Goldwäschrei (LFS01408) : Différence entre versions

 
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|thematique=Traditions@ Rural life
 
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|Resume_de=Goldwäscherei am Rhein mit einfachen Mitteln. Kies und Sand wird ausgespült und Goldflitter bleibt auf Tuch hängen. Mit Einsatz von Quecksilber wird das Gold gebunden.
 
|Resume_de=Goldwäscherei am Rhein mit einfachen Mitteln. Kies und Sand wird ausgespült und Goldflitter bleibt auf Tuch hängen. Mit Einsatz von Quecksilber wird das Gold gebunden.
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|Resume_en=Gold panning at the Rhine River with simple means. Gravel and sand are rinsed out and gold bauble remains hanging on the cloth. With the use of mercury, the gold particles are bound.
 
|Description_de=TC: 10:00:00  
 
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ZT: Auch Rheingold wissen sie zu waschen. /  
 
ZT: Auch Rheingold wissen sie zu waschen. /  
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|Contexte_et_analyse_fr=<big>'''Orpaillage'''</big>
 
|Contexte_et_analyse_fr=<big>'''Orpaillage'''</big>
  
L’Or du Rhin est un mythe qui remonte à la légende des ''Nibelungen'', selon laquelle Hagen von Tronje a fait couler le trésor des ''Nibelungen'' dans le Rhin. L’opéra ''L’Or du Rhin'' (« Rheingold ») de Richard Wagner, qui a été représenté pour la première fois en 1869, fait partie d’une œuvre en quatre parties ''L’anneau des Nibelungen'' (« Der Ring des Nibelungen ») qui reprend cette légende. D’après elle, l’Or du Rhin aide celui qui forge un anneau avec lui à obtenir un pouvoir sans fin. Non moins légendaire, le train de luxe « Rheingold » a parcouru la vallée du Rhin de la Hollande à la Suisse de 1928 à 1939. La société de chemin de fer allemand, la « Deutsche Bahn », a réinvesti cette tradition en 1951, et à partir de 1962, des wagons panoramiques spéciaux avec toit vitré ont été mis en place. En 1965, ces trains ont été rebaptisés TEE (TransEuropExpress). Ils circulaient exclusivement avec des wagons 1ère classe et étaient soumis à réservation. On demandait également aux voyageurs de verser un supplément. Cette liaison ferroviaire TEE a été interrompue en 1987 et remplacée par l'EuroCity avec des wagons de 1ère et 2ème classe.
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L’or du Rhin est un mythe qui remonte à la légende des Nibelungen, selon laquelle Hagen von Tronje aurait jadis englouti le trésor des Nibelungen dans le fleuve. L’opéra L’Or du Rhin de Richard Wagner, créé en 1869 et faisant partie d’une œuvre totale en quatre parties, L’Anneau du Nibelung, reprend cette légende. Selon celle-ci, l’or du Rhin confère un pouvoir absolu à celui qui forgera un anneau dans le précieux métal. Le train de luxe « Rheingold » [L’or du Rhin], qui reliait les Pays-Bas à la Suisse via la vallée du Rhin entre 1928 et 1939 est également légendaire. En 1951, la Deutsche Bahn ressuscite cette tradition et dès 1962, met en service des voitures panoramiques spéciales à toit vitré. À partir de 1965, le train est rebaptisé TransEuropExpress. Les TEE n’utilisent que des voitures de 1re classe et sont soumis à réservation, ainsi qu’au paiement d’un supplément. Cette liaison ferroviaire cesse d’être exploitée en 1987 pour être remplacée par un EuroCity avec des voitures de 1re et 2e classe.  
  
