous, avec derrière lui des personnages officiels. Parmi eux, le maire de Strasbourg, Charles Frey, et un militaire. Un plan panoramique qui se déroule vers la droite filme le premier rang de conscrits. L'un d'eux porte un écriteau "Vive la classe 1947 Cronenbourg". Les conscrits reprennent leur marche, en saluant la caméra. La caméra est fixe, mais les rangs de conscrits passent, bras-dessus bras-dessous. Un groupe de conscrits regarde la caméra et la salue.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un défilé amateur:''' <br />
Revenue sous le giron français en 1945, la population alsacienne dû de nouveau participer le système de service national existant en France sous de multiples formes depuis 1798, et remis en fonction un an plus tôt sous la Quatrième République naissante. Les jeunes hommes de 20 à 25 ans devaient ainsi rejoindre l'armée pendant 18 mois, lors desquels ils seraient formés de différentes manières à combattre, à devenir autonome, etc. Les jeunes hommes que l'on voit sur la photo correspondent tous à cette description, à l'exception de leur costume de conscrit, <br />
reconnaissable aux rubans et cocardes portés sur leurs veste. Si on ne voit pas l'habit traditionnel de conscrit en entier ici, probablement à cause du froid, on peut rapidement voir grâce à l'écriteau que c'est une génération très récente issue du village de Cronenbourg qui se présente: l'écriteau que l'un d'eux arbore indique ainsi "Vive la Classe 1947 Cronenbourg". l'écriture française de Cronenbourg, seulement deux ans après la guerre, montre déjà le soucis d'intégration à la France et aux valeurs françaises qui motive en partie ce service national en Alsace.<br />
[[Fichier:Tenue conscrit.jpg|vignette|Tenue festive de Conscrit en Haute-Saône. (Source: Collections des Musées de la Haute-Saône.)]]<br />
'''Les conscrits au naturel:''' <br />
On peut donc voir dans cette vidéo des conscrits, qui viennent sûrement de rejoindre le service national. Ils défilent de manière sommaire dans le village de Cronenbourg, et si les insignes qu'ils portent sont bien visibles, on peut cependant déjà remarquer que la plupart d'entre-eux portent des tenues qui peuvent sembler similaires tout en étant pas des uniformes. L'ambiance de la vidéo semble bonne, la plupart des acteurs étant en train de sourire ou témoignant de marques d'amitié entre eux. (rires, discussions, se tiennent les bras etc.). On peut également noter la présence de musiciens, puisque on peut voir la présence d'un accordéoniste, qui joue notamment lors de ce qui semble être une cérémonie devant la mairie. Ce défilé ne semble donc pas sérieux, la plupart des participants riant et discutant entre eux, les seuls sérieux étant ceux qui, devant le groupe, occupent des positions importantes ou honorifiques comme le porte-drapeau. <br />
Derrière eux, on reconnait les immeubles du centre-ville de Strasbourg, sur la place Kleber, avec notamment l'inscription "Aubette", sur le sus-nommé Bâtiment de l'Aubette qui se situe sur la place Kleber. <br />
<br />
'''De nouveaux arrivants ?'''<br />
Pour mieux analyser cette vidéo, il est nécessaire de comprendre le caractère particulier du service militaire en Alsace: dans cette région, le service militaire fut, dès 1818, l'occasion de fêter le début de la vie d'adulte des jeunes hommes. En effet un jeune homme ne pouvait ni se marier ni commencer sa vie professionnelle avant de l'avoir fait, et il marquait ainsi le commencement d'une nouvelle vie et une raison de faire la fête. Ce contexte de fête pourrait expliquer l'atmosphère relativement légère qui est présente dans ce film, où l'on voit des personnes riant et souriant malgré leur enrôlement. La seule scène sérieuse est celle devant le Maire et les personnages officiels, avec un individu portant le drapeau français et un autre jouant de l'accordéon. <br />
Ce dernier nous permet de rapidement évoquer le rôle de la musique ici: S'agissant d'une aubade en hommage au maire, on peut donc conclure que la cérémonie se passe le matin, et montre le caractère important de celle-ci. Les vêtements plutôt chauds, et très éloignés de la tenue de conscrit habituellement portée (chemise et pantalon blanc, chapeau à fleurs) suggère que la vidéo est filmée en hiver, ou du moins durant une des périodes froides de l'année. <br />
<br />
On pourrait interpréter ce film comme étant un film qui montre la première cérémonie de nouvelles recrues issues de Cronenbourg, qui rendent une dernière fois hommage au maire avant de partir: les rangs grossiers formés par les conscrits témoignent du caractère peu discipliné et festif de la troupe, tandis que les symboles de conscrits portés au départ normalement, tels que la cocarde, les rubans, sont encore présents sur leur veste. L'écriteau, l'accordéon et le drapeau ne sont présents qu'en début de cortège, puisque seul les premiers en rang semblent avoir l'air sérieux. Les derniers plans, montrant quelques conscrits isolés, finit de montrer que ces derniers se baladent en ville et ne sont actuellement pas encore en service.<br />
|Bibliographie=DUVAL, Eugène-Jean, ''Regards sur la conscription : 1790-1997'', Paris : Fondation pour les études de défense, 1997<br />
<br />
TOURSCHER, Alexandre, "Bons pour la fête : les rituels de la conscription en Alsace", ''Revue d'Alsace'', n°141, 2015<br />
<br />
CREPIN, Annie, ''Le soldat-citoyen : une histoire de la conscription'', Paris : la Documentation photographique, 2001<br />
<br />
Site sur les costumes alsaciens : http://costumes-alsaciens.eklablog.com/les-conscrits-p1092518 <br />
<br />
Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Conscription#France<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1221514 juillet 1947 (0019FH0013)2019-12-19T16:41:25Z<p>V.Durut : Modifié automatiquement depuis la page Bas:14 juillet 1947 (0019FH0013).</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
|video=0019FH0013_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:00<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe; Inconnu<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=fête nationale<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2019-12-19<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'addressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Rodolphe Klein, maire de Marlenheim. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Rodolphe Klein sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours de Rodolphe Klein. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un homme en uniforme, probablement le chef des pompiers, entame un discours. Plusieurs plans le montre en train de s'exprimer sous différents angles. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Sur le plan suivant, des pompiers sont en rangs. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un bal et des défilés à l'occasion de la fête nationale:'''<br />
<br />
Seulement deux années après la Seconde Guerre Mondiale, on assiste ici à une fête de village, à l'occasion du 14 juillet. Le village en question semble être Marlenheim, lieu de résidence du caméraman Rodolphe Klein, qui est aussi le maire du village. On reconnait de plus le village grâce aux divers plans sur les discours, qui laisse aperçevoir les reliefs caractéristiques des collines proches de Marlenheim. La fête en elle-même semble organisée en plusieurs temps, à mesure que les différents groupes traversent le village, mais on peut cependant noter quelques constances parmi tout ceci: Les femmes et jeunes filles portent toutes le costume traditionnel alsacien, dans sa variante d'après-guerre: le nud est orné de la cocarde tricolore, et la jupe est (probablement) rouge. L'utilisation du costume alsacien lors de ces évènements est constante à l'époque, afin de rappeler à tout le monde que l'Alsace est désormais de nouveau française, et que les alsaciens se sont de nouveau parfaitement intégrés à la république. D'ailleurs, un autre évènement qui se produit par deux fois est le discours sur les estrades. Ceux-ci, où Rodolphe Klein est à chaque fois présent comme intervenant principal ou secondaire, sont typiques des célébrations du 14 juillet en France, à l'instar de la remise de médaille qu'on peut voir plus loin. Cette dernière a lieu alors que le préfet, reconnaissable à son uniforme et son képi particulier, remet une médaille à deux pompiers eux aussi en uniforme et casqués. L'analyse de la présence des pompiers dans cette vidéo est d'ailleurs extrêmement parlante, puisque leur présence au sein du village en ce jour, couplé à leurs nombreuses activités filmées (bal, orchestre, fanfare, repas en groupe,etc..) montre clairement qu'ils occupent un rôle clé au sein du village pendant ce jour précis. <br />
<br />
L'ambiance du film semble légère, la plupart des personnes filmées étant montrées souriantes, sans distinction d'âge: il s'agit d'un moment de fête pour le village, et toutes les générations se mêlent. Le nombre d'habitants présent semble être très grand, et différents plans faits par le caméraman sembble le mettre en avant: Les plans larges faits depuis l'estrade, montrant la foule, et les plans suivant les fanfares semblent vouloir indiquer que ce sont des évènements importants, qui regroupent énormément de personnes. On retrouve un certain ordre cependant, comme déjà évoqué: D'abord des fanfares passent à travers le village après le discours du maire, puis un repas semble avoir lieu. Après celui-ci, un autre discours est fait, puis un bal est organisé et d'autres orchestres jouent. Une photo finale semble être faite sur un terrain de football, devant de nombreux spectateurs. On note enfin le rôle à priori extrêmement important de la musique, puisque de nombreux plans montrent des orchestres en train de jouer, des fanfares défilant dans la rue (dont une probablement constituée de conscrits) et de nombreux instruments.<br />
<br />
'''Un Maire qui filme son village:''' <br />
<br />
Si toutes ces activités sont filmées, ce n'est que grâce à la caméra de Rodolphe Klein, maire du village. Si ce n'est pas toujours lui qui l'a manie (il apparait plusieurs fois sur le film alors que la caméra bouge), c'est grâce à lui et sa position de maire du village qu'un film aussi complet est possible. Les plans pris depuis l'estrade n'auraient ainsi pas pu être pris par un caméraman lambda à l'époque, et c'est grâce au statut social de Mr Klein que cela pu être fait. De plus, par le biais de cet appareil, il montre l'importance des activités qui traversent le village, le nombre d'habitants qui y participent, et la nature des activités en elle-même. Le film montre ainsi la diversité des fêtes et bals alsaciens, et la place et le rôle de chaque génération. <br />
[[Fichier:Alsacienne en costume traditionnel filleuls de guerre 1944.jpg|vignette|Alsacienne en costume traditionnel, entourée par ses filleuls, 1944. On peut apercevoir son nud, orné de la cocarde tricolore.( source: Wikipedia Commons, Libre de Droit)]]<br />
Le film semble également servir de propagande personnelle, puisque R. Klein est filmé lors de cérémonies importantes ou lors de discours: On peut voir cet attachement à son image par les techniques employées lorsque il est à l'écran, bien plus visibles et pleines de sens. On peut ainsi citer un plan large fait de droite à gauche, à l'inverse du sens naturel, pour montrer R. Klein entouré de Haut-Fonctionnaires, de militaires et du préfet. La caméra entend donc le mettre en valeur lors d'évènements officiels comme le 14 juillet: On le voit ainsi de manière assez fixe à l'occasion de la remise de médailles ou des discours, mais on ne le voit quasiment plus ensuite, à l'exception d'un court passage où on le voit quitter une maison en voiture.<br />
<br />
'''Une occasion de rappeler le retour à la France ?'''<br />
<br />
On peut cependant se questionner sur la représentation qui est donnée de ce village par le maire de celui-ci: Tout porte à croire que, seulement deux ans après la guerre, Marlenheim s'est parfaitement adapté au retour à la France et aux fêtes relatives à l'Histoire francaise: Le bal des pompiers, qui est extrêmement commun dans d'autres villages de France, est ici filmé par exemple, et au cours de celui-ci on peut observer des femmes en costume traditionnel danser avec les pompiers: cela montre parfaitement, si on adopte un point de vue plus idéologue, que la réintégration de Marlenheim à la France s'est bien passée. La remise de médailles par le préfet montre que l'administration française est désormais bien en place, qu'elle traite les pompiers alsaciens comme des personnes méritantes, et la courte scène montrant une jeune fille déposant une gerbe au monument aux morts de Marlenheim achève de montrer que le village s'est parfaitement réintégré. Les différents évènements filmés montrent donc, volontairement ou non ce fait, et si on ajoute en plus de celà la légère propagande personnelle que fait Rodolphe Klein, on peut donc se demander si le plans n'ont pas été assemblés afin de justement donner un point de vue idyllique de ce village.<br />
|Bibliographie=KLEIN, George, ''L'Alsace et ses fêtes'', DIFAL, Colmar, 1995<br />
<br />
SARG, Freddy, ''En Alsace, du berceau à la tombe : fêtes, coutumes et traditions'', Oberlin, Strasbourg, 1993<br />
<br />
SCHLAGDENHOFFEN, Jean-Marc, ''Le costume paysan'', Association culturelle Uhrwiller, Uhrwiller, 1992<br />
<br />
Préfecture des Alpes Maritimes, ''Le Costume de Préfet'', consulté le 19/12/2019: http://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/5364/32555/file/costume_prefet.pdf<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1221414 juillet 1947 (0019FH0013)2019-12-19T16:37:51Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
|video=0019FH0013_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:00<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe; Inconnu<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=fête nationale<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'addressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Rodolphe Klein, maire de Marlenheim. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Rodolphe Klein sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours de Rodolphe Klein. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un homme en uniforme, probablement le chef des pompiers, entame un discours. Plusieurs plans le montre en train de s'exprimer sous différents angles. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Sur le plan suivant, des pompiers sont en rangs. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un bal et des défilés à l'occasion de la fête nationale:'''<br />
<br />
Seulement deux années après la Seconde Guerre Mondiale, on assiste ici à une fête de village, à l'occasion du 14 juillet. Le village en question semble être Marlenheim, lieu de résidence du caméraman Rodolphe Klein, qui est aussi le maire du village. On reconnait de plus le village grâce aux divers plans sur les discours, qui laisse aperçevoir les reliefs caractéristiques des collines proches de Marlenheim. La fête en elle-même semble organisée en plusieurs temps, à mesure que les différents groupes traversent le village, mais on peut cependant noter quelques constances parmi tout ceci: Les femmes et jeunes filles portent toutes le costume traditionnel alsacien, dans sa variante d'après-guerre: le nud est orné de la cocarde tricolore, et la jupe est (probablement) rouge. L'utilisation du costume alsacien lors de ces évènements est constante à l'époque, afin de rappeler à tout le monde que l'Alsace est désormais de nouveau française, et que les alsaciens se sont de nouveau parfaitement intégrés à la république. D'ailleurs, un autre évènement qui se produit par deux fois est le discours sur les estrades. Ceux-ci, où Rodolphe Klein est à chaque fois présent comme intervenant principal ou secondaire, sont typiques des célébrations du 14 juillet en France, à l'instar de la remise de médaille qu'on peut voir plus loin. Cette dernière a lieu alors que le préfet, reconnaissable à son uniforme et son képi particulier, remet une médaille à deux pompiers eux aussi en uniforme et casqués. L'analyse de la présence des pompiers dans cette vidéo est d'ailleurs extrêmement parlante, puisque leur présence au sein du village en ce jour, couplé à leurs nombreuses activités filmées (bal, orchestre, fanfare, repas en groupe,etc..) montre clairement qu'ils occupent un rôle clé au sein du village pendant ce jour précis. <br />
<br />
L'ambiance du film semble légère, la plupart des personnes filmées étant montrées souriantes, sans distinction d'âge: il s'agit d'un moment de fête pour le village, et toutes les générations se mêlent. Le nombre d'habitants présent semble être très grand, et différents plans faits par le caméraman sembble le mettre en avant: Les plans larges faits depuis l'estrade, montrant la foule, et les plans suivant les fanfares semblent vouloir indiquer que ce sont des évènements importants, qui regroupent énormément de personnes. On retrouve un certain ordre cependant, comme déjà évoqué: D'abord des fanfares passent à travers le village après le discours du maire, puis un repas semble avoir lieu. Après celui-ci, un autre discours est fait, puis un bal est organisé et d'autres orchestres jouent. Une photo finale semble être faite sur un terrain de football, devant de nombreux spectateurs. On note enfin le rôle à priori extrêmement important de la musique, puisque de nombreux plans montrent des orchestres en train de jouer, des fanfares défilant dans la rue (dont une probablement constituée de conscrits) et de nombreux instruments.<br />
