titre | Inauguration du mémorial du Struthof par de Gaulle |
sous_titre | |
video | 0005FH0006_1 |
dateDebut | 1960-07-23 |
dateFin | 1960-07-23 |
annee | 1,960 |
duree | 155 |
genre | Film amateur |
format_original | 8 mm |
coloration | NB_et_couleur |
son | Muet |
langue | |
realisateurs | Weiss, Robert C. |
droits | MIRA |
lieuTournage | 48.45511, 7.2536 |
fonds | Weiss |
pieces_jointes | |
evenements_filmes_ou_en_lien | Inauguration du Mémorial du Struthof |
personnages_identifies | Charles de Gaulle • Pierre Sudreau • Edmond Michelet |
lieux_ou_monuments | Camps de concentration de Natzweiler-Struthof • Mémorial national de la déportation |
etat | Oui-Oui |
institution_dorigine | MIRA |
thematique | Second World War : ceremonies – commemorations - remembrance places • Heritage and tourism sites |
idSupport | 0005FH0006 |
timecode | 0 |
apercu | |
resumefr | Visite de Charles de Gaulle au camps du Struthof lors de l'Inauguration du monument national de la déportation. |
resumede | |
resumeen | |
descriptionfr | Le monument est dissimulé derrière un drapeau tricolore français d'une quarantaine de mètres. Le général De Gaulle arrive à l'entrée du camps, il monte dans une voiture et reste debout en faisant des saluts militaires à la foule pendant que la voiture roule lentement. On peut voir de nombreux drapeaux militaires français. Il y a un défilé militaire. Puis De Gaulle monte les marches menant au mémorial, il est accompagné de Pierre Sudreau et Edmond Michelet. Le drapeau est levé et l'on découvre un corps de déporté gravé dans la pierre. Un avion de chasse français passe au-dessus du camps. De Gaulle sert quelques mains dans le public puis repart en voiture avec le même rituel qu'à l'aller, il parade ensuite en ville. |
descriptionde | |
descriptionen | |
contextefr | Après la défaite de l'Allemagne nazie en 1945, la France découvre brusquement l'ampleur et la nature des camps de concentration et d'extermination. Films, reportages photographiques et témoignages sur l'internement en Pologne et en Allemagne se multiplient dans l'immédiat après-guerre, l'opinion nationale et alsacienne est moins alertée au sujet de l'existence en France de plusieurs camps de transit et de déportation. Rejetant la faute sur l'occupant et les collabos, les nouvelles autorités minorent ou nient l'implication des institutions françaises dans le processus. Certains camps, comme celui de Natzweiler-Struthof en Alsace, servent un premier temps à l'internement de collaborateurs militaires et policiers - on en aurait compté jusqu'à 2000 en tout. C'est bien moins que les 52 000 détenus qui y sont passés entre 1941 et 1945, sans oublier les milliers de morts de mauvais traitement, les centaines d'exécutions, les 86 gazages de Juifs (août 1943).
[[Fichier:Levenement gravure de henri gayot 4 ccoll cerd - drrs.jpg|vignette|Le four crématoire. Dessin du résistant interné Henri Gayot © Musée du Struthof]]
Le retour des déportés politiques, ethniques et homosexuels qui ont fait l'expérience de Buchewald, Ravensbruck ou Birkenau occupe le devant de la scène nationale, laissant dans l'ombre le cas moins douloureux et problématique des "volontaires" forcés du STO. Mais en Alsace, les familles et les pouvoirs publics ont les yeux rivés sur une Europe de l'Est qui ferme brutalement ses frontières alors que s'y trouvent détenus des milliers d'Alsaciens incorporés (souvent de force) dans les rangs de la Wehrmacht. Ces "Malgré nous", ainsi qu'on les nomme localement, se posent en victimes du nazisme et nient toute faute dans les crimes de guerre à l'Est (qui n'intéressent pas grand-monde en France) et sur le territoire national, notamment à Oradour-sur-Glane. La situation singulière de l'Alsace pendant la guerre fait naître une mémoire à part qui, plus encore qu'ailleurs, reste aveugle et sourde à certains faits.
