Route du vin (0075FS0007) : Différence entre versions
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Ce film amateur démontre les talents du réalisateur Jean-Georges Kugler. Lui, qui a l’habitude de projeter ses films à la maison le dimanche, lors des fêtes de famille ou au cinéma associatif de Ribeauvillé, propose cette fois-ci des séquences inhabituelles à la vue de ses spectateurs. Il commence par une séquence de caméra embarquée à bord d’une voiture sur la route qui relie Ribeauvillé et Bergheim. L’image est stable par rapport aux éléments visibles du véhicule, ce qui tend à montrer que l’appareil est directement fixé à la voiture et non pas tenu à la main lors de ce court voyage. Autre curiosité, l’un des derniers plans du film est une courte séquence au ralenti d’un homme qui pousse une charrette à bras dans les rues de Ribeauvillé. Plus habituel en revanche, de nombreux mouvements panoramiques permettent d’apprécier la beauté des édifices de la route des vins et la vie quotidienne des habitants qui se trouvent sur son tracé. Le film est difficile à dater, mais il est certain qu’il fut tourné après mai 1953. En effet, le premier plan sur un panneau, tel un carton, présente le lieu de la séquence : « Route du Vin ». Or, celle-ci est inaugurée le 30 mai de l’année 1953. | Ce film amateur démontre les talents du réalisateur Jean-Georges Kugler. Lui, qui a l’habitude de projeter ses films à la maison le dimanche, lors des fêtes de famille ou au cinéma associatif de Ribeauvillé, propose cette fois-ci des séquences inhabituelles à la vue de ses spectateurs. Il commence par une séquence de caméra embarquée à bord d’une voiture sur la route qui relie Ribeauvillé et Bergheim. L’image est stable par rapport aux éléments visibles du véhicule, ce qui tend à montrer que l’appareil est directement fixé à la voiture et non pas tenu à la main lors de ce court voyage. Autre curiosité, l’un des derniers plans du film est une courte séquence au ralenti d’un homme qui pousse une charrette à bras dans les rues de Ribeauvillé. Plus habituel en revanche, de nombreux mouvements panoramiques permettent d’apprécier la beauté des édifices de la route des vins et la vie quotidienne des habitants qui se trouvent sur son tracé. Le film est difficile à dater, mais il est certain qu’il fut tourné après mai 1953. En effet, le premier plan sur un panneau, tel un carton, présente le lieu de la séquence : « Route du Vin ». Or, celle-ci est inaugurée le 30 mai de l’année 1953. | ||
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Le réalisateur part en voiture de sa ville d’habitation (Ribeauvillé) et se rend à Bergheim, situé à 3 kilomètres en empruntant la route départementale 1 bis. Ce bourg médiéval est entouré de remparts sur près de deux kilomètres. Datant du XIV<sup>e</sup> siècle, ils sont dominés par la Porte Haute filmée par le réalisateur. Situé sur la Route du Vin, Bergheim bénéficie d’une production viticole dynamique et très ancienne, dont on a des traces dès le VIII<sup>e</sup> siècle. Les « Riesling » et « Gewürztraminer » en constituent les cépages centraux. Dans la séquence tournée par Jean-Georges Kugler, le paysage est couvert de vignes. Des infrastructures sont parfois aménagées pour permettre le passage d’une route, tels les enrochements qui coupent la pente naturelle des collines viticoles et en solidifient la terrasse ainsi formée. Au moment du tournage, les hommes de Bergheim et leurs fils semblent s’occuper de la taille des vignes, puisqu’une charrette bourrée de leurs fines branches est filmée dans les rues du bourg. Les femmes quant à elle s’occupent du linge, à tout âge. | Le réalisateur part en voiture de sa ville d’habitation (Ribeauvillé) et se rend à Bergheim, situé à 3 kilomètres en empruntant la route départementale 1 bis. Ce bourg médiéval est entouré de remparts sur près de deux kilomètres. Datant du XIV<sup>e</sup> siècle, ils sont dominés par la Porte Haute filmée par le réalisateur. Situé sur la Route du Vin, Bergheim bénéficie d’une production viticole dynamique et très ancienne, dont on a des traces dès le VIII<sup>e</sup> siècle. Les « Riesling » et « Gewürztraminer » en constituent les cépages centraux. Dans la séquence tournée par Jean-Georges Kugler, le paysage est couvert de vignes. Des infrastructures sont parfois aménagées pour permettre le passage d’une route, tels les enrochements qui coupent la pente naturelle des collines viticoles et en solidifient la terrasse ainsi formée. Au moment du tournage, les hommes de Bergheim et leurs fils semblent s’occuper de la taille des vignes, puisqu’une charrette bourrée de leurs fines branches est filmée dans les rues du bourg. Les femmes quant à elle s’occupent du linge, à tout âge. | ||