<br />
'''Un Maire qui filme son village:''' <br />
<br />
Si toutes ces activités sont filmées, ce n'est que grâce à la caméra de Rodolphe Klein, maire du village. Si ce n'est pas toujours lui qui l'a manie (il apparait plusieurs fois sur le film alors que la caméra bouge), c'est grâce à lui et sa position de maire du village qu'un film aussi complet est possible. Les plans pris depuis l'estrade n'auraient ainsi pas pu être pris par un caméraman lambda à l'époque, et c'est grâce au statut social de Mr Klein que cela pu être fait. De plus, par le biais de cet appareil, il montre l'importance des activités qui traversent le village, le nombre d'habitants qui y participent, et la nature des activités en elle-même. Le film montre ainsi la diversité des fêtes et bals alsaciens, et la place et le rôle de chaque génération. <br />
[[Fichier:Alsacienne en costume traditionnel filleuls de guerre 1944.jpg|vignette|Alsacienne en costume traditionnel, entourée par ses filleuls, 1944. On peut apercevoir son nud, orné de la cocarde tricolore.( source: Wikipedia Commons, Libre de Droit)]]<br />
Le film semble également servir de propagande personnelle, puisque R. Klein est filmé lors de cérémonies importantes ou lors de discours: On peut voir cet attachement à son image par les techniques employées lorsque il est à l'écran, bien plus visibles et pleines de sens. On peut ainsi citer un plan large fait de droite à gauche, à l'inverse du sens naturel, pour montrer R. Klein entouré de Haut-Fonctionnaires, de militaires et du préfet. La caméra entend donc le mettre en valeur lors d'évènements officiels comme le 14 juillet: On le voit ainsi de manière assez fixe à l'occasion de la remise de médailles ou des discours, mais on ne le voit quasiment plus ensuite, à l'exception d'un court passage où on le voit quitter une maison en voiture.<br />
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'''Une occasion de rappeler le retour à la France ?'''<br />
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On peut cependant se questionner sur la représentation qui est donnée de ce village par le maire de celui-ci: Tout porte à croire que, seulement deux ans après la guerre, Marlenheim s'est parfaitement adapté au retour à la France et aux fêtes relatives à l'Histoire francaise: Le bal des pompiers, qui est extrêmement commun dans d'autres villages de France, est ici filmé par exemple, et au cours de celui-ci on peut observer des femmes en costume traditionnel danser avec les pompiers: cela montre parfaitement, si on adopte un point de vue plus idéologue, que la réintégration de Marlenheim à la France s'est bien passée. La remise de médailles par le préfet montre que l'administration française est désormais bien en place, qu'elle traite les pompiers alsaciens comme des personnes méritantes, et la courte scène montrant une jeune fille déposant une gerbe au monument aux morts de Marlenheim achève de montrer que le village s'est parfaitement réintégré. Les différents évènements filmés montrent donc, volontairement ou non ce fait, et si on ajoute en plus de celà la légère propagande personnelle que fait Rodolphe Klein, on peut donc se demander si le plans n'ont pas été assemblés afin de justement donner un point de vue idyllique de ce village.<br />
|Bibliographie=KLEIN, George, ''L'Alsace et ses fêtes'', DIFAL, Colmar, 1995<br />
<br />
SARG, Freddy, ''En Alsace, du berceau à la tombe : fêtes, coutumes et traditions'', Oberlin, Strasbourg, 1993<br />
<br />
SCHLAGDENHOFFEN, Jean-Marc, ''Le costume paysan'', Association culturelle Uhrwiller, Uhrwiller, 1992<br />
<br />
Préfecture des Alpes Maritimes, ''Le Costume de Préfet'', consulté le 19/12/2019: http://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/5364/32555/file/costume_prefet.pdf<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1221314 juillet 1947 (0019FH0013)2019-12-19T16:37:04Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
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|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe; Inconnu<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=fête nationale<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'addressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Rodolphe Klein, maire de Marlenheim. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Rodolphe Klein sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours de Rodolphe Klein. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un homme en uniforme, probablement le chef des pompiers, entame un discours. Plusieurs plans le montre en train de s'exprimer sous différents angles. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Sur le plan suivant, des pompiers sont en rangs. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un bal et des défilés à l'occasion de la fête nationale:'''<br />
<br />
Seulement deux années après la Seconde Guerre Mondiale, on assiste ici à une fête de village, à l'occasion du 14 juillet. Le village en question semble être Marlenheim, lieu de résidence du caméraman Rodolphe Klein, qui est aussi le maire du village. On reconnait de plus le village grâce aux divers plans sur les discours, qui laisse aperçevoir les reliefs caractéristiques des collines proches de Marlenheim. La fête en elle-même semble organisée en plusieurs temps, à mesure que les différents groupes traversent le village, mais on peut cependant noter quelques constances parmi tout ceci: Les femmes et jeunes filles portent toutes le costume traditionnel alsacien, dans sa variante d'après-guerre: le nud est orné de la cocarde tricolore, et la jupe est (probablement) rouge. L'utilisation du costume alsacien lors de ces évènements est constante à l'époque, afin de rappeler à tout le monde que l'Alsace est désormais de nouveau française, et que les alsaciens se sont de nouveau parfaitement intégrés à la république. D'ailleurs, un autre évènement qui se produit par deux fois est le discours sur les estrades. Ceux-ci, où Rodolphe Klein est à chaque fois présent comme intervenant principal ou secondaire, sont typiques des célébrations du 14 juillet en France, à l'instar de la remise de médaille qu'on peut voir plus loin. Cette dernière a lieu alors que le préfet, reconnaissable à son uniforme et son képi particulier, remet une médaille à deux pompiers eux aussi en uniforme et casqués. L'analyse de la présence des pompiers dans cette vidéo est d'ailleurs extrêmement parlante, puisque leur présence au sein du village en ce jour, couplé à leurs nombreuses activités filmées (bal, orchestre, fanfare, repas en groupe,etc..) montre clairement qu'ils occupent un rôle clé au sein du village pendant ce jour précis. <br />
<br />
L'ambiance du film semble légère, la plupart des personnes filmées étant montrées souriantes, sans distinction d'âge: il s'agit d'un moment de fête pour le village, et toutes les générations se mêlent. Le nombre d'habitants présent semble être très grand, et différents plans faits par le caméraman sembble le mettre en avant: Les plans larges faits depuis l'estrade, montrant la foule, et les plans suivant les fanfares semblent vouloir indiquer que ce sont des évènements importants, qui regroupent énormément de personnes. On retrouve un certain ordre cependant, comme déjà évoqué: D'abord des fanfares passent à travers le village après le discours du maire, puis un repas semble avoir lieu. Après celui-ci, un autre discours est fait, puis un bal est organisé et d'autres orchestres jouent. Une photo finale semble être faite sur un terrain de football, devant de nombreux spectateurs. On note enfin le rôle à priori extrêmement important de la musique, puisque de nombreux plans montrent des orchestres en train de jouer, des fanfares défilant dans la rue (dont une probablement constituée de conscrits) et de nombreux instruments.<br />
<br />
'''Un Maire qui filme son village:''' <br />
<br />
Si toutes ces activités sont filmées, ce n'est que grâce à la caméra de Rodolphe Klein, maire du village. Si ce n'est pas toujours lui qui l'a manie (il apparait plusieurs fois sur le film alors que la caméra bouge), c'est grâce à lui et sa position de maire du village qu'un film aussi complet est possible. Les plans pris depuis l'estrade n'auraient ainsi pas pu être pris par un caméraman lambda à l'époque, et c'est grâce au statut social de Mr Klein que cela pu être fait. De plus, par le biais de cet appareil, il montre l'importance des activités qui traversent le village, le nombre d'habitants qui y participent, et la nature des activités en elle-même. Le film montre ainsi la diversité des fêtes et bals alsaciens, et la place et le rôle de chaque génération. <br />
[[Fichier:Alsacienne en costume traditionnel filleuls de guerre 1944.jpg|vignette|Alsacienne en costume traditionnel, entouré par ses filleuls, 1944. On peut apercevoir son nud, orné de la cocarde tricolore.( source: Wikipedia Commons, Libre de Droit)]]<br />
Le film semble également servir de propagande personnelle, puisque R. Klein est filmé lors de cérémonies importantes ou lors de discours: On peut voir cet attachement à son image par les techniques employées lorsque il est à l'écran, bien plus visibles et pleines de sens. On peut ainsi citer un plan large fait de droite à gauche, à l'inverse du sens naturel, pour montrer R. Klein entouré de Haut-Fonctionnaires, de militaires et du préfet. La caméra entend donc le mettre en valeur lors d'évènements officiels comme le 14 juillet: On le voit ainsi de manière assez fixe à l'occasion de la remise de médailles ou des discours, mais on ne le voit quasiment plus ensuite, à l'exception d'un court passage où on le voit quitter une maison en voiture.<br />
<br />
'''Une occasion de rappeler le retour à la France ?'''<br />
<br />
On peut cependant se questionner sur la représentation qui est donnée de ce village par le maire de celui-ci: Tout porte à croire que, seulement deux ans après la guerre, Marlenheim s'est parfaitement adapté au retour à la France et aux fêtes relatives à l'Histoire francaise: Le bal des pompiers, qui est extrêmement commun dans d'autres villages de France, est ici filmé par exemple, et au cours de celui-ci on peut observer des femmes en costume traditionnel danser avec les pompiers: cela montre parfaitement, si on adopte un point de vue plus idéologue, que la réintégration de Marlenheim à la France s'est bien passée. La remise de médailles par le préfet montre que l'administration française est désormais bien en place, qu'elle traite les pompiers alsaciens comme des personnes méritantes, et la courte scène montrant une jeune fille déposant une gerbe au monument aux morts de Marlenheim achève de montrer que le village s'est parfaitement réintégré. Les différents évènements filmés montrent donc, volontairement ou non ce fait, et si on ajoute en plus de celà la légère propagande personnelle que fait Rodolphe Klein, on peut donc se demander si le plans n'ont pas été assemblés afin de justement donner un point de vue idyllique de ce village.<br />
|Bibliographie=KLEIN, George, ''L'Alsace et ses fêtes'', DIFAL, Colmar, 1995<br />
<br />
SARG, Freddy, ''En Alsace, du berceau à la tombe : fêtes, coutumes et traditions'', Oberlin, Strasbourg, 1993<br />
<br />
SCHLAGDENHOFFEN, Jean-Marc, ''Le costume paysan'', Association culturelle Uhrwiller, Uhrwiller, 1992<br />
<br />
Préfecture des Alpes Maritimes, ''Le Costume de Préfet'', consulté le 19/12/2019: http://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/5364/32555/file/costume_prefet.pdf<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1221214 juillet 1947 (0019FH0013)2019-12-19T16:36:11Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
|video=0019FH0013_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
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|duree=00:00:00<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe; Inconnu<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=fête nationale<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'addressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Rodolphe Klein, maire de Marlenheim. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Rodolphe Klein sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours de Rodolphe Klein. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un homme en uniforme, probablement le chef des pompiers, entame un discours. Plusieurs plans le montre en train de s'exprimer sous différents angles. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Sur le plan suivant, des pompiers sont en rangs. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un bal et des défilés à l'occasion de la fête nationale:'''<br />
<br />
Seulement deux années après la Seconde Guerre Mondiale, on assiste ici à une fête de village, à l'occasion du 14 juillet. Le village en question semble être Marlenheim, lieu de résidence du caméraman Rodolphe Klein, qui est aussi le maire du village. On reconnait de plus le village grâce aux divers plans sur les discours, qui laisse aperçevoir les reliefs caractéristiques des collines proches de Marlenheim. La fête en elle-même semble organisée en plusieurs temps, à mesure que les différents groupes traversent le village, mais on peut cependant noter quelques constances parmi tout ceci: Les femmes et jeunes filles portent toutes le costume traditionnel alsacien, dans sa variante d'après-guerre: le nud est orné de la cocarde tricolore, et la jupe est (probablement) rouge. L'utilisation du costume alsacien lors de ces évènements est constante à l'époque, afin de rappeler à tout le monde que l'Alsace est désormais de nouveau française, et que les alsaciens se sont de nouveau parfaitement intégrés à la république. D'ailleurs, un autre évènement qui se produit par deux fois est le discours sur les estrades. Ceux-ci, où Rodolphe Klein est à chaque fois présent comme intervenant principal ou secondaire, sont typiques des célébrations du 14 juillet en France, à l'instar de la remise de médaille qu'on peut voir plus loin. Cette dernière a lieu alors que le préfet, reconnaissable à son uniforme et son képi particulier, remet une médaille à deux pompiers eux aussi en uniforme et casqués. L'analyse de la présence des pompiers dans cette vidéo est d'ailleurs extrêmement parlante, puisque leur présence au sein du village en ce jour, couplé à leurs nombreuses activités filmées (bal, orchestre, fanfare, repas en groupe,etc..) montre clairement qu'ils occupent un rôle clé au sein du village pendant ce jour précis. <br />
<br />
L'ambiance du film semble légère, la plupart des personnes filmées étant montrées souriantes, sans distinction d'âge: il s'agit d'un moment de fête pour le village, et toutes les générations se mêlent. Le nombre d'habitants présent semble être très grand, et différents plans faits par le caméraman sembble le mettre en avant: Les plans larges faits depuis l'estrade, montrant la foule, et les plans suivant les fanfares semblent vouloir indiquer que ce sont des évènements importants, qui regroupent énormément de personnes. On retrouve un certain ordre cependant, comme déjà évoqué: D'abord des fanfares passent à travers le village après le discours du maire, puis un repas semble avoir lieu. Après celui-ci, un autre discours est fait, puis un bal est organisé et d'autres orchestres jouent. Une photo finale semble être faite sur un terrain de football, devant de nombreux spectateurs. On note enfin le rôle à priori extrêmement important de la musique, puisque de nombreux plans montrent des orchestres en train de jouer, des fanfares défilant dans la rue (dont une probablement constituée de conscrits) et de nombreux instruments.<br />
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'''Un Maire qui filme son village:''' <br />
<br />
Si toutes ces activités sont filmées, ce n'est que grâce à la caméra de Rodolphe Klein, maire du village. Si ce n'est pas toujours lui qui l'a manie (il apparait plusieurs fois sur le film alors que la caméra bouge), c'est grâce à lui et sa position de maire du village qu'un film aussi complet est possible. Les plans pris depuis l'estrade n'auraient ainsi pas pu être pris par un caméraman lambda à l'époque, et c'est grâce au statut social de Mr Klein que cela pu être fait. De plus, par le biais de cet appareil, il montre l'importance des activités qui traversent le village, le nombre d'habitants qui y participent, et la nature des activités en elle-même. Le film montre ainsi la diversité des fêtes et bals alsaciens, et la place et le rôle de chaque génération. <br />
