Procès du Gauleiter Wagner (0011FS0018) : Différence entre versions
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|Description_fr=Le film commence par des images filmées d'un journal sur le procès de Wagner. On voit ensuite l'audience du tribunal faire un salut militaire. Puis Robert Wagner prend la parole. Une femme semble faire un témoignage. Plusieurs personnes sont filmées dans l'audience dont les jurés et les avocats, et toujours Wagner. Wagner est escorté dans une fourgonnette et est suivis par Adolf Schuppel qui rentre dans la même fourgonnette. Ils circulent ainsi dans la ville de Strasbourg sous une grosse escorte militaire. | |Description_fr=Le film commence par des images filmées d'un journal sur le procès de Wagner. On voit ensuite l'audience du tribunal faire un salut militaire. Puis Robert Wagner prend la parole. Une femme semble faire un témoignage. Plusieurs personnes sont filmées dans l'audience dont les jurés et les avocats, et toujours Wagner. Wagner est escorté dans une fourgonnette et est suivis par Adolf Schuppel qui rentre dans la même fourgonnette. Ils circulent ainsi dans la ville de Strasbourg sous une grosse escorte militaire. | ||
− | |Contexte_et_analyse_fr=Après la chute du | + | |Contexte_et_analyse_fr=Dès 1943, en Union soviétique, des responsables nazis et officiers allemands de responsabilité locale sont jugés par des tribunaux d'exception, conformément à l'accord passé entre Alliés. Après la chute du Troisième Reich, de nombreux responsables nazis faits prisonniers lors de la reconquête de l'Europe sont jugés, notamment à Nuremberg lors du procès international qui se déroule de novembre 1945 à octobre 1946. Il s'agit de procès militaires car on juge des crimes de guerre. Dans le cas de l'Alsace, outre Wagner et ses complices, se tiendront les procès des médecins nazis responsables des expérimentations au camp de concentration du Struthof-Natzweiler et celui des gardiens de ce camp à Wuppertal (1946), Rastatt (alors en zone d'occupation française, 1946-1954) et Metz (1952-1954). Comme le suggère le prologue du film, monté par le cinéaste, il s'agit d'une "autre libération": non plus la libération militaire concrète de 1944, non plus la vengeance de l'épuration en 1945, mais celle d'un système d'oppression et du souvenir des épreuves de l'occupation. |
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+ | '''Un procès exemplaire''' | ||
+ | [[Fichier:Robert Wagner.jpg|vignette|Le Gauleiter Wagner (carte publicitaire d'une marque de cigarettes)]] | ||
+ | Robert Wagner (1885-1946), engagé volontaire en 1914 et combattant dans toutes les grandes batailles de la Première Guerre mondiale, sort du conflit avec le grade de lieutenant. Révulsé comme certains de ses camarades par le "coup de poignard dans le dos" de l'armistice, et inquiet des progrès du bolchevisme, il retourne ses armes contre les militants révolutionnaires avec l'assentiment du gouvernement dirigé par le socialiste Eber. Ayant soutenu Hitler lors de son putsch manqué du 9 novembre 1923 à Munich, il est licencié de l'armée et fait dès lors carrière au sein du NSDAP. Élu député au Reichstag en 1927, il devient gauleiter du Bade, sa région d'origine, dès mars 1933. En 1940, son pouvoir s'étend désormais au Rhin supérieur nazi qui englobe l'Alsace. Poussé par Hitler, il lance une germanisation forcée de la région annexée le 27 novembre 1940, par le biais notamment de plus de 100 000 expulsions de personnes jugées indignes d'être citoyennes du Reich. La nazification passe aussi par la conscription de force dans la Wehrmacht, l'instauration d'un Tribunal spécial pour réprimer toute opposition, et la mise en place d'un camp de redressement à Schirmeck qui échappe, contrairement au Natzweiler, à la tutelle de la SS. | ||
+ | [[Fichier:Camp.jpg|vignette|L'entrée du camp de Schirmeck]] | ||
+ | À Strasbourg, Wagner est jugé pour les chefs d'accusation suivants : expulsion en masse de 20 000 personnes en 1940, création du camp de Schirmeck et pressions sur le tribunal spécial de Strasbourg, causant d'un grand nombre de condamnations à mort. Sont jugés en même temps que lui les hommes rapidement balayés par un panoramique, debout dans leur box, puis entrant dans un "panier à salade" à la fin de l'audience: Hermann Rohn, vic-Gaulieter, Adolf Schuppel chef de l'administration civile de Strasbourg de 1940 à 1944, Walter Gadeke, chef de cabinet de Wagner, Hugo Gruner, Kreisleiter de Thann, Ludwig Lueger, Procureur du tribunal spécial de Strasbourg et Ludwig Semar son substitut, et enfin Richard Hubeh (par contumace), président du tribunal spécial<ref>https://fr.calameo.com/read/000897022f59168fd6b00</ref>. | ||
