Utilisateur:L.strappazon : Différence entre versions
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− | + | |texteFr=L’historien, a écrit Marc Bloch, est comme l’ogre de la légende : il est assoiffé de chair fraîche. Par cette image forte, le professeur de l’université de Strasbourg redevenue française en 1919 nous rappelle que la matière de l’histoire, c’est l’homme. L’homme de sa naissance à sa mort, dans tous ses âges et états sociaux, dans ses pratiques culturelles et sa foi. Il se situe donc au cœur des films réanimés par cette cinémathèque partagée. Ancré dans un territoire et une histoire singuliers, il vit, ressent et filme d’une manière particulière la complexe notion de frontière, la déclinaison des identités régionales et locales, le rapport au corps et à la santé. Ces trois grilles de (re)lecture nous ont semblé propices à la réflexion sur les images comme source de l’histoire du Rhin Supérieur – sans pour autant les figer dans telle ou telle catégorie. | |
|texteDe=Der Historiker, schrieb Marc Bloch, ist wie der Menschenfresser im Märchen: er ist blutrünstig. Durch diesen bildhaften Vergleich erinnert uns der Professor an der 1919 wieder französisch gewordenen Straßburger Universität daran, dass der Mensch Stoff der Geschichte ist. Er ist es von seiner Geburt an bis zu seinem Tod, in jedem Lebensalter und in jeder sozialen Position, in seiner Kulturausübung und in seinem Glauben. Er befindet sich also im Herzen der Filme, die durch diese Kinemathek wieder belebt werden. Da der Mensch in einem einzigartigen Territorium und einer einzigartigen Geschichte verankert ist, lebt, fühlt und dreht er auf besonderer Weise den komplexen Begriff der Grenze sowie die Darstellung der regionalen und lokalen Identitäten und den Bezug auf den Körper und die Gesundheit. Diese drei Perspektiven erscheinen uns für die Betrachtung der Bilder als Quellen der Oberrheingeschichte geeignet - jedoch ohne sie in dieser oder jener Kategorie festzuhalten. | |texteDe=Der Historiker, schrieb Marc Bloch, ist wie der Menschenfresser im Märchen: er ist blutrünstig. Durch diesen bildhaften Vergleich erinnert uns der Professor an der 1919 wieder französisch gewordenen Straßburger Universität daran, dass der Mensch Stoff der Geschichte ist. Er ist es von seiner Geburt an bis zu seinem Tod, in jedem Lebensalter und in jeder sozialen Position, in seiner Kulturausübung und in seinem Glauben. Er befindet sich also im Herzen der Filme, die durch diese Kinemathek wieder belebt werden. Da der Mensch in einem einzigartigen Territorium und einer einzigartigen Geschichte verankert ist, lebt, fühlt und dreht er auf besonderer Weise den komplexen Begriff der Grenze sowie die Darstellung der regionalen und lokalen Identitäten und den Bezug auf den Körper und die Gesundheit. Diese drei Perspektiven erscheinen uns für die Betrachtung der Bilder als Quellen der Oberrheingeschichte geeignet - jedoch ohne sie in dieser oder jener Kategorie festzuhalten. | ||
− | ǀtexteEn=The historian, wrote Marc Bloch, is like the ogre of legend: he is thirsty for fresh flesh. Through this strong image, the professor of the University of Strasbourg, which became French again in 1919, reminds us that the subject of history is man. Man from birth to death, in all his ages and social states, in his cultural practices and his faith. It is therefore at the heart of the films revived by this shared cinematheque. Anchored in a singular territory and history, man lives, feels and films in a particular way the complex notion of borders, the declination of regional and local identities, the relationship to the body and health. These three (re)readings grids seemed to us to be appropriate for reflection on images as the source of the history of the Upper Rhine - without freezing them in one category or another.}} | + | ǀtexteEn=The historian, wrote Marc Bloch, is like the ogre of legend: he is thirsty for fresh flesh. Through this strong image, the professor of the University of Strasbourg, which became French again in 1919, reminds us that the subject of history is man. Man from birth to death, in all his ages and social states, in his cultural practices and his faith. It is therefore at the heart of the films revived by this shared cinematheque. Anchored in a singular territory and history, man lives, feels and films in a particular way the complex notion of borders, the declination of regional and local identities, the relationship to the body and health. These three (re)readings grids seemed to us to be appropriate for reflection on images as the source of the history of the Upper Rhine - without freezing them in one category or another. |
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Version du 8 mars 2019 à 10:50
L’historien, a écrit Marc Bloch, est comme l’ogre de la légende : il est assoiffé de chair fraîche. Par cette image forte, le professeur de l’université de Strasbourg redevenue française en 1919 nous rappelle que la matière de l’histoire, c’est l’homme. L’homme de sa naissance à sa mort, dans tous ses âges et états sociaux, dans ses pratiques culturelles et sa foi. Il se situe donc au cœur des films réanimés par cette cinémathèque partagée. Ancré dans un territoire et une histoire singuliers, il vit, ressent et filme d’une manière particulière la complexe notion de frontière, la déclinaison des identités régionales et locales, le rapport au corps et à la santé. Ces trois grilles de (re)lecture nous ont semblé propices à la réflexion sur les images comme source de l’histoire du Rhin Supérieur – sans pour autant les figer dans telle ou telle catégorie.
POUR UNE HISTOIRE POPULAIRE DU RHIN SUPERIEUR
Dans le cadre du projet franco-allemand RhInedits sont collectés les films dits « inédits » tournés dans les trois régions réunies par le Rhin - Alsace, Bade-Wurtemberg et pays de Bâle - ou réalisés par leurs citoyens. Ces films de famille, films institutionnels, films d’entreprise et autres films utilitaires non commerciaux ont une histoire et font partie de l’Histoire. Ils constituent un patrimoine inestimable qu’il s’agit de sauvegarder et de rendre à nouveau lisibles.
La cinémathèque du Rhin supérieur, en constante évolution, ne se fixe pas pour unique horizon l’accès gratuit aux images sur un site Internet. Sans un travail de recherche accompli par les chercheurs et les étudiants, sans surtout la collaboration des acteurs de l’époque – les cinéastes amateur, leurs familles, leurs collègues et tous ceux qu’ils ont filmés – cette histoire quotidienne est incompréhensible et inutilisable.
Or, réalisées depuis les débuts du cinéma, ces images privées dessinent notre mémoire collective. A l’heure où règne un usage sans précaution de l’histoire, où elle est parfois menacée d’instrumentalisation, il importe de reconstituer et de se réapproprier de manière collective cette mémoire qui plante de profondes racines des deux côtés du Rhin. Il nous incombe à tous de réinvestir ces images de leur sens d’origine, pour réactiver le passé dans ses dimensions les plus intimes et universelles à la fois.
Vos films sont notre histoire.
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