[[Fichier:Alsacienne en costume traditionnel filleuls de guerre 1944.jpg|vignette|Alsacienne en costume traditionnel, entouré par ses filleuls, 1944. On peut apercevoir son nud, orné de la cocarde tricolore.( source: Wikipedia Commons, Libre de Droit)]]<br />
Le film semble également servir de propagande personnelle, puisque R. Klein est filmé lors de cérémonies importantes ou lors de discours: On peut voir cet attachement à son image par les techniques employées lorsque il est à l'écran, bien plus visibles et pleines de sens. On peut ainsi citer un plan large fait de droite à gauche, à l'inverse du sens naturel, pour montrer R. Klein entouré de Haut-Fonctionnaires, de militaires et du préfet. La caméra entend donc le mettre en valeur lors d'évènements officiels comme le 14 juillet: On le voit ainsi de manière assez fixe à l'occasion de la remise de médailles ou des discours, mais on ne le voit quasiment plus ensuite, à l'exception d'un court passage où on le voit quitter une maison en voiture.<br />
<br />
'''Une occasion de rappeler le retour à la France ?'''<br />
<br />
On peut cependant se questionner sur la représentation qui est donnée de ce village par le maire de celui-ci: Tout porte à croire que, seulement deux ans après la guerre, Marlenheim s'est parfaitement adapté au retour à la France et aux fêtes relatives à l'Histoire francaise: Le bal des pompiers, qui est extrêmement commun dans d'autres villages de France, est ici filmé par exemple, et au cours de celui-ci on peut observer des femmes en costume traditionnel danser avec les pompiers: cela montre parfaitement, si on adopte un point de vue plus idéologue, que la réintégration de Marlenheim à la France s'est bien passée. La remise de médailles par le préfet montre que l'administration française est désormais bien en place, qu'elle traite les pompiers alsaciens comme des personnes méritantes, et la courte scène montrant une jeune fille déposant une gerbe au monument aux morts de Marlenheim achève de montrer que le village s'est parfaitement réintégré. Les différents évènements filmés montrent donc, volontairement ou non ce fait, et si on ajoute en plus de celà la légère propagande personnelle que fait Rodolphe Klein, on peut donc se demander si le plans n'ont pas été assemblés afin de justement donner un point de vue idyllique de ce village.<br />
|Bibliographie=KLEIN, George, ''L'Alsace et ses fêtes'', DIFAL, Colmar, 1995<br />
SARG, Freddy, ''En Alsace, du berceau à la tombe : fêtes, coutumes et traditions'', Oberlin, Strasbourg, 1993<br />
SCHLAGDENHOFFEN, Jean-Marc, ''Le costume paysan'', Association culturelle Uhrwiller, Uhrwiller, 1992<br />
<br />
Préfecture des Alpes Maritimes, ''Le Costume de Préfet'', consulté le 19/12/2019: http://www.alpes-maritimes.gouv.fr/content/download/5364/32555/file/costume_prefet.pdf<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:Alsacienne_en_costume_traditionnel_filleuls_de_guerre_1944.jpg&diff=12211Fichier:Alsacienne en costume traditionnel filleuls de guerre 1944.jpg2019-12-19T16:20:36Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>Alsacienne en costume traditionnel filleuls de guerre 1944</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1221014 juillet 1947 (0019FH0013)2019-12-19T14:52:09Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
|video=0019FH0013_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:00<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'addressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Rodolphe Klein, maire de Marlenheim. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Rodolphe Klein sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours de Rodolphe Klein. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un homme en uniforme, probablement le chef des pompiers, entame un discours. Plusieurs plans le montre en train de s'exprimer sous différents angles. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Sur le plan suivant, des pompiers sont en rangs. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1220914 juillet 1947 (0019FH0013)2019-12-19T14:38:41Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
|video=0019FH0013_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:00<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'addressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Charles Drey, maire de Strasbourg. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Charles Drey sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours du maire Charles Drey. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un homme en uniforme, probablement le chef des pompiers, entame un discours. Plusieurs plans le montre en train de s'exprimer sous différents angles. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1220414 juillet 1947 (0019FH0013)2019-12-17T16:34:13Z<p>V.Durut : </p>
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<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
|video=0019FH0013_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:00<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'addressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Charles Drey, maire de Strasbourg. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Charles Drey sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours du maire Charles Drey. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=14_juillet_1947_(0019FH0013)&diff=1220314 juillet 1947 (0019FH0013)2019-12-17T16:33:29Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=14 juillet 1947<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0013<br />
|dateDebut=14071947<br />
|video=0019FH0013_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
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|duree=00:00:00<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=National day<br />
|Resume_fr=Alors que la fête nationale bat son plein à Strasbourg en 1947, on aperçoit dans cette vidéo un défilé composé de nombreuses personnes, aussi bien civiles qui militaires, qui forment une fanfare traversant les rues de Strasbourg. Lors de cette journée a également lieu des commémorations, visibles à l'écran, à l'occasion desquelles le maire de Strasbourg, Charles Drey, donne un discours sur une estrade et décore des officiers. Lors de ces commémorations, on peut également aperçevoir de nombreuses femmes et jeunes filles en costume traditionnel, qui vont participer à un bal traditionnel. <br />
Après ces évènements, et le départ du maire, on aperçoit les protagonistes de cette fanfare et de cette fête en train de poser ensemble sur ce qui semble être un terrain de football, afin de prendre de faire s'immortaliser le moment par des photographies.<br />
|Description_fr=Tout d'abord, on aperçoit un homme, filmé de dos, s'addressant à la foule depuis une estrade. On reconnait Charles Drey, maire de Strasbourg. Un plan panoramique est fait sur l'assemblée, montrant hommes, femmes et enfants qui sont spectateurs. plusieurs plans panoramiques, plus rapprochés mais toujours dans le même sens suivent. Au plan suivant, une femme en tenue alsacienne se tient à côté d'un soldat français en uniforme et qui porte le drapeau français. On revoit Charles Drey sur l'estrade, mais il ne parle plus et un orchestre joue à côté. La caméra se concentre sur le chef d'orchestre, qui range sa baguette.<br />
Cette série de plans se répète 3 fois, dont une fois en sens inverse. Cela est probablement dû à une erreur de montage ou de conservation des bobines.<br />
On voit ensuite un défilé, fait par une fanfare en tenue blanche. Un plan se concentre sur le porte-drapeau et un musicien à l'arrêt. Une femme et son mari sont ensuite filmés, et le plan suivant retourne se concentrer sur le défilé vu de l'arrière, avec des gens qui le suivent. On aperçoit ensuite la mairie d'un village, où ce qui semble l'être, avec un drapeau qui pend depuis une fenêtre et des gens devant. Un plan se concentre sur une jeune fille en costume traditionnel, puis un autre la prend à côté d'autres jeunes filles. On voit ensuite des hommes en costume arriver vers la caméra, et souriant au caméraman. Un plan large montre des personnes assises à table devant une maison. Le groupe est mixte, et certains individus ont des instruments de musique(trompette, tuba). Des hommes sont en uniforme, et une femme donne quelque chose à une autre femme par la vitre de la maison. <br />
Le plan suivant montre des petites filles costumées, puis un plan de loin montre la fanfare qui arrive: des femmes en habit traditionnel marchent en rang, portant le drapeau français. Une fanfare d'hommes les suit en rang, puis un groupe mixte sans instruments. Plusieurs de ces groupes se suivent et sont filmés en ordre de passage. La fanfare en blanc est présente. L'image rencontre ensuite un problème, et on bascule sur un discours du maire Charles Drey. Un autre plan le montre entouré de policiers et de militaires, sur l'estrade, puis un autre plan les montrent de derrière. Un plan panoramique sur la foule est ensuite fait. On assiste à la remise de médailles faite à des pompiers, reconnaissables à leur casque. Un plan panoramique est fait sur les hommes de l'estrade, puis un autre montre le maire qui discute avec son entourage et qui montre une médaille. Le plan suivant montre de nouveau un orchestre qui joue, puis un bal entre des alsaciennes en tenue traditionnelle et des soldats ou pompiers. Un homme montre à son enfant la caméra, puis celle-ci retourne filmer le bal. <br />
Le plan suivant montre un homme(le maire ?) et sa famille monter dans une voiture, puis partir. On observe ensuite une fanfare passer, en uniforme, puis d'autres plans sur les choristes et un orchestre. Le plan suivant montre une femme en costume traditionnel, et des hommes en rang, déposer quelque chose devant un monument.(aux morts ?) La caméra suit ces personnes alors qu'elles marchent dans la rue en un groupe compact: d'abord les enfants et femmes en costume traditionnels, puis le reste de la foule. Les différentes fanfares les suivent. <br />
<br />
On voit ensuite toutes ces personnes présentes sur une grande étendue d'herbe, qu'on peut interpréter comme un stade de football. Des personnes rentrent sur le terrain, s'alignent, puis un plan global avec la caméra est fait avec tout le monde. Ils marchent ensuite vers la gauche, pour sortir du stade. Des adultes discutent, assis sur des estrades improvisées avec des chaises. Un orchestre joue, et des jeunes filles sont montrées par le caméraman.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Conscrits_de_Cronenbourg_donnant_aubade_au_maire_(0021FN0004)&diff=12202Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire (0021FN0004)2019-12-16T17:11:56Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire<br />
|fonds=Breesé<br />
|idSupport=0021FN0004<br />
|dateDebut=1947<br />
|dateFin=1960<br />
|video=0021FN0004_5<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:24<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=9,5 mm<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Breesé, Emile<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Fête des conscrits<br />
|personnages_identifies=Charles Frey<br />
|lieux_ou_monuments=Place Kléber, Strasbourg; Bâtiment de l'Aubette<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=Conscripts<br />
|Resume_fr=Cette vidéo montre des conscrits marchant sommairement en rangs dans les rues de Cronenbourg, puis s'arrêtant devant des personnages officiels tout en jouant de la musique. Ils reprennent ensuite la marche, tout en saluant la caméra et en se tenant bras-dessus bras-dessous.<br />
|Description_fr=Des conscrits marchent en groupe, en rangs sommaires, derrière un porte-drapeau. Le Porte-drapeau est au garde à vous, avec derrière lui des personnages officiels. Parmi eux, le maire de Strasbourg, Charles Frey, et un militaire. Un plan panoramique qui se déroule vers la droite filme le premier rang de conscrits. L'un d'eux porte un écriteau "Vive la classe 1947 Cronenbourg". Les conscrits reprennent leur marche, en saluant la caméra. La caméra est fixe, mais les rangs de conscrits passent, bras-dessus bras-dessous. Un groupe de conscrits regarde la caméra et la salue.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un défilé amateur:''' <br />
Revenue sous le giron français en 1945, la population alsacienne dû de nouveau participer le système de service national existant en France sous de multiples formes depuis 1798, et remis en fonction un an plus tôt sous la Quatrième République naissante. Les jeunes hommes de 20 à 25 ans devaient ainsi rejoindre l'armée pendant 18 mois, lors desquels ils seraient formés de différentes manières à combattre, à devenir autonome, etc. Les jeunes hommes que l'on voit sur la photo correspondent tous à cette description, à l'exception de leur costume de conscrit, <br />
reconnaissable aux rubans et cocardes portés sur leurs veste. Si on ne voit pas l'habit traditionnel de conscrit en entier ici, probablement à cause du froid, on peut rapidement voir grâce à l'écriteau que c'est une génération très récente issue du village de Cronenbourg qui se présente: l'écriteau que l'un d'eux arbore indique ainsi "Vive la Classe 1947 Cronenbourg". l'écriture française de Cronenbourg, seulement deux ans après la guerre, montre déjà le soucis d'intégration à la France et aux valeurs françaises qui motive en partie ce service national en Alsace.<br />
[[Fichier:Tenue conscrit.jpg|vignette|Tenue festive de Conscrit en Haute-Saône. (Source: Collections des Musées de la Haute-Saône.)]]<br />
'''Les conscrits au naturel:''' <br />
On peut donc voir dans cette vidéo des conscrits, qui viennent sûrement de rejoindre le service national. Ils défilent de manière sommaire dans le village de Cronenbourg, et si les insignes qu'ils portent sont bien visibles, on peut cependant déjà remarquer que la plupart d'entre-eux portent des tenues qui peuvent sembler similaires tout en étant pas des uniformes. L'ambiance de la vidéo semble bonne, la plupart des acteurs étant en train de sourire ou témoignant de marques d'amitié entre eux. (rires, discussions, se tiennent les bras etc.). On peut également noter la présence de musiciens, puisque on peut voir la présence d'un accordéoniste, qui joue notamment lors de ce qui semble être une cérémonie devant la mairie. Ce défilé ne semble donc pas sérieux, la plupart des participants riant et discutant entre eux, les seuls sérieux étant ceux qui, devant le groupe, occupent des positions importantes ou honorifiques comme le porte-drapeau. <br />
Derrière eux, on reconnait les immeubles du centre-ville de Strasbourg, sur la place Kleber, avec notamment l'inscription "Aubette", sur le sus-nommé Bâtiment de l'Aubette qui se situe sur la place Kleber. <br />
<br />
'''De nouveaux arrivants ?'''<br />
Pour mieux analyser cette vidéo, il est nécessaire de comprendre le caractère particulier du service militaire en Alsace: dans cette région, le service militaire fut, dès 1818, l'occasion de fêter le début de la vie d'adulte des jeunes hommes. En effet un jeune homme ne pouvait ni se marier ni commencer sa vie professionnelle avant de l'avoir fait, et il marquait ainsi le commencement d'une nouvelle vie et une raison de faire la fête. Ce contexte de fête pourrait expliquer l'atmosphère relativement légère qui est présente dans ce film, où l'on voit des personnes riant et souriant malgré leur enrôlement. La seule scène sérieuse est celle devant le Maire et les personnages officiels, avec un individu portant le drapeau français et un autre jouant de l'accordéon. <br />
Ce dernier nous permet de rapidement évoquer le rôle de la musique ici: S'agissant d'une aubade en hommage au maire, on peut donc conclure que la cérémonie se passe le matin, et montre le caractère important de celle-ci. Les vêtements plutôt chauds, et très éloignés de la tenue de conscrit habituellement portée (chemise et pantalon blanc, chapeau à fleurs) suggère que la vidéo est filmée en hiver, ou du moins durant une des périodes froides de l'année. <br />
<br />
On pourrait interpréter ce film comme étant un film qui montre la première cérémonie de nouvelles recrues issues de Cronenbourg, qui rendent une dernière fois hommage au maire avant de partir: les rangs grossiers formés par les conscrits témoignent du caractère peu discipliné et festif de la troupe, tandis que les symboles de conscrits portés au départ normalement, tels que la cocarde, les rubans, sont encore présents sur leur veste. L'écriteau, l'accordéon et le drapeau ne sont présents qu'en début de cortège, puisque seul les premiers en rang semblent avoir l'air sérieux. Les derniers plans, montrant quelques conscrits isolés, finit de montrer que ces derniers se baladent en ville et ne sont actuellement pas encore en service.<br />
|Bibliographie=DUVAL, Eugène-Jean, ''Regards sur la conscription : 1790-1997'', Paris : Fondation pour les études de défense, 1997<br />
<br />
TOURSCHER, Alexandre, "Bons pour la fête : les rituels de la conscription en Alsace", ''Revue d'Alsace'', n°141, 2015<br />
<br />
