Noël dans les années 30(0126FN0003) : Différence entre versions
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− | Une véritable mécanisation du jouet | + | '''Une véritable mécanisation du jouet''' |
− | Suite à la révolution industrielle, la plupart des industries connaissent une importante mécanisation. C’est dans ce contexte que nombre de jouets subissent un développement considérable avec l’apparition de jeux de constructions pour les enfants. Le 15 juillet 1901, l’Anglais Franck Hornby est le premier à déposer un brevet concernant un « jouet ou appareil d’éducation mécanique pour enfants et jeunes gens » qui a pour but de divertir et qui permet aux enfants un apprentissage de la mécanique. En 1908, il s’exporte en France en déposant la marque « Meccano », ce qui lui permet d’importer ses jouets dans le pays. Mais il fait rapidement face au développement de nombreux autres concurrents comme Metallic en 1912, Constructor en 1921, Märkin en 1930 et Trix en 1933. Par la suite, ces différents fabricants de jouets multiplient et diversifient ensuite leurs produits afin d’accompagner et de rendre vivantes leurs constructions. Frank Hornby fait par exemple le choix d’ajouter des trains de chemin de fer à ses jeux de construction. Il s’agit au départ de trains mécaniques puis électriques, même si les deux modèles sont réalisés tout le long du XIXe siècle. Mais il développe aussi des petites voitures (les Dinky-Toys) ainsi que de nombreux accessoires liés au chemin de fer qui rajoutent une impression réaliste très recherchée par les enfants<ref>Theimer, François, Les Jouets (collection « Que-sais-je ? »), Presses Universitaires de France, Vendôme, 1996, p. 74-78. </ref>. C’est notamment ce qui est visible dans le film d’Ernest Weber où les enfants ainsi que toute leur famille sont obnubilés par le déplacement d’un train de chemin de fer. Celui-ci est sans aucun doute électrique car il possède une lampe à incandescence à l’avant de la locomotive. De plus, nous remarquons que l’un des jeunes garçons s’amuse à appuyer sur un bouton lui permettant de l’arrêter ou de le démarrer. Ce train semble se déplacer sur un circuit à trois rails, ce qui veut probablement dire qu’il s’agit d’un chemin de fer à crémaillère. Ce type de système consiste en l’ajout d’un rail central sur lequel sont entrainées une ou plusieurs roues motrices permettant de faire avancer le train<ref>Ministère de la transition écologique, « Systèmes de transports – Le chemin de fer à crémaillère », Site internet du STRMTG. En ligne, consulté le 17 décembre 2020, URL : Le chemin de fer à crémaillère - Site internet du STRMTG (developpement-durable.gouv.fr). </ref>. Au centre de la ligne de chemin de fer, se trouvent de nombreuses maisons, une gare ferroviaire ainsi que des clôtures, de la végétation et même des petites figurines qui imitent parfaitement une petite ville des années 1930. L’ensemble de ces éléments permettent ainsi aux enfants de se projeter dans cette véritable maquette et ils peuvent se prendre pour des constructeurs ou bien des voyageurs de train. De plus, ces jouets mécaniques connaissent une diffusion d’autant plus marquée par l’intermédiaire des magazines de jouets et de constructions qui tendent à se développer pendant la période de l’entre-deux-guerres. Il y a par exemple le lancement de la revue Meccano magazine qui permet de lier le fabricant et l’utilisateur du jouet en lui proposant des articles illustrés sur les trains de chemins de fer, sur l’aviation et les grands inventeurs. Son rôle est donc pédagogique et permet d’instruire les jeunes garçons désireux d’étudier la mécanique mais elle fait aussi figure de publicité en proposant les dernières nouveautés du moment<ref>Theimer, François, Les Jouets…, p. 74-78. </ref>. | + | [[Fichier:Locomotive Hornby.jpg|vignette|Locomotive Hornby des années 1950. © Wikipédia]] |
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+ | Suite à la révolution industrielle, la plupart des industries connaissent une importante mécanisation. C’est dans ce contexte que nombre de jouets subissent un développement considérable avec l’apparition de jeux de constructions pour les enfants. Le 15 juillet 1901, l’Anglais Franck Hornby est le premier à déposer un brevet concernant un « jouet ou appareil d’éducation mécanique pour enfants et jeunes gens » qui a pour but de divertir et qui permet aux enfants un apprentissage de la mécanique. En 1908, il s’exporte en France en déposant la marque « Meccano », ce qui lui permet d’importer ses jouets dans le pays. Mais il fait rapidement face au développement de nombreux autres concurrents comme Metallic en 1912, Constructor en 1921, Märkin en 1930 et Trix en 1933. Par la suite, ces différents fabricants de jouets multiplient et diversifient ensuite leurs produits afin d’accompagner et de rendre vivantes leurs