Mariage Oberseebach (0005FI0013) : Différence entre versions
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Les habits traditionnels faisaient partie intégrante de la vie rurale alsacienne jusqu'au début du siècle dernier dernier, où, poussés par le progrès et l'industrialisation, les villageois privilégièrent un habillement plus pratique et à la mode citadine. Ainsi, le port de cet habit ancestral disparu progressivement du paysage quotidien, pour ne sortir des placards que pour des occasions spéciales. Avant toute chose, il n'est pas négligeable de rappeler que le costume traditionnel alsacien ne se limite pas uniquement à celui de l'Alsacienne en jupe rouge et au gros noeud noir dans les cheveux. C'est une vision totalement erronée de l'habit traditionnel, puisqu'il existe autant d'habits différents que de communes alsaciennes, voire plus. | Les habits traditionnels faisaient partie intégrante de la vie rurale alsacienne jusqu'au début du siècle dernier dernier, où, poussés par le progrès et l'industrialisation, les villageois privilégièrent un habillement plus pratique et à la mode citadine. Ainsi, le port de cet habit ancestral disparu progressivement du paysage quotidien, pour ne sortir des placards que pour des occasions spéciales. Avant toute chose, il n'est pas négligeable de rappeler que le costume traditionnel alsacien ne se limite pas uniquement à celui de l'Alsacienne en jupe rouge et au gros noeud noir dans les cheveux. C'est une vision totalement erronée de l'habit traditionnel, puisqu'il existe autant d'habits différents que de communes alsaciennes, voire plus. | ||
Le costume traditionnel relève d'une codification bien particulière. Véritable marqueur social, il change en fonction du sexe, du statut social et marital de la personne, de son âge mais aussi de sa confession et se décline alors en plusieurs variantes. Ces codes se retrouvent dans la plupart des contrées alsaciennes. A Seebach, ces codes vestimentaires sont d'autant plus importants car deux communautés religieuses se cotoient au sein du village: d'une part les protestants, d'autre part les catholiques. Leurs différents habillements sont tous visibles dans l'extrait ci-dessus, nous tenterons d'en établir les caractéristiques générales. | Le costume traditionnel relève d'une codification bien particulière. Véritable marqueur social, il change en fonction du sexe, du statut social et marital de la personne, de son âge mais aussi de sa confession et se décline alors en plusieurs variantes. Ces codes se retrouvent dans la plupart des contrées alsaciennes. A Seebach, ces codes vestimentaires sont d'autant plus importants car deux communautés religieuses se cotoient au sein du village: d'une part les protestants, d'autre part les catholiques. Leurs différents habillements sont tous visibles dans l'extrait ci-dessus, nous tenterons d'en établir les caractéristiques générales. | ||
− | L'habit se porte dès le plus jeune âge | + | L'habit se porte dès le plus jeune âge. De manière générique, les enfants catholiques et protestants s'habillent de la même manière. Les filles portent une sorte de bonnet noir qui recouvre les oreilles, le béguin. Leur habit d'une chemise blanche retroussée aux manches, |
# Les scènes de la vie quotidienne | # Les scènes de la vie quotidienne | ||
# Les conscrits | # Les conscrits |
Version du 5 janvier 2019 à 22:29
Événements filmés ou en lien
Résumé
Description
[Oberseebach[1], scènes de jours filmées en été. Le cameraman fait partie de la foule de spectateur (peut-être étaient-ils à deux? Il semblerait parfois que certaines scènes aient été prises simultanément mais sous deux angles de vue différents).]
Plan d'ensemble d'un terre plein paysagé, arboré et fleuri, donnant vue sur des habitations. On aperçoit le clocher de l'église au loin.
Plan d'ensemble mettant en scène des personnes assises sur le muret d'une maison alsacienne fleurie. D'autres sont debout sur le trottoir. Elles semblent attendre quelque chose.
