Paysans à Hoffen (0026FN0004) : Différence entre versions
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C'est dans les années 1930 que le lavage du linge devient hebdomadaire, comme cela doit être le cas ici à Châtenois. Les techniques changent avec la laveuse, la possibilité d'acheter et d'entreposer plus de linge dans des buanderies et l'apparition graduelle de l'eau courante. Les fermes possédaient parfois leur propre buanderie. Puis, à partir des années 1950, le lave-linge se démocratise. Néanmoins, en 1961, 26% des ménages alsaciens possèdent un lave-linge (BLOCH-RAYMOND, Anny, op. cit. p.14). Encore dans les années 1970, il fait figure d’exception dans la campagne alsacienne. Un film produit par l’Electricité de Strasbourg en 1975, montre l’arrivée et la révolution de l’électricité dans le village d’Oberseebach, avec entre autres, le lave-linge (voir fonds ES, 0030NN0001 : droits ?). Le ruisseau communal passant à Châtenois a, de mémoire d’homme, toujours été utilisé pour laver le linge et pour éteindre les incendies. Les femmes y venaient encore dans les années 1950 pour faire leur linge, jusqu’à la condamnation du ruisseau au moment de la canalisation de la ville dans les années 1970 <ref>d’après Jean-Philippe Dussourd, Président du Groupe patrimoine de Châtenois, entretien réalisé le 3 août 2018 </ref>. | C'est dans les années 1930 que le lavage du linge devient hebdomadaire, comme cela doit être le cas ici à Châtenois. Les techniques changent avec la laveuse, la possibilité d'acheter et d'entreposer plus de linge dans des buanderies et l'apparition graduelle de l'eau courante. Les fermes possédaient parfois leur propre buanderie. Puis, à partir des années 1950, le lave-linge se démocratise. Néanmoins, en 1961, 26% des ménages alsaciens possèdent un lave-linge (BLOCH-RAYMOND, Anny, op. cit. p.14). Encore dans les années 1970, il fait figure d’exception dans la campagne alsacienne. Un film produit par l’Electricité de Strasbourg en 1975, montre l’arrivée et la révolution de l’électricité dans le village d’Oberseebach, avec entre autres, le lave-linge (voir fonds ES, 0030NN0001 : droits ?). Le ruisseau communal passant à Châtenois a, de mémoire d’homme, toujours été utilisé pour laver le linge et pour éteindre les incendies. Les femmes y venaient encore dans les années 1950 pour faire leur linge, jusqu’à la condamnation du ruisseau au moment de la canalisation de la ville dans les années 1970 <ref>d’après Jean-Philippe Dussourd, Président du Groupe patrimoine de Châtenois, entretien réalisé le 3 août 2018 </ref>. | ||
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La lavandière fait partie des images d'Epinal lorsqu'on évoque la vie rurale d'antan. Le lavoir de Châtenois a d'ailleurs été immortalisé en 1945 par Robert Doisneau. La laveuse est entourée de vieilles croyances comme celle des Lavandières de nuit, revenantes lavant le linge des défunts la nuit, annonciatrice d’une mort prochaine ou expiant un pêché, comme avoir lavé le linge un dimanche. Dans les Vosges du nord, à Oberbronn, l’apparition d’une dame blanche lavant son linge était présage de décès dans la famille d’une laveuse<ref>GIRAUDON Daniel, Lavandières de jour, lavandières de nuits. Bretagne et pays celtiques. Mémoire, CRBC, 1996, p.20</ref>. | La lavandière fait partie des images d'Epinal lorsqu'on évoque la vie rurale d'antan. Le lavoir de Châtenois a d'ailleurs été immortalisé en 1945 par Robert Doisneau. La laveuse est entourée de vieilles croyances comme celle des Lavandières de nuit, revenantes lavant le linge des défunts la nuit, annonciatrice d’une mort prochaine ou expiant un pêché, comme avoir lavé le linge un dimanche. Dans les Vosges du nord, à Oberbronn, l’apparition d’une dame blanche lavant son linge était présage de décès dans la famille d’une laveuse<ref>GIRAUDON Daniel, Lavandières de jour, lavandières de nuits. Bretagne et pays celtiques. Mémoire, CRBC, 1996, p.20</ref>. |
Version du 9 août 2018 à 13:20
Personnages identifiés
Lieux ou monuments