'''L’or dans le Rhin'''
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En réalité, on trouve depuis toujours de l’or dans le Rhin ou sur ses rives, provenant sans doute des Alpes et de la Forêt-Noire. Il se présente sous la forme de paillettes dans les dépôts de gravier et de sable, sur les rives du Rhin ou dans ses bras. L’orpaillage est attesté avec certitude dès les VIIe et VIIIe siècles et les premiers documents écrits mentionnant cette pratique autour de Rastatt et Karlsruhe remontent au XIVe siècle. Il s’agit alors d’une activité secondaire pour les agriculteurs, les pêcheurs et les artisans locaux. À partir de 1666, elle est aussi attestée à Neuburg am Rhein. Entre 1748 et 1874, environ 360 kilos d’or du Rhin sont livrés à des organismes publics dans le Bade, soit en moyenne près de trois kilos par an. Les orpailleurs sont tenus de remettre l’or ainsi récolté. Dans la mesure où l’or est généralement racheté à un prix inférieur à sa valeur, il existe cependant un marché noir plus lucratif. L’or du Rhin est généralement transformé en pièces d’or par les princes. L’article 5 du traité frontalier sur le Rhin conclu en 1840 entre le Pays de Bade et la France dispose : « Les droits de chasse, de pêche et d’orpaillage sur les îles et dans les eaux du fleuve sont exercés par le trésor public du domaine, par les municipalités, les institutions publiques ou les particuliers de chaque État jusqu’aux frontières définies du territoire municipal, sans tenir compte du tracé des frontières nationales. » En 1838, selon le recensement du Pays de Bade, on compte 400 orpailleurs sur la rive droite du Rhin. Cependant, l’or est de moins en moins intéressant, notamment en raison de la correction du Rhin supérieur entreprise par Johann Gottfried Tulla entre 1816 et 1866. Ces travaux font en effet disparaître les emplacements du fleuve où se déposaient les sables et les graviers aurifères. Faute de rentabilité suffisante, l’orpaillage cesse officiellement en 1874 sur la rive badoise. 
  
On trouve depuis toujours de l'or dans le Rhin ou sur ses rives, provenant vraisemblablement des Alpes et de la Forêt Noire. Il se présente sous forme de paillettes, que l’on trouve encore aujourd’hui dans les sédiments de gravier et de sable sur les rives du Rhin et dans ses bras. Les premières preuves attestées d’orpaillage remontent aux VIIe et VIIIe siècles, et il est fait pour la première fois mention écrite de la pratique au XIVe siècle, dans les environs de Rastatt et de Karlsruhe. L’orpaillage était une activité secondaire pour les fermiers, les pêcheurs et les artisans locaux. A partir de 1666, on trouve des traces d’orpaillage à Neuburg sur le Rhin. Entre 1748 et 1874, environ 360 kg d’or ont été livrés aux autorités du pays de Bade, soit en moyenne près de trois kilos par an. Il y avait une obligation de restituer l’or trouvé. Toutefois, comme l’or était généralement acheté à un prix inférieur à sa valeur, il y avait un marché noir parallèle, dont le rendement était globalement plus élevé. L'or du Rhin était principalement transformé en pièces d’or par les princes. Le traité frontalier du Rhin signé entre la France et le pays de Bade en 1840 prévoyait dans l’article 5 : « Les droits de chasse, de pêche et d’orpaillage sur les îles et dans les eaux du fleuve sont détenus par le trésor public du domaine, les communes, les institutions publiques ou les particuliers de chaque État jusqu'aux frontières précises du territoire municipal, sans tenir compte des frontières nationales. ». En 1838, selon le recensement du pays de Bade, il y avait 400 orpailleurs sur la rive droite du Rhin. Cependant, le rendement a diminué, notamment en raison de la correction du Rhin Supérieur que Johann Gottfried Tulla a conduite entre 1816 et 1866. En conséquence, les emplacements où les sables et les graviers aurifères pouvaient se déposer ont disparu. En raison des rendements insuffisants, l’orpaillage du côté badois du Rhin a été officiellement suspendu en 1874.
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Sous le national-socialisme, on souhaite relancer l’orpaillage sur le Rhin. C’est sans doute dans ce contexte que ce film voit le jour. Entre 1936 et 1943, le ministère de l’Économie du Reich lance des projets tests dans ce sens sur le Rhin, entre Goldscheuer au sud de Kehl et Leimersheim au nord de Karlsruhe. En 1937, la Gesellschaft für praktische Lagerstättenforschung [Société pour la prospection des gisements] voit le jour ; elle réalisera plus d’un millier de forages d’exploration et de tentatives d’extraction. L’entreprise mandate la Schiffs — und Maschinenbau AG [société anonyme de construction navale et mécanique] de Mannheim pour construire une drague flottante, baptisée sans surprise « L’or du Rhin ». Dès 1939, celle-ci extrait 120 m3 de gravier par heure et permet l’aménagement du Goldkanal [canal d’or] près d’Illingen. Avec une récolte totale de 300 grammes d’or, toutefois, le projet déçoit les immenses attentes économiques. En 1943, l’extraction de l’or est officiellement arrêtée. Le maréchal du Reich Hermann Göring, s’inspirant sans doute de la légende des Nibelungen, se fait forger une bague avec 30 grammes du métal ainsi collecté. Fait intéressant, le film ne montre pas la version industrielle de l’extraction de l’or, mais une variante plus archaïque dans laquelle des orpailleurs nettoient le sable et le gravier au moyen d’outils très simples pour y trouver des paillettes. Ils emploient du mercure pour amalgamer l’or, un métal extrêmement toxique, nocif pour l’environnement. Un intertitre révèle qu’un orpailleur gagne trois Reichsmarks par jour. Pour finir, une femme apporte à manger sur le site de prospection.
  
