Foire exposition au Wacken E (0021FN0002) : Différence entre versions
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Dans un premier temps nous pourrions croire que ce pavillon n’attire pas les foules. En effet quand Émile Breesé filme lors des premières secondes, les allées du pavillon ont l’air vides, cependant lorsque Émile Breesé change de plan et fait un plan en plongée sur tout le hall du pavillon à huit secondes, l’image change et nous laisse découvrir qu’il y a beaucoup de visiteurs. Les allées sont remplies, ce qui nous montre la réussite de la foire-exposition et du pavillon qui intéresse nombre de personnes. | Dans un premier temps nous pourrions croire que ce pavillon n’attire pas les foules. En effet quand Émile Breesé filme lors des premières secondes, les allées du pavillon ont l’air vides, cependant lorsque Émile Breesé change de plan et fait un plan en plongée sur tout le hall du pavillon à huit secondes, l’image change et nous laisse découvrir qu’il y a beaucoup de visiteurs. Les allées sont remplies, ce qui nous montre la réussite de la foire-exposition et du pavillon qui intéresse nombre de personnes. | ||
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+ | [[Fichier:Pub_radio_ronex.png|200px|thumb|left| Publicité ''Radio Ronex'']] Issu des publicités de la La Tribune juive : organe indépendant du judaïsme de l'Est de la France, le 25 décembre 1936. Nous y retrouvons Radio-Ronex. | ||
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SARG Freddy, Le Wacken, Strasbourg, Oberlin, 1985. | SARG Freddy, Le Wacken, Strasbourg, Oberlin, 1985. | ||
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Version du 6 janvier 2020 à 17:46
Avertissement[1]
Événements filmés ou en lien
Résumé
Description
Le film débute par un plan en plongée sur la foire-exposition du Wacken. Nous apercevons deux personnes qui doivent faire partie des exposants. Dans l’allée il y a deux autres personnes qui discutent ensemble. On semble pouvoir lire sur un écriteau sur un stand : SOLURA. Ensuite la caméra se déplace, et nous laisse apercevoir entre deux stands une roue dans laquelle des objets sont exposés et sur laquelle il est écrit T.S.F. Sur le stand à sa suite on peut lire : « Pierre Benjamin ». Il y a ensuite un changement de plan on voit le pavillon en entier et où l’on peut lire une multitude de marques comme SIREST, PATHE, ET ERLECO, etc. Des gens sont présents dans les allées entre les stands. Il y a ensuite un changement de plan ou Emile Breesé présente particulièrement le stand de Pierre Benjamin. Avant d’avoir un autre changement de plan. Il se repositionne en hauteur au centre de la foire exposition et filme en plongée sur les stands. Notre œil est directement attiré par le panneau SIREST au centre de la foire. Emile Breesé filme ensuite les allées. La qualité est assez mauvaise, mais nous pouvons apercevoir un homme en face du caméraman. Nous pouvons lire au-dessus de lui, le nom du stand à sa gauche qui se nomme Radio Ronex. Il y a un dernier changement de plan, mais l’image reste de mauvaise qualité et on peut apercevoir un homme qui traverse l’allée.
