titre | Strasbourg évacuée |
sous_titre | |
video | 0005FH0011_4 |
dateDebut | 1940 |
dateFin | 1945 |
annee | 1,943 |
duree | 237 |
genre | Film amateur |
format_original | 8 mm |
coloration | NB_et_couleur |
son | Muet |
langue | |
realisateurs | Weiss, Robert C. |
droits | MIRA |
lieuTournage | 48.58189, 7.75103 |
fonds | Weiss |
pieces_jointes | |
evenements_filmes_ou_en_lien | Evacuation de Starsbourg • Occupation de Starsbourg, Juillet 1940 |
personnages_identifies | |
lieux_ou_monuments | Place Kléber • Place Homme de Fer • Avenue des Vosges • Boulevard Clémenceau • Rue du 22 Novembre • Pont du Rhin • Place de l'Université |
etat | Oui-Oui |
institution_dorigine | MIRA |
thematique | Second World War : German occupation - Annexation of Alsace |
idSupport | 0005FH0011 |
timecode | 0 |
apercu | |
resumefr | Le film nous présente la ville de Strasbourg évacuée en 1940. On peut distinguer deux parties. La première partie se concentre la ville en elle-même pour montrer son aspect de ville fantôme et les précautions prises pour faire face à la guerre avec la protection des monuments, comme la cathédrale. La seconde partie nous montre les dégâts dû à la guerre et les allemands qui s'affairent à reconstruire les infrastructures et qui dans le même temps modifie déjà le paysage alsacien par le retrait des symboles français. |
resumede | |
resumeen | |
descriptionfr | Le film commence par un plan de l’Avenue des Vosges, puis du Boulevard Clémenceau et après au niveau de la rue du 22 Novembre dont on peut constater qu’ils sont complètement vides. Ensuite un plan sur l’entrée de la cathédrale où l’on peut distinguer les protections mises en place pour protéger le monument des destructions à venir. Ensuite on a une succession de plans sur la place Homme de Fer et au niveau de l’avenue de la Paix où le cameraman se déplace, il en profite d’ailleurs pour filmer un des magasins Weiss ; on peut supposer qu’il utilise une voiture ou un tramway. Le plan suivant nous amène place Kléber, sur le monument. On une succession de plans sur la même place avec à chaque fois un plan de plus en plus large. On peut remarquer qu’il y a plus de monde, dont deux soldats qui passe en marchant au premier plan.
Dans les plans suivants on constate le changement de saison, car on distingue de la verdure, ce qui nous fait penser que nous sommes peut-être après l’armistice du 22 Juin. Le plan suivant nous montre des travaux en cours sur un monument place de l’université. Ensuite un plan sur le fleuve où on peut distinguer un pont de fortune, surement construit par le génie militaire allemand. On a une succession de plans sur les ponts de Strasbourg endommagés dont le Pont du Rhin qui est détruit ; les dégâts rendent de ce fait la circulation fluviale impraticable. Plan sur une deuxième corderie Weiss. La dernière séquence nous montre le système que les allemands ont installé place Kléber pour enlever la statue de la renommée Karl-Roos Platz. |
descriptionde | |
descriptionen | |
contextefr | Le 3 Septembre 1939, à la suite de l’entrée des troupes allemandes en Pologne, la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie. L’Alsace est déclarée « zone de guerre »
Le 3 Septembre 1939, à la suite de l’entrée des troupes allemandes en Pologne, la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie. L’Alsace est déclarée « zone de guerre » et sa population doit être évacuée vers l’arrière-pays (en Dordogne notamment). Une première évacuation survient en 1939 puis une autre au cours de l’année 1940. Au total, ce sont 700 000 alsaciens qui sont déplacés, dont 60 000 Strasbourgeois. La ville devient une ville fantôme, presque déserte, ne comptant encore que les militaires et les civils qui ont une utilité à l’effort de guerre (par exemple dans la protection des monuments). En Mai 1940, les Allemands lancent leur offensive à l’Ouest et l’emportent sur la France en 1 mois. L’Alsace est rattachée au Reich, et les habitants sont priés de revenir sous peine de représailles sur les familles et les biens laissés sur place. Les ''Strasburger Neueste Nachrichten'' publient le 25 juillet 1940 "Ils habitent dans les caves et les étables", compte-rendu catastrophiste de la visite aux évacués en Charente et en Dordogne, où les Alsaciens seraient traités de traîtres et maltraités'"`UNIQ--ref-0000002B-QINU`"'. Dans le même temps les Allemands, aidés par des civils s'emploient à remettre en état les infrastructures détruites par les combats. Le film présenté nous offre un regard sur cette situation à travers des images couleurs.