[[Fichier:1442834236 cerd-struthof corvee de soupe.jpg|vignette|"Le Block cuisine". Dessin du résistant interné Henri Gayot © Musée du Struthof]]
'''Un complexe mémoriel exceptionnel'''
Il faut attendre 1949 pour que le camp construit début 1941 et ouvert en avril perde sa vocation première. Sa gestion passe alors de la Justice aux Anciens combattants, prélude à son classement à l'inventaire des Monuments historiques en 1950. La chambre à gaz découverte en marge du camp, aménagée près du restaurant qui desservait avant-guerre ce lieu de tourisme montagnard, est elle aussi classée en 1951. Le camp installé sur une forte pente est réaménagé avec la destruction de la plupart des baraques, exceptée une servant pour les visites - on ne distingue que l'ensemble filmé à travers les barbelés dans le film de Weiss. En 1960, l’architecte en chef des Monuments historiques Bertrand Monnet fait édifier le Mémorial national de la déportation. Sur ce monument est gravée la forme en creux d'un corps squelettique de déporté, réalisée par le sculpteur Lucien Feugniaux. Le monument mesurant 41 mètres de haut, un drapeau de 500 m2 fut utilisé pour le couvrir jusqu'à son dévoilement lors de la cérémonie, moment bien filmé par le cinéaste amateur qui a pris place au milieu de la foule.
'''Le général (et la République) en majesté'''
Outre l'immense drapeau français et la marée de étendards tricolores des unités de l'armée et des anciens combattants, la République, la Nation et la Résistance à la fois sont incarnés par le général de Gaulle qui inaugure le monument dans son traditionnel uniforme de général deux étoiles. Il est accompagné par Pierre Sudreau rescapé du camps de concentration de Buchenwald et Edmond Michelet rescapé du camps de concentration de Dachau. La Ve République, en passe de devenir plus présidentielle encore, montre aussi sa puissance militaire avec l'apparition d'un Mirage III des usines Dassault. Weiss ne suit pas le général lors de sa visite de la baraque avec ses salles de torture et le four crématoire, et n'ose peut-être pas le travelling de la RTF qui place les spectateurs derrière les barbelés, comme on été filmés les détenus libérés en 1944-1945 ([https://www.ina.fr/video/CAF97504345 Le général De Gaulle et M. Triboulet au Struthof]). Le général finit par redescendre jusqu'à Rothau debout dans la DS décapotable, elle aussi emblème de ce président ancien militaire et VRP de la France industrielle. Quoique l'évènement paraisse très chronométré, il prend aussi la peine de saluer à de nombreuses reprises et de serrer quantité de mains: sa popularité est forte en Alsace. On constate dans le reportage de la RTF que le public photographie amplement l'événement, et le filme même - on peut distinguer cinq cinéastes amateur, dont une femme, parmi lesquels se trouve peut-être Robert-Charles Weiss. |
contextede | <big>'''Einweihung der Gedenkstätte des Lagers Struthof durch de Gaulle'''</big>
Nach der Niederlage Nazideutschlands im Jahre 1945 entdeckte Frankreich plötzlich das Ausmaß und die Art der Konzentrations- und Vernichtungslager. In der unmittelbaren Nachkriegszeit wurden zahlreiche Filme, Fotoreportagen und Zeugenberichte über die Internierung in Polen und in Deutschland veröffentlicht. Über die Existenz in Frankreich von mehreren Durchgangs- und Deportationslagern wusste die französische und die elsässische Bevölkerung weniger Bescheid. Die neuen Behörden spielten die Beteiligung der französischen Institutionen an diesem Prozess herunter oder bestritten sie und gaben dem Besatzer und den Kollaborateuren die Schuld. Einige Lager, wie Natzweiler-Struthof im Elsass, wurden zunächst für die Internierung kollaborierender Militärs und Polizisten genutzt – angeblich bis zu insgesamt 2000. Das waren weit weniger als die 52.000 Gefangenen, die zwischen 1941 und 1945 dort interniert waren, ganz zu schweigen von den Tausenden von Toten durch Misshandlungen, den Hunderten von Hinrichtungen, den 86 Vergasungen von Juden (August 1943).