'''Les nazis cherchent à nouveau de l’or'''
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Il existe encore aujourd’hui des cours et des initiations à l’orpaillage le long du Rhin, mais cette pratique a perdu de son importance économique par rapport aux siècles précédents.
  
Sous le national-socialisme, l’orpaillage rhénan devait être réactivé. C’est dans ce contexte que ce film a probablement été réalisé. Entre 1936 et 1943, le ministère de l’Économie du Reich a mené des expériences sur le Rhin entre Goldscheuer au sud de Kehl et Leimersheim au nord de Karlsruhe. En 1937 fut fondée la ''Gesellschaft für praktische Lagerstättenforschung''  (« Société pour la recherche pratique de gisements ») (PRAKLA) qui a effectué plus de mille forages d’essai et expériences d’orpaillage. Cette dernière a chargé l’entreprise de Mannheim ''Schiffs- und Maschinenbau AG Mannheim'' (« S.A. Mannheim Construction navale et mécanique ») de construire une drague, qui a reçu le nom assez explicite de ''Rheingold''. A partir de 1939, elle extrayait 120 mètres cubes de gravier par heure. Elle a permis de construire le canal dit ''Goldkanal'' (« Canal d’Or ») près d'Illingen. Cependant, le rendement total de 300 grammes n’a pas répondu aux immenses attentes économiques. L’extraction de l’or a été officiellement suspendue en 1943. L’or trouvé a servi à forger une bague de 30 grammes pour le ''Reichsmarschall'' Hermann Göring, probablement inspirée par la légende des ''Nibelungen''. Il est intéressant de noter que le film ne montre pas cette recherche industrielle de l’or, mais une variante archaïque dans laquelle des chercheurs d’or isolés filtrent le sable et le gravier à l’aide d’un tamis pour trouver des paillettes d’or. Le film commence par le carton « Ils savent aussi pratiquer l’orpaillage » puis par un panoramique lent sur un bras du Rhin. A cet endroit, on voit le maître maçon Gustav Vetter vérifier s’il y a des paillettes d’or. Ensuite, lui et son compagnon installent un support simple sur lequel le gravier et le sable sont rincés. Dans la rigole se trouvent des morceaux de tissu qui retiennent les paillettes d’or. Pour finir, les paillettes d’or sont amalgamées avec du mercure, qui est très toxique et extrêmement nocif pour l’environnement. Un intertitre révèle qu'un orpailleur a un revenu quotidien de 3 Reichsmark. À la fin, une femme lui apporte le repas sur le site d’extraction.
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Aujourd'hui encore des cours et des introductions à l’orpaillage sur le Rhin sont proposés, mais par rapport aux siècles précédents, l’orpaillage a perdu de son importance économique.
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Kay Hoffmann
|Contexte_et_analyse_de= [[Fichier:Gold Gustav Vetter.jpg|vignette|gauche|Goldwäscher Gustav Vetter prüft mit einer Probe, ob genug Goldflitter im Rheinarm zu finden ist (Foto: Heimatverein Philippsburg e.V.) ]]
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|Contexte_et_analyse_de=[[Fichier:Gold Gustav Vetter.jpg|vignette|gauche|Goldwäscher Gustav Vetter prüft, ob genug Goldflitter im Rheinarm zu finden ist (Foto: Heimatverein Philippsburg e.V.) ]]
 