===Évacuation et protection===
Comme il est possible de le constater dans le film, Strasbourg en cette année 1940 est une ville fantôme. Les rues sont vides ou, en tout cas, très peu fréquentées. La population Strasbourgeoise ayant été évacuée d’abord lors de l’évacuation de Septembre 1939 puis au cours de celle du moi de Mai 1940, les seuls habitants de la ville sont donc soit des militaires ou des civils utiles à l’effort de guerre français ; le cameraman se déplace dans un véhicule lors de plusieurs séquences ce qui prouve le maintient de certains services dont les transports publics. L’évacuation de la ville s’accompagne également de mesures de protection des bâtiments, comme nous pouvons le voir dans le film avec la cathédrale de Strasbourg. Mais nous pouvons également remarquer que les protections ne sont pas installées sur tous les bâtiments. Périodiquement le film pourrait avoir été réaliser en Juillet 1940 (donc après la capitulation de la France) ; à 55 secondes on peut distinguer deux soldats allemands qui marchent tranquillement, ce qui confirme que nous sommes après l’armistice. Le cameraman, Charles-Robert Weiss, était membre de la Défense passive lors de l’évacuation des alsaciens vers la Dordogne et quinze autres départements. Sa présence à Strasbourg à ce moment est liée à son inquiétude de voir l’affaire familiale Weiss (qui consiste en plusieurs échoppes de corderie que l’on distingue dans le film) réquisitionnée par les Allemands.
[[Fichier:Ouvrier nazi.jpg|vignette|Exposition "La puissance économique allemande. La construction dans le Rhin supérieur"]]
===Nouvelle annexion===
Bien que l’adhésion de l’Alsace-Moselle ne figure pas sur l’armistice imposée à la France le 22 Juin 1940 à Rethondes, cette dernière redevient allemande et est rattachée au Bade-Wurtemberg. La première décision du Reich est d’ordonner le rapatriement des réfugiés Alsaciens et de reconstruire les infrastructures endommagées par la guerre. C’est ce que nous pouvons distinguer dans le film où le génie militaire allemand aide les civils à la reconstruction. Les SNN font état le 18 octobre 1940 de 1000 maisons sur 15000 avec des dégâts importants, 8000 plus légers... attribués au manque d'entretien! Le 24 octobre, le journal nazifié expose le plan de Wagner pour la construction de 4000 maisons en Alsace'"`UNIQ--ref-0000002C-QINU`"'. On peut remarquer à 1 minute 58 du film, un camion portant les initiales « O.T » pour « Organisation Todt », une composante de l’armée allemande, habilitée à la construction d’infrastructures civils et militaires (on leur attribue notamment la construction des imposants hangars à sous-marins allemands de Saint-Nazaire) ; le nom vient de son fondateur, Fritz Todt, figure importante du Troisième Reich dans l’industrie du bâtiment. Dans cette partie du film, les dégâts dû à la guerre sont clairement visibles : ponts détruits ou impraticable, bâtiments éventrés, chemins de fer inutilisables. Les traces de la guerre sont visibles et démontrent que la région de Strasbourg a subi des combats. Le cameraman choisi de mettre l’accent à travers ses séquences sur les reconstructions comme pour souligné l’empressement de l’Allemagne à rendre l’Alsace de nouveau opérationnelle pour le Reich. La dernière séquence du film illustre très bien les évènements à venir : l’installation du système pour enlever la statue du général Kléber démontre la volonté allemande d’imposer aussi vite que possible une politique de germanisation très dure pour les Alsaciens. |
contextede | <big>'''Evakuiertes Straßburg - 2'''</big>
Am 3. September 1939, nach dem Einmarsch der deutschen Truppen in Polen, erklärte Frankreich dem nationalsozialistischen Deutschland den Krieg. Das Elsass wurde zum „Kriegsgebiet“ erklärt. Am 3. September 1939, nach dem Einmarsch der deutschen Truppen in Polen, erklärte Frankreich dem nationalsozialistischen Deutschland den Krieg. Das Elsass wurde zum „Kriegsgebiet“ erklärt und seine Bevölkerung musste ins Hinterland (unter anderem in die Dordogne) evakuiert werden. Eine erste Evakuierung fand 1939 und eine weitere 1940 statt. Insgesamt wurden 700.000 Elsässer verlegt, darunter 60.000 Straßburger. Die Stadt wurde zu einer Geisterstadt, fast menschenleer. Nur Soldaten und kriegswichtige Zivilisten (z.B. für den Schutz der Denkmäler) waren zurückgeblieben. Im Mai 1940 starteten die Deutschen ihre Offensive im Westen und besiegten Frankreich innerhalb eines Monats. Das Elsass wurde an das Reich angegliedert und die Einwohner wurden unter Androhung von Vergeltungsmaßnahmen gegen ihre Familienangehörigen und ihr zurückgelassenes Vermögen zur Rückkehr aufgefordert. Gleichzeitig arbeiteten die Deutschen mit Unterstützung von Zivilisten an der Instandsetzung der durch die Kämpfe zerstörten Infrastruktur. Der gezeigte Film schenkt uns einen Einblick in diese Situation in Farbe.