Après son petit périple sur la Route du Vin, Jean-Georges Kugler filme la vie quotidienne de Ribeauvillé. Il décide de se positionner devant son magasin, qui se situe dans la Grand Rue de la ville. C’est là qu’il filme les habitants dans leurs occupations. Si cette rue est un lieu de circulation bondé, il s’agit également d’un lieu de sociabilisation important. Les passants sont apprêtés et y discutent. Ils cherchent également les produits dont ils ont besoin. Certaines femmes portent d’ailleurs des paniers et des cannes à lait en aluminium. En revanche, bien que Ribeauvillé se situe sur la Route du Vin est témoigne d’une tradition de viticulture aussi ancienne que Bergheim, c’est un milieu entre ruralité et urbanité qui transparaît à l’image. Les activités y sont davantage commerçantes et celles d’un pôle local d’échanges. | Après son petit périple sur la Route du Vin, Jean-Georges Kugler filme la vie quotidienne de Ribeauvillé. Il décide de se positionner devant son magasin, qui se situe dans la Grand Rue de la ville. C’est là qu’il filme les habitants dans leurs occupations. Si cette rue est un lieu de circulation bondé, il s’agit également d’un lieu de sociabilisation important. Les passants sont apprêtés et y discutent. Ils cherchent également les produits dont ils ont besoin. Certaines femmes portent d’ailleurs des paniers et des cannes à lait en aluminium. En revanche, bien que Ribeauvillé se situe sur la Route du Vin est témoigne d’une tradition de viticulture aussi ancienne que Bergheim, c’est un milieu entre ruralité et urbanité qui transparaît à l’image. Les activités y sont davantage commerçantes et celles d’un pôle local d’échanges. | ||
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==== Entre modernité et comportement traditionnel. ==== | ==== Entre modernité et comportement traditionnel. ==== |
Version du 26 décembre 2019 à 22:38
Résumé
Description
Panneau : « D. I Bis. Bergheim 3k. Haut-Koenigsbourg 17k. Haut-Rhin. Route du vin ». Plan de caméra embarquée sur une voiture. Une rue avec des arbres sur le côté de la route. Des vignes sur un enrochement à gauche. Le véhicule double une charrette tirée par un cheval et sort du village. Il double également deux personnes à bicyclette et circule sur une route au panorama pittoresque. Des poteaux électriques et des éléments de signalisation de virages longent la route. Des vignes partout. Court plan fixe du même type (maladresse ?). Plan de caméra embarquée continue. Le véhicule arrive dans un village. Des gens marchent sur la route. Un panneau : « Bergheim ». La voiture circule dans la rue et avance vers une porte médiévale avec une horloge. Mouvement panoramique du bas vers le haut de la porte médiévale. Le véhicule pénètre le bourg par la porte. Mouvement panoramique du bas vers le haut de l’autre côté de la porte. Des arbres taillés sur la petite place. Mouvements panoramiques du bas vers le haut en plan serré de la tour, panneau : 2,4 m de hauteur, une date : 1300, l’horloge, un petit clocher au sommet. Une charrette chargée de branche et tractée par un bœuf, un homme et un enfant sur la charrette. Mouvement panoramique du bas vers le haut sur un lavoir au milieu d’une place pavée, avec des femmes. Plan serré sur les femmes qui discutent. Des femmes adultes et jeunes lavent le linge au lavoir. Plan serré sur un homme qui fume. Il déplace du bois.
Plan d’une rue pavée, on vaque à ses occupations, on se déplace à bicyclette, on porte des cannes à lait. Mouvement panoramique d’une devanture de commerce, des enseignes « Kodak » et « Lumière », puis une enseigne supplémentaire « Photo Kugler ». Des passants se déplacent dans la rue. Une femme balaye le trottoir. Plan fixe d’une rue avec des passants. À l’arrière-plan, une enseigne « Philips ». Un vieil homme s’arrête pour saluer une passante et une enfant. Court mouvement panoramique de la rue. Une voiture passe. On remarque une enseigne « ici développement et tirage des films […] en 8 heures. Une femme et un enfant regarde la vitrine. Plan rapproché de femmes qui discutent devant l’entrée d’un commerce. Des sacs à mains. Elles partent. Plan fixe et ralenti d’un homme qui pousse une petite charrette à bras chargée d’objets sur la rue pavée. Autres plans des passants.