Séquence de plusieurs plans d'ensemble consécutifs, représentant la mise en place des différents participants de la cérémonie. Des hommes à cheval se mêlent à la foule. Ils sont vêtus d'une tenue traditionnelle composée d'un haut et d'un bas blanc, d'un gilet noir ainsi que d'un couvre-chef en peau d'animal. Un homme vêtu d'une chemise ample bleue, d'un pantalon et d'un chapeau noir tient les liens d'une vache. La foule de passants est toujours présente à l'arrière. Regroupement de cavaliers en costume blanc et noir au couvre-chef en peau d'animal devant les habitations du village. Deux femmes, dont l'une tient une petite fille par la main, tiennent ensemble une grande corbeille en osier. Les femmes sont vêtues d'une chemise et de bas blancs et d'un robe noire brodée, sur laquelle est nouée un tablier blanc. Elles portent des couronnes de fleurs dans les cheveux. La fillette porte également une chemise et des bas blancs, une robe noire et un fichu noir sur sa tête.
Longue séquence de plans d'ensemble et travelling du cortège de fête. Fanfare composée de musiciens vêtus d'un costume local composé d'un pantalon et d'une chemise blanche, d'un gilet noir et d'un chapeau noir. Parade de jeunes hommes à cheval. Ils portent le même costume local que les musiciens, on retrouve le couvre-chef en pelage d'animal. On retrouve l'homme vêtu d'une tunique bleue et sa vache. Elle tire une sorte de chariot sur lequel est posé un objet imposant qui semble être une caisse? Un couple de personnes relativement âgées pousse un objet imposant (peut-être un meuble?). L'homme est vêtu de bleu (certainement un habit de travail) et la femme porte une chemise et des collants blancs et une robe noire. Ses cheveux sont tressés. Voiture poussée par des chevaux de traie. Le "cocher" ne porte pas de costume local. L'arrière de la voiture a été décoré à la manière d'une cuisine traditionnelle (buffet, table, banc, casseroles et poêles sont pendues à la structure du chariot) . Une femme en costume traditionnel est assise sur un banc, une autre semble faire la quête auprès des spectateurs du cortège. La séquence suivante est assez similaire: une voiture tirée par deux chevaux de traie, l'arrière est décoré à la manière d'une cuisine (table, chaise, four à bois à l'arrière?). Un kougelhopf est posé sur la table. Une femme vêtue d'un costume traditionnel fait la quête auprès des spectateurs.
Une fanfare , devancée d'un petit garçon qui tient un panneau de bois avance en rythme. Hommes et femmes portent le même costume: un bas noir (pantalon pour les hommes, jupe pour les femmes), une chemise blanche et un gilet rouge. Tous portent des chapeaux noirs. Des danseurs folkloriques en tenue traditionnelle les suivent.
S'en suit une autre séquence où défilent des chars aménagés: deux femmes en tenue traditionnelle joue une scène de vie quotidienne: l'une est en train de coudre avec une vieille machine à coudre, l'autre est en train de repasser avec un fer en fonte. La prochaine charrette met en scène des hommes vêtus de blouses de travail. Sur la charrette il y a plusieurs fûts de vin. Dans le rush suivant on aperçoit un vendangeur qui précède une fanfare similaire à celle décrite ci-dessus. Un char décoré de sapin et rempli de femmes et d'enfants introduit une séquence représentant un cortège d'enfants et de jeunes vêtus de la tenue traditionnelle. Le prochain rush met en scène des couples de Seebachois catholique, reconnaissable grâce à la coiffe en dentelle blanche de la femme. Un autre char défile, avec à son bord, des femmes vêtues du même costume que les membres de la fanfare précédentes et des hommes (dont un jouant de la guitare) en blouse bleue. La prochaine séquence montre un défilé de plusieurs calèches de mariage fleuries avec à leur bord des jeunes gens, mariés ou célibataires en fonction de leur costume, mais aussi des enfants.