Evakuierung und Schutz
Wie im Film zu sehen ist, ist Straßburg in diesem Jahr 1940 eine Geisterstadt. Die Straßen sind fast oder vollkommen menschenleer. Nach der ersten Evakuierung der Straßburger Bevölkerung im September 1939 und einer weiteren Evakuierung im Mai 1940 waren die einzigen Einwohner der Stadt Soldaten oder kriegswichtige Zivilisten; der Kameramann fährt bei mehreren Sequenzen in einem Fahrzeug, was die Aufrechterhaltung bestimmter Dienste, wie z.B. der öffentlichen Verkehrsmittel belegt. Die Evakuierung der Stadt war von Maßnahmen zum Schutz der Gebäude begleitet, wie wir im Film mit dem Straßburger Münster sehen können. Aber wir können auch feststellen, dass die Schutzvorrichtungen nicht an allen Gebäuden installiert waren. Stellenweise könnte der Film im Juli 1940 (also nach der Kapitulation Frankreichs) gedreht worden sein; bei 55 Sekunden sieht man zwei in aller Ruhe gehende deutsche Soldaten, was bestätigt, dass es sich um die Zeit nach dem Waffenstillstand handelt. Der Kameramann Charles-Robert Weiss war während der Evakuierung der Elsässer in die Dordogne und fünfzehn weitere Departements Mitglied der passiven Verteidigung. Der Grund für seine Anwesenheit in Straßburg ist seine Sorge, dass das Unternehmen der Familie Weiss (mit mehreren Seilereihandlungen, die im Film zu sehen sind) von den Deutschen beschlagnahmt wird.
'''Erneute Annektierung'''
Obwohl der Anschluss von Elsass-Mosel beim Waffenstillstand von Compiègne am 22. Juni 1940 nicht vorgesehen war, wurde dieses Gebiet deutsch und an Baden-Württemberg angegliedert. Die erste Entscheidung des Reiches war, die Rückkehr der elsässischen Flüchtlinge anzuordnen und die durch den Krieg beschädigte Infrastruktur wieder aufzubauen. Im Film kann man sehen, wie die deutschen Pioniere den Zivilisten beim Wiederaufbau helfen. Bei 1:58 Minuten sieht man einen Lastwagen mit den Initialen „O.T.“ für „Organisation Todt“. Das war eine Truppe der deutschen Armee, deren Aufgabe der Bau ziviler und militärischer Infrastrukturen war (sie haben unter anderem die riesigen U-Boot-Bunker in Saint-Nazaire gebaut); sie war nach ihrem Gründer Fritz Todt, einer wichtigen Figur des Bauwesens im Dritten Reich benannt. In diesem Teil des Films sind die kriegsbedingten Schäden deutlich sichtbar: zerstörte oder unpassierbare Brücken, aufgerissene Gebäude, unbrauchbare Eisenbahnengleise. Die Spuren des Krieges sind sichtbar und zeigen, dass in der Region Straßburg Kämpfe stattgefunden haben. Der Kameramann konzentrierte sich mit seinen Sequenzen auf den Wiederaufbau, als wollte er betonen, wie eilig es Deutschland damit hatte, das Elsass für das Reich wieder einsatzbereit zu machen. Die letzte Sequenz des Films veranschaulicht die bevorstehenden Ereignisse sehr gut: Die Installation des Systems zum Entfernen der Statue von General Kléber zeigt den deutschen Willen, die für die Elsässer sehr harte „Entwelschungspolitik“ so schnell wie möglich durchzusetzen. |
contexteen | |
titre | Strasbourg évacuée |
sous_titre | |
video | 0005FH0011_4 |
dateDebut | 1940 |
dateFin | 1945 |
annee | 1,943 |
duree | 237 |
genre | Film amateur |
format_original | 8 mm |
coloration | NB_et_couleur |
son | Muet |
langue | |
realisateurs | Weiss, Robert C. |
droits | MIRA |
lieuTournage | 48.58189, 7.75103 |
fonds | Weiss |
pieces_jointes | |
evenements_filmes_ou_en_lien | Evacuation de Starsbourg • Occupation de Starsbourg, Juillet 1940 |
personnages_identifies | |
lieux_ou_monuments | Place Kléber • Place Homme de Fer • Avenue des Vosges • Boulevard Clémenceau • Rue du 22 Novembre • Pont du Rhin • Place de l'Université |
etat | Oui-Oui |
institution_dorigine | MIRA |
thematique | Second World War : German occupation - Annexation of Alsace |
idSupport | 0005FH0011 |
timecode | 0 |
apercu | |
resumefr | Le film nous présente la ville de Strasbourg évacuée en 1940. On peut distinguer deux parties. La première partie se concentre la ville en elle-même pour montrer son aspect de ville fantôme et les précautions prises pour faire face à la guerre avec la protection des monuments, comme la cathédrale. La seconde partie nous montre les dégâts dû à la guerre et les allemands qui s'affairent à reconstruire les infrastructures et qui dans le même temps modifie déjà le paysage alsacien par le retrait des symboles français. |
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descriptionfr | Le film commence par un plan de l’Avenue des Vosges, puis du Boulevard Clémenceau et après au niveau de la rue du 22 Novembre dont on peut constater qu’ils sont complètement vides. Ensuite un plan sur l’entrée de la cathédrale où l’on peut distinguer les protections mises en place pour protéger le monument des destructions à venir. Ensuite on a une succession de plans sur la place Homme de Fer et au niveau de l’avenue de la Paix où le cameraman se déplace, il en profite d’ailleurs pour filmer un des magasins Weiss ; on peut supposer qu’il utilise une voiture ou un tramway. Le plan suivant nous amène place Kléber, sur le monument. On une succession de plans sur la même place avec à chaque fois un plan de plus en plus large. On peut remarquer qu’il y a plus de monde, dont deux soldats qui passe en marchant au premier plan.