CREPIN, Annie, ''Le soldat-citoyen : une histoire de la conscription'', Paris : la Documentation photographique, 2001<br />
<br />
Site sur les costumes alsaciens : http://costumes-alsaciens.eklablog.com/les-conscrits-p1092518 <br />
<br />
Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Conscription#France<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Conscrits_de_Cronenbourg_donnant_aubade_au_maire_(0021FN0004)&diff=12201Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire (0021FN0004)2019-12-16T17:09:44Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire<br />
|fonds=Breesé<br />
|idSupport=0021FN0004<br />
|dateDebut=1947<br />
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|video=0021FN0004_5<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:24<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=9,5 mm<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Breesé, Emile<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Fête des conscrits<br />
|personnages_identifies=Charles Frey<br />
|lieux_ou_monuments=Place Kléber, Strasbourg; Bâtiment de l'Aubette<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=Conscripts<br />
|Resume_fr=Cette vidéo montre des conscrits marchant sommairement en rangs dans les rues de Cronenbourg, puis s'arrêtant devant des personnages officiels tout en jouant de la musique. Ils reprennent ensuite la marche, tout en saluant la caméra et en se tenant bras-dessus bras-dessous.<br />
|Description_fr=Des conscrits marchent en groupe, en rangs sommaires, derrière un porte-drapeau. Le Porte-drapeau est au garde à vous, avec derrière lui des personnages officiels. Parmi eux, le maire de Strasbourg, Charles Frey, et un militaire. Un plan panoramique qui se déroule vers la droite filme le premier rang de conscrits. L'un d'eux porte un écriteau "Vive la classe 1947 Cronenbourg". Les conscrits reprennent leur marche, en saluant la caméra. La caméra est fixe, mais les rangs de conscrits passent, bras-dessus bras-dessous. Un groupe de conscrits regarde la caméra et la salue.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un défilé amateur:''' <br />
Revenue sous le giron français en 1945, la population alsacienne dû de nouveau participer le système de service national existant en France sous de multiples formes depuis 1798, et remis en fonction un an plus tôt sous la Quatrième République naissante. Les jeunes hommes de 20 à 25 ans devaient ainsi rejoindre l'armée pendant 18 mois, lors desquels ils seraient formés de différentes manières à combattre, à devenir autonome, etc. Les jeunes hommes que l'on voit sur la photo correspondent tous à cette description, à l'exception de leur costume de conscrit, <br />
reconnaissable aux rubans et cocardes portés sur leurs veste. Si on ne voit pas l'habit traditionnel de conscrit en entier ici, probablement à cause du froid, on peut rapidement voir grâce à l'écriteau que c'est une génération très récente issue du village de Cronenbourg qui se présente: l'écriteau que l'un d'eux arbore indique ainsi "Vive la Classe 1947 Cronenbourg". l'écriture française de Cronenbourg, seulement deux ans après la guerre, montre déjà le soucis d'intégration à la France et aux valeurs françaises qui motive en partie ce service national en Alsace.<br />
[[Fichier:Tenue conscrit.jpg|vignette|Tenue festive de Conscrit en Haute-Saône. (Source: Collections des Musées de la Haute-Saône.)]]<br />
'''De nouveaux arrivants:''' <br />
On peut donc voir dans cette vidéo des conscrits, qui viennent sûrement de rejoindre le service national. Ils défilent de manière sommaire dans le village de Cronenbourg, et si les insignes qu'ils portent sont bien visibles, on peut cependant déjà remarquer que la plupart d'entre-eux portent des tenues qui peuvent sembler similaires tout en étant pas des uniformes. L'ambiance de la vidéo semble bonne, la plupart des acteurs étant en train de sourire ou témoignant de marques d'amitié entre eux. (rires, discussions, se tiennent les bras etc.). On peut également noter la présence de musiciens, puisque on peut voir la présence d'un accordéoniste, qui joue notamment lors de ce qui semble être une cérémonie devant la mairie. Ce défilé ne semble donc pas sérieux, la plupart des participants riant et discutant entre eux, les seuls sérieux étant ceux qui, devant le groupe, occupent des positions importantes ou honorifiques comme le porte-drapeau. <br />
Derrière eux, on reconnait les immeubles du centre-ville de Strasbourg, sur la place Kleber, avec notamment l'inscription "Aubette", sur le sus-nommé Bâtiment de l'Aubette qui se situe sur la place Kleber. <br />
<br />
'''De nouveaux arrivants ?'''<br />
Pour mieux analyser cette vidéo, il est nécessaire de comprendre le caractère particulier du service militaire en Alsace: dans cette région, le service militaire fut, dès 1818, l'occasion de fêter le début de la vie d'adulte des jeunes hommes. En effet un jeune homme ne pouvait ni se marier ni commencer sa vie professionnelle avant de l'avoir fait, et il marquait ainsi le commencement d'une nouvelle vie et une raison de faire la fête. Ce contexte de fête pourrait expliquer l'atmosphère relativement légère qui est présente dans ce film, où l'on voit des personnes riant et souriant malgré leur enrôlement. La seule scène sérieuse est celle devant le Maire et les personnages officiels, avec un individu portant le drapeau français et un autre jouant de l'accordéon. <br />
Ce dernier nous permet de rapidement évoquer le rôle de la musique ici: S'agissant d'une aubade en hommage au maire, on peut donc conclure que la cérémonie se passe le matin, et montre le caractère important de celle-ci. Les vêtements plutôt chauds, et très éloignés de la tenue de conscrit habituellement portée (chemise et pantalon blanc, chapeau à fleurs) suggère que la vidéo est filmée en hiver, ou du moins durant une des périodes froides de l'année. <br />
<br />
On pourrait interpréter ce film comme étant un film qui montre la première cérémonie de nouvelles recrues issues de Cronenbourg, qui rendent une dernière fois hommage au maire avant de partir: les rangs grossiers formés par les conscrits témoignent du caractère peu discipliné et festif de la troupe, tandis que les symboles de conscrits portés au départ normalement, tels que la cocarde, les rubans, sont encore présents sur leur veste. L'écriteau, l'accordéon et le drapeau ne sont présents qu'en début de cortège, puisque seul les premiers en rang semblent avoir l'air sérieux. Les derniers plans, montrant quelques conscrits isolés, finit de montrer que ces derniers se baladent en ville et ne sont actuellement pas encore en service.<br />
|Bibliographie=DUVAL, Eugène-Jean, ''Regards sur la conscription : 1790-1997'', Paris : Fondation pour les études de défense, 1997<br />
<br />
TOURSCHER, Alexandre, "Bons pour la fête : les rituels de la conscription en Alsace", ''Revue d'Alsace'', n°141, 2015<br />
<br />
CREPIN, Annie, ''Le soldat-citoyen : une histoire de la conscription'', Paris : la Documentation photographique, 2001<br />
<br />
Site sur les costumes alsaciens : http://costumes-alsaciens.eklablog.com/les-conscrits-p1092518 <br />
<br />
Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Conscription#France<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:Tenue_conscrit.jpg&diff=12200Fichier:Tenue conscrit.jpg2019-12-16T17:09:21Z<p>V.Durut : </p>
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<div>Tenue festive de Conscrit en Haute-Saône. Source: Collections des Musées de la Haute-Saône.</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=La_revue_du_14_juillet_1935_(0126FN0002)&diff=12199La revue du 14 juillet 1935 (0126FN0002)2019-12-16T16:42:40Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=La revue du 14 juillet 1935<br />
|fonds=Durr<br />
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|genre=Film_amateur<br />
|format_original=9,5 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Weber, Ernest<br />
|lieux_ou_monuments=Palais du Rhin<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=Second World War : prewar@ National day<br />
|Resume_fr=On aperçoit dans cette vidéo le défilé du 14 juillet 1935 sur la place de la République à Strasbourg. On y voit ainsi défiler des groupes de soldats, des cavaliers, des motocyclistes, des automitrailleuses et des chars légers. La Foule est présente en nombre, et observe le passage des soldats, à l'instar du caméraman qui les suit de sa caméra.<br />
|Description_fr=Un panneau d'information renseigne de la date de l'évènement: le 14 juillet 1935. On aperçoit le Palais du Rhin, avec un groupe de personnes devant. Sur le plan suivant, des groupes de soldats marchent en rang, allant vers le défilé avec un officier à cheval à leur tête. Viennent ensuite des chevaux, tirant des charrettes. Le plan suivant montre des soldats en uniforme clair défiler en rang. Le plan suivant montre des cavaliers, défilant en rangs, sabre à la main. Des voitures, avec des passagers officiers et porte drapeaux passent. Au plan suivant, la caméra montre des semi-chenillés, tirant des canons d'artillerie et d'autres de réparation sur le plan suivant. On aperçoit des gens qui traversent la chaussée entre le passage des soldats. Des motocyclistes et automitrailleuses Laffly 50AM défilent. Au plan suivant on aperçoit des chars légers AMR 33. Viennent ensuite des Side-cars avec mitrailleuse. Un plan fixe montre l'arrivée d'autres side-cars, accompagnés d'automitrailleuses Laffly 80AM. Ces dernières s'arrêtent. Des chars légers AMR 33 défilent. Coupe brutale, le reste de la vidéo est noir.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un symbole de puissance:'''<br />
<br />
Alors que l'Allemagne Hitlérienne monte en puissance et que les puissances européennes persistent dans la voie du pacifisme, il est assez étonnant de voir un défilé militaire aussi important à l'occasion de la fête nationale française du 14 juillet à Strasbourg. A l'occasion de celui-ci, on aperçoit que l'armée française n'hésite pas à montrer ses dernières technologies et derniers modèles de chars, en témoigne par exemple les nombreuses automitrailleuses de reconnaissance/chars légers AMR33, construits entre 1933 et 1935 et qui formaient à l'époque l'un des plus importants chars de l'armée française par son nombre. On aperçoit également nombre d'automitrailleuses, comme des Laffly 80 AM qui sortent à peine de production, des Laffly 50AM plus anciennes mais elles aussi en nombre etc. La plupart des forces présentées appartiennent d'ailleurs aux corps de cavalerie français, avec tout d'abord d'authentiques cavaliers, arborant le sabre au clair, mais également des éléments de cavalerie motorisée qui les suivent ensuite, à l'instar des motocyclistes, des side-cars Bernanet Dragon-Portés et les automitrailleuses déjà mentionnées. On aperçoit cependant quand même des soldats d'infanterie, reconnaissables à leur paquetage et leurs casques Adrian, ainsi que des soldats d'infanterie avec des uniformes plus clairs, probablement des soldats de la légion étrangère ou d'infanterie légère africaine(On ne peut rien affirmer à cause de la distance).<br />
Par cette manœuvre, l'Etat français entend montrer à la population strasbourgeoise la puissance de la France, son avancée technologique et l'importance de ces forces armées.<br />
[[Fichier:AM80.jpg|vignette|Une Laffly 80 AM lors de son entrée à Tunis, 1943. (source de l'image: Natonial Museem of the US Navy, appartient au domaine public]]<br />
'''Un réalisateur témoin de cette puissance:''' <br />
Par delà cette démonstration de puissance assez simple à comprendre, on peut voir à travers ce film la volonté de son réalisateur, amateur, de montrer tout le défilé du 14 juillet. Il filme ainsi chaque arrivée de véhicules, chaque arrivée de régiments de fantassins, comme un simple spectateur qui regardait les soldats défiler sur la route. Il n'utilise peu ou pas de méthodes sophistiquées pour filmer, mais ne fait des plans que pour filmer la rue et les activités militaires qui s'y déroulent. On devine les rues du centre-ville de Strasbourg, et les alentours du Palais du Rhin, mais la caméra reste avant tout concentrée sur l'action en cours. <br />
On devine donc que, si celui qui filme est un habitué du maniement de la caméra et des films, comme en témoigne un montage qui est dans l'ensemble très propre et bien découpé, il n'a en revanche pas vraiment souhaité faire d'exercice particulier avec ce film, se contentant de filmer le défilé au fur et à mesure de sa progression.<br />
<br />
'''Un Message à Strasbourg ?'''<br />
<br />
En replaçant ce défilé dans son contexte, et en utilisant les images prises par Mr Durr, on peut se rendre à l'évidence que cette vidéo entend avant tout montrer quelque chose: Strasbourg est définitivement entre les mains françaises, et les forces armées y défilent lors de la fête nationale. Le fait que le Palais du Rhin, montré en début de vidéo, soit le lieu ou se regroupe énormément de personnes n'a rien du hasard. Ce dernier, construit sous Guillaume II, est un rappel de la présence allemande passée. Dans le contexte de l'entre-deux-guerres, avec notamment la montée en puissance d'Adolf Hitler qui veut rompre le traité de Versailles, faire défiler l'armée française devant un ancien symbole allemand capturé 20 ans auparavant ne semble pas être dû au hasard. <br />
Cet évènement semble être extrêmement important également par le fait qu'on voit les interactions entre soldats français et strasbourgeois: ces derniers ne semblent pas choqués par la présence des soldats français, et échangent des salutations avec. <br />
[[Fichier:Entrée de la IVème armée française à Strasbourg le 22-11-1918 05.jpg|vignette|Défilé de l'armée française devant le palais du Rhin lors de la libération de 1918.(source: BNU)]]<br />
En conclusion:<br />
Ce film est extrêmement intéressant, à la fois par ce qu'il montre mais également par le contexte qui l'entoure. Ce défilé fait le 14 juillet à Strasbourg prend tout son sens lorsque on le replace dans son contexte d'entre-deux-guerres, alors que le nazisme monte en puissance Outre-Rhin et que Strasbourg n'est française que depuis 20 ans après une cinquantaine d'années en Allemagne.<br />
|Bibliographie=Le site des Side-Cars Bernanet: https://www.bernardet.com/sidecars/sidecars_militaires.html<br />
<br />
BELLEC, Olivier, ''1940, le soldat français. Tome 1, Uniformes, coiffures, insignes'', Paris, Histoire et collections, 2010<br />
<br />
FUNCKEN, Fred et Liliane, ''L'uniforme et les armes des soldats de la guerre 1939-1945. Tome 1 : France, Allemagne, Autriche, U.R.S.S.,Tchécoslovaquie, Pologne, Belgique,1933-1941. Infanterie, cavalerie, blindés, aviation.'', Paris, Casterman, 1974<br />
<br />
SAINT-MARTIN, Bernard, ''L'arme blindée française. Tome 1, Mai-juin 1940 ! Les blindés français dans la tourmente'' , Paris, Economica, 2011<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:Entr%C3%A9e_de_la_IV%C3%A8me_arm%C3%A9e_fran%C3%A7aise_%C3%A0_Strasbourg_le_22-11-1918_05.jpg&diff=12198Fichier:Entrée de la IVème armée française à Strasbourg le 22-11-1918 05.jpg2019-12-16T16:41:42Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>Entrée de la IV armée française en 1918, devant le Palais du Rhin</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:AM80.jpg&diff=12197Fichier:AM80.jpg2019-12-16T16:39:55Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>Une Laffly 80 AM lors de son entrée à Tunis, 1943. (source de l'image: Natonial Museem of the US Navy, appartient au domaine public</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=La_revue_du_14_juillet_1935_(0126FN0002)&diff=12195La revue du 14 juillet 1935 (0126FN0002)2019-12-12T18:03:38Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=La revue du 14 juillet 1935<br />
|fonds=Durr<br />
|idSupport=0126FN0002<br />
|dateDebut=14071935<br />
|video=0126FN0002_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:04:02<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=9,5 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Weber, Ernest<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=Second World War : prewar@ National day<br />
|Resume_fr=Un panneau d'information renseigne de la date de l'évènement: le 14 juillet 1935. On aperçoit le Palais du Rhin, avec un groupe de personnes devant. Sur le plan suivant, des groupes de soldats marchent en rang, allant vers le défilé avec un officier à cheval à leur tête. Viennent ensuite des chevaux, tirant des charrettes. Le plan suivant montre des soldats en uniforme clair défiler en rang. Le plan suivant montre des cavaliers, défilant en rangs, sabre à la main. Des voitures, avec des passagers officiers et porte drapeaux passent. Au plan suivant, la caméra montre des semi-chenillés, tirant des canons d'artillerie et d'autres de réparation sur le plan suivant. On aperçoit des gens qui traversent la chaussée entre le passage des soldats. Des motocyclistes et automitrailleuses Laffly 50AM défilent. Au plan suivant on aperçoit des chars légers AMR 33. Viennent ensuite des Side-cars avec mitrailleuse. Un plan fixe montre l'arrivée d'autres side-cars, accompagnés d'automitrailleuses Laffly 80AM,. Ces dernières s'arrêtent. Des chars légers AMR 33 défilent. Coupe brutale, le reste de la vidéo est noir.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=La_revue_du_14_juillet_1935_(0126FN0002)&diff=12194La revue du 14 juillet 1935 (0126FN0002)2019-12-12T17:48:32Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=La revue du 14 juillet 1935<br />
