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Version du 8 mars 2019 à 14:30


Guerre

L’historien, a écrit Marc Bloch, est comme l’ogre de la légende : il est assoiffé de chair fraîche. Par cette image forte, le professeur de l’université de Strasbourg redevenue française en 1919 nous rappelle que la matière de l’histoire, c’est l’homme. L’homme de sa naissance à sa mort, dans tous ses âges et états sociaux, dans ses pratiques culturelles et sa foi. Il se situe donc au cœur des films réanimés par cette cinémathèque partagée. Ancré dans un territoire et une histoire singuliers, il vit, ressent et filme d’une manière particulière la complexe notion de frontière, la déclinaison des identités régionales et locales, le rapport au corps et à la santé. Ces trois grilles de (re)lecture nous ont semblé propices à la réflexion sur les images comme source de l’histoire du Rhin Supérieur – sans pour autant les figer dans telle ou telle catégorie.

POUR UNE HISTOIRE POPULAIRE DU RHIN SUPERIEUR

Dans le cadre du projet franco-allemand RhInedits sont collectés les films dits « inédits » tournés dans les trois régions réunies par le Rhin - Alsace, Bade-Wurtemberg et pays de Bâle - ou réalisés par leurs citoyens. Ces films de famille, films institutionnels, films d’entreprise et autres films utilitaires non commerciaux ont une histoire et font partie de l’Histoire. Ils constituent un patrimoine inestimable qu’il s’agit de sauvegarder et de rendre à nouveau lisibles.

La cinémathèque du Rhin supérieur, en constante évolution, ne se fixe pas pour unique horizon l’accès gratuit aux images sur un site Internet. Sans un travail de recherche accompli par les chercheurs et les étudiants, sans surtout la collaboration des acteurs de l’époque – les cinéastes amateur, leurs familles, leurs collègues et tous ceux qu’ils ont filmés – cette histoire quotidienne est incompréhensible et inutilisable.

Or, réalisées depuis les débuts du cinéma, ces images privées dessinent notre mémoire collective. A l’heure où règne un usage sans précaution de l’histoire, où elle est parfois menacée d’instrumentalisation, il importe de reconstituer et de se réapproprier de manière collective cette mémoire qui plante de profondes racines des deux côtés du Rhin. Il nous incombe à tous de réinvestir ces images de leur sens d’origine, pour réactiver le passé dans ses dimensions les plus intimes et universelles à la fois.

Vos films sont notre histoire.

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