Fête de la bière à Schiltigheim (0033FN0004) : Différence entre versions
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|Bibliographie=Jean-Claude Colin, Jean-Dany Potel-Jehl, ''La Bière en Alsace'', Strasbourg, Coprur, 1989. | |Bibliographie=Jean-Claude Colin, Jean-Dany Potel-Jehl, ''La Bière en Alsace'', Strasbourg, Coprur, 1989. | ||
− | Schiltigheim : la cité des brasseurs d'Alsace, Strasbourg, Coprur, 2000. | + | ''Schiltigheim : la cité des brasseurs d'Alsace'', Strasbourg, Coprur, 2000. |
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Version du 4 mars 2019 à 21:13
Résumé
Description
Carton « Fête de la bière Schltigheim 1951 »
/ brasserie au loin
/ rue
/ cortège avec fanfare
/ nombreux et beaux chars : Alsace, soldats de l'empire jouant la fanfare, draisiennes, automobile de 1892, Europe ?, Chinois et coloniaux, Alsace et kougelhopf, fanfare, « les bières de Schiltigheim »
/ famille marchant dans la rue
/ brasserie du pêcheur et tombes au premier plan
/ promenade
Contexte et analyse
La "cité des Brasseurs"
Traditionnellement située au mois d’août, la fête de la bière met à l’honneur l’un des piliers de l’identité de la région et de la « cité des Brasseurs ». Si Schiltigheim organise également un carnaval, celui du Bouc bleu, à la fin de l’hiver, ce défilé et dégustation relève d’une tradition plus récente [à dater]. Elle découle de l’installation de brasseries fondées à Strasbourg dans un territoire moins dense à forte proximité de ce lieu de consommation et de commerce. Ainsi la brasserie du Pêcheur, c’est-à-dire de la bière Fischer, qui apparaît au début et à la fin du film, a fait ses débuts en 1821 dans la capitale régionale et déménagé en 1854. Le mouvement est suivi par la Brasserie de l’Espérance (1746/1862), Schutzenberger (1740/1864-1866) et suscite bientôt de nouveaux établissements : Adelshoffen en 1864 et la Brasserie de la Perle en 1882. Son bâtiment a été érigé en 1912 et a bénéficié jusqu’aux années 1990 d’un embranchement spécial de la voie de chemin de fer Strasbourg-Lauterbourg permettant l’envoi quotidien de citernes entières de bière vers Paris. Le nom du fondateur, Jahn Fischer, a été francisé au lendemain de la Première Guerre mondiale en Pêcheur, et la brasserie a continué à racheter ses concurrents plus petits, comme Adelshoffen en 1922. En 1951, il s’agit donc d’un géant qui domine littéralement l’horizon d’une cité à l’intense vocation brassicole et à la dense population ouvrière. La fête de la bière donne l’occasion aux Strasbourgeois et aux Alsaciens de se rendre sur les lieux de production d’une boisson consommée quotidiennement.
Une fête hors-sol
Le film suit la progression de la famille du cinéaste, Charles Veltz, que l’on voit arriver à pied à l’entrée de la ville, et à la fin repartir de façon assez joyeuse – il semblerait qu’ils croisent un visiteur éméché. Si la caméra ne capte aucune scène de dégustation, c’est parce que le spectacle se déroule dans la rue. Accompagnés par une fanfare en costume du XVIIIe siècle, les chars se succédant ont d’abord pour thème les différents types d’habitat de la région – la maison à colombage emblématique avec sa cigogne de rigueur, mais aussi la maisonnette vosgienne et la maison de maître en pierre de taille (juste dessinée, elle). Puisque l’on remonte le cours de l’histoire, suit un défilé de véhicules du début du XXe siècle, notamment un bicycle à roues asymétriques et des voitures des temps héroïques de l’automobile – spécialités de cette région à l’industrie innovante. La seconde partie du cortège se déplace hors d’Alsace et représente Paris (Piaf, le Sacré-Cœur et l’accordéon), des pays exotiques (Extrême-Orient, Mexique) et des scène de la vie de couple : les fiançailles, le mariage, la nuit de noces. Les chars sont tirés par un tracteur (conduit par saint Pierre !) ou des chevaux. Ce n’est qu’en fin de cortège qu’apparaît le char des brasseurs de la ville, sans aucune mention de marque : la dimension commerciale est semble-t-il cantonnée aux espaces de consommation hors champ. La partie officielle de la fête de la bière, soutenue par le mécénat des brasseries, ne se démarque pas trop par son originalité et le lien avec le passé de la ville, fût-il industriel, reste ténu.Bibliographie
Jean-Claude Colin, Jean-Dany Potel-Jehl, La Bière en Alsace, Strasbourg, Coprur, 1989.
Article rédigé par
ALEXANDRE SUMPF, 15 janvier 2019
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