|fonds=Durr<br />
|idSupport=0126FN0002<br />
|dateDebut=14071935<br />
|video=0126FN0002_1<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:04:02<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=9,5 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Weber, Ernest<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=Second World War : prewar@ National day<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Conscrits_de_Cronenbourg_donnant_aubade_au_maire_(0021FN0004)&diff=12192Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire (0021FN0004)2019-12-09T15:59:29Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Conscrits de Cronenbourg donnant aubade au maire<br />
|fonds=Breesé<br />
|idSupport=0021FN0004<br />
|dateDebut=1947<br />
|dateFin=1960<br />
|video=0021FN0004_5<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:00:24<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=9,5 mm<br />
|Etat_redaction=Non<br />
|Etat_publication=Non<br />
|realisateurs=Breesé, Emile<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Fête des conscrits<br />
|personnages_identifies=Charles Frey<br />
|lieux_ou_monuments=Place Kléber, Strasbourg; Bâtiment de l'Aubette<br />
|lieuTournage=48.58189, 7.75103<br />
|thematique=Conscripts<br />
|Resume_fr=Cette vidéo montre des conscrits marchant sommairement en rangs dans les rues de Cronenbourg, puis s'arrêtant devant des personnages officiels tout en jouant de la musique. Ils reprennent ensuite la marche, tout en saluant la caméra et en se tenant bras-dessus bras-dessous.<br />
|Description_fr=Des conscrits marchent en groupe, en rangs sommaires, derrière un porte-drapeau. Le Porte-drapeau est au garde à vous, avec derrière lui des personnages officiels. Parmi eux, le maire de Strasbourg, Charles Frey, et un militaire. Un plan panoramique qui se déroule vers la droite filme le premier rang de conscrits. L'un d'eux porte un écriteau "Vive la classe 1947 Cronenbourg". Les conscrits reprennent leur marche, en saluant la caméra. La caméra est fixe, mais les rangs de conscrits passent, bras-dessus bras-dessous. Un groupe de conscrits regarde la caméra et la salue.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un défilé amateur:''' <br />
Revenue sous le giron français en 1945, la population alsacienne dû de nouveau participer le système de service national existant en France sous de multiples formes depuis 1798, et remis en fonction un an plus tôt sous la Quatrième République naissante. Les jeunes hommes de 20 à 25 ans devaient ainsi rejoindre l'armée pendant 18 mois, lors desquels ils seraient formés de différentes manières à combattre, à devenir autonome, etc. Les jeunes hommes que l'on voit sur la photo correspondent tous à cette description, à l'exception de leur costume de conscrit, <br />
reconnaissable aux rubans et cocardes portés sur leurs veste. Si on ne voit pas l'habit traditionnel de conscrit en entier ici, probablement à cause du froid, on peut rapidement voir grâce à l'écriteau que c'est une génération très récente issue du village de Cronenbourg qui se présente: l'écriteau que l'un d'eux arbore indique ainsi "Vive la Classe 1947 Cronenbourg". l'écriture française de Cronenbourg, seulement deux ans après la guerre, montre déjà le soucis d'intégration à la France et aux valeurs françaises qui motive en partie ce service national en Alsace.<br />
<br />
'''De nouveaux arrivants:''' <br />
On peut donc voir dans cette vidéo des conscrits, qui viennent sûrement de rejoindre le service national. Ils défilent de manière sommaire dans le village de Cronenbourg, et si les insignes qu'ils portent sont bien visibles, on peut cependant déjà remarquer que la plupart d'entre-eux portent des tenues qui peuvent sembler similaires tout en étant pas des uniformes. L'ambiance de la vidéo semble bonne, la plupart des acteurs étant en train de sourire ou témoignant de marques d'amitié entre eux. (rires, discussions, se tiennent les bras etc.). On peut également noter la présence de musiciens, puisque on peut voir la présence d'un accordéoniste, qui joue notamment lors de ce qui semble être une cérémonie devant la mairie. Ce défilé ne semble donc pas sérieux, la plupart des participants riant et discutant entre eux, les seuls sérieux étant ceux qui, devant le groupe, occupent des positions importantes ou honorifiques comme le porte-drapeau. <br />
Derrière eux, on reconnait les immeubles du centre-ville de Strasbourg, sur la place Kleber, avec notamment l'inscription "Aubette", sur le sus-nommé Bâtiment de l'Aubette qui se situe sur la place Kleber. <br />
<br />
'''De nouveaux arrivants ?'''<br />
Pour mieux analyser cette vidéo, il est nécessaire de comprendre le caractère particulier du service militaire en Alsace: dans cette région, le service militaire fut, dès 1818, l'occasion de fêter le début de la vie d'adulte des jeunes hommes. En effet un jeune homme ne pouvait ni se marier ni commencer sa vie professionnelle avant de l'avoir fait, et il marquait ainsi le commencement d'une nouvelle vie et une raison de faire la fête. Ce contexte de fête pourrait expliquer l'atmosphère relativement légère qui est présente dans ce film, où l'on voit des personnes riant et souriant malgré leur enrôlement. La seule scène sérieuse est celle devant le Maire et les personnages officiels, avec un individu portant le drapeau français et un autre jouant de l'accordéon. <br />
Ce dernier nous permet de rapidement évoquer le rôle de la musique ici: S'agissant d'une aubade en hommage au maire, on peut donc conclure que la cérémonie se passe le matin, et montre le caractère important de celle-ci. Les vêtements plutôt chauds, et très éloignés de la tenue de conscrit habituellement portée (chemise et pantalon blanc, chapeau à fleurs) suggère que la vidéo est filmée en hiver, ou du moins durant une des périodes froides de l'année. <br />
<br />
On pourrait interpréter ce film comme étant un film qui montre la première cérémonie de nouvelles recrues issues de Cronenbourg, qui rendent une dernière fois hommage au maire avant de partir: les rangs grossiers formés par les conscrits témoignent du caractère peu discipliné et festif de la troupe, tandis que les symboles de conscrits portés au départ normalement, tels que la cocarde, les rubans, sont encore présents sur leur veste. L'écriteau, l'accordéon et le drapeau ne sont présents qu'en début de cortège, puisque seul les premiers en rang semblent avoir l'air sérieux. Les derniers plans, montrant quelques conscrits isolés, finit de montrer que ces derniers se baladent en ville et ne sont actuellement pas encore en service.<br />
|Bibliographie=DUVAL, Eugène-Jean, ''Regards sur la conscription : 1790-1997'', Paris : Fondation pour les études de défense, 1997<br />
<br />
TOURSCHER, Alexandre, "Bons pour la fête : les rituels de la conscription en Alsace", ''Revue d'Alsace'', n°141, 2015<br />
<br />
CREPIN, Annie, ''Le soldat-citoyen : une histoire de la conscription'', Paris : la Documentation photographique, 2001<br />
<br />
Site sur les costumes alsaciens : http://costumes-alsaciens.eklablog.com/les-conscrits-p1092518 <br />
<br />
Wikipédia: https://fr.wikipedia.org/wiki/Conscription#France<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=7933Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2019-01-16T14:31:02Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération et Fin de l'occupation à Colmar*<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
|idSupport=0024FS0002<br />
|dateDebut=1945<br />
|video=0024FS0002_3<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:34<br />
|genre=Documentaire<br />
|format_original=16 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Inconnu<br />
|apercu=Capture d’écran (7).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2018-12-20<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Second plan illisible. Foule observe deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße". Zoom sur celle-ci. Sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et<br />
première tentative pour enlever la pancarte. Plan fixe sur foule dans la rue. Retour à la tentative de démontage du panneau. Discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. Zoom sur le panneau de la Hermann Göring Straße. Véhicule amphibie américain passe, salué par la foule. Soldat essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Zoom sur le panneau et le soldat, puis on retour au plan initial. Arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. Foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Un char Sherman arrive dans une rue voisine, tourne, et est suivi par une foule qui l'applaudit. Foule se réunit autour de quelques soldats. Jeeps passent. Foule entoure toujours les soldats américains. Plusieurs groupes se forment et laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Francaiscolmar.jpg|vignette|Char Sherman à Colmar, lors des combats de la poche.]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée. Ces soldats, sûrement des FFI, mâchent également du chewing gum, preuve qu'ils sont déjà touchés par une américanisation progressive. <br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
<br />
<br />
<br />
*La séquence n'ayant pas de titre à l'origine, l'auteur de cette page en a forgé un sur la base de la-dite analyse.<br />
|Bibliographie=Bertin, François, ''D-Day, Normandie: Armes,Uniformes, Matériel'', Ouest-France, Paris, 2004<br />
<br />
Marie-Joseph Bopp, ''Ma ville à l'heure nazie : Colmar, 1940-1945'', Strasbourg, La Nuée bleue, 2004.<br />
<br />
Darman, Peter, ''Uniformes de la Seconde Guerre Mondiale'', Céliv, Paris, 1999<br />
<br />
Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945, Editions Sutton, Tours, 2017 Ibid, L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons pour les images.( toutes appartiennent au domaine public)<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:Francaiscolmar.jpg&diff=7932Fichier:Francaiscolmar.jpg2019-01-16T14:29:09Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>Char Sherman à Colmar, lors des combats de la poche.</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=7931Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2019-01-16T14:25:12Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération et Fin de l'occupation à Colmar*<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
|idSupport=0024FS0002<br />
|dateDebut=1945<br />
|video=0024FS0002_3<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:34<br />
|genre=Documentaire<br />
|format_original=16 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Inconnu<br />
|apercu=Capture d’écran (7).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2018-12-20<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Second plan illisible. Foule observe deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße". Zoom sur celle-ci. Sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et<br />
première tentative pour enlever la pancarte. Plan fixe sur foule dans la rue. Retour à la tentative de démontage du panneau. Discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. Zoom sur le panneau de la Hermann Göring Straße. Véhicule amphibie américain passe, salué par la foule. Soldat essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Zoom sur le panneau et le soldat, puis on retour au plan initial. Arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. Foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Un char Sherman arrive dans une rue voisine, tourne, et est suivi par une foule qui l'applaudit. Foule se réunit autour de quelques soldats. Jeeps passent. Foule entoure toujours les soldats américains. Plusieurs groupes se forment et laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg|vignette|Chars Sherman à Bayeux, Normandie. Source: Wikipedia Commons, Domaine public]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée. Ces soldats, sûrement des FFI, mâchent également du chewing gum, preuve qu'ils sont déjà touchés par une américanisation progressive. <br />
[[Fichier:Denazification-street.jpg|vignette|Une rue allemande voit son nom nazi être changé après-guerre. Sources: Wikipedia Commons, Domaine public.]]<br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
<br />
<br />
<br />
*La séquence n'ayant pas de titre à l'origine, l'auteur de cette page en a forgé un sur la base de la-dite analyse.<br />
|Bibliographie=Bertin, François, ''D-Day, Normandie: Armes,Uniformes, Matériel'', Ouest-France, Paris, 2004<br />
<br />
Marie-Joseph Bopp, ''Ma ville à l'heure nazie : Colmar, 1940-1945'', Strasbourg, La Nuée bleue, 2004.<br />
<br />
Darman, Peter, ''Uniformes de la Seconde Guerre Mondiale'', Céliv, Paris, 1999<br />
<br />
Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945, Editions Sutton, Tours, 2017 Ibid, L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons pour les images.( toutes appartiennent au domaine public)<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_de_Marlenheim_(0019FH0008)&diff=7924Libération de Marlenheim (0019FH0008)2019-01-16T14:06:45Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|apercu=Capture d’écran (6).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2018-12-21<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui l'acclame. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Hommes qui discutent. Personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Camion d'artillerie passe dans la rue en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. Foule rassemblée des deux côtés de la route. Hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un Homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français. Homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, avec le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutent. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants en costume de grandes occasions sourire à la caméra. Des jeunes filles à vélo roulent dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Femmes se font filmer, posant devant un char.Groupe d'hommes, discutent autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
<br />
Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945. Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux d'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. On assiste donc à une cérémonie qui regroupe toutes les classes sociales. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage. Parmi ces militaires, on aperçoit notamment des français des Forces Françaises Libres, qui interagissent normalement avec les habitants. On peut en conclure que la Libération et le retour à la France se fait de manière assez naturelle, à la fois pour les Alsaciens et les Français. C'est un évènement positif pour tout le village, qui commémore cette libération de manière groupée.<br />
<br />
'''Un défilé militaire:'''<br />
<br />
Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés. Les français présents, et leurs interactions avec les habitants, rappelle également le rôle des forces françaises lors de la libération d'Alsace, celle-ci ayant subies de lourdes pertes lors de la bataille de Colmar et la contre-attaque allemande de Janvier 1945.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
<br />
Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
<br />
Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_de_Marlenheim_(0019FH0008)&diff=6989Libération de Marlenheim (0019FH0008)2018-12-21T16:53:22Z<p>V.Durut : Modifié automatiquement depuis la page Bas:Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945 (0019FH0008).</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|apercu=Capture d’écran (6).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2018-12-21<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui l'acclame. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Hommes qui discutent. Personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Camion d'artillerie passe dans la rue en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. Foule rassemblée des deux côtés de la route. Hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un Homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français. Homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, avec le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutent. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants en costume de grandes occasions sourire à la caméra. Des jeunes filles à vélo roulent dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Femmes se font filmer, posant devant un char.Groupe d'hommes, discutent autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
