Entraînement de soldats (0035FH0002) : Différence entre versions
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Version du 30 janvier 2019 à 11:18
Résumé
Description
Entraînement physique de soldats
(film de mauvaise qualité, surexposé)
/ soldats assis dans l'herbe
/ des soldats debout, avec un brassard nazi
/ panoramique paysage
/ une route sur laquelle marchent au pas (ou courent?) des soldats suivis de deux autres à vélo
/ un autre soldat arrive derrière en tenant une carte
0'38 / des soldats marchent sur une route entourée de houblonnières puis soudainement se jettent de côté avant de se disperser / ils retournent sur la route et se mettent à terre / un instructeur leur montre comment se relever : les soldats l'imitent
/ mouvements de gymnastique des soldats allongés dans l'herbe
/ assouplissements
...
/ les soldats s'entraînent à faire des roulades en se servant d'un de leur camarade
Contexte et analyse
Au sein de la collection de Charles Zentz, ce film détonne. Il apparaît daté de 1938, ce qui signifierait que le jeune homme âgé de 31 ans aurait consacré ses toutes premières images amateur à une petite escouade de nazis à l’entraînement, et ce avant la guerre. Cette datation mérite d’être confirmée car il paraîtrait plus logique qu’il ait acheté sa caméra pour son séjour à Paris en 1939, événement suffisamment important pour susciter une telle dépense. En outre, Zentz a filmé plusieurs fois les nazis en uniforme dans sa ville de Schiltigheim pendant la période de l’annexion, et on ne lui connaît aucune sympathie nazie.
Une instruction paramilitaire complète
Même privé de contexte évident, et en dépit de sa mauvaise facture (et/ou conservation), le film présente un indéniable intérêt. Il suit en effet une colonne d’une trentaine d’hommes portant l’uniforme et le brassard nazi au cours de leur apprentissage pratique. Probablement filmés pendant l’été, ils écoutent d’abord leur instructeur assis dans l’herbe, avant de marcher d’un bon pas au milieu d’un paysage de campagne anonyme, tandis que les encadrants se déplacent à vélo. Ils sont rejoints par un camarade qui court en tenant une carte, ce qui suggère que l’exercice mêle orientation, entraînement physique et compétences militaires. La caméra est assez mobile et anticipe en permanence la scène à venir. C’est en particulier le cas dans une scène filmée de loin, qui voit la troupe avancer cette fois en trois colonnes espacées, prudemment, se coucher au signal, puis se relever à toute vitesse afin de prendre position ou abri près des houblonnières sur le monticule opposé. Ils repartent en rang tout en s’époussetant… pour mieux devoir se coucher à un nouveau signal, lancé par surprise. C’est alors qu’intervient la démonstration de la meilleure manière de tomber, de la façon de se déplacer en roulant, et de la plus rapide opération pour se relever. En plein champ, ils se livrent ensuite à des exercices d’étirement couchés dans l’herbe et à des flexions typiques de la gymnastique de l’époque. On entretient donc le corps après avoir testé la vigilance et l’agilité. Là encore, toujours attentif, l’instructeur rythme l’exercice de la voix et du geste, et passe dans les rangs pour rectifier les positions. La séquence s’achève avec des plans filmés de près d’un exercice de basculement par-dessus un camarade ; l’instructeur, omniprésent et concentré, accompagne le mouvement en livrant des explications. Ces images témoignent donc d’une préparation paramilitaire experte visant la mise à disposition des corps pour la lutte à venir, la discipline et la vigilance.
Article rédigé par
ALEXANDRE SUMPF, 14 janvier 2019