constructions. Frank Hornby fait par exemple le choix d’ajouter des trains de chemin de fer à ses jeux de construction. Il s’agit au départ de trains mécaniques puis électriques, même si les deux modèles sont réalisés tout le long du XIXe siècle. Mais il développe aussi des petites voitures (les Dinky-Toys) ainsi que de nombreux accessoires liés au chemin de fer qui rajoutent une impression réaliste très recherchée par les enfants<ref>Theimer, François, Les Jouets (collection « Que-sais-je ? »), Presses Universitaires de France, Vendôme, 1996, p. 74-78. </ref>. C’est notamment ce qui est visible dans le film d’Ernest Weber où les enfants ainsi que toute leur famille sont obnubilés par le déplacement d’un train de chemin de fer. Celui-ci est sans aucun doute électrique car il possède une lampe à incandescence à l’avant de la locomotive. De plus, nous remarquons que l’un des jeunes garçons s’amuse à appuyer sur un bouton lui permettant de l’arrêter ou de le démarrer. Ce train semble se déplacer sur un circuit à trois rails, ce qui veut probablement dire qu’il s’agit d’un chemin de fer à crémaillère. Ce type de système consiste en l’ajout d’un rail central sur lequel sont entrainées une ou plusieurs roues motrices permettant de faire avancer le train<ref>Ministère de la transition écologique, « Systèmes de transports – Le chemin de fer à crémaillère », Site internet du STRMTG. En ligne, consulté le 17 décembre 2020, URL : Le chemin de fer à crémaillère - Site internet du STRMTG (developpement-durable.gouv.fr). </ref>. Au centre de la ligne de chemin de fer, se trouvent de nombreuses maisons, une gare ferroviaire ainsi que des clôtures, de la végétation et même des petites figurines qui imitent parfaitement une petite ville des années 1930. L’ensemble de ces éléments permettent ainsi aux enfants de se projeter dans cette véritable maquette et ils peuvent se prendre pour des constructeurs ou bien des voyageurs de train. De plus, ces jouets mécaniques connaissent une diffusion d’autant plus marquée par l’intermédiaire des magazines de jouets et de constructions qui tendent à se développer pendant la période de l’entre-deux-guerres. Il y a par exemple le lancement de la revue ''Meccano magazine'' qui permet de lier le fabricant et l’utilisateur du jouet en lui proposant des articles illustrés sur les trains de chemins de fer, sur l’aviation et les grands inventeurs. Son rôle est donc pédagogique et permet d’instruire les jeunes garçons désireux d’étudier la mécanique mais elle fait aussi figure de publicité en proposant les dernières nouveautés du moment<ref>Theimer, François, Les Jouets…, p. 74-78. </ref>. | ||
− | La tradition de l’arbre de Noël | + | '''La tradition de l’arbre de Noël''' |
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+ | [[Fichier:Noelsapin-enclos-anonyme-museestrg.jpg|vignette|Famille réunie autour de l'Arbre de Noël au milieu du XIXe siècle. © Le séchoir du Ried]] | ||
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+ | L’arbre de Noël, aussi appelé ''Wihnàchtsboim'' ou ''Christboim'' est une tradition très ancienne<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace, Edition du Rhin, Mulhouse, 1989, p. 66-71. </ref>. Celle-ci proviendrait de la vénération des arbres par les païens lors du solstice d’hiver. Mais le sapin de Noël n’est pas devenu directement un élément incontournable de la fête de Noël. En effet, il a pendant longtemps suscité l’indignation de l’Église catholique qui le perçoit comme un symbole de paganisme ou de protestantisme<ref>Lalouette, Jacqueline, Jours de fête..., p. 105. </ref>. À partir du XIIIe siècle, des morceaux de bois sont ramenés par bon nombre de paysans le soir de Noël, probablement dans le but de décorer leur maison. Mais c’est seulement à partir du XVIe siècle que le fait de couper des arbres pour la fête de Noël est attesté avec une première mention en 1521 pour la ville de Sélestat. Celui-ci est pendant longtemps l’affaire des lieux de culte<ref>Lalouette, Jacqueline, Jours de fête..., p. 105. </ref> et des corporations mais il fait progressivement son entrée au sein des foyers alsaciens au cours du XVIIIe siècle<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 72-77. </ref> et encore plus au XIXe siècle en lien avec la « germanisation » systémique de l’Alsace<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 80. </ref>. Il devient alors une véritable tradition familiale<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 72-77. </ref>. Toutefois, une différence est à faire entre les régions catholiques où l’arbre n’est pas directement accepté dans les coutumes et les régions protestantes où il fait rapidement partie des mœurs<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 87-90.