Volerie des aigles (0083FI0005) : Différence entre versions

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La Volerie a donc plusieurs objectifs dès son ouverture. Premièrement, permettre la reproduction, la protection et le dressage de ces espèces menacées. Les spectacles assurent un soutient financier au parc, mais toutes les images filmées, toutes les photos prises pendant le spectacle reflètent un caractère naturel des oiseaux. Autrement dit, les fauconniers ne vont jamais à l'encontre des instincts des oiseaux. Chaque numéro exécuté peut se retrouver dans la nature, que ce soit la démonstration de vitesse qui effraye tant les spectateurs présents sur la pellicule, une attaque de proie ou encore un vol en altitude.
 
La Volerie a donc plusieurs objectifs dès son ouverture. Premièrement, permettre la reproduction, la protection et le dressage de ces espèces menacées. Les spectacles assurent un soutient financier au parc, mais toutes les images filmées, toutes les photos prises pendant le spectacle reflètent un caractère naturel des oiseaux. Autrement dit, les fauconniers ne vont jamais à l'encontre des instincts des oiseaux. Chaque numéro exécuté peut se retrouver dans la nature, que ce soit la démonstration de vitesse qui effraye tant les spectateurs présents sur la pellicule, une attaque de proie ou encore un vol en altitude.
  
Le spectacle assure aussi, en partie, la seconde fonction du parc à savoir la transmission des connaissances sur les rapaces, et notamment sur les espèces menacées, et sensibiliser un public à la nécessité de préserver la biodiversité locale. En 1968, Kintzheim est le seul endroit en France où se trouve une volerie. L'autre partie de la pédagogie se fait par des pancartes passées devant les abris des oiseaux, que les visiteurs peuvent observer pendant leur passage, en même temps que les oiseaux eux-mêmes.
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Le spectacle assure aussi, en partie, la seconde fonction du parc à savoir la transmission des connaissances sur les rapaces, et notamment sur les espèces menacées, et sensibiliser un public à la nécessité de préserver la biodiversité locale. En 1968, Kintzheim est le seul endroit en France où se trouve une volerie. L'autre partie de la pédagogie se fait par des pancartes passées devant les abris des oiseaux, que les visiteurs peuvent observer pendant leur passage, en même temps que les oiseaux eux-mêmes. Dans le film, on remarque qu'il n'y a pas autant d'espèces qu'aujourd'hui et que les cages n'existent pas encore, les oiseaux étant tous attachés par l'une de leurs serres.
  
Le parc accueille de nombreuses espèces de rapaces, diurnes comme nocturne, chasseurs comme charognards. On en voit un certain nombre dans le film, notamment des aigles, des buses, des faucons, des chouettes et hiboux, ou encore des vautours et des condors. Le parc se qualifie de pionnier en matière de sauvegarde et de protection des espèces.
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Le parc accueille de nombreuses espèces de rapaces, diurnes comme nocturne, chasseurs comme charognards. On en voit un certain nombre dans le film, notamment des aigles, des buses, des faucons, des chouettes et hiboux, ou encore des vautours et des condors. Certains sont filmés de très près par Louis Laemmel Hippolyte. Le parc se qualifie de pionnier en matière de sauvegarde et de protection des espèces.
 
|Bibliographie=''La Volerie des aigles : Château de Kintzheim'', S.A.E.P., Colmar-Ingersheim, 1970
 
|Bibliographie=''La Volerie des aigles : Château de Kintzheim'', S.A.E.P., Colmar-Ingersheim, 1970
  

Version du 5 février 2019 à 16:15

Résumé


La séquence, réalisée en couleur par Louis Laemmel Hippolyte vers 1970, retrace une visite du parc animalier de Kintzheim. Le château, qui abrite la Volerie des Aigles, est capté sur la pellicule, ainsi que les rapaces et le spectacle proposé aux visiteurs.

Description


La séquence commence par un gros plan sur un panneau de présentation « Présentation… de la plus Belle COLLECTION de RAPACES VIVANTS ». A la septième seconde, le film bascule sur le blason de la Volerie des Aigles. Il représente un aigle est (au centre), avec en arrière-plan le château de Kintzheim, qui abrite la Volerie, le tout encerclé par un ovale jaune avec inscrit en haut « Volerie des Aigles » et en bas « Château de Kintzheim ». Sous le logo, on peut lire « Ouvert au public tous les jours ».

Le film suit la visite du cinéaste. La façade du château est montrée, puis la cour intérieure et les ruines et enfin, un panorama de la vallée avec une plongée sur le village de Kintzheim.

Après 31 secondes, le cinéaste fait des gros plans et des plans plus larges sur les oiseaux, attachés par l'une de leurs serres pour éviter une fuite. On peut voir des rapaces nocturnes et des oiseaux de proie (buses, hiboux, aigles, vautours, etc.).

A la 57ème seconde, le spectacle débute. Un fauconnier tient un aigle sur son gant devant les spectateurs. Le rapace est filmé en vol et plonge vers le public, surpris. Les artistes continuent de faire voler les rapaces, qui surprennent le public à plusieurs reprises. Ils laissent les oiseaux s’approcher du public puis les rappellent. Le public sort les parapluies, la météo n’est pas bonne.