+ | [[Fichier:Hinaus2.jpg|vignette|Dehors le fatras allemand, 1945 © BNUS]] | ||
+ | Le tribunal est pour sa part constitué du colonel Begue (président), du colonel Daubisse et de l'inspecteur des Renseignements généraux Latzarus, et le procès se déroule du 24 avril au 3 mai 1946 en présence de reporters de la presse nationale et locale. Seuls deux témoins féminins s'étant exprimés lors du procès, il est possible de déduire que le cinéaste amateur a filmé soit Elisabeth Witz, mère d'un jeune fusillé de 22 ans (25 avril), soit Louise Wessbecker, greffière de métier, au sujet de l'affaire des fusillés de Ballersdorf [[D'une_ville_à_l'autre_(0068FN0012)|D'une ville à l'autre]] (26 avril). À la sortie, les huit accusés sont répartis dans deux convois et se dirigent vers la prison. Le 3 mai, tous sont condamnés à mort, excepté Lueger, et fusillés le 14 août (Wagner). | ||
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+ | Le cinéaste jouit d'une certaine liberté de mouvement, mais il est manifestement le seul doté d'une caméra amateur, et même d'un appareil photo. Cela dit, les bougés indiquent qu'on tolère sa caméra mais il n'a pas le loisir de cadrer ses plans comme les opérateurs des actualités filmées[https://www.britishpathe.com/video/wagner-trial/query/murder Actualité filmées Pathé]. Il filme depuis les rangs du public, à la fois le tribunal, les accusés, les témoins et le public. Il monte également dans la tribune en hauteur pour faire un plan d'ensemble. Enfin, à la sortie de l'audience, il peut s'approcher tout près de Wagner, qu'il force ainsi à fixer l'objectif un court instant. | ||
+ | |Contexte_et_analyse_de='''<big>Prozess des Gauleiters Wagner</big>'' | ||
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+ | Bereits 1943 wurden in der Sowjetunion gemäß eines Abkommens zwischen den Alliierten von Ausnahmegerichten NS-Größen und deutsche Offiziere mit lokaler Verantwortung verurteilt. Nach dem Untergang des Dritten Reiches wurden viele NS-Verantwortliche, die bei der Rückeroberung Europas gefangen genommen worden waren, beim Nürnberger Prozess von November 1945 bis Oktober 1946 vor den Internationalen Militärgerichtshof gestellt. Es handelte sich um militärische Prozesse, weil Kriegsverbrechen verhandelt wurden. Im Falle des Elsass fanden neben den Prozessen von Wagner und seinen Komplizen auch die Prozesse der NS-Ärzte, die für die Versuche im KZ Struthof-Natzweiler verantwortliche waren und der Wachen dieses Lagers in Wuppertal (1946), Rastatt (damals französische Besatzungszone, 1946-1954) und Metz (1952-1954) statt. Wie es im Prolog des Films, der vom Filmer hineingeschnitten wurde, heißt, handelt es sich um eine „weitere Befreiung“: nicht mehr die konkrete militärische Befreiung von 1944, nicht mehr die Rache der Säuberung von 1945, sondern die Befreiung von einem System der Unterdrückung und die Erinnerung an die Qualen der Besatzung. | ||
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+ | '''Ein vorbildlicher Prozess''' | ||
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+ | Robert Wagner (1885-1946), der sich 1914 freiwillig gemeldet hatte und bei allen großen Schlachten des Ersten Weltkriegs dabei war, hatte am Ende des Kriegs den Rang eines Leutnants. Wie einige seiner Kameraden war er empört über den „Dolchstoß in den Rücken“ des Waffenstillstands und sorgte sich um die Zunahme des Bolschewismus. Mit Zustimmung der Regierung unter dem Sozialdemokraten Ebert wandte er seine Waffen gegen die revolutionären Aktivisten. Nachdem er Hitler bei seinem gescheiterten Putsch am 9. November 1923 in München unterstützt hatte, wurde er aus der Armee entlassen und machte dann Karriere bei der NSDAP. 1927 wurde er zum Reichstagsabgeordneten gewählt und im März 1933 wurde er Gauleiter seiner Heimatregion Baden. Im Jahr 1940 wurde seine Macht auf den neuen Reichsgau Oberrhein ausgedehnt, zu dem auch das Elsass gehörte. Auf Anregung Hitlers startete er eine Zwangsgermanisierung der am 27. November 1940 annektierten Region, insbesondere durch die Ausweisung von mehr als 100.000 Menschen, die als nicht als würdig galten, Reichsbürger zu sein. Zur Nazifizierung gehörten auch die Zwangsrekrutierung in die Wehrmacht, die Einrichtung eines Sondergerichts zur Ausschaltung jeglicher Opposition und die Errichtung des Sicherungslagers Schirmeck-Vorbruck, das im Gegensatz zu Natzweiler nicht der Oberaufsicht der SS unterstellt war. | ||