</ref>. Mais pour Georges L’Hôte, ce n’est pas le résultat des appartenances religieuses mais plutôt des aires linguistiques. Pour les villes où la langue maternelle est un dialecte allemand, le sapin est attesté et là où la langue de naissance est française, il ne s’y implante qu’après les années 1945. L’arbre de Noël se diffuse ensuite au reste de la France sous l'influence de l’émigration alsacienne au moment de l’annexion de l’Alsace par la Prusse<ref>Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 106-107. </ref>. Il est d’ailleurs dit que « là où se trouve une famille alsacienne, là est un arbre de Noël<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 84-87. </ref> ». Au début du XXe siècle, le sapin est devenu un élément de décoration incontournable pour la fête de Noël par l’intermédiaire des écoles, des hôpitaux ou des magasins<ref>Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 107-109. </ref> et il est présent dans la presque totalité des ménages alsaciens<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 90-91. </ref>. Ce film d’Ernest Weber nous confirme cette tradition en nous montrant la présence d’un magnifique sapin de Noël dans la salle de vie. Il est visible au début de la séquence, au moment où la famille observe le train électrique mais aussi quand les trois jeunes garçons se divertissent en jouant aux cartes. Concernant la décoration de l’arbre de Noël, elle fait partie intégrante de la tradition. Au XVIIe siècle, l’arbre de Noël est d’abord décoré par des pommes, des roses en papier, des sucreries<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 72-77. </ref> ou encore par des bougies à partir du XVIIIe siècle<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 77-80. </ref>. Des jouets sont aussi accrochés à celui-ci avant d’être offerts aux enfants le soir du réveillon<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 72-77. </ref> . Mais c’est seulement au milieu du XIXe siècle que les premières boules de verre soufflées et décorées apparaissent au sein des petits ateliers de verriers présents dans plusieurs montagnes boisées d’Europe. Pour l’Alsace, elles proviennent essentiellement de Meisenthal entre la Lorraine et le Bas-Rhin et ils remplacent progressivement les pommes. De plus, c’est aussi à ce moment qu’émerge la fameuse pointe en verre soufflée entourée d’or et d’argent qui est ensuite placée au sommet de l’arbre<ref>Oberlé, Roland, Noël en Alsace…, p. 14-15. </ref>. L’aspect décoratif du sapin du Noël est bien visible au sein de cette séquence. Le réalisateur fait le choix de ne pas s’attarder à montrer l’arbre de Noël dans son intégralité. Toutefois, par de nombreux mouvements panoramiques, il nous permet de visualiser son apparence. Celui-ci est décoré de boules colorées, probablement encore en verre soufflé et de guirlandes lumineuses qui remplacent les bougies du XVIIIe siècle. | ||
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+ | '''La crèche et la représentation de la scène de la Nativité''' | ||
− | + | [[Fichier:Crèche de Noël.jpg|vignette|Une représentation de la crèche de Noël. © Wikipédia]] | |
− | La crèche (Krépf) comme tradition de Noël est utilisée depuis l’Église primitive au sein la liturgie de Noël. Elle est représentée pour la première fois dans les dessins de | + | La crèche (''Krépf'') comme tradition de Noël est utilisée depuis l’Église primitive au sein la liturgie de Noël. Elle est représentée pour la première fois dans les dessins de l’''Hortus Deliciarum'' d’Herrade de Landsberg vers 1170<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 101-102. </ref>. Les premières crèches de Noël apparaissent au sein des églises au XVe siècle<ref>Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 101. </ref>. Mais suite à la Réforme, elles disparaissent des coutumes chez les protestants alors que chez les catholiques elles demeurent chaque année. Des crèches sont alors confectionnées pour ensuite être déposées à l’intérieur des églises avec la disposition de l’Enfant Jésus, Marie et Joseph, sans oublier le bœuf et l’âne<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 102. </ref>. Celles-ci tendent même à se diffuser en lien avec la réforme catholique et avec le développement de la dévotion à l’Enfant Jésus. Sous la Révolution, les crèches d’églises tendent à disparaître mais se développent à contrario dans les foyers fortunés<ref>Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 101. </ref>. C’est à ce moment-là que la crèche se diffuse réellement et qu’elle est ajoutée aux traditions de Noël<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 102-106. </ref>. Elle est d’ailleurs un thème régulièrement illustré par de nombreux artistes alsaciens tel que Martin Schongauer, que ce soit dans la peinture, la gravure ou la sculpture sur bois. La naissance de Jésus est aussi célébrée par de véritables crèches vivantes où des hommes et des femmes incarnent chacun l’un des personnages. De plus, elles sont progressivement réintégrées dans les coutumes protestantes.