Après deux minutes de film sur le spectacle, un gros plan est fait sur un oiseau (une buse ?) qui mange quelque chose au sol, qui ressemble à un serpent. Il essaie de l’avaler et se bat avec pour l’achever devant les spectateurs. Un des responsables intervient pour lui retirer, cela ne fait pas partie du spectacle.

Métadonnées

N° support :  0083FI0005
Date :  Entre 1969 et 1972
Coloration :  Couleur
Son :  Muet
Durée :  00:02:46
Cinéastes :  Laemmel, Hippolyte Louis
Format original :  Super 8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Sites patrimoniaux et touristiques
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


I. Le premier parc animalier de Kintzheim

La Volerie des Aigles est le premier des trois parcs animaliers de Kintzheim à ouvrir ses portes. Installée dans les ruines du château surplombant le village à 260 mètres d'altitude, elle est accessible au public à partir de juin 1968. Il faut attendre 1969 pour la Montagne des Singes et 1974 pour la première version du parc Cigoland. C'est un endroit stratégique pour le tourisme local, qui bénéficie de la proximité de la ville de Sélestat mais surtout de la Route des vins, dont Kintzheim fait partie et est connu surtout pour son vin blanc Praelatenberg, classé parmi les grands crus d'Alsace.

Les visiteurs du film font partie des premiers spectateurs, puisqu'en 1969, année de tournage, la Volerie n'en est qu'à sa deuxième saison. Les spectateurs assistent au spectacle debout, derrière des cordes, contrairement à aujourd'hui où des bancs sont installés.

Le spectacle existe pour les visiteurs, et en regardant certaines images, on peut noter qu'en 1969, il n'est pas si différent de celui que l'on peut observer aujourd'hui, bien qu'actuellement, il y a plus que deux fauconniers qui travaillent pour le parc. Par exemple, l'oiseau qui passe sur les jambes des spectateurs est une partie qui existe toujours, de même que la démonstration de vol. En revanche, on ne voit pas la mise en scène de la chasse pour les oiseaux de proies, et pourtant, à la fin de la séquence, un des employés du parc est obligé s'intervenir car un oiseau, probablement une buse, s'attaque à un serpent et tente de le tuer et de l'avaler, ce qui ne fait pas partie du spectacle.

II. Une Volerie unique en France

L'ouverture de la Volerie s'est décidée après un constat alarmant fait dans les années 1960 : la baisse rapide des populations d'oiseaux de proies en Alsace et dans le monde, notamment liée à des pratiques de chasses non-autorisées, à l'utilisation du piégeage et à une forte expansion de l'agriculture sur certains lieux de reproduction.

La Volerie a donc plusieurs objectifs dès son ouverture. Premièrement, permettre la reproduction, la protection et le dressage de ces espèces menacées. Les spectacles assurent un soutient financier au parc, mais toutes les images filmées, toutes les photos prises pendant le spectacle reflètent un caractère naturel des oiseaux. Autrement dit, les fauconniers ne vont jamais à l'encontre des instincts des oiseaux. Chaque numéro exécuté peut se retrouver dans la nature, que ce soit la démonstration de vitesse qui effraye tant les spectateurs présents sur la pellicule, une attaque de proie ou encore un vol en altitude.

Le spectacle assure aussi, en partie, la seconde fonction du parc à savoir la transmission des connaissances sur les rapaces, et notamment sur les espèces menacées, et sensibiliser un public à la nécessité de préserver la biodiversité locale. En 1968, Kintzheim est le seul endroit en France où se trouve une volerie. L'autre partie de la pédagogie se fait par des pancartes passées devant les abris des oiseaux, que les visiteurs peuvent observer pendant leur passage, en même temps que les oiseaux eux-mêmes. Dans le film, on remarque qu'il n'y a pas autant d'espèces qu'aujourd'hui et que les cages n'existent pas encore, les oiseaux étant tous attachés par l'une de leurs serres.

Le parc accueille de nombreuses espèces de rapaces, diurnes comme nocturne, chasseurs comme charognards. On en voit un certain nombre dans le film, notamment des aigles, des buses, des faucons, des chouettes et hiboux, ou encore des vautours et des condors. Certains sont filmés de très près par Louis Laemmel Hippolyte. Le parc se qualifie de pionnier en matière de sauvegarde et de protection des espèces.

Lieux ou monuments


Château de Kintzheim; Volerie des Aigles

Bibliographie


La Volerie des aigles : Château de Kintzheim, S.A.E.P., Colmar-Ingersheim, 1970

Commune de Kintzheim, Kintzheim, toute une histoire, Carré Blanc, Strasbourg, 2004, 192 p

Dominique Toursel-Harster, Jean-Pierre Beck, Guy Bronner, Dictionnaire des monuments historiques d’Alsace, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1995, p. 198

Documents annexes


Le Château de Kintzhiem, abritant la Volerie des Aigles.
Un aigle pêcheur d'Afrique (Haliaeetus vocifer), l'une des espèces que les visiteurs peuvent venir observer dans le parc.
Un vautour moine (Aegypius monachus), espèce menacée visible à la Volerie des Aigles.
Un condor des Andes (Vultur gryphus), une autre espèce en grand danger de disparition visible à la Volerie des Aigles.


Article rédigé par

Reynald Derain, 05 février 2019