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Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945. Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux d'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. On assiste donc à une cérémonie qui regroupe toutes les classes sociales. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage. C'est donc un évènement positif pour tout le village, qui commémore cette libération de manière groupée.<br />
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'''Un défilé militaire:'''<br />
<br />
Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
<br />
Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
<br />
Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6958Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-20T13:26:08Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération et Fin de l'occupation à Colmar*<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
|idSupport=0024FS0002<br />
|dateDebut=1945<br />
|video=0024FS0002_3<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:34<br />
|genre=Documentaire<br />
|format_original=16 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Inconnu<br />
|apercu=Capture d’écran (7).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2018-12-20<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Second plan illisible. Foule observe deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße". Zoom sur celle-ci. Sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et<br />
première tentative pour enlever la pancarte. Plan fixe sur foule dans la rue. Retour à la tentative de démontage du panneau. Discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. Zoom sur le panneau de la Hermann Göring Straße. Véhicule amphibie américain passe, salué par la foule. Soldat essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Zoom sur le panneau et le soldat, puis on retour au plan initial. Arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. Foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Un char Sherman arrive dans une rue voisine, tourne, et est suivi par une foule qui l'applaudit. Foule se réunit autour de quelques soldats. Jeeps passent. Foule entoure toujours les soldats américains. Plusieurs groupes se forment et laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg|vignette|Chars Sherman à Bayeux, Normandie. Source: Wikipedia Commons, Domaine public]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée.<br />
[[Fichier:Denazification-street.jpg|vignette|Une rue allemande voit son nom nazi être changé après-guerre. Sources: Wikipedia Commons, Domaine public.]]<br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
<br />
<br />
<br />
*La séquence n'ayant pas de titre à l'origine, l'auteur de cette page en a forgé un sur la base de la-dite analyse.<br />
|Bibliographie=Bertin, François, ''D-Day, Normandie: Armes,Uniformes, Matériel'', Ouest-France, Paris, 2004<br />
<br />
Darman, Peter, ''Uniformes de la Seconde Guerre Mondiale'', Céliv, Paris, 1999<br />
<br />
Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945, Editions Sutton, Tours, 2017 Ibid, L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons pour les images.( toutes appartiennent au domaine public)<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6957Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-20T13:24:46Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération et Fin de l'occupation à Colmar*<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
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|dateDebut=1945<br />
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|son=Muet<br />
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|realisateurs=Inconnu<br />
|apercu=Capture d’écran (7).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
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|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2018-12-20<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Second plan illisible. Foule observe deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße". Zoom sur celle-ci. Sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et<br />
première tentative pour enlever la pancarte. Plan fixe sur foule dans la rue. Retour à la tentative de démontage du panneau. Discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. Zoom sur le panneau de la Hermann Göring Straße. Véhicule amphibie américain passe, salué par la foule. Soldat essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Zoom sur le panneau et le soldat, puis on retour au plan initial. Arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. Foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Un char Sherman arrive dans une rue voisine, tourne, et est suivi par une foule qui l'applaudit. Foule se réunit autour de quelques soldats. Jeeps passent. Foule entoure toujours les soldats américains. Plusieurs groupes se forment et laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg|vignette|Chars Sherman à Bayeux, Normandie. Source: Wikipedia Commons, Domaine public]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée.<br />
[[Fichier:Denazification-street.jpg|vignette|Une rue allemande voit son nom nazi être changé après-guerre. Sources: Wikipedia Commons, Domaine public.]]<br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
|Bibliographie=Bertin, François, ''D-Day, Normandie: Armes,Uniformes, Matériel'', Ouest-France, Paris, 2004<br />
<br />
Darman, Peter, ''Uniformes de la Seconde Guerre Mondiale'', Céliv, Paris, 1999<br />
<br />
Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945, Editions Sutton, Tours, 2017 Ibid, L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons pour les images.( toutes appartiennent au domaine public)<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6956Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-20T13:19:08Z<p>V.Durut : Modifié automatiquement depuis la page Bas:Seconde Guerre mondiale en Alsace (0024FS0002).</p>
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<div>{{FicheSequence<br />
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|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
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|apercu=Capture d’écran (7).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|username=V.Durut<br />
|userrealname=Vincent Durut<br />
|datesignature=2018-12-20<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Second plan illisible. Foule observe deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße". Zoom sur celle-ci. Sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et<br />
première tentative pour enlever la pancarte. Plan fixe sur foule dans la rue. Retour à la tentative de démontage du panneau. Discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. Zoom sur le panneau de la Hermann Göring Straße. Véhicule amphibie américain passe, salué par la foule. Soldat essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Zoom sur le panneau et le soldat, puis on retour au plan initial. Arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. Foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Un char Sherman arrive dans une rue voisine, tourne, et est suivi par une foule qui l'applaudit. Foule se réunit autour de quelques soldats. Jeeps passent. Foule entoure toujours les soldats américains. Plusieurs groupes se forment et laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg|vignette|Chars Sherman à Bayeux, Normandie. Source: Wikipedia Commons, Domaine public]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée.<br />
[[Fichier:Denazification-street.jpg|vignette|Une rue allemande voit son nom nazi être changé après-guerre. Sources: Wikipedia Commons, Domaine public.]]<br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
|Bibliographie=Bertin, François, ''D-Day, Normandie: Armes,Uniformes, Matériel'', Ouest-France, Paris, 2004<br />
<br />
Darman, Peter, ''Uniformes de la Seconde Guerre Mondiale'', Céliv, Paris, 1999<br />
<br />
Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945, Editions Sutton, Tours, 2017 Ibid, L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons pour les images.( toutes appartiennent au domaine public)<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6927Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T16:28:53Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
|idSupport=0024FS0002<br />
|dateDebut=1945<br />
|video=0024FS0002_3<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:34<br />
|genre=Documentaire<br />
|format_original=16 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Inconnu<br />
|apercu=Capture d’écran (7).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Second plan illisible. Foule observe deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße". Zoom sur celle-ci. Sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et<br />
première tentative pour enlever la pancarte. Plan fixe sur foule dans la rue. Retour à la tentative de démontage du panneau. Discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. Zoom sur le panneau de la Hermann Göring Straße. Véhicule amphibie américain passe, salué par la foule. Soldat essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Zoom sur le panneau et le soldat, puis on retour au plan initial. Arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. Foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Un char Sherman arrive dans une rue voisine, tourne, et est suivi par une foule qui l'applaudit. Foule se réunit autour de quelques soldats. Jeeps passent. Foule entoure toujours les soldats américains. Plusieurs groupes se forment et laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg|vignette|Chars Sherman à Bayeux, Normandie. Source: Wikipedia Commons, Domaine public]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée.<br />
[[Fichier:Denazification-street.jpg|vignette|Une rue allemande voit son nom nazi être changé après-guerre. Sources: Wikipedia Commons, Domaine public.]]<br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
|Bibliographie=Bertin, François, ''D-Day, Normandie: Armes,Uniformes, Matériel'', Ouest-France, Paris, 2004<br />
<br />
Darman, Peter, ''Uniformes de la Seconde Guerre Mondiale'', Céliv, Paris, 1999<br />
<br />
Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945, Editions Sutton, Tours, 2017 Ibid, L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons pour les images.( toutes appartiennent au domaine public)<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_de_Marlenheim_(0019FH0008)&diff=6926Libération de Marlenheim (0019FH0008)2018-12-19T16:22:19Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|apercu=Capture d’écran (6).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui l'acclame. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Hommes qui discutent. Personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Camion d'artillerie passe dans la rue en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. Foule rassemblée des deux côtés de la route. Hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un Homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français. Homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, avec le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutent. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants en costume de grandes occasions sourire à la caméra. Des jeunes filles à vélo roulent dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Femmes se font filmer, posant devant un char.Groupe d'hommes, discutent autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
<br />
Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945. Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux d'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. On assiste donc à une cérémonie qui regroupe toutes les classes sociales. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage. C'est donc un évènement positif pour tout le village, qui commémore cette libération de manière groupée.<br />
<br />
'''Un défilé militaire:'''<br />
<br />
Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
<br />
Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
<br />
Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_de_Marlenheim_(0019FH0008)&diff=6925Libération de Marlenheim (0019FH0008)2018-12-19T16:21:53Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
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<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|apercu=Capture d’écran (6).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire portant les insignes américains passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui les acclament. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Hommes qui discutent. Personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Camion d'artillerie passe dans la rue en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. Foule rassemblée des deux côtés de la route. Hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un Homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français. Homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, avec le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutent. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants en costume de grandes occasions sourire à la caméra. Des jeunes filles à vélo roulent dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Femmes se font filmer, posant devant un char.Groupe d'hommes, discutent autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
<br />
Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945. Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux d'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. On assiste donc à une cérémonie qui regroupe toutes les classes sociales. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage. C'est donc un évènement positif pour tout le village, qui commémore cette libération de manière groupée.<br />
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'''Un défilé militaire:'''<br />
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Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
<br />
Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
<br />
Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_de_Marlenheim_(0019FH0008)&diff=6924Libération de Marlenheim (0019FH0008)2018-12-19T16:19:47Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|apercu=Capture d’écran (6).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire portant les insignes américains passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui les acclament. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Hommes qui discutent. Personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Camion d'artillerie passe dans la rue en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. Foule rassemblée des deux côtés de la route. Hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un Homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français. Homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, avec le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutent. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants en costume de grandes occasions sourire à la caméra. Des jeunes filles à vélo roulent dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Femmes se font filmer, posant devant un char.Groupe d'hommes, discutent autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
<br />
Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve donc ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945.Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux 'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage.<br />
<br />
'''Un défilé militaire:'''<br />
<br />
Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
<br />
Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
<br />
Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6922Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T15:19:57Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
|idSupport=0024FS0002<br />
|dateDebut=1945<br />
|video=0024FS0002_3<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:34<br />
|genre=Documentaire<br />
|format_original=16 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Inconnu<br />