<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 106. </ref> En France, les crèches domestiques suivent deux principaux modèles. L’une d’entre-elles est de style sulpicien, c’est-à-dire que les personnages sont produits par des « sainteries », et se diffuse à l’échelle nationale jusqu’en 1970. L’autre est la crèche provençale, constituée de plusieurs santons et fabriquée par des santonniers locaux. Il est question de figurines en argile qui représentent les principaux acteurs de la scène de la nativité mais aussi d’autres personnages désignant les habitants d’un village et leurs différents corps de métiers. Par ce modèle, il y a une volonté de renforcer le patriotisme local et de mettre en avant des particularismes régionaux. C’est celle qui devient le modèle de crèche par excellence et qui se diffuse à l’ensemble de la France avec des spécificités pour chaque région<ref>Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 101-102. </ref>. Dans notre séquence, une crèche de Noël est disposée au milieu de la table où la famille est réunie. Ils trinquent en l’honneur de la naissance de Jésus mais aussi dans le but de partager leur amour. Il est probable qu’il s’agisse d’un gâteau spécialement conçu pour l’occasion d’où la présence de bougies au sommet de celle-ci. Cette représentation de crèche est d’un style assez simple avec une petite estrade sur laquelle se trouve l’enfant Jésus en son centre. À droite, se trouve une bible couverte d’une croix et sur la gauche, il semble y avoir un berger. Toutefois, il manque Marie et Joseph ainsi que le bœuf et l’âne. Cela s’explique peut-être par la difficulté de représenter l’ensemble des personnages s’il est question d’un gâteau ou bien tout simplement car il s’agit d’une famille protestante et où la sobriété fait partie de la règle. Ce serait pour cela qu’une bible y est représentée pour faire référence à la lecture des textes bibliques et aux chants qui se déroulent le soir de Noël. |
− | Une | + | '''Une habituelle réunion de famille''' |
− | Ce film d’Ernest Weber met en lumière l’importance de la famille au moment de la fête de Noël. Il fait le choix de montrer le moment où l’ensemble des personnes présentent autour de la table à manger trinquent à la naissance du Christ. La tradition en Alsace est de prendre un verre de schnaps le soir de Noël dans le but de réchauffer le corps et de fortifier son âme. Mais dans cette séquence, il est probablement question de champagne car toute la famille participe à cette dégustation ainsi que les jeunes enfants. De ce fait, il semble peut probable que les parents ne les laissent consommer un verre entier d’eau de vie. Mais bien que ce ne soit pas montré dans ce film, la fête de Noël est aussi marquée par des coutumes alimentaires très présentes en Alsace. En effet, trois semaines avant le 24 décembre, les foyers alsaciens ont pour habitude de préparer leurs propres gâteaux aux formes et recettes très variées. Il peut s’agir de friandises, de pains d’épices ou de Bredele (connus sous le nom de Bredala dans le Haut-Rhin) qui se dégustent le soir du réveillon après la messe de minuit, même si dans la pratique, ils font le plaisir de toutes les familles durant tout le mois de décembre. Noël est aussi l’occasion de vivre des moments de partage entre petits et grands. C’est d’ailleurs ce qui est montré dans le début de ce film avec une famille qui discute et rigole en observant le passage d’un train électrique. Dans un autre plan, le réalisateur montre trois jeunes garçons qui jouent aux cartes. Il souhaite ainsi garder des traces de la joie partagée entre frères lors du réveillon de Noël et il souligne par la même occasion la persistance d’une pratique très ancienne. En effet, les jeux de Noël existaient déjà au début de l’époque moderne. Après l’installation de la crèche dans les églises, des jeux de Noël (Weihnachtspiele) se déroulent lors des messes. Ils ont pour but de présenter les différents personnages présents au moment de la naissance de Jésus. Ils expliquent l’histoire de sa venue au monde et donne un message religieux fort. Mais leur fonction est aussi ludique puisque les fidèles s’amusent, chantent et dansent ensemble. Cette pratique est perpétuée au cours du temps avec des représentations au sein des églises mais aussi avec l’instauration de jeux le soir du réveillon qui se diversifie à partir du XXe siècle. Ils produisent de véritables moments de partage, d’amusement et de joie au sein des familles dans l’attente de la naissance de Jésus. | + | Ce film d’Ernest Weber met en lumière l’importance de la famille au moment de la fête de Noël. Il fait le choix de montrer le moment où l’ensemble des personnes présentent autour de la table à manger trinquent à la naissance du Christ. La tradition en Alsace