Das Rheingold ist ein Mythos, der auf die Nibelungensage zurückgeht, wonach Hagen von Tronje den Nibelungenschatz einst im Rhein versenkte. Die Oper „Rheingold“ von Richard Wagner, die 1869 ihre Uraufführung hatte, ist Teil seines vierteiligen Gesamtwerks „Der Ring des Nibelungen“ und greift diese Sage auf. Danach verhilft das Rheingold demjenigen zu endloser Macht, der sich aus dem Gold einen Ring schmiedet. Legendär ist ebenfalls der Luxuszug „Rheingold“, der von 1928 bis 1939 entlang des Rheintals von Holland in die Schweiz fuhr. Die Deutsche Bahn griff diese Tradition 1951 wieder auf, und ab 1962 wurden spezielle Panoramawagen mit Glasdach eingesetzt; ab 1965 hieß er TEE (TransEuropExpress). TEE-Züge fuhren ausschließlich mit Wagen der 1. Klasse, waren reservierungspflichtig, und ein Zuschlag war notwendig. Diese TEE-Zugverbindung wurde 1987 eingestellt und durch den EuroCity mit Wagen der 1. und 2. Klasse ersetzt.
 
Das Rheingold ist ein Mythos, der auf die Nibelungensage zurückgeht, wonach Hagen von Tronje den Nibelungenschatz einst im Rhein versenkte. Die Oper „Rheingold“ von Richard Wagner, die 1869 ihre Uraufführung hatte, ist Teil seines vierteiligen Gesamtwerks „Der Ring des Nibelungen“ und greift diese Sage auf. Danach verhilft das Rheingold demjenigen zu endloser Macht, der sich aus dem Gold einen Ring schmiedet. Legendär ist ebenfalls der Luxuszug „Rheingold“, der von 1928 bis 1939 entlang des Rheintals von Holland in die Schweiz fuhr. Die Deutsche Bahn griff diese Tradition 1951 wieder auf, und ab 1962 wurden spezielle Panoramawagen mit Glasdach eingesetzt; ab 1965 hieß er TEE (TransEuropExpress). TEE-Züge fuhren ausschließlich mit Wagen der 1. Klasse, waren reservierungspflichtig, und ein Zuschlag war notwendig. Diese TEE-Zugverbindung wurde 1987 eingestellt und durch den EuroCity mit Wagen der 1. und 2. Klasse ersetzt.
  