Dans les plans suivants on constate le changement de saison, car on distingue de la verdure, ce qui nous fait penser que nous sommes peut-être après l’armistice du 22 Juin. Le plan suivant nous montre des travaux en cours sur un monument place de l’université. Ensuite un plan sur le fleuve où on peut distinguer un pont de fortune, surement construit par le génie militaire allemand. On a une succession de plans sur les ponts de Strasbourg endommagés dont le Pont du Rhin qui est détruit ; les dégâts rendent de ce fait la circulation fluviale impraticable. Plan sur une deuxième corderie Weiss. La dernière séquence nous montre le système que les allemands ont installé place Kléber pour enlever la statue de la renommée Karl-Roos Platz. |
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contextefr | Le 3 Septembre 1939, à la suite de l’entrée des troupes allemandes en Pologne, la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie. L’Alsace est déclarée « zone de guerre »
Le 3 Septembre 1939, à la suite de l’entrée des troupes allemandes en Pologne, la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie. L’Alsace est déclarée « zone de guerre » et sa population doit être évacuée vers l’arrière-pays (en Dordogne notamment). Une première évacuation survient en 1939 puis une autre au cours de l’année 1940. Au total, ce sont 700 000 alsaciens qui sont déplacés, dont 60 000 Strasbourgeois. La ville devient une ville fantôme, presque déserte, ne comptant encore que les militaires et les civils qui ont une utilité à l’effort de guerre (par exemple dans la protection des monuments). En Mai 1940, les Allemands lancent leur offensive à l’Ouest et l’emportent sur la France en 1 mois. L’Alsace est rattachée au Reich, et les habitants sont priés de revenir sous peine de représailles sur les familles et les biens laissés sur place. Les ''Strasburger Neueste Nachrichten'' publient le 25 juillet 1940 "Ils habitent dans les caves et les étables", compte-rendu catastrophiste de la visite aux évacués en Charente et en Dordogne, où les Alsaciens seraient traités de traîtres et maltraités'"`UNIQ--ref-0000002A-QINU`"'. Dans le même temps les Allemands, aidés par des civils s'emploient à remettre en état les infrastructures détruites par les combats. Le film présenté nous offre un regard sur cette situation à travers des images couleurs.
===Évacuation et protection===
Comme il est possible de le constater dans le film, Strasbourg en cette année 1940 est une ville fantôme. Les rues sont vides ou, en tout cas, très peu fréquentées. La population Strasbourgeoise ayant été évacuée d’abord lors de l’évacuation de Septembre 1939 puis au cours de celle du moi de Mai 1940, les seuls habitants de la ville sont donc soit des militaires ou des civils utiles à l’effort de guerre français ; le cameraman se déplace dans un véhicule lors de plusieurs séquences ce qui prouve le maintient de certains services dont les transports publics. L’évacuation de la ville s’accompagne également de mesures de protection des bâtiments, comme nous pouvons le voir dans le film avec la cathédrale de Strasbourg. Mais nous pouvons également remarquer que les protections ne sont pas installées sur tous les bâtiments. Périodiquement le film pourrait avoir été réaliser en Juillet 1940 (donc après la capitulation de la France) ; à 55 secondes on peut distinguer deux soldats allemands qui marchent tranquillement, ce qui confirme que nous sommes après l’armistice. Le cameraman, Charles-Robert Weiss, était membre de la Défense passive lors de l’évacuation des alsaciens vers la Dordogne et quinze autres départements. Sa présence à Strasbourg à ce moment est liée à son inquiétude de voir l’affaire familiale Weiss (qui consiste en plusieurs échoppes de corderie que l’on distingue dans le film) réquisitionnée par les Allemands.