Contexte et analyse
Un réalisateur amateur sur la Route du Vin
Ce film amateur démontre les talents du réalisateur Jean-Georges Kugler. Lui, qui a l’habitude de projeter ses films à la maison le dimanche, lors des fêtes de famille ou au cinéma associatif de Ribeauvillé, propose cette fois-ci des séquences inhabituelles à la vue de ses spectateurs. Il commence par une séquence de caméra embarquée à bord d’une voiture sur la route qui relie Ribeauvillé et Bergheim. L’image est stable par rapport aux éléments visibles du véhicule, ce qui tend à montrer que l’appareil est directement fixé à la voiture et non pas tenu à la main lors de ce court voyage. Autre curiosité, l’un des derniers plans du film est une courte séquence au ralenti d’un homme qui pousse une charrette à bras dans les rues de Ribeauvillé. Plus habituel en revanche, de nombreux mouvements panoramiques permettent d’apprécier la beauté des édifices de la route des vins et la vie quotidienne des habitants qui se trouvent sur son tracé. Le film est difficile à dater, mais il est certain qu’il fut tourné après mai 1953. En effet, le premier plan sur un panneau, tel un carton, présente le lieu de la séquence : « Route du Vin ». Or, celle-ci est inaugurée le 30 mai de l’année 1953.
Bergheim et Ribeauvillé
Le réalisateur part en voiture de sa ville d’habitation (Ribeauvillé) et se rend à Bergheim, situé à 3 kilomètres en empruntant la route départementale 1 bis. Ce bourg médiéval est entouré de remparts sur près de deux kilomètres. Datant du XIVe siècle, ils sont dominés par la Porte Haute filmée par le réalisateur. Situé sur la Route du Vin, Bergheim bénéficie d’une production viticole dynamique et très ancienne, dont on a des traces dès le VIIIe siècle. Les « Riesling » et « Gewürztraminer » en constituent les cépages centraux. Dans la séquence tournée par Jean-Georges Kugler, le paysage est couvert de vignes. Des infrastructures sont parfois aménagées pour permettre le passage d’une route, tels les enrochements qui coupent la pente naturelle des collines viticoles et en solidifient la terrasse ainsi formée. Au moment du tournage, les hommes de Bergheim et leurs fils semblent s’occuper de la taille des vignes, puisqu’une charrette bourrée de leurs fines branches est filmée dans les rues du bourg. Les femmes quant à elle s’occupent du linge, à tout âge.
Après son petit périple sur la Route du Vin, Jean-Georges Kugler filme la vie quotidienne de Ribeauvillé. Il décide de se positionner devant son magasin, qui se situe dans la Grand Rue de la ville. C’est là qu’il filme les habitants dans leurs occupations. Si cette rue est un lieu de circulation bondé, il s’agit également d’un lieu de sociabilisation important. Les passants sont apprêtés et y discutent. Ils cherchent également les produits dont ils ont besoin. Certaines femmes portent d’ailleurs des paniers et des cannes à lait en aluminium. En revanche, bien que Ribeauvillé se situe sur la Route du Vin est témoigne d’une tradition de viticulture aussi ancienne que Bergheim, c’est un milieu entre ruralité et urbanité qui transparaît à l’image. Les activités y sont davantage commerçantes et celles d’un pôle local d’échanges.
Entre modernité et comportement traditionnel.
Lieux ou monuments
Bibliographie
C. LEIPP, F. LAMBACH, T. RIEGER, C. FRITZ, « Ribeauvillé » dans Agnès ACKER (dir.), Encyclopédie de l’Alsace, Vol. 11, Strasbourg, Editions Publitotal, 1985, p. 6419-6422.
M. SCHAUB-FALLER, C. SITTLER, C. BONNET, T. RIEGER, R. SCHWAB, M. DOERFLINGER, « Bergheim » dans Agnès ACKER (dir.), Encyclopédie de l’Alsace, Vol. 1, Strasbourg, Editions Publitotal, 1985, p. 569-576.
- ↑ En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.
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