  
Gold kann man im Rhein bzw. an seinen Ufern immer wieder finden, es stammt aus den Alpen und dem Schwarzwald. Es kommt vor in Form von Flittern, die man in Kies- und Sandablagerungen am Ufer bzw. in Nebenarmen des Rheins auch heute noch findet. Gesicherte Nachweise zur Goldwäscherei stammen aus der Zeit des 7. und 8. Jahrhunderts, aktenkundig wird sie um Rastatt und Karlsruhe im 14. Jahrhundert. Schon 1386 wurden erste Rheingoldmünzen geprägt. Die Goldwäscherei war ein Nebenerwerb für einheimische Bauern, Fischer und Handwerker. Ab 1666 lässt sich die Goldwäscherei in Neuburg am Rhein nachweisen. Zwischen 1804 und 1834 wurden in Baden rund 282 Pfund Rheingold an staatliche Stellen abgeliefert, durchschnittlich also knapp fünf Kilo pro Jahr. Es bestand eine Verpflichtung zur Abgabe der Funde. Da allerdings das Gold in der Regel unter Wert angekauft wurde, gab es einen Schwarzmarkt dafür, die Ausbeute wird insgesamt höher gewesen sein. Das Rheingold wurde von dem badischen Großherzog meist zu goldenen Dukaten verarbeitet. Der badisch-französische Rheingrenzvertrag aus dem Jahr 1840 legte in Artikel 5 fest: „Die Jagd-, Fischerei- und Goldwäschereirechte auf den Inseln und in den Gewässern des Stromes werden von dem Domänenfiskus, von den Gemeinden, den öffentlichen Anstalten oder den Privaten eines jeden Staates bis an die feste Grenze der Gemeindegemarkungen ohne alle Rücksicht auf die Lage der Hoheitsgrenze ausgeübt.“. 1838 gab es laut Badischer Volkszählung 400 Goldwäscher am rechten Rheinufer. Die Ausbeute ging jedoch zurück, auch wegen der Rheinbegradigung, die Johann Gottfried Tulla zwischen 1816 und 1866 durchführen ließ. Dadurch verschwanden die Flussstellen, an denen sich die goldhaltigen Sande und Kiese ablagern konnten. Wegen der mangelnden Erträge wurde die Goldwäscherei auf badischer Seite 1874 offiziell eingestellt.  Im 19. Jahrhundert wanderten zahlreiche Goldgräber aus Philippsburg nach Amerika und Australien aus, um ihr Glück zu suchen.     
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Gold kann man im Rhein bzw. an seinen Ufern immer wieder finden, es stammt aus den Alpen und dem Schwarzwald. Es kommt vor in Form von Flittern, die man in Kies- und Sandablagerungen am Ufer bzw. in Nebenarmen des Rheins auch heute noch findet. Gesicherte Nachweise zur Goldwäscherei stammen aus der Zeit des 7. und 8. Jahrhunderts, aktenkundig wird sie um Rastatt und Karlsruhe im 14. Jahrhundert. Schon 1386 wurden erste Rheingoldmünzen geprägt. Die Goldwäscherei war ein Nebenerwerb für einheimische Bauern, Fischer und Handwerker. Ab 1666 lässt sich die Goldwäscherei in Neuburg am Rhein nachweisen. Zwischen 1804 und 1834 wurden in Baden rund 282 Pfund Rheingold an staatliche Stellen abgeliefert, durchschnittlich also knapp fünf Kilo pro Jahr. [[Fichier:Goldflitter.jpg|vignette|droite|Der Goldflitter wir über eine einfach Anlage ausgesiebt und der Kies zurückgekippt  (Foto: Heimatverein Philippsburg e.V.)  ]] Es bestand eine Verpflichtung zur Abgabe der Funde. Da allerdings das Gold in der Regel unter Wert angekauft wurde, gab es einen Schwarzmarkt dafür, die Ausbeute wird insgesamt höher gewesen sein. Das Rheingold wurde von dem badischen Großherzog meist zu goldenen Dukaten verarbeitet. Der badisch-französische Rheingrenzvertrag aus dem Jahr 1840 legte in Artikel 5 fest: „Die Jagd-, Fischerei- und Goldwäschereirechte auf den Inseln und in den Gewässern des Stromes werden von dem Domänenfiskus, von den Gemeinden, den öffentlichen Anstalten oder den Privaten eines jeden Staates bis an die feste Grenze der Gemeindegemarkungen ohne alle Rücksicht auf die Lage der Hoheitsgrenze ausgeübt.“. 1838 gab es laut Badischer Volkszählung 400 Goldwäscher am rechten Rheinufer. Die Ausbeute ging jedoch zurück, auch wegen der Rheinbegradigung, die Johann Gottfried Tulla zwischen 1816 und 1866 durchführen ließ. Dadurch verschwanden die Flussstellen, an denen sich die goldhaltigen Sande und Kiese ablagern konnten. Wegen der mangelnden Erträge wurde die Goldwäscherei auf badischer Seite 1874 offiziell eingestellt.  Im 19. Jahrhundert wanderten zahlreiche Goldgräber aus Philippsburg nach Amerika und Australien aus, um ihr Glück zu suchen.     
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[[Fichier:Gustav Vetter Quecksilber.jpg|vignette|gauche|Mit der Hand rührt Gustav Vetter das Quecksilber ein, um die Goldflitter damit zu binden  (Foto: Heimatverein Philippsburg e.V.)]]
 
