Dans le sillage d'une mariée (0003FH0004) : Différence entre versions
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Version du 23 janvier 2019 à 12:51
Événements filmés ou en lien
Résumé
Description
« Dans le sillage d’une mariée » / « Denise et Jean 18 juillet 1959 » / « Cinéaste : Bernard Juin »
Le film commence par la signature par les époux Denise et Jean du registre des mariages au moment de la cérémonie civile du mariage à la commune. L’épouse porte une robe courte blanche avec un voile court et un bouquet de fleurs de lys. Le cinéaste Bernard Juin se concentre à filmer les membres des familles des époux rassemblés devant la mairie. Par la suite, le couple est conduit à l’église en voiture ornée de fleurs, où sont enregistrés encore les derniers moments de préparation avant la cérémonie religieuse. Le cortège nuptial avec les fiancés en tête entre dans l’église. Curieusement, la cérémonie religieuse elle-même n’est pas filmée. La vidéo ne reprend qu’avec la sortie de l’église de la société nuptiale en enregistrant la prise de photos avec les nouveaux mariés et la présentation des félicitations.
Le scénario change brusquement par la suite. On aperçoit une randonnée en voiture où les jeunes époux, accompagnés d’autres couples s’arrêtent en plein milieu de la campagne près d’un troupeau de moutons. Ils veulent profiter des derniers rayons de soleil, prendre de l’air, faire de photos et blaguer avant de reprendre la route vers un village où ils semblent passer la nuit.
Le film reprend le lendemain du mariage ; le même groupe est à nouveau en route pour rejoindre les autres invités dans une auberge. La suite du scénario est difficilement compréhensible, alors qu’il semble que tous les invités font un voyage dans une région montagneuse, probablement les Vosges. Le groupe s’arrête régulièrement pour faire des pauses, prendre un verre, manger, acheter des souvenirs ou se divertir au bord d’un lac et d’y passer la nuit.
Par la suite, le scénario change à nouveau brusquement. Arrivé en Suisse à l’hôtel-pension Zaugg près du lac de Thoune à proximité de la ville de Berne, le couple, seul, semble-t-il, cette fois-ci, monte un bateau de plaisance.
Des impressions de nature, de petits villages au bord du lac, de montagnes environnantes, de passagers du bateau et du couple s’alternent. Cette dernière partie de la vidéo ressemble plutôt à un film de promotion touristique. Les festivités nuptiales semblent achevées, l’atmosphère est relâchée et les activités des participants ne se trouvent plus à l’avant-plan du scénario.Contexte et analyse
a. Deux cinéastes pour une vidéo ?
Le film se subdivise en deux parties. La première partie est consacrée aux cérémonies civile et religieuse du mariage ainsi qu’à la fête nuptiale qui paraît durer plusieurs jours. Elle a été filmée par le cinéaste amateur Bernard Juin. Dans le temps, il était répandu que les célébrations de mariage s’étendent sur plusieurs jours, notamment pour les invités venus de loin. Il est cependant plus rare que la société nuptiale effectue ensemble un voyage aux fins de célébrer le mariage. Il se peut qu’on ait profité de l’occasion pour familiariser les parents et la famille de Jean, originaire de la Normandie, avec sa nouvelle région d'accueil. La réunion s'explique aussi par le fait que l'ancien sous-lieutenant parachutiste a fini son service militaire en Algérie pendant la guerre, et se prépare à y retourner en 1960 cette fois dans le civil, à Air Algérie.
Afin de documenter le mariage et l’excursion en compagnie de sa famille, Jean Albert, cinéaste-amateur passionné, a probablement demandé à un ami, cinéaste-amateur lui aussi, de filmer le mariage et le spectacle afférent, alors qu’il n’a pas pu filmer son propre mariage en tant que protagoniste.
Albert reprend la relève de cinéaste plus tard, au moment où il enregistre le voyage de noces avec son épouse au lac de Thoune en Suisse. Ce n’est que depuis les années 1950 que le départ en lune de miel des nouveaux mariés devient progressivement une coutume.
Auparavant, les travaux de champs ne pouvaient pas être négligés chez les agriculteurs et les artisans n’avaient pas assez d’argent pour s’offrir un tel voyage. Il apparaît donc légitime qu’Albert souhaite enregistrer cet épisode particulier et mémorable.
La transition d’un cinéaste à l’autre à la 11e minute du film n’est pas mentionnée, ni directement perceptible. Or, en analysant de près les images, on aperçoit que la manière de filmer et le genre de la vidéo ont changé. Les images sont plus calmes, les enchainements des scènes plus harmonisés et tranquilles. Alors qu’Albert se concentre principalement sur la mise en scène de son épouse, il s’intéresse néanmoins aux alentours et enregistre avec passion les impressions environnementales de la navigation sur le lac.
En effet, parmi les extraits de films que MIRA (http://www.miralsace.eu/association-mira) a attribués à Jean Albert comme auteur, il ne figure que l’excursion sur bateau de plaisance. On n’y mentionne pas la célébration de son mariage. L’historien est alors amené à conclure que la première partie du film analysé ne fait pas partie des travaux d’enregistrement d’Albert - d'autant qu’un deuxième cinéaste, Bernard Juin, est cité au début du film. Jean Albert a donc retravaillé les séquences ultérieurement, en regroupant les deux parties séparées pour en créer des séquences logiquement enchainées.
b. Le mariage civil
Personnages identifiés
Lieux ou monuments
Bibliographie
Article rédigé par
Lena Gratias, 02 janvier 2019
- ↑ En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.
- ↑ Mira: Portraits de cinéastes - Jean Albert - http://www.miralsace.eu/portraits-de-cineastes/jean-albert