Die Rückkehr von politischen Deportierten, Angehörigen ethnischer Minderheiten und Homosexuellen aus Buchenwald, Ravensbrück oder Birkenau, beherrschte die nationale Bühne und stellte die weniger schmerzhaften und problematischen Fälle der „freiwilligen“ Zwangsarbeiter des STO in den Schatten. Aber im Elsass schauten die Familien und die Behörden auf Osteuropa, das seine Grenzen plötzlich schloss, während dort noch Tausende von Elsässern, die (oft mit Gewalt) in die Wehrmacht eingezogen worden waren, gefangen waren. Diese zwangsrekrutierten Soldaten, die im Elsass die „Malgré nous“ genannt werden, gaben sich als Opfer des Nationalsozialismus und leugneten jede Schuld an den Kriegsverbrechen im Osten (die in Frankreich nicht viele Menschen interessierten) und auf französischem Staatsgebiet, insbesondere in Oradour-sur-Glane. Aus dieser besonderen Situation des Elsass während des Krieges entstand eine eigene Erinnerungskultur, die bestimmten Tatsachen gegenüber, mehr noch als andernorts, blind und taub blieb.
'''Eine außergewöhnliche Gedenkstätte'''
Erst 1949 verlor das Anfang 1941 errichtete und im April eröffnete Lager seinen ursprünglichen Zweck. Seine Verwaltung ging dann vom Justizministerium auf die Ministerium für Veteranen über und 1950 wurde es unter Denkmalschutz gestellt. Die am Rande des Lagers entdeckte Gaskammer in der Nähe des Restaurants, das es vor dem Krieg an diesem touristischen Gebirgsort gab, wurde 1951 ebenfalls unter Denkmalschutz gestellt. Das an einem steilen Hang installierte Lager wurde umgebaut, die meisten Baracken wurden zerstört, mit Ausnahme einer, die für die Besuche verwendet wurde – im Film von Weiss ist nur der durch den Stacheldraht gefilmte Komplex zu sehen. 1960 ließ Bertrand Monnet, der Chefarchitekt der französischen Denkmalschutzbehörde, das nationale Denkmal der Deportation errichten. An diesem Denkmal wurde von dem Bildhauer Lucien Feugniaux die Form des abgemagerten Körpers eines Deportierten eingraviert. Da das Denkmal 41 Meter hoch ist, wurde eine 500 Quadratmeter große Fahne verwendet, um es bis zu seiner Enthüllung bei der Zeremonie zu verdecken. Diese Zeremonie wurde vom Amateurfilmer von seinem Platz inmitten der Menge aus gefilmt.
'''Zum Ruhme des Generals (und der Republik)'''
Neben der riesigen französischen Flagge und der Flut von dreifarbigen Fahnen der Armeeeinheiten und der Veteranen, werden die Republik, die Nation und der Widerstand von General de Gaulle verkörpert, der das Denkmal in seiner traditionellen Uniform eines Zwei-Sterne-Generals einweiht. Begleitet wird er von Pierre Sudreau, einem Überlebenden des KZ Buchenwald, und Edmond Michelet, einem Überlebenden des KZ Dachau. Die Fünfte Republik, die auf dem Weg dazu ist, noch präsidialer zu werden, zeigt ihre militärische Macht auch mit dem Überflug einer Mirage III aus den Dassault-Werken. Weiss folgt dem General bei seinem Besuch der Baracke mit ihren Folterräumen und dem Krematorium nicht und wagt vielleicht nicht die Kamerabewegung der RTF, bei der die Zuschauer hinter dem Stacheldreht stehen, so wie die 1944-1945 befreiten Häftlinge gefilmt worden waren
https://www.ina.fr/video/CAF97504345. Der General fährt anschließend stehend im offenen Wagen hinunter nach Rothau. Sein Citroen DS war ein weiteres Emblem dieses Präsidenten, ehemaligen Militärs und Handelsvertreters der französischen Industrie. Obwohl das Ereignis zeitlich exakt durchgetaktet zu sein scheint, nimmt er sich auch die Zeit, wiederholt zu grüßen und zahlreiche Hände zu schütteln: Er war im Elsass sehr populär. In der Reportage der RTF ist zu sehen, dass viele Zuschauer das Ereignis fotografieren und manche es sogar filmen – man sieht fünf Amateurfilmer, darunter eine Frau und vielleicht Robert-Charles Weiss. |
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