Im Nationalsozialismus sollte die Goldwäscherei am Rhein reaktiviert werden. In dem Zusammenhang entstand dieser Film. Zwischen 1936 und 1943 wurden am Rhein zwischen Goldscheuer südlich von Kehl und Leimersheim nördlich von Karlsruhe dazu Versuche durch das Reichswirtschaftsministerium gestartet. 1937 wurde die ‚Gesellschaft für praktische Lagerstättenforschung‘ (PRAKLA) neu gegründet, die über tausend Probebohrungen und Waschversuche durchführte. Von diesem Unternehmen in Auftrag gegeben wurde bei der ‚Schiffs- und Maschinenbau AG’ Mannheim der Bau eines Schwimmbaggers, der naheliegend den Namen „Rheingold“ erhielt. Ab 1939 förderte er stündlich 120 Kubikmeter Kies und schuf den sogenannten „Goldkanal“ bei Illingen. Allerdings entsprach die Ausbeute von insgesamt 300 Gramm nicht den immensen wirtschaftlichen Erwartungen. 1943 wurde die Goldgewinnung offiziell eingestellt. Aus dem gefundenen Gold ließ sich – wohl in Anlehnung an die Nibelungensage – Reichsmarschall Hermann Göring einen Goldring mit einem Gewicht von 30 Gramm schmieden. Interessanterweise wird in dem Film nicht diese industrielle Goldsuche gezeigt, sondern eine archaische Variante, bei der einzelne Goldsucher Sand und Kies auswaschen und so Goldflitter herausfiltern.  
 
Im Nationalsozialismus sollte die Goldwäscherei am Rhein reaktiviert werden. In dem Zusammenhang entstand dieser Film. Zwischen 1936 und 1943 wurden am Rhein zwischen Goldscheuer südlich von Kehl und Leimersheim nördlich von Karlsruhe dazu Versuche durch das Reichswirtschaftsministerium gestartet. 1937 wurde die ‚Gesellschaft für praktische Lagerstättenforschung‘ (PRAKLA) neu gegründet, die über tausend Probebohrungen und Waschversuche durchführte. Von diesem Unternehmen in Auftrag gegeben wurde bei der ‚Schiffs- und Maschinenbau AG’ Mannheim der Bau eines Schwimmbaggers, der naheliegend den Namen „Rheingold“ erhielt. Ab 1939 förderte er stündlich 120 Kubikmeter Kies und schuf den sogenannten „Goldkanal“ bei Illingen. Allerdings entsprach die Ausbeute von insgesamt 300 Gramm nicht den immensen wirtschaftlichen Erwartungen. 1943 wurde die Goldgewinnung offiziell eingestellt. Aus dem gefundenen Gold ließ sich – wohl in Anlehnung an die Nibelungensage – Reichsmarschall Hermann Göring einen Goldring mit einem Gewicht von 30 Gramm schmieden. Interessanterweise wird in dem Film nicht diese industrielle Goldsuche gezeigt, sondern eine archaische Variante, bei der einzelne Goldsucher Sand und Kies auswaschen und so Goldflitter herausfiltern.  
  