est de prendre un verre de schnaps le soir de Noël dans le but de réchauffer le corps et de fortifier son âme<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 101. </ref>. Mais dans cette séquence, il est probablement question de champagne car toute la famille participe à cette dégustation ainsi que les jeunes enfants. De ce fait, il semble peut probable que les parents ne les laissent consommer un verre entier d’eau de vie. Mais bien que ce ne soit pas montré dans ce film, la fête de Noël est aussi marquée par des coutumes alimentaires très présentes en Alsace. En effet, trois semaines avant le 24 décembre, les foyers alsaciens ont pour habitude de préparer leurs propres gâteaux aux formes et recettes très variées. Il peut s’agir de friandises, de pains d’épices ou de ''Bredele'' (connus sous le nom de ''Bredala'' dans le Haut-Rhin) qui se dégustent le soir du réveillon après la messe de minuit, même si dans la pratique, ils font le plaisir de toutes les familles durant tout le mois de décembre<ref>Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 98-101.</ref>. Noël est aussi l’occasion de vivre des moments de partage entre petits et grands. C’est d’ailleurs ce qui est montré dans le début de ce film avec une famille qui discute et rigole en observant le passage d’un train électrique. Dans un autre plan, le réalisateur montre trois jeunes garçons qui jouent aux cartes. Il souhaite ainsi garder des traces de la joie partagée entre frères lors du réveillon de Noël et il souligne par la même occasion la persistance d’une pratique très ancienne. En effet, les jeux de Noël existaient déjà au début de l’époque moderne. Après l’installation de la crèche dans les églises, des jeux de Noël (''Weihnachtspiele'') se déroulent lors des messes. Ils ont pour but de présenter les différents personnages présents au moment de la naissance de Jésus. Ils expliquent l’histoire de sa venue au monde et donne un message religieux fort. Mais leur fonction est aussi ludique puisque les fidèles s’amusent, chantent et dansent ensemble. Cette pratique est perpétuée au cours du temps avec des représentations au sein des églises mais aussi avec l’instauration de jeux le soir du réveillon qui se diversifie à partir du XXe siècle. Ils produisent de véritables moments de partage, d’amusement et de joie au sein des familles dans l’attente de la naissance de Jésus. |
|Bibliographie=Lalouette, Jacqueline, Jours de fête, Tallandier, Paris, 2010. | |Bibliographie=Lalouette, Jacqueline, Jours de fête, Tallandier, Paris, 2010. | ||
Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace, Edition du Rhin, Mulhouse, 1989. | Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace, Edition du Rhin, Mulhouse, 1989. | ||
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+ | Ministère de la transition écologique, « Systèmes de transports – Le chemin de fer à crémaillère », Site internet du STRMTG. En ligne, consulté le 17 décembre 2020, URL : Le chemin de fer à crémaillère - Site internet du STRMTG (developpement-durable.gouv.fr). | ||
Oberlé, Roland, Noël en Alsace, Éditions Jean-Paul Gisserot, Quintin, 2012. | Oberlé, Roland, Noël en Alsace, Éditions Jean-Paul Gisserot, Quintin, 2012. |
Version actuelle datée du 2 février 2021 à 12:24
Résumé
Description
Image granuleuse. Mouvement panoramique horizontal montrant une famille obnubilée par un petit train électrique. Un jeune garçon situé à gauche appui sur un bouton qui le stoppe puis le fait repartir. A l’arrière plan se trouve un sapin de Noël magnifiquement décoré. Plan sur un autre garçon situé à l’extrémité de la table où se trouve le train. Panoramique de la droite vers la gauche qui montre toujours cette famille qui discute et plaisante en observant le petit train circuler. L’un des enfants présent au début du film est remplacé cette fois-ci par le père de famille qui fume et donne une petite frappe sur la tête de l’un de ses garçons. Plan sur trois garçons jouant aux cartes à l’emplacement où se trouvait le train électrique. L’image devient blanche. Plan sur l’ensemble des membres de la famille qui trinquent autour d’une crèche positionnée sur la table. Mouvement panoramique montrant ces personnes buvant leur verre et trinquant vers le caméraman. Une des filles présente derrière un panier de fleurs blanches fait des gestes vers la caméra tandis que l’un des garçons tire en arrière son frère pour montrer le reste de sa famille. En réponse à cela, le garçon fait une grimace face à la caméra. Le jeune homme présent à droite vient plaquer son verre contre la caméra. Nouveau plan sur la même petite fille située derrière la table. Celle-ci gesticule dans tous les sens et l’un des hommes situé sur la gauche retourne son verre au-dessus de la table pour montrer aux autres qu’il est vide. Rapide plan sur l’un des enfants, le père et la mère de famille.