[[Fichier:Ouvrier nazi.jpg|vignette|Exposition "La puissance économique allemande. La construction dans le Rhin supérieur"]]
===Nouvelle annexion===
Bien que l’adhésion de l’Alsace-Moselle ne figure pas sur l’armistice imposée à la France le 22 Juin 1940 à Rethondes, cette dernière redevient allemande et est rattachée au Bade-Wurtemberg. La première décision du Reich est d’ordonner le rapatriement des réfugiés Alsaciens et de reconstruire les infrastructures endommagées par la guerre. C’est ce que nous pouvons distinguer dans le film où le génie militaire allemand aide les civils à la reconstruction. Les SNN font état le 18 octobre 1940 de 1000 maisons sur 15000 avec des dégâts importants, 8000 plus légers... attribués au manque d'entretien! Le 24 octobre, le journal nazifié expose le plan de Wagner pour la construction de 4000 maisons en Alsace'"`UNIQ--ref-0000002B-QINU`"'. On peut remarquer à 1 minute 58 du film, un camion portant les initiales « O.T » pour « Organisation Todt », une composante de l’armée allemande, habilitée à la construction d’infrastructures civils et militaires (on leur attribue notamment la construction des imposants hangars à sous-marins allemands de Saint-Nazaire) ; le nom vient de son fondateur, Fritz Todt, figure importante du Troisième Reich dans l’industrie du bâtiment. Dans cette partie du film, les dégâts dû à la guerre sont clairement visibles : ponts détruits ou impraticable, bâtiments éventrés, chemins de fer inutilisables. Les traces de la guerre sont visibles et démontrent que la région de Strasbourg a subi des combats. Le cameraman choisi de mettre l’accent à travers ses séquences sur les reconstructions comme pour souligné l’empressement de l’Allemagne à rendre l’Alsace de nouveau opérationnelle pour le Reich. La dernière séquence du film illustre très bien les évènements à venir : l’installation du système pour enlever la statue du général Kléber démontre la volonté allemande d’imposer aussi vite que possible une politique de germanisation très dure pour les Alsaciens. |
contextede | <big>'''Evakuiertes Straßburg - 2'''</big>
Am 3. September 1939, nach dem Einmarsch der deutschen Truppen in Polen, erklärte Frankreich dem nationalsozialistischen Deutschland den Krieg. Das Elsass wurde zum „Kriegsgebiet“ erklärt. Am 3. September 1939, nach dem Einmarsch der deutschen Truppen in Polen, erklärte Frankreich dem nationalsozialistischen Deutschland den Krieg. Das Elsass wurde zum „Kriegsgebiet“ erklärt und seine Bevölkerung musste ins Hinterland (unter anderem in die Dordogne) evakuiert werden. Eine erste Evakuierung fand 1939 und eine weitere 1940 statt. Insgesamt wurden 700.000 Elsässer verlegt, darunter 60.000 Straßburger. Die Stadt wurde zu einer Geisterstadt, fast menschenleer. Nur Soldaten und kriegswichtige Zivilisten (z.B. für den Schutz der Denkmäler) waren zurückgeblieben. Im Mai 1940 starteten die Deutschen ihre Offensive im Westen und besiegten Frankreich innerhalb eines Monats. Das Elsass wurde an das Reich angegliedert und die Einwohner wurden unter Androhung von Vergeltungsmaßnahmen gegen ihre Familienangehörigen und ihr zurückgelassenes Vermögen zur Rückkehr aufgefordert. Gleichzeitig arbeiteten die Deutschen mit Unterstützung von Zivilisten an der Instandsetzung der durch die Kämpfe zerstörten Infrastruktur. Der gezeigte Film schenkt uns einen Einblick in diese Situation in Farbe.
Evakuierung und Schutz
Wie im Film zu sehen ist, ist Straßburg in diesem Jahr 1940 eine Geisterstadt. Die Straßen sind fast oder vollkommen menschenleer. Nach der ersten Evakuierung der Straßburger Bevölkerung im September 1939 und einer weiteren Evakuierung im Mai 1940 waren die einzigen Einwohner der Stadt Soldaten oder kriegswichtige Zivilisten; der Kameramann fährt bei mehreren Sequenzen in einem Fahrzeug, was die Aufrechterhaltung bestimmter Dienste, wie z.B. der öffentlichen Verkehrsmittel belegt. Die Evakuierung der Stadt war von Maßnahmen zum Schutz der Gebäude begleitet, wie wir im Film mit dem Straßburger Münster sehen können. Aber wir können auch feststellen, dass die Schutzvorrichtungen nicht an allen Gebäuden installiert waren. Stellenweise könnte der Film im Juli 1940 (also nach der Kapitulation Frankreichs) gedreht worden sein; bei 55 Sekunden sieht man zwei in aller Ruhe gehende deutsche Soldaten, was bestätigt, dass es sich um die Zeit nach dem Waffenstillstand handelt. Der Kameramann Charles-Robert Weiss war während der Evakuierung der Elsässer in die Dordogne und fünfzehn weitere Departements Mitglied der passiven Verteidigung. Der Grund für seine Anwesenheit in Straßburg ist seine Sorge, dass das Unternehmen der Familie Weiss (mit mehreren Seilereihandlungen, die im Film zu sehen sind) von den Deutschen beschlagnahmt wird.