Anlässlich der 600-Jahrfeier der Stadt zeigte der letzte Philippsburger Goldwäscher, der Maurermeister Gustav Vetter, den kompletten Arbeitsprozess mit seinen Geräten und dies wurde filmisch dokumentiert. Seine Utensilien befinden sich bis heute im Heimatmuseum Philippsburg. Der Film beginnt mit einer Schrifttafel „Auch Rheingold wissen sie zu waschen“ und einem langsamen Schwenk über den Rheinnebenarm „Blattner“ bei Philippsburg. Dort prüft Vetter zunächst, ab es genügend Goldflitter gibt. Da er es als lohnend ansieht, baut er mit seinem Begleiter ein einfaches Gestell auf, über das Kies und Sand ausgespült werden. In der Rinne liegen nasse Fellbahnen, in der der schwere Goldflitter hängen bleibt. Schließlich wird der Goldflitter mit höchst giftigem Quecksilber gebunden, das enorm schädlich für Mensch und die Umwelt ist. Mit bloßen Fingern rührt Vetter das Quecksilber mit dem Goldflitter, um es zu binden. Er muss etwa 1 Kubikmeter Sand schaufeln, sieben und waschen, um etwa 20.000 Goldteilchen zu bekommen. Sie haben ein Gewicht von etwa 1 Gramm. Dafür bekam er damals 2,76 Reichsmark und dies ist sein Tagesverdienst – wenn es gut läuft. In der Scheideanstalt wird das Gold später vom Quecksilber getrennt. Am Ende des Films bringt ihm eine Frau das Essen an die Schürfstelle.
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[[Fichier:Goldwäschergründe.jpg|vignette|gauche|Goldwäschergründe im Altrhein beim Blattner bei Philippsburg, wo auch die Filmaufnahmen entstanden (Foto: Heimatverein Philippsburg e.V.)]]
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Anlässlich der 600-Jahrfeier der Stadt zeigte der letzte Philippsburger Goldwäscher, der Maurermeister Gustav Vetter, den kompletten Arbeitsprozess mit seinen Geräten und dies wurde filmisch dokumentiert. Seine Utensilien befinden sich bis heute im Heimatmuseum Philippsburg. Der Film beginnt mit einer Schrifttafel „Auch Rheingold wissen sie zu waschen“ und einem langsamen Schwenk über den Rheinnebenarm „Blattner“ bei Philippsburg.  
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[[Fichier:Philippsburger Goldgräber.jpg|vignette|droite|Philippsburger Goldgräber wanderten aus, nachdem im Rhein nicht mehr genug zu finden war. Das Foto zeigt eine Gruppe von ihnen in Australien 1858 (Foto: Heimatverein Philippsburg e.V.)]]
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Dort prüft Vetter zunächst, ab es genügend Goldflitter gibt. Da er es als lohnend ansieht, baut er mit seinem Begleiter ein einfaches Gestell auf, über das Kies und Sand ausgespült werden. In der Rinne liegen nasse Fellbahnen, in der der schwere Goldflitter hängen bleibt. Schließlich wird der Goldflitter mit höchst giftigem Quecksilber gebunden, das enorm schädlich für Mensch und die Umwelt ist. Mit bloßen Fingern rührt Vetter das Quecksilber mit dem Goldflitter, um es zu binden. Er muss etwa 1 Kubikmeter Sand schaufeln, sieben und waschen, um etwa 20.000 Goldteilchen zu bekommen. Sie haben ein Gewicht von etwa 1 Gramm. Dafür bekam er damals 2,76 Reichsmark und dies ist sein Tagesverdienst – wenn es gut läuft. In der Scheideanstalt wird das Gold später vom Quecksilber getrennt. Am Ende des Films bringt ihm eine Frau das Essen an die Schürfstelle.
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Bis heute gibt es Kurse und Einführungen zum Goldwaschen am Rhein, aber im Vergleich zu früheren Jahrhunderten hat die Goldwäscherei seine wirtschaftliche Bedeutung verloren.
 