|apercu=Capture d’écran (7).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Après un second plan illisible, nous apercevons une foule observant deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße", celle-ci nous étant montrée par un zoom. Au plan suivant, nous assistons à la sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et à sa première tentative pour enlever la pancarte. Le plan suivant montre la foule de la rue, puis après une coupure nous revenons à la tentative de démontage du panneau. On assiste ensuite à une discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. La caméra revient au panneau de la Hermann Göring Straße. On voit ensuite un véhicule amphibie américain passer, salué par la foule. Le plan suivant montre un soldat qui essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Un zoom est fait sur le panneau et le soldat, puis on revient au plan initial. On assiste ensuite à l'arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Un civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. La foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Le plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Le plan suivant montre un char sherman arriver dans une rue voisine, tourner, et être suivi par une foule qui l'applaudit. Une foule se réunit autour de quelques soldats, alors que des Jeep passent dans la rue. Un autre plan montre cette foule entourant les soldats américains, puis dans un autre on voit se former plusieurs groupes qui laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg|vignette|Chars Sherman à Bayeux, Normandie. Source: Wikipedia Commons, Domaine public]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée.<br />
[[Fichier:Denazification-street.jpg|vignette|Une rue allemande voit son nom nazi être changé après-guerre. Sources: Wikipedia Commons, Domaine public.]]<br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
|Bibliographie=Bertin, François, ''D-Day, Normandie: Armes,Uniformes, Matériel'', Ouest-France, Paris, 2004<br />
<br />
Darman, Peter, ''Uniformes de la Seconde Guerre Mondiale'', Céliv, Paris, 1999<br />
<br />
Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945, Editions Sutton, Tours, 2017 Ibid, L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons pour les images.( toutes appartiennent au domaine public)<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_de_Marlenheim_(0019FH0008)&diff=6921Libération de Marlenheim (0019FH0008)2018-12-19T15:19:18Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|apercu=Capture d’écran (6).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire portant les insignes américains passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui les acclament. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Le premier plan montre des hommes qui discutent. On voit ensuite des personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Un camion d'artillerie passe dans la rue, en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. On voit la foule rassemblée des deux côtés de la route. Des hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue, acclamé par la population, alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français, puis on assiste à un plan où un homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Souriants, ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, celle-ci ayant le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutant. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants, en costume de grandes occasions, sourire à la caméra. Le plan suivant suit des jeunes filles à vélo dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Des plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Des femmes se font filmer, posant devant un char M4 Sherman. Un groupe d'hommes est filmé, discutant autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé également, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Enfin, les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
<br />
Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve donc ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945.Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux 'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage.<br />
<br />
'''Un défilé militaire:'''<br />
<br />
Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
<br />
Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, Paris, 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
<br />
Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6920Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T15:11:12Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
|idSupport=0024FS0002<br />
|dateDebut=1945<br />
|video=0024FS0002_3<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:34<br />
|genre=Documentaire<br />
|format_original=16 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Inconnu<br />
|apercu=Capture d’écran (7).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Après un second plan illisible, nous apercevons une foule observant deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße", celle-ci nous étant montrée par un zoom. Au plan suivant, nous assistons à la sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et à sa première tentative pour enlever la pancarte. Le plan suivant montre la foule de la rue, puis après une coupure nous revenons à la tentative de démontage du panneau. On assiste ensuite à une discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. La caméra revient au panneau de la Hermann Göring Straße. On voit ensuite un véhicule amphibie américain passer, salué par la foule. Le plan suivant montre un soldat qui essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Un zoom est fait sur le panneau et le soldat, puis on revient au plan initial. On assiste ensuite à l'arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Un civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. La foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Le plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Le plan suivant montre un char sherman arriver dans une rue voisine, tourner, et être suivi par une foule qui l'applaudit. Une foule se réunit autour de quelques soldats, alors que des Jeep passent dans la rue. Un autre plan montre cette foule entourant les soldats américains, puis dans un autre on voit se former plusieurs groupes qui laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg|vignette|Chars Sherman à Bayeux, Normandie. Source: Wikipedia Commons, Domaine public]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée.<br />
[[Fichier:Denazification-street.jpg|vignette|Une rue allemande voit son nom nazi être changé après-guerre. Sources: Wikipedia Commons, Domaine public.]]<br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:Capture_d%E2%80%99%C3%A9cran_(7).png&diff=6919Fichier:Capture d’écran (7).png2018-12-19T15:11:06Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div></div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6918Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T15:09:29Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
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|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
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|realisateurs=Inconnu<br />
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|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Après un second plan illisible, nous apercevons une foule observant deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße", celle-ci nous étant montrée par un zoom. Au plan suivant, nous assistons à la sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et à sa première tentative pour enlever la pancarte. Le plan suivant montre la foule de la rue, puis après une coupure nous revenons à la tentative de démontage du panneau. On assiste ensuite à une discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. La caméra revient au panneau de la Hermann Göring Straße. On voit ensuite un véhicule amphibie américain passer, salué par la foule. Le plan suivant montre un soldat qui essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Un zoom est fait sur le panneau et le soldat, puis on revient au plan initial. On assiste ensuite à l'arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Un civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. La foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Le plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Le plan suivant montre un char sherman arriver dans une rue voisine, tourner, et être suivi par une foule qui l'applaudit. Une foule se réunit autour de quelques soldats, alors que des Jeep passent dans la rue. Un autre plan montre cette foule entourant les soldats américains, puis dans un autre on voit se former plusieurs groupes qui laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
[[Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg|vignette|Chars Sherman à Bayeux, Normandie. Source: Wikipedia Commons, Domaine public]]<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée.<br />
[[Fichier:Denazification-street.jpg|vignette|Une rue allemande voit son nom nazi être changé après-guerre. Sources: Wikipedia Commons, Domaine public.]]<br />
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:Denazification-street.jpg&diff=6917Fichier:Denazification-street.jpg2018-12-19T15:08:44Z<p>V.Durut : </p>
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<div>Une rue allemande voit son nom être changée après-guerre.<br />
Domaine public, Wikipedia Commons.</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:Chars_Sherman_passant_%C3%A0_Bayeux.jpg&diff=6916Fichier:Chars Sherman passant à Bayeux.jpg2018-12-19T15:06:10Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>Chars Sherman passant à Bayeux, Normandie.<br />
Image du domaine public, trouvée sur Wikipedia Commons</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6914Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T15:04:34Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
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|format_original=16 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Inconnu<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Après un second plan illisible, nous apercevons une foule observant deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße", celle-ci nous étant montrée par un zoom. Au plan suivant, nous assistons à la sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et à sa première tentative pour enlever la pancarte. Le plan suivant montre la foule de la rue, puis après une coupure nous revenons à la tentative de démontage du panneau. On assiste ensuite à une discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. La caméra revient au panneau de la Hermann Göring Straße. On voit ensuite un véhicule amphibie américain passer, salué par la foule. Le plan suivant montre un soldat qui essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Un zoom est fait sur le panneau et le soldat, puis on revient au plan initial. On assiste ensuite à l'arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Un civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. La foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Le plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Le plan suivant montre un char sherman arriver dans une rue voisine, tourner, et être suivi par une foule qui l'applaudit. Une foule se réunit autour de quelques soldats, alors que des Jeep passent dans la rue. Un autre plan montre cette foule entourant les soldats américains, puis dans un autre on voit se former plusieurs groupes qui laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer. <br />
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en celà, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population, en témoigne un soldat américain à 00:01:18 qui essaye d'enlever un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui observent un homme essayer d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour enlever ces panneaux, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée.<br />
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'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma.''' <br />
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules. <br />
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe. <br />
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.<br />
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagis.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6903Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T14:45:05Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
|idSupport=0024FS0002<br />
|dateDebut=1945<br />
|video=0024FS0002_3<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:34<br />
|genre=Documentaire<br />
|format_original=16 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Inconnu<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace; Libération de Colmar; 1945<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Après un second plan illisible, nous apercevons une foule observant deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße", celle-ci nous étant montrée par un zoom. Au plan suivant, nous assistons à la sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et à sa première tentative pour enlever la pancarte. Le plan suivant montre la foule de la rue, puis après une coupure nous revenons à la tentative de démontage du panneau. On assiste ensuite à une discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. La caméra revient au panneau de la Hermann Göring Straße. On voit ensuite un véhicule amphibie américain passer, salué par la foule. Le plan suivant montre un soldat qui essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Un zoom est fait sur le panneau et le soldat, puis on revient au plan initial. On assiste ensuite à l'arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Un civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. La foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Le plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Le plan suivant montre un char sherman arriver dans une rue voisine, tourner, et être suivi par une foule qui l'applaudit. Une foule se réunit autour de quelques soldats, alors que des Jeep passent dans la rue. Un autre plan montre cette foule entourant les soldats américains, puis dans un autre on voit se former plusieurs groupes qui laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-G<br />
Histoire<br />
présence des vainqueurs qui aident.<br />
III) Un film fait par un professionnel/amateur habitué au cinéma. <br />
Manière de filmer: coupures fréquentes pour montrer le plus de choses possibles, évènements qui servent de fil rouge, toujours la foule et ses réactions.<br />
évènement important<br />
matériel: 16mm, pour le cinéma amateur: témoignage personnel d'une époque, d'un évènement<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6902Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T14:44:25Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
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|genre=Documentaire<br />
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|realisateurs=Inconnu<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Libération de l'Alsace<br />
|lieux_ou_monuments=Colmar; Alsace<br />
|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Après un second plan illisible, nous apercevons une foule observant deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße", celle-ci nous étant montrée par un zoom. Au plan suivant, nous assistons à la sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et à sa première tentative pour enlever la pancarte. Le plan suivant montre la foule de la rue, puis après une coupure nous revenons à la tentative de démontage du panneau. On assiste ensuite à une discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. La caméra revient au panneau de la Hermann Göring Straße. On voit ensuite un véhicule amphibie américain passer, salué par la foule. Le plan suivant montre un soldat qui essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Un zoom est fait sur le panneau et le soldat, puis on revient au plan initial. On assiste ensuite à l'arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Un civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. La foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Le plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Le plan suivant montre un char sherman arriver dans une rue voisine, tourner, et être suivi par une foule qui l'applaudit. Une foule se réunit autour de quelques soldats, alors que des Jeep passent dans la rue. Un autre plan montre cette foule entourant les soldats américains, puis dans un autre on voit se former plusieurs groupes qui laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Un film à la libération deColmar:''' <br />
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où la vidéo est prise, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.<br />
<br />
'''La fin de l'occupation:'''<br />
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la vidéo et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-G<br />
Histoire<br />
présence des vainqueurs qui aident.<br />
III) Un film fait par un professionnel/amateur habitué au cinéma. <br />
Manière de filmer: coupures fréquentes pour montrer le plus de choses possibles, évènements qui servent de fil rouge, toujours la foule et ses réactions.<br />
évènement important<br />
matériel: 16mm, pour le cinéma amateur: témoignage personnel d'une époque, d'un évènement<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6901Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T14:06:14Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
|fonds=Ville de Colmar<br />