'''Erneute Annektierung'''
Obwohl der Anschluss von Elsass-Mosel beim Waffenstillstand von Compiègne am 22. Juni 1940 nicht vorgesehen war, wurde dieses Gebiet deutsch und an Baden-Württemberg angegliedert. Die erste Entscheidung des Reiches war, die Rückkehr der elsässischen Flüchtlinge anzuordnen und die durch den Krieg beschädigte Infrastruktur wieder aufzubauen. Im Film kann man sehen, wie die deutschen Pioniere den Zivilisten beim Wiederaufbau helfen. Bei 1:58 Minuten sieht man einen Lastwagen mit den Initialen „O.T.“ für „Organisation Todt“. Das war eine Truppe der deutschen Armee, deren Aufgabe der Bau ziviler und militärischer Infrastrukturen war (sie haben unter anderem die riesigen U-Boot-Bunker in Saint-Nazaire gebaut); sie war nach ihrem Gründer Fritz Todt, einer wichtigen Figur des Bauwesens im Dritten Reich benannt. In diesem Teil des Films sind die kriegsbedingten Schäden deutlich sichtbar: zerstörte oder unpassierbare Brücken, aufgerissene Gebäude, unbrauchbare Eisenbahnengleise. Die Spuren des Krieges sind sichtbar und zeigen, dass in der Region Straßburg Kämpfe stattgefunden haben. Der Kameramann konzentrierte sich mit seinen Sequenzen auf den Wiederaufbau, als wollte er betonen, wie eilig es Deutschland damit hatte, das Elsass für das Reich wieder einsatzbereit zu machen. Die letzte Sequenz des Films veranschaulicht die bevorstehenden Ereignisse sehr gut: Die Installation des Systems zum Entfernen der Statue von General Kléber zeigt den deutschen Willen, die für die Elsässer sehr harte „Entwelschungspolitik“ so schnell wie möglich durchzusetzen. |
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titre | Strasbourg évacuée |
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dateDebut | 1940 |
dateFin | 1945 |
annee | 1,943 |
duree | 237 |
genre | Film amateur |
format_original | 8 mm |
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son | Muet |
langue | |
realisateurs | Weiss, Robert C. |
droits | MIRA |
lieuTournage | 48.58189, 7.75103 |
fonds | Weiss |
pieces_jointes | |
evenements_filmes_ou_en_lien | Evacuation de Starsbourg • Occupation de Starsbourg, Juillet 1940 |
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lieux_ou_monuments | Place Kléber • Place Homme de Fer • Avenue des Vosges • Boulevard Clémenceau • Rue du 22 Novembre • Pont du Rhin • Place de l'Université |
etat | Oui-Oui |
institution_dorigine | MIRA |
thematique | Second World War : German occupation - Annexation of Alsace |
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resumefr | Le film nous présente la ville de Strasbourg évacuée en 1940. On peut distinguer deux parties. La première partie se concentre la ville en elle-même pour montrer son aspect de ville fantôme et les précautions prises pour faire face à la guerre avec la protection des monuments, comme la cathédrale. La seconde partie nous montre les dégâts dû à la guerre et les allemands qui s'affairent à reconstruire les infrastructures et qui dans le même temps modifie déjà le paysage alsacien par le retrait des symboles français. |
resumede | |
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descriptionfr | Le film commence par un plan de l’Avenue des Vosges, puis du Boulevard Clémenceau et après au niveau de la rue du 22 Novembre dont on peut constater qu’ils sont complètement vides. Ensuite un plan sur l’entrée de la cathédrale où l’on peut distinguer les protections mises en place pour protéger le monument des destructions à venir. Ensuite on a une succession de plans sur la place Homme de Fer et au niveau de l’avenue de la Paix où le cameraman se déplace, il en profite d’ailleurs pour filmer un des magasins Weiss ; on peut supposer qu’il utilise une voiture ou un tramway. Le plan suivant nous amène place Kléber, sur le monument. On une succession de plans sur la même place avec à chaque fois un plan de plus en plus large. On peut remarquer qu’il y a plus de monde, dont deux soldats qui passe en marchant au premier plan.