Contexte et analyse
Ce film au format 9,5mm est réalisé entre 1925 et 1936. Il s’inscrit donc pendant la période de l’entre-deux-guerres. Noël qui est la principale fête chrétienne est à l’origine de nombreuses traditions régionales comme le sont l’arbre de Noël, la crèche ou bien le pastrage. Toutefois, sa signification religieuse perd en importance pour être progressivement transformée en fête de la famille, de l’enfant, du partage et de la consommation[3]. C’est à cette occasion que les proches, grands et petits s’offrent des cadeaux et contribuent à renforcer leurs liens[4].
Une véritable mécanisation du jouet
Suite à la révolution industrielle, la plupart des industries connaissent une importante mécanisation. C’est dans ce contexte que nombre de jouets subissent un développement considérable avec l’apparition de jeux de constructions pour les enfants. Le 15 juillet 1901, l’Anglais Franck Hornby est le premier à déposer un brevet concernant un « jouet ou appareil d’éducation mécanique pour enfants et jeunes gens » qui a pour but de divertir et qui permet aux enfants un apprentissage de la mécanique. En 1908, il s’exporte en France en déposant la marque « Meccano », ce qui lui permet d’importer ses jouets dans le pays. Mais il fait rapidement face au développement de nombreux autres concurrents comme Metallic en 1912, Constructor en 1921, Märkin en 1930 et Trix en 1933. Par la suite, ces différents fabricants de jouets multiplient et diversifient ensuite leurs produits afin d’accompagner et de rendre vivantes leurs constructions. Frank Hornby fait par exemple le choix d’ajouter des trains de chemin de fer à ses jeux de construction. Il s’agit au départ de trains mécaniques puis électriques, même si les deux modèles sont réalisés tout le long du XIXe siècle. Mais il développe aussi des petites voitures (les Dinky-Toys) ainsi que de nombreux accessoires liés au chemin de fer qui rajoutent une impression réaliste très recherchée par les enfants[5]. C’est notamment ce qui est visible dans le film d’Ernest Weber où les enfants ainsi que toute leur famille sont obnubilés par le déplacement d’un train de chemin de fer. Celui-ci est sans aucun doute électrique car il possède une lampe à incandescence à l’avant de la locomotive. De plus, nous remarquons que l’un des jeunes garçons s’amuse à appuyer sur un bouton lui permettant de l’arrêter ou de le démarrer. Ce train semble se déplacer sur un circuit à trois rails, ce qui veut probablement dire qu’il s’agit d’un chemin de fer à crémaillère. Ce type de système consiste en l’ajout d’un rail central sur lequel sont entrainées une ou plusieurs roues motrices permettant de faire avancer le train[6]. Au centre de la ligne de chemin de fer, se trouvent de nombreuses maisons, une gare ferroviaire ainsi que des clôtures, de la végétation et même des petites figurines qui imitent parfaitement une petite ville des années 1930. L’ensemble de ces éléments permettent ainsi aux enfants de se projeter dans cette véritable maquette et ils peuvent se prendre pour des constructeurs ou bien des voyageurs de train. De plus, ces jouets mécaniques connaissent une diffusion d’autant plus marquée par l’intermédiaire des magazines de jouets et de constructions qui tendent à se développer pendant la période de l’entre-deux-guerres. Il y a par exemple le lancement de la revue Meccano magazine qui permet de lier le fabricant et l’utilisateur du jouet en lui proposant des articles illustrés sur les trains de chemins de fer, sur l’aviation et les grands inventeurs. Son rôle est donc pédagogique et permet d’instruire les jeunes garçons désireux d’étudier la mécanique mais elle fait aussi figure de publicité en proposant les dernières nouveautés du moment[7].