Contexte et analyse
Les foires-expositions sont issues d’une longue tradition qu’on pourrait remonter jusqu’au moyen-âge à travers les foires. On en retrouve trace tout au long du XIX siècle à travers des expositions comme à Vienne en 1835 sur l’artisanat. Il existe aussi les grandes manifestations internationales, comme les plus connues : les expositions universelles. Les expositions à Strasbourg se développent après l’annexion par le Reich allemand en 1871. Elles sont issues de la volonté des chambres de commerces et d’industrie. La première a lieu à l’Orangerie en 1895, c’est « l’exposition industrielle et artisanale du parc de l’Orangerie ». Les expositions de différentes thématiques se succèdent. La ville de Strasbourg encourage ces démarches et crée un service spécifique. Ainsi entre 1895 et 1914, ce n’est pas moins de huit expositions qui se déroulent à Strasbourg. Lorsque Strasbourg redevient française en 1918, les expositions continuent de se dérouler. Dès 1919 a lieu une exposition pour célébrer le retour de l’Alsace à la France. Strasbourg par sa position à la frontière, joue un rôle de vitrine de son pays. De tout nouveaux pavillons sont créés au Wacken. Le quartier est choisi, car il est desservi par le tram. Ces expositions sont des évènements publicitaires et commerciaux. Dès 1923 : on essaye d’instaurer une foire annuelle à Strasbourg. Il faudra cependant attendre 1926, pour qu’une foire-exposition annuelle au Wacken soit mise en place. Elle aura lieu chaque automne. La première foire est portée sur la gastronomie en 1926 et est un véritable succès. En réponse à cette première réussite, il est décidé de construire une plus grande galerie. C’est Paul Doppf qui est chargé de la construction. Il décide de rénover les bâtiments déjà existants, d’aménager le terrain et de construire le Grand Palais. Le Grand Palais est fini durant l’été 1927 et est un symbole de la modernité. À partir de 1927 la Foire-exposition gastronomique de Strasbourg est nommée : « Foire-Exposition de Strasbourg ». Elle s’ouvre ainsi à toutes les activités économiques et ne reste plus seulement cloisonnée à la gastronomie. Ainsi il existe différents pavillons, chacun ayant sa spécialité. Très vite la foire-exposition de Strasbourg a pour but de devenir internationale et pour ce faire encourage les exposants de tous les pays frontaliers. Cependant cela reste très marginal. Afin de renforcer cette idée, il est décidé de changer le nom en 1933 et de l’appeler « Foire européenne de Strasbourg ». Le film amateur qui nous est offert de voir a été filmé par Émile Breesé. Il nous présente ici uniquement un pavillon.
Les foires-expositions, entre propagande et vente
Les foires-exposition peuvent se développer à Strasbourg grâce aux facilités de transport. En effet la ville est particulièrement bien desservie par les chemins de fer. Un service de la mairie est dédié aux expositions et à la propagande. De 1919 à 1935, on peut retrouver dans les comptes rendus administratifs : un « office municipal de propagande et des expositions. » Cet office reste cependant peu connu. Il est connu grâce aux dossiers personnels d’individus ayant travaillé dedans comme celui de Charles Baruthio qui en fut le responsable à partir de 1927. C’est lui qui organise également les foires-expositions. L’exposition a pour but de mettre en valeur la ville de Strasbourg, ainsi que son industrie.
Les foires-expositions du Wacken ont également comme but d’attirer les touristes. Dès la fin de la guerre, des projets sont imaginés afin d’attirer des visiteurs à Strasbourg. La foire-exposition du Wacken a également pour but d’attirer le plus de personnes possible. C’est toute la famille qui est ciblée, ainsi un feu d’artifice appelé « la fête de la nuit » est organisé en même temps que la foire-exposition. Il y a également des courses de tricycle et de trottinettes, ainsi que des concours de poupée qui ont lieu. Afin de rendre populaire la foire-exposition, de la publicité est mise en place à travers des affiches. Ces affiches ont pour but de faire venir le plus grand nombre de personnes. Ainsi en 1931 près de 51 000 francs sont investis dans la propagande en France, mais aussi dans les autres pays européens. Cependant malgré une volonté politique de faire venir des touristes, cela est un semi-échec. Le public est fortement local, tendance entretenue par la distribution gratuite de tickets d’entrées aux employés municipaux.
Un pavillon sur la radio.
Emile Breesé était passionné d’équipement radio. Il a travaillé dans la radio. Ce n’est donc pas étonnant qu’il décide de filmer le pavillon dédié à l’audiovisuel. En effet, nous pouvons retrouver plusieurs stands issus de l’audiovisuel comme Pathé ou bien encore Solura. Ce qui est intéressant c’est que nous avons ici à faire à 2 grandes marques issues de pays différents. Solura est une marque belge et Pathé est une marque française. Il y a une réelle volonté de la part de la foire européenne d’internationaliser ses vendeurs. Toutes ses marques ont pour but de présenter leurs postes de radio.