Dans les plans suivants on constate le changement de saison, car on distingue de la verdure, ce qui nous fait penser que nous sommes peut-être après l’armistice du 22 Juin. Le plan suivant nous montre des travaux en cours sur un monument place de l’université. Ensuite un plan sur le fleuve où on peut distinguer un pont de fortune, surement construit par le génie militaire allemand. On a une succession de plans sur les ponts de Strasbourg endommagés dont le Pont du Rhin qui est détruit ; les dégâts rendent de ce fait la circulation fluviale impraticable. Plan sur une deuxième corderie Weiss. La dernière séquence nous montre le système que les allemands ont installé place Kléber pour enlever la statue de la renommée Karl-Roos Platz. |
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contextefr | Le 3 Septembre 1939, à la suite de l’entrée des troupes allemandes en Pologne, la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie. L’Alsace est déclarée « zone de guerre »
Le 3 Septembre 1939, à la suite de l’entrée des troupes allemandes en Pologne, la France déclare la guerre à l’Allemagne nazie. L’Alsace est déclarée « zone de guerre » et sa population doit être évacuée vers l’arrière-pays (en Dordogne notamment). Une première évacuation survient en 1939 puis une autre au cours de l’année 1940. Au total, ce sont 700 000 alsaciens qui sont déplacés, dont 60 000 Strasbourgeois. La ville devient une ville fantôme, presque déserte, ne comptant encore que les militaires et les civils qui ont une utilité à l’effort de guerre (par exemple dans la protection des monuments). En Mai 1940, les Allemands lancent leur offensive à l’Ouest et l’emportent sur la France en 1 mois. L’Alsace est rattachée au Reich, et les habitants sont priés de revenir sous peine de représailles sur les familles et les biens laissés sur place. Les ''Strasburger Neueste Nachrichten'' publient le 25 juillet 1940 "Ils habitent dans les caves et les étables", compte-rendu catastrophiste de la visite aux évacués en Charente et en Dordogne, où les Alsaciens seraient traités de traîtres et maltraités'"`UNIQ--ref-0000002F-QINU`"'. Dans le même temps les Allemands, aidés par des civils s'emploient à remettre en état les infrastructures détruites par les combats. Le film présenté nous offre un regard sur cette situation à travers des images couleurs.
===Évacuation et protection===
Comme il est possible de le constater dans le film, Strasbourg en cette année 1940 est une ville fantôme. Les rues sont vides ou, en tout cas, très peu fréquentées. La population Strasbourgeoise ayant été évacuée d’abord lors de l’évacuation de Septembre 1939 puis au cours de celle du moi de Mai 1940, les seuls habitants de la ville sont donc soit des militaires ou des civils utiles à l’effort de guerre français ; le cameraman se déplace dans un véhicule lors de plusieurs séquences ce qui prouve le maintient de certains services dont les transports publics. L’évacuation de la ville s’accompagne également de mesures de protection des bâtiments, comme nous pouvons le voir dans le film avec la cathédrale de Strasbourg. Mais nous pouvons également remarquer que les protections ne sont pas installées sur tous les bâtiments. Périodiquement le film pourrait avoir été réaliser en Juillet 1940 (donc après la capitulation de la France) ; à 55 secondes on peut distinguer deux soldats allemands qui marchent tranquillement, ce qui confirme que nous sommes après l’armistice. Le cameraman, Charles-Robert Weiss, était membre de la Défense passive lors de l’évacuation des alsaciens vers la Dordogne et quinze autres départements. Sa présence à Strasbourg à ce moment est liée à son inquiétude de voir l’affaire familiale Weiss (qui consiste en plusieurs échoppes de corderie que l’on distingue dans le film) réquisitionnée par les Allemands.
[[Fichier:Ouvrier nazi.jpg|vignette|Exposition "La puissance économique allemande. La construction dans le Rhin supérieur"]]
===Nouvelle annexion===
Bien que l’adhésion de l’Alsace-Moselle ne figure pas sur l’armistice imposée à la France le 22 Juin 1940 à Rethondes, cette dernière redevient allemande et est rattachée au Bade-Wurtemberg. La première décision du Reich est d’ordonner le rapatriement des réfugiés Alsaciens et de reconstruire les infrastructures endommagées par la guerre. C’est ce que nous pouvons distinguer dans le film où le génie militaire allemand aide les civils à la reconstruction. Les SNN font état le 18 octobre 1940 de 1000 maisons sur 15000 avec des dégâts importants, 8000 plus légers... attribués au manque d'entretien! Le 24 octobre, le journal nazifié expose le plan de Wagner pour la construction de 4000 maisons en Alsace'"`UNIQ--ref-00000030-QINU`"'. On peut remarquer à 1 minute 58 du film, un camion portant les initiales « O.T » pour « Organisation Todt », une composante de l’armée allemande, habilitée à la construction d’infrastructures civils et militaires (on leur attribue notamment la construction des imposants hangars à sous-marins allemands de Saint-Nazaire) ; le nom vient de son fondateur, Fritz Todt, figure importante du Troisième Reich dans l’industrie du bâtiment. Dans cette partie du film, les dégâts dû à la guerre sont clairement visibles : ponts détruits ou impraticable, bâtiments éventrés, chemins de fer inutilisables. Les traces de la guerre sont visibles et démontrent que la région de Strasbourg a subi des combats. Le cameraman choisi de mettre l’accent à travers ses séquences sur les reconstructions comme pour souligné l’empressement de l’Allemagne à rendre l’Alsace de nouveau opérationnelle pour le Reich. La dernière séquence du film illustre très bien les évènements à venir : l’installation du système pour enlever la statue du général Kléber démontre la volonté allemande d’imposer aussi vite que possible une politique de germanisation très dure pour les Alsaciens. |
contextede | <big>'''Evakuiertes Straßburg - 2'''</big>
Am 3. September 1939, nach dem Einmarsch der deutschen Truppen in Polen, erklärte Frankreich dem nationalsozialistischen Deutschland den Krieg. Das Elsass wurde zum „Kriegsgebiet“ erklärt. Am 3. September 1939, nach dem Einmarsch der deutschen Truppen in Polen, erklärte Frankreich dem nationalsozialistischen Deutschland den Krieg. Das Elsass wurde zum „Kriegsgebiet“ erklärt und seine Bevölkerung musste ins Hinterland (unter anderem in die Dordogne) evakuiert werden. Eine erste Evakuierung fand 1939 und eine weitere 1940 statt. Insgesamt wurden 700.000 Elsässer verlegt, darunter 60.000 Straßburger. Die Stadt wurde zu einer Geisterstadt, fast menschenleer. Nur Soldaten und kriegswichtige Zivilisten (z.B. für den Schutz der Denkmäler) waren zurückgeblieben. Im Mai 1940 starteten die Deutschen ihre Offensive im Westen und besiegten Frankreich innerhalb eines Monats. Das Elsass wurde an das Reich angegliedert und die Einwohner wurden unter Androhung von Vergeltungsmaßnahmen gegen ihre Familienangehörigen und ihr zurückgelassenes Vermögen zur Rückkehr aufgefordert. Gleichzeitig arbeiteten die Deutschen mit Unterstützung von Zivilisten an der Instandsetzung der durch die Kämpfe zerstörten Infrastruktur. Der gezeigte Film schenkt uns einen Einblick in diese Situation in Farbe.