Une fanfare composée de musiciens en tenue traditionnelle seebachoise précède un groupe de jeunes personnes protestantes en tenue raditionnelles ainsi que des demoiselles d'honneur.
Dans la séquence suivante, on assiste à l'arrivée de plusieurs chars et charrettes, tirés soit par des boeufs ou des chevaux et qui véhiculent du mobilier de maison: une table, une armoire, un lit.
Les images suivantes montrent un groupe en tenue traditionnelle catholique. Un plan moyen sur un couple seebachois permet de discerner les détails de leur costume.
Une roue de charrette est tirée par des chevaux de traie, menés par un homme en tenue de travail. Trois hommes s'amusent en s'accrochant à la roue et en tentant d'y rester. Ils sont suivis par le groupe de conscrits du villages. Un de leur membre agite un drapeau tricolore, tandis qu'il est suivi par le char décoré à leur image de sapins et de drapeaux.
Gros plan sur quelques spectateurs souriants. Gros plan également sur une maison à colombage joliment fleurie, devant laquelle un panneau y annonce la tonte de moutons.
Gros plan sur la calèche fleurie des mariés seebachois, accompagné d'un homme et d'une demoiselle d'honneur.
Plan d'ensemble de deux demoiselles d'honneur qui prennent un panier d'osier rempli de linge en main. Une passante interpelle l'une d'entre elle.
Plan d'ensemble sur un groupe d'enfants puis de jeunes gens en tenue traditionnelle.
Contexte et analyse
S'il y a bien une fête qui caractérise le village de Seebach depuis plus de 30 ans, c'est la Streisselhochzeit, la fête du mariage au bouquet. Située à environ 10km au sud de Wissembourg, il attire chaque été depuis 1982 l'attention de nombreux curieux venant d'Alsace mais aussi d'Outre-Rhin. Cette fête permet notamment, le temps d'un weekend au mois de juillet, de redécouvrir et faire revivre par le biais de manifestations folkloriques, de cortèges, de démonstrations musicales les anciennes traditions locales relatives à la vie quotidienne et plus spécifiquement au mariage paysan.
La Streisselhochzeit, vitrine de la vie paysanne traditionnelle
- Les costumes traditionnels
Les habits traditionnels faisaient partie intégrante de la vie rurale alsacienne jusqu'au début du siècle dernier dernier, où, poussés par le progrès et l'industrialisation, les villageois privilégièrent un habillement plus pratique et à la mode citadine. Ainsi, le port de cet habit ancestral disparu progressivement du paysage quotidien, pour ne sortir des placards que pour des occasions spéciales. Avant toute chose, il n'est pas négligeable de rappeler que le costume traditionnel alsacien ne se limite pas uniquement à celui de l'Alsacienne en jupe rouge et au gros noeud noir dans les cheveux. C'est une vision totalement erronée de l'habit traditionnel, puisqu'il existe autant d'habits différents que de communes alsaciennes, voire plus. Le costume traditionnel relève d'une codification bien particulière. Véritable marqueur social, il change en fonction du sexe, du statut social et marital de la personne, de son âge mais aussi de sa confession et se décline alors en plusieurs variantes. Ces codes se retrouvent dans la plupart des contrées alsaciennes. A Seebach, ces codes vestimentaires sont d'autant plus importants car deux communautés religieuses se cotoient au sein du village: d'une part les protestants, d'autre part les catholiques. Leurs différents habillements sont tous visibles dans l'extrait ci-dessus, nous tenterons d'en établir les caractéristiques générales. L'habit se porte dès le plus jeune âge. De manière générique, les enfants catholiques et protestants s'habillent de la même manière. Les filles portent une sorte de bonnet noir qui recouvre les oreilles, le béguin. Leur habit d'une chemise blanche retroussée aux manches,
- Les scènes de la vie quotidienne
- Les conscrits
- ↑ plutôt Seebach. La commune s'est appelée Oberseebach jusqu'en novembre 1974, où elle a été fusionnée avec le village de Niederseebach.