On peut également voir grâce aux différents plans les stands où sont entreposées de nombreuses radios, ce qui ne nous laisse guère le choix sur le pavillon dans lequel nous nous trouvons, c’est-à-dire le pavillon de la radio. Cependant la Foire-Exposition est présenté à Strasbourg et décide également de mettre en avant des entreprise locale
Des entreprises locales mises en avant
Il y a également des vendeurs locaux qui sont mis en avant comme Pierre Benjamin qui possédait un magasin de vente des postes de radio, qui se trouvait au 8 avenue des Vosges. Son étal est ici, lors de la foire-exposition remplie de poste de radio, afin de montrer les différents modèles en vente. La foire-exposition de Strasbourg essaye toujours de mettre en avant les entreprises locales. Emile Breesé a l’air de s’intéresser à eux, car ce sont eux qu’il filme plusieurs fois. Nous pouvons penser qu’ils se connaissaient ce qui explique pourquoi il est revenu plusieurs fois sur eux. Ainsi lorsqu’il filme en plongée, il fait un zoom sur le stand. Le stand est tenu par deux personnes, un homme et une femme. Lors du dernier plan, il filme à nouveau le stand de Pierre Benjamin. Un homme s’avance vers lui, on peut supposer qu’il s’agit du propriétaire du stand, mais l’image est trop foncée pour nous permettre de distinguer.
La foire-exposition de Strasbourg met également en avant d’autres boutiques de radio de Strasbourg comme Radio Ronex. C’était était un magasin de radio à Strasbourg. Il était situé au numéro 4 de la place de l’homme de Fer. Il vendait des radios à tous les prix mais devait faire face à une grosse concurrence, en effet à Strasbourg il existait une multitude d’autres magasin de Radio comme Radio d’alsace, Radio Bourse, Radio-Braun , Radio Jost ou encore Schmid Dubled qui vendait également des radios. On pouvait retrouver dans ces boutiques des appareils semblables.
C’est également le cas de l’entreprise Elcosa, qui est une entreprise locale. Elle crée des récepteurs de TSF qui sont des postes émetteur et le plus souvent récepteur de radio. TSF signifie Télégraphie sans fil et se base sur l'utilisation des ondes hertziennes. Cette entreprise fut créée en 1924. Dans les années 30, Elcosa est agréé comme fournisseur de matériel électrique et radioélectrique des ministères de la Guerre et de la Marine. Leur usine se situe à la Meinau. Il s’inspire à partir de 1932 des récepteurs américains et sort de nombreux récepteurs comme : Tetradyne, Pentadyne, l'Hexadyne. Ils avaient également des boutiques : une à Strasbourg de 1928 à 1934 : 4 Rue des Francs-Bourgeois, puis une autre de 1934 à 1935 à Strasbourg : 3 Rue Schertz avant de revenir en 1935 au 4 rue des Francs-Bourgeois. Ils avaient une succursale à Mulhouse à partir de 1935 au 24 rue des Maréchaux, et enfin un magasin de vente au 26 rue de la Pépinière à Paris à partir de 1931.
Dans un premier temps nous pourrions croire que ce pavillon n’attire pas les foules. En effet quand Émile Breesé filme lors des premières secondes, les allées du pavillon ont l’air vides, cependant lorsque Émile Breesé change de plan et fait un plan en plongée sur tout le hall du pavillon à huit secondes, l’image change et nous laisse découvrir qu’il y a beaucoup de visiteurs. Les allées sont remplies, ce qui nous montre la réussite de la foire-exposition et du pavillon qui intéresse nombre de personnes.
Issu des publicités de la La Tribune juive : organe indépendant du judaïsme de l'Est de la France, le 25 décembre 1936. Nous y retrouvons Radio-Ronex. Disponible sous : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k6290442w/f1Lieux ou monuments
Bibliographie
Bibliographie :
BACHMANN Claire, BEIL Marie et BURCKEL Franck, Rétro d'expos : quarante ans d'expositions : Strasbourg 1895-1937, Barr, Le Verger Editeur, 2017
HAU Michel et VOGLER Bernard, Histoire économique de l‘Alsace, Strasbourg, la Nuée bleu, 1997
KAUFFMANN Vincent et WENDLING Phillipe, Strasbourg au fil des commerces 1900-1930, Ars-sur-Moselle, Serge Domini éditeur, 2015.
SARG Freddy, Le Wacken, Strasbourg, Oberlin, 1985.
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