La tradition de l’arbre de Noël
L’arbre de Noël, aussi appelé Wihnàchtsboim ou Christboim est une tradition très ancienne[8]. Celle-ci proviendrait de la vénération des arbres par les païens lors du solstice d’hiver. Mais le sapin de Noël n’est pas devenu directement un élément incontournable de la fête de Noël. En effet, il a pendant longtemps suscité l’indignation de l’Église catholique qui le perçoit comme un symbole de paganisme ou de protestantisme[9]. À partir du XIIIe siècle, des morceaux de bois sont ramenés par bon nombre de paysans le soir de Noël, probablement dans le but de décorer leur maison. Mais c’est seulement à partir du XVIe siècle que le fait de couper des arbres pour la fête de Noël est attesté avec une première mention en 1521 pour la ville de Sélestat. Celui-ci est pendant longtemps l’affaire des lieux de culte[10] et des corporations mais il fait progressivement son entrée au sein des foyers alsaciens au cours du XVIIIe siècle[11] et encore plus au XIXe siècle en lien avec la « germanisation » systémique de l’Alsace[12]. Il devient alors une véritable tradition familiale[13]. Toutefois, une différence est à faire entre les régions catholiques où l’arbre n’est pas directement accepté dans les coutumes et les régions protestantes où il fait rapidement partie des mœurs[14]. Mais pour Georges L’Hôte, ce n’est pas le résultat des appartenances religieuses mais plutôt des aires linguistiques. Pour les villes où la langue maternelle est un dialecte allemand, le sapin est attesté et là où la langue de naissance est française, il ne s’y implante qu’après les années 1945. L’arbre de Noël se diffuse ensuite au reste de la France sous l'influence de l’émigration alsacienne au moment de l’annexion de l’Alsace par la Prusse[15]. Il est d’ailleurs dit que « là où se trouve une famille alsacienne, là est un arbre de Noël[16] ». Au début du XXe siècle, le sapin est devenu un élément de décoration incontournable pour la fête de Noël par l’intermédiaire des écoles, des hôpitaux ou des magasins[17] et il est présent dans la presque totalité des ménages alsaciens[18]. Ce film d’Ernest Weber nous confirme cette tradition en nous montrant la présence d’un magnifique sapin de Noël dans la salle de vie. Il est visible au début de la séquence, au moment où la famille observe le train électrique mais aussi quand les trois jeunes garçons se divertissent en jouant aux cartes. Concernant la décoration de l’arbre de Noël, elle fait partie intégrante de la tradition. Au XVIIe siècle, l’arbre de Noël est d’abord décoré par des pommes, des roses en papier, des sucreries[19] ou encore par des bougies à partir du XVIIIe siècle[20]. Des jouets sont aussi accrochés à celui-ci avant d’être offerts aux enfants le soir du réveillon[21] . Mais c’est seulement au milieu du XIXe siècle que les premières boules de verre soufflées et décorées apparaissent au sein des petits ateliers de verriers présents dans plusieurs montagnes boisées d’Europe. Pour l’Alsace, elles proviennent essentiellement de Meisenthal entre la Lorraine et le Bas-Rhin et ils remplacent progressivement les pommes. De plus, c’est aussi à ce moment qu’émerge la fameuse pointe en verre soufflée entourée d’or et d’argent qui est ensuite placée au sommet de l’arbre[22]. L’aspect décoratif du sapin du Noël est bien visible au sein de cette séquence. Le réalisateur fait le choix de ne pas s’attarder à montrer l’arbre de Noël dans son intégralité. Toutefois, par de nombreux mouvements panoramiques, il nous permet de visualiser son apparence. Celui-ci est décoré de boules colorées, probablement encore en verre soufflé et de guirlandes lumineuses qui remplacent les bougies du XVIIIe siècle.