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+ | In Straßburg wurde Wagner wegen folgender Anklagepunkte verurteilt: Massenausweisung von 20.000 Menschen im Jahr 1940, Errichtung des Lagers Schirmeck und die Einflussnahmen auf das Sondergericht Straßburg mit seinen vielen Todesurteilen. Mit einem kurzen Panoramaschwenk werden die in ihrer Box stehenden Männer gezeigt, die gleichzeitig mit ihm vor Gericht standen und dann am Ende der Verhandlung in den Polizeiwagen steigen: Hermann Röhn, Vize-Gauleiter, Adolf Schuppel, Chef der Zivilverwaltung von Straßburg von 1940 bis 1944, Walter Gaedeke, Stabschef von Wagner, Hugo Grüner, Kreisleiter von Thann, Ludwig Luger, Staatsanwalt am Straßburger Sondergerichtshof und Ludwig Semar, Erster Staatsanwalt am Sondergerichtshof und schließlich Richard Huber (in Abwesenheit), Vorsitzender am Straßburger Sondergerichtshof[2]. | ||
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+ | Das Gericht bestand aus Oberst Begue (Präsident), Oberst Daubisse und dem Inspektor des Nachrichtendienstes Latzarus. Der Prozess fand vom 24. April bis 3. Mai 1946 im Beisein von Reportern der überregionalen und lokalen Presse statt. Aus der Tatsache, dass nur zwei weibliche Zeugen beim Prozess aufgetreten sind, lässt sich ableiten, dass der Amateurfilmer entweder Elisabeth Witz, die Mutter eines 22-jährigen Hingerichteten (25. April) oder Louise Wessbecker, von Beruf Gerichtsschreiberin, zum Thema der Erschossenen von Ballersdorf Von einer Stadt zur anderen (26. April) gefilmt hat. Beim Verlassen des Gebäudes wurden die acht Angeklagten auf zwei Konvois aufgeteilt und in Richtung Gefängnis gebracht. Am 3. Mai wurden alle, mit Ausnahme von Luger, zum Tode verurteilt und am 14. August (Wagner) erschossen. | ||
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+ | Der Filmer genoss eine gewisse Bewegungsfreiheit, aber er war offensichtlich der einzige mit einer Amateurkamera und sogar einem Fotoapparat. Abgesehen davon weisen die Verwacklungen darauf hin, dass seine Kamera toleriert wurde, er aber nicht die Zeit hatte, seine Aufnahmen so einzustellen wie die Kameramänner der Wochenschauen Wochenschau Pathé. Er filmte aus den Reihen der Zuschauer das Gericht, die Angeklagten, die Zeugen und das Publikum. Er stieg auch auf die Tribüne, um eine Gesamtaufnahme zu machen. Am Ende der Verhandlung konnte er schließlich ganz nah an Wagner herankommen und ihn zwingen, einen kurzen Augenblick in das Objektiv zu blicken. | ||
|Bibliographie=http://www.crdp-strasbourg.fr/data/histoire/alsace-39-45c/epuration.php?parent=12#section2 | |Bibliographie=http://www.crdp-strasbourg.fr/data/histoire/alsace-39-45c/epuration.php?parent=12#section2 | ||
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https://www.malgre-nous.eu/le-proces-de-lex-gauleiter-robert-wagner-et-consorts-du-20-au-3-mai-1946-a-strasbourg/ | https://www.malgre-nous.eu/le-proces-de-lex-gauleiter-robert-wagner-et-consorts-du-20-au-3-mai-1946-a-strasbourg/ | ||
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+ | Jean-Laurent Vonau, ''Le Gauleiter Wagner : le bourreau de l'Alsace'', Strasbourg, La Nuée Bleue, 2011. | ||
+ | |descripteurs=procès; Robert Wagner; Seconde Guerre mondiale | ||
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Version actuelle datée du 18 mars 2019 à 22:10
Événements filmés ou en lien
Résumé
Description
Le film commence par des images filmées d'un journal sur le procès de Wagner. On voit ensuite l'audience du tribunal faire un salut militaire. Puis Robert Wagner prend la parole. Une femme semble faire un témoignage. Plusieurs personnes sont filmées dans l'audience dont les jurés et les avocats, et toujours Wagner. Wagner est escorté dans une fourgonnette et est suivis par Adolf Schuppel qui rentre dans la même fourgonnette. Ils circulent ainsi dans la ville de Strasbourg sous une grosse escorte militaire.