Evakuierung und Schutz
Wie im Film zu sehen ist, ist Straßburg in diesem Jahr 1940 eine Geisterstadt. Die Straßen sind fast oder vollkommen menschenleer. Nach der ersten Evakuierung der Straßburger Bevölkerung im September 1939 und einer weiteren Evakuierung im Mai 1940 waren die einzigen Einwohner der Stadt Soldaten oder kriegswichtige Zivilisten; der Kameramann fährt bei mehreren Sequenzen in einem Fahrzeug, was die Aufrechterhaltung bestimmter Dienste, wie z.B. der öffentlichen Verkehrsmittel belegt. Die Evakuierung der Stadt war von Maßnahmen zum Schutz der Gebäude begleitet, wie wir im Film mit dem Straßburger Münster sehen können. Aber wir können auch feststellen, dass die Schutzvorrichtungen nicht an allen Gebäuden installiert waren. Stellenweise könnte der Film im Juli 1940 (also nach der Kapitulation Frankreichs) gedreht worden sein; bei 55 Sekunden sieht man zwei in aller Ruhe gehende deutsche Soldaten, was bestätigt, dass es sich um die Zeit nach dem Waffenstillstand handelt. Der Kameramann Charles-Robert Weiss war während der Evakuierung der Elsässer in die Dordogne und fünfzehn weitere Departements Mitglied der passiven Verteidigung. Der Grund für seine Anwesenheit in Straßburg ist seine Sorge, dass das Unternehmen der Familie Weiss (mit mehreren Seilereihandlungen, die im Film zu sehen sind) von den Deutschen beschlagnahmt wird.
'''Erneute Annektierung'''
Obwohl der Anschluss von Elsass-Mosel beim Waffenstillstand von Compiègne am 22. Juni 1940 nicht vorgesehen war, wurde dieses Gebiet deutsch und an Baden-Württemberg angegliedert. Die erste Entscheidung des Reiches war, die Rückkehr der elsässischen Flüchtlinge anzuordnen und die durch den Krieg beschädigte Infrastruktur wieder aufzubauen. Im Film kann man sehen, wie die deutschen Pioniere den Zivilisten beim Wiederaufbau helfen. Bei 1:58 Minuten sieht man einen Lastwagen mit den Initialen „O.T.“ für „Organisation Todt“. Das war eine Truppe der deutschen Armee, deren Aufgabe der Bau ziviler und militärischer Infrastrukturen war (sie haben unter anderem die riesigen U-Boot-Bunker in Saint-Nazaire gebaut); sie war nach ihrem Gründer Fritz Todt, einer wichtigen Figur des Bauwesens im Dritten Reich benannt. In diesem Teil des Films sind die kriegsbedingten Schäden deutlich sichtbar: zerstörte oder unpassierbare Brücken, aufgerissene Gebäude, unbrauchbare Eisenbahnengleise. Die Spuren des Krieges sind sichtbar und zeigen, dass in der Region Straßburg Kämpfe stattgefunden haben. Der Kameramann konzentrierte sich mit seinen Sequenzen auf den Wiederaufbau, als wollte er betonen, wie eilig es Deutschland damit hatte, das Elsass für das Reich wieder einsatzbereit zu machen. Die letzte Sequenz des Films veranschaulicht die bevorstehenden Ereignisse sehr gut: Die Installation des Systems zum Entfernen der Statue von General Kléber zeigt den deutschen Willen, die für die Elsässer sehr harte „Entwelschungspolitik“ so schnell wie möglich durchzusetzen. |
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