La crèche et la représentation de la scène de la Nativité
La crèche (Krépf) comme tradition de Noël est utilisée depuis l’Église primitive au sein la liturgie de Noël. Elle est représentée pour la première fois dans les dessins de l’Hortus Deliciarum d’Herrade de Landsberg vers 1170[23]. Les premières crèches de Noël apparaissent au sein des églises au XVe siècle[24]. Mais suite à la Réforme, elles disparaissent des coutumes chez les protestants alors que chez les catholiques elles demeurent chaque année. Des crèches sont alors confectionnées pour ensuite être déposées à l’intérieur des églises avec la disposition de l’Enfant Jésus, Marie et Joseph, sans oublier le bœuf et l’âne[25]. Celles-ci tendent même à se diffuser en lien avec la réforme catholique et avec le développement de la dévotion à l’Enfant Jésus. Sous la Révolution, les crèches d’églises tendent à disparaître mais se développent à contrario dans les foyers fortunés[26]. C’est à ce moment-là que la crèche se diffuse réellement et qu’elle est ajoutée aux traditions de Noël[27]. Elle est d’ailleurs un thème régulièrement illustré par de nombreux artistes alsaciens tel que Martin Schongauer, que ce soit dans la peinture, la gravure ou la sculpture sur bois. La naissance de Jésus est aussi célébrée par de véritables crèches vivantes où des hommes et des femmes incarnent chacun l’un des personnages. De plus, elles sont progressivement réintégrées dans les coutumes protestantes.[28] En France, les crèches domestiques suivent deux principaux modèles. L’une d’entre-elles est de style sulpicien, c’est-à-dire que les personnages sont produits par des « sainteries », et se diffuse à l’échelle nationale jusqu’en 1970. L’autre est la crèche provençale, constituée de plusieurs santons et fabriquée par des santonniers locaux. Il est question de figurines en argile qui représentent les principaux acteurs de la scène de la nativité mais aussi d’autres personnages désignant les habitants d’un village et leurs différents corps de métiers. Par ce modèle, il y a une volonté de renforcer le patriotisme local et de mettre en avant des particularismes régionaux. C’est celle qui devient le modèle de crèche par excellence et qui se diffuse à l’ensemble de la France avec des spécificités pour chaque région[29]. Dans notre séquence, une crèche de Noël est disposée au milieu de la table où la famille est réunie. Ils trinquent en l’honneur de la naissance de Jésus mais aussi dans le but de partager leur amour. Il est probable qu’il s’agisse d’un gâteau spécialement conçu pour l’occasion d’où la présence de bougies au sommet de celle-ci. Cette représentation de crèche est d’un style assez simple avec une petite estrade sur laquelle se trouve l’enfant Jésus en son centre. À droite, se trouve une bible couverte d’une croix et sur la gauche, il semble y avoir un berger. Toutefois, il manque Marie et Joseph ainsi que le bœuf et l’âne. Cela s’explique peut-être par la difficulté de représenter l’ensemble des personnages s’il est question d’un gâteau ou bien tout simplement car il s’agit d’une famille protestante et où la sobriété fait partie de la règle. Ce serait pour cela qu’une bible y est représentée pour faire référence à la lecture des textes bibliques et aux chants qui se déroulent le soir de Noël.
Une habituelle réunion de famille
Lieux ou monuments
Bibliographie
Lalouette, Jacqueline, Jours de fête, Tallandier, Paris, 2010.
Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace, Edition du Rhin, Mulhouse, 1989.
Ministère de la transition écologique, « Systèmes de transports – Le chemin de fer à crémaillère », Site internet du STRMTG. En ligne, consulté le 17 décembre 2020, URL : Le chemin de fer à crémaillère - Site internet du STRMTG (developpement-durable.gouv.fr).
Oberlé, Roland, Noël en Alsace, Éditions Jean-Paul Gisserot, Quintin, 2012.
Theimer, François, Les Jouets (collection « Que-sais-je ? »), Presses Universitaires de France, Vendôme, 1996.
Article rédigé par
Massimo Gallippi, 03 janvier 2021
- ↑ En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.
- ↑ Cette fiche est considérée comme achevée par son auteur, mais elle n'a pas encore été validée par une autorité scientifique.
- ↑ Lalouette, Jacqueline, Jours de fête, Tallandier, Paris, 2010, p. 101.
- ↑ Oberlé, Roland, Noël en Alsace, Éditions Jean-Paul Gisserot, Quintin, 2012, p. 2.
- ↑ Theimer, François, Les Jouets (collection « Que-sais-je ? »), Presses Universitaires de France, Vendôme, 1996, p. 74-78.
- ↑ Ministère de la transition écologique, « Systèmes de transports – Le chemin de fer à crémaillère », Site internet du STRMTG. En ligne, consulté le 17 décembre 2020, URL : Le chemin de fer à crémaillère - Site internet du STRMTG (developpement-durable.gouv.fr).
- ↑ Theimer, François, Les Jouets…, p. 74-78.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace, Edition du Rhin, Mulhouse, 1989, p. 66-71.
- ↑ Lalouette, Jacqueline, Jours de fête..., p. 105.
- ↑ Lalouette, Jacqueline, Jours de fête..., p. 105.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 72-77.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 80.
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- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 87-90.
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- ↑ Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 107-109.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 90-91.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 72-77.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 77-80.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 72-77.
- ↑ Oberlé, Roland, Noël en Alsace…, p. 14-15.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 101-102.
- ↑ Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 101.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 102.
- ↑ Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 101.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 102-106.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 106.
- ↑ Lalouette, Jacqueline, Jours de fête…, p. 101-102.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 101.
- ↑ Leser, Gérard, Noël – Wihnachte en Alsace…, p. 98-101.