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|thematique=Second World War : Liberation<br />
|Resume_fr=Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.<br />
Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Après un second plan illisible, nous apercevons une foule observant deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße", celle-ci nous étant montrée par un zoom. Au plan suivant, nous assistons à la sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et à sa première tentative pour enlever la pancarte. Le plan suivant montre la foule de la rue, puis après une coupure nous revenons à la tentative de démontage du panneau. On assiste ensuite à une discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. La caméra revient au panneau de la Hermann Göring Straße. On voit ensuite un véhicule amphibie américain passer, salué par la foule. Le plan suivant montre un soldat qui essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Un zoom est fait sur le panneau et le soldat, puis on revient au plan initial. On assiste ensuite à l'arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Un civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. La foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Le plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Le plan suivant montre un char sherman arriver dans une rue voisine, tourner, et être suivi par une foule qui l'applaudit. Une foule se réunit autour de quelques soldats, alors que des Jeep passent dans la rue. Un autre plan montre cette foule entourant les soldats américains, puis dans un autre on voit se former plusieurs groupes qui laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français.<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6897Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T13:41:55Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
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Le film se finit sur plusieurs plans du dessus, montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain, pour discuter avec les soldats qui le conduisent.<br />
|Description_fr=Colmar<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_et_Fin_de_l%27occupation_%C3%A0_Colmar_(0024FS0002)&diff=6895Libération et Fin de l'occupation à Colmar (0024FS0002)2018-12-19T13:32:09Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Seconde Guerre mondiale en Alsace<br />
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<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|apercu=Capture d’écran (6).png<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire portant les insignes américains passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui les acclament. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Le premier plan montre des hommes qui discutent. On voit ensuite des personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Un camion d'artillerie passe dans la rue, en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. On voit la foule rassemblée des deux côtés de la route. Des hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue, acclamé par la population, alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français, puis on assiste à un plan où un homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Souriants, ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, celle-ci ayant le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutant. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants, en costume de grandes occasions, sourire à la caméra. Le plan suivant suit des jeunes filles à vélo dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Des plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Des femmes se font filmer, posant devant un char M4 Sherman. Un groupe d'hommes est filmé, discutant autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé également, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Enfin, les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
<br />
Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve donc ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945.Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux 'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage.<br />
<br />
'''Un défilé militaire:'''<br />
<br />
Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
<br />
Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, PARIS? 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
<br />
Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Fichier:Capture_d%E2%80%99%C3%A9cran_(6).png&diff=6806Fichier:Capture d’écran (6).png2018-12-17T15:22:01Z<p>V.Durut : </p>
<hr />
<div></div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_de_Marlenheim_(0019FH0008)&diff=6805Libération de Marlenheim (0019FH0008)2018-12-17T15:20:25Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
<hr />
<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:00:00<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire portant les insignes américains passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui les acclament. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Le premier plan montre des hommes qui discutent. On voit ensuite des personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Un camion d'artillerie passe dans la rue, en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. On voit la foule rassemblée des deux côtés de la route. Des hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue, acclamé par la population, alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français, puis on assiste à un plan où un homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Souriants, ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, celle-ci ayant le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutant. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants, en costume de grandes occasions, sourire à la caméra. Le plan suivant suit des jeunes filles à vélo dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Des plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Des femmes se font filmer, posant devant un char M4 Sherman. Un groupe d'hommes est filmé, discutant autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé également, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Enfin, les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
<br />
Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve donc ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945.Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux 'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage.<br />
<br />
'''Un défilé militaire:'''<br />
<br />
Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
<br />
Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, PARIS? 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
<br />
Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
}}</div>V.Duruthttps://rhinedits.u-strasbg.fr/w/index.php?title=Lib%C3%A9ration_de_Marlenheim_(0019FH0008)&diff=6804Libération de Marlenheim (0019FH0008)2018-12-17T15:19:45Z<p>V.Durut : Enregistré en utilisant le bouton "Sauvegarder et continuer" du formulaire</p>
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<div>{{FicheSequence<br />
|titreCree=Non<br />
|titre=Libération de Marlenheim : revue militaire 14 juillet 1945<br />
|fonds=Guin<br />
|idSupport=0019FH0008<br />
|dateDebut=1945<br />
|institution_dorigine=MIRA<br />
|coloration=Noir_et_blanc<br />
|son=Muet<br />
|timecode=00:01:31<br />
|duree=00:03:11<br />
|genre=Film_amateur<br />
|format_original=8 mm<br />
|droits=MIRA<br />
|realisateurs=Klein, Rodolphe<br />
|evenements_filmes_ou_en_lien=Cérémonie du 14 juillet; Défilé militaire<br />
|descripteurs=14 juillet; fête nationale; Marlenheim; Libération; blindés; Défilé militaire; village<br />
|personnages_identifies=Rodolphe Klein<br />
|lieux_ou_monuments=Marlenheim<br />
|thematique=War@ Second World War : post-war period@ Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places<br />
|Resume_fr=Ce film montre un défilé militaire portant les insignes américains passer dans la rue principale de Marlenheim, sous les yeux de la population qui les acclament. Cela se déroule le 14 juillet 1945, fête nationale française, et on assiste aux réactions des différents habitants qui suivent le défilé, avec des parenthèses sur certaines personnes présentes. On assiste enfin à la préparation d'un équipage de char qui entretient et range son matériel, et le film se finit sur leur départ.<br />
|Description_fr=Le premier plan montre des hommes qui discutent. On voit ensuite des personnes rassemblées autour d'une Jeep Willis, et qui regardent quelque chose hors-caméra.<br />
Un camion d'artillerie passe dans la rue, en remorquant un canon. Le plan suivant montre la rue d’où ils viennent. On voit la foule rassemblée des deux côtés de la route. Des hommes en costume de travail attendent, ainsi que d'autres en tenue plus soignée. Un homme à bicyclette passe, et salue la caméra. Un tracteur d'artillerie chenillé M5 traverse la rue, acclamé par la population, alors qu'il remorque un obusier de 105mm. Un autre passe, lui aussi acclamé. Des camions arrivent, eux aussi remorquant des pièces d'artillerie. L'homme à la bicyclette les saluent en souriant. Une jeep passe, et le reste du convoi. La foule les saluent. Un plan fixe est fait sur une maison arborant des drapeaux français, puis on assiste à un plan où un homme âgé s'appuie à l'entrée d'un bâtiment. Des gens passent devant la maison aux drapeaux, puis à 00:01:18, on aperçoit Rodolphe Klein sur la droite (lunettes et cigarette) soulever son chapeau, accompagné sur sa gauche de l'homme à bicyclette. Souriants, ils saluent le convoi: ils l'acclament, s'exclament "bravo". Un convoi de chars M5, d'automitrailleuses M8 et d'obusiers autopropulsés M8 arrive dans la rue.<br />
Un homme attend devant sa maison, celle-ci ayant le drapeau français. Un Half-track M3 passe. Un homme s'amuse devant la caméra, son groupe d'amis discutant. Un plan montre la rue. Une voiture passe, les gens la saluent. Un plan montre des enfants, en costume de grandes occasions, sourire à la caméra. Le plan suivant suit des jeunes filles à vélo dans la rue principale. Un groupe d'hommes et femmes est filmé, avant que le plan soit coupé pour montrer l'arrivée du médecin en blouse blanche. Un autre groupe d'hommes et de femmes est filmé, puis un groupe d'hommes entourant le maire Rodolphe Klein. Des plans s'enchaînent très vite, montrant des gens saluer un véhicule qui passe, et un homme discuter avec un soldat à bicyclette. Des femmes se font filmer, posant devant un char M4 Sherman. Un groupe d'hommes est filmé, discutant autour du médecin. Rodolphe Klein, et d'autres personnes, est filmé devant une maison où flotte le drapeau français. Un Sherman passe dans la rue. Son départ est filmé également, avec une coupure entre les deux plans. Des jeunes garçons se réunissent autour d'un objet. Un couple discute avec le médecin. L'équipage du char est filmé, le montrant ranger des imperméables. Le plan suivant les montre rentrer dans le blindé en rangeant leurs armes, puis poser à la caméra. Enfin, les derniers préparatifs sont filmés et le dernier plan montre le char s'en aller, l'équipage et les habitants s'échangeant des signes de la main.<br />
|Contexte_et_analyse_fr='''Le Retour à la France:''' <br />
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Comme le reste de l'Alsace, le village de Marlenheim fut entièrement annexé par le Reich en 1940. Il fut assez épargné par les destructions de la guerre, mais fut cependant endommagé par des bombardements ainsi que les batailles lors de la libération de l'Alsace. Seulement quelques mois plus tard, on retrouve donc ce village tel que montré ici, à la sortie de la guerre, le 14 juillet 1945.Ce jour, date du jour national de la France, n'avait plus été célébré en Alsace depuis 6 ans. C'est donc ici l'occasion pour les habitants du village de montrer leur patriotisme et leur amour pour la France, notamment par l'intermédiaire des drapeaux que l'on voit accrochés aux maisons. Bien loin d'un patriotisme forcé par les vainqueurs et libérateurs, le rassemblement semble spontané pour ces habitants de Marlenheim: On les voit ainsi à de multiples reprises sourire, voire saluer les soldats alliés comme l'homme à la bicyclette à 00:01:19. Les habitants semblent réellement heureux 'avoir été libérés, et cette cérémonie a l'air de toucher tous les membres du village: certains, qui font office de personnalités locales comme le médecin ou le maire Rodolphe Klein, partagent cette enthousiasme, mais on voit également nombre de familles modestes en costume de travail ou de familles aisées en costume de grande occasion. Une certaine admiration face à aux militaires qui défilent semble également exister, à l'instar de ces gens qui posent à côté des chars d'assaut ou la caméra qui en suit le moindre mouvement, s'attardant même sur la préparation de l'équipage.<br />
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'''Un défilé militaire:'''<br />
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Car ce qui occupe principalement l'image ici, en dehors des habitants que le caméra suit sans forcément filmer les réactions, c'est le défilé militaire. Celui-ci est formé de nombreux transports de troupes et de matériel, à l'instar des tracteurs d'artillerie M5 ou de camions GMC, de chars comme les M4 Sherman ou M5 Stuart, mais également de troupes en vélo, comme on le voit avec le soldat qui discute avec un habitant à 00:02:25, ou des voitures civiles également. <br />
Les plans de caméra les suivent, à l'instar de ceux pour le Sherman de 00:02:42 à 00:02:48, ce qui montre l'intérêt que porte le caméraman pour eux. De plus, la fin est une succession de plans fixes sur l'équipage de char qui se prépare au départ. D'ailleurs, c'est uniquement l'arrivée des militaires au village qui semble provoquer la création de ce film, qui commence par leur arrivée et finit avec leur départ. Il s'agit donc bien d'un évènement que de les voir ici.<br />
[[Fichier:M5 Stuart, au musée de Bovington..jpg|vignette|Char M5 Stuart, au Musée de Bovington. Source: Wikipedia Commons]]<br />
De plus, ils portent tous des insignes américains à l'instar de l'étoile blanche sur leurs blindés, mais aucun insigne français n'étant visible ni sur les blindés, ni sur les soldats. On peut donc suggérer qu'il s'agit de soldats américains, qui seraient venus depuis une de leurs bases pour défiler ici le 14 juillet. Si on déduit leur origine depuis leur point d'arrivée, qui est à l'ouest du village en passant par la rue du général de Gaulle, on peut supposer qu'ils viennent de la base aérienne de Phalsbourg, seule base américaine de la région, qui est à l'ouest et à une assez courte distance. Ces soldats sont donc probablement américains, et viennent faire une revue militaire à Marlenheim le 14 juillet, pour rappeler à ceux ci qui les a libérés.<br />
[[Fichier:M8greyhound.jpg|vignette|M8 Greyhound avec l'étoile blanche des Alliés devant l'Arc de Triomphe. Source: Wikipedia Commons]]<br />
'''Une cérémonie de village:'''<br />
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Comme écrit plus haut, c'est, à notre avis, avant tout un film qui illustre la vie du village, en y filmant les acteurs comme le maire, le médecin, etc. Si il dépeint toutes ces scènes, suivant le défilé puis les réactions du public en continu, c'est avant tout parce que le caméraman essaye de filmer un moment important pour l'histoire du village. Rodolphe Klein n'est ici pas le caméraman mais un acteur de tout ceci, puisque il pose au milieu des habitants ou vient discuter avec eux.<br />
Le caméraman essaye par ailleurs de montrer les émotions de chaque membre du village lors de cet évènement, allant parfois jusque à filmer des sujets seuls, comme le vieil homme à 00:01:13, ou les jeunes garçons à 00:02:49. Il essaye par ces multiples plans et sujets de tout capter de cet évènement, d'en capter à la fois le sujet et le contexte. C'est à la fois le retour à la France d'un village alsacien et le défilé militaire de ceux qui les ont libérés qui est le sujet de ce film: Il doit servir à se remémorer cet évènement, à le commémorer pour s'en souvenir et le marquer dans l'histoire.<br />
|Bibliographie=Jackson, Robert, ''Chars et véhicules blindés: encyclopédie visuelle'', L’imprévu-adulte, PARIS? 2016<br />
<br />
Le Marec, Bernard, ''L'Alsace dans la Guerre (1939-1945)'', Horvath, Le Coteau, 1988<br />
<br />
Thalmann, Hugues-Emmanuel, ''La campagne oubliée d'Alsace : la poche de Colmar : hiver 1944-1945'', Editions Sutton, Tours, 2017<br />
Ibid, ''L' enfer des combats de la poche de Colmar : hiver 1944-1945'' , Editions Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2010<br />
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Wright, Patrick, ''Tank : the progress of a monstrous war machine'', Viking Penguin, New York, 2002<br />
|Documents_annexes=Wikipedia Commons: consulté le 17/12/2018<br />
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