Contexte et analyse
Dès 1943, en Union soviétique, des responsables nazis et officiers allemands de responsabilité locale sont jugés par des tribunaux d'exception, conformément à l'accord passé entre Alliés. Après la chute du Troisième Reich, de nombreux responsables nazis faits prisonniers lors de la reconquête de l'Europe sont jugés, notamment à Nuremberg lors du procès international qui se déroule de novembre 1945 à octobre 1946. Il s'agit de procès militaires car on juge des crimes de guerre. Dans le cas de l'Alsace, outre Wagner et ses complices, se tiendront les procès des médecins nazis responsables des expérimentations au camp de concentration du Struthof-Natzweiler et celui des gardiens de ce camp à Wuppertal (1946), Rastatt (alors en zone d'occupation française, 1946-1954) et Metz (1952-1954). Comme le suggère le prologue du film, monté par le cinéaste, il s'agit d'une "autre libération": non plus la libération militaire concrète de 1944, non plus la vengeance de l'épuration en 1945, mais celle d'un système d'oppression et du souvenir des épreuves de l'occupation.
Un procès exemplaire
Robert Wagner (1885-1946), engagé volontaire en 1914 et combattant dans toutes les grandes batailles de la Première Guerre mondiale, sort du conflit avec le grade de lieutenant. Révulsé comme certains de ses camarades par le "coup de poignard dans le dos" de l'armistice, et inquiet des progrès du bolchevisme, il retourne ses armes contre les militants révolutionnaires avec l'assentiment du gouvernement dirigé par le socialiste Eber. Ayant soutenu Hitler lors de son putsch manqué du 9 novembre 1923 à Munich, il est licencié de l'armée et fait dès lors carrière au sein du NSDAP. Élu député au Reichstag en 1927, il devient gauleiter du Bade, sa région d'origine, dès mars 1933. En 1940, son pouvoir s'étend désormais au Rhin supérieur nazi qui englobe l'Alsace. Poussé par Hitler, il lance une germanisation forcée de la région annexée le 27 novembre 1940, par le biais notamment de plus de 100 000 expulsions de personnes jugées indignes d'être citoyennes du Reich. La nazification passe aussi par la conscription de force dans la Wehrmacht, l'instauration d'un Tribunal spécial pour réprimer toute opposition, et la mise en place d'un camp de redressement à Schirmeck qui échappe, contrairement au Natzweiler, à la tutelle de la SS.
À Strasbourg, Wagner est jugé pour les chefs d'accusation suivants : expulsion en masse de 20 000 personnes en 1940, création du camp de Schirmeck et pressions sur le tribunal spécial de Strasbourg, causant d'un grand nombre de condamnations à mort. Sont jugés en même temps que lui les hommes rapidement balayés par un panoramique, debout dans leur box, puis entrant dans un "panier à salade" à la fin de l'audience: Hermann Rohn, vic-Gaulieter, Adolf Schuppel chef de l'administration civile de Strasbourg de 1940 à 1944, Walter Gadeke, chef de cabinet de Wagner, Hugo Gruner, Kreisleiter de Thann, Ludwig Lueger, Procureur du tribunal spécial de Strasbourg et Ludwig Semar son substitut, et enfin Richard Hubeh (par contumace), président du tribunal spécial[2].
Le tribunal est pour sa part constitué du colonel Begue (président), du colonel Daubisse et de l'inspecteur des Renseignements généraux Latzarus, et le procès se déroule du 24 avril au 3 mai 1946 en présence de reporters de la presse nationale et locale. Seuls deux témoins féminins s'étant exprimés lors du procès, il est possible de déduire que le cinéaste amateur a filmé soit Elisabeth Witz, mère d'un jeune fusillé de 22 ans (25 avril), soit Louise Wessbecker, greffière de métier, au sujet de l'affaire des fusillés de Ballersdorf D'une ville à l'autre (26 avril). À la sortie, les huit accusés sont répartis dans deux convois et se dirigent vers la prison. Le 3 mai, tous sont condamnés à mort, excepté Lueger, et fusillés le 14 août (Wagner).
Le cinéaste jouit d'une certaine liberté de mouvement, mais il est manifestement le seul doté d'une caméra amateur, et même d'un appareil photo. Cela dit, les bougés indiquent qu'on tolère sa caméra mais il n'a pas le loisir de cadrer ses plans comme les opérateurs des actualités filméesActualité filmées Pathé. Il filme depuis les rangs du public, à la fois le tribunal, les accusés, les témoins et le public. Il monte également dans la tribune en hauteur pour faire un plan d'ensemble. Enfin, à la sortie de l'audience, il peut s'approcher tout près de Wagner, qu'il force ainsi à fixer l'objectif un court instant.Personnages identifiés
Lieux ou monuments
Bibliographie
http://www.crdp-strasbourg.fr/data/histoire/alsace-39-45c/epuration.php?parent=12#section2
Article rédigé par
Alexandre Sumpf, 18 janvier 2019
- ↑ En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.
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