Bis heute gibt es Kurse und Einführungen zum Goldwaschen am Rhein, aber im Vergleich zu früheren Jahrhunderten hat die Goldwäscherei seine wirtschaftliche Bedeutung verloren.
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Kay Hoffmann
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|Contexte_et_analyse_en=The Rheingold is a myth that goes back to the Nibelungen saga, according to which Hagen von Tronje the Nibelungen treasure once sunk in the Rhine. The opera "Rheingold" by Richard Wagner, which was premiered in 1869, is part of his four-part complete work "Der Ring des Nibelungen" and takes up this legend. Thereafter, the Rheingold helps the person to endless power, who forges a ring out of the gold.
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Legendary is also the luxury train "Rheingold", which drove from 1928 to 1939 along the Rhine Valley from Holland to Switzerland. Deutsche Bahn took up this tradition again in 1951, and from 1962 special panoramic carriages with glass roofs were used; from 1965 he was called TEE (TransEuropExpress). TEE trains rode exclusively with 1st class cars, were subject to reservation, and a surcharge was necessary. This TEE train service was discontinued in 1987 and replaced by the EuroCity with 1st and 2nd class cars.
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Gold particels can always be found in the Rhine or on its banks, it comes from the Alps and the Black Forest. It occurs in the form of flakes, which are still found in gravel and sand deposits on the banks or in tributaries of the Rhine. Certified evidence of gold laundries dates back to the 7th and 8th centuries, and is on record around Rastatt and Karlsruhe in the 14th century. Already in 1386 the first Rheingold coins were minted. The gold laundry was a sideline for local farmers, fishermen and craftsmen. From 1666, the gold laundry in Neuburg am Rhein can be detected. Between 1804 and 1834, around 282 pounds of Rhine gold were delivered to government agencies in Baden, which is an average of almost five kilos per year. There was an obligation to submit the finds. However, since the gold was usually purchased below value, there was a black market for it, the overall yield has been higher. The Rheingold was mostly processed by the Baden Grand Duke to golden ducats. The Baden-the-French Rhine Treaty of 1840 stipulated in Article 5: "The hunting, fishing and gold mining rights on the islands and in the waters of the river are paid by the Domain Treasury, municipalities, public institutions or private individuals State to the fixed limit of municipalities without any consideration of the location of the sovereignty exercised. ". In 1838, according to the Baden census, there were 400 gold wasters on the right bank of the Rhine. However, the yield declined, partly because of the straightening of the Rhine, which Johann Gottfried Tulla carried out between 1816 and 1866. As a result, the river points disappeared, on which the gold-bearing sands and gravels could be deposited. Because of the lack of income, the gold washing on Baden side was officially set in 1874. In the 19th century, many gold miners emigrated from Philippsburg to America and Australia to seek their fortune.
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In the NS period gold mining on the Rhine was tried to be reactivated. In this context, this film was created. Between 1936 and 1943 experiments were started by the Reich Ministry of Economics on the Rhine between Goldscheuer south of Kehl and Leimersheim north of Karlsruhe. In 1937 the PRAKLA was re-founded, which carried out more than a thousand exploratory drilling and washing tests. The "Schiffs- und Maschinenbau AG" Mannheim commissioned the construction of a dredger, which was obviously named "Rheingold" by this company. From 1939 onwards, he produced 120 cubic meters of gravel every hour and created the so-called "Gold Canal" near Illingen. However, the total yield of 300 grams did not meet the immense economic expectations. 1943, the gold production was officially set. Out of the found gold, it was possible for Reichsmarschall Hermann Göring to make a gold ring with a weight of 30 grams, probably based on the Nibelungen saga. Interestingly, the film does not show this industrial gold prospecting, but an archaic variant in which individual gold seekers wash out sand and gravel and filter out gold baubles.
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Background of the film
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On the occasion of the 600th anniversary of the city, Gustav Vetter, the last gold washer of Philippsburg, showed the complete working process with his equipment and this was documented on film. His utensils are still in the Heimatmuseum Philippsburg today. The film begins with a tablet "Even Rheingold know to wash" and a slow swing over the side arm of the Rhine by Philippsburg. There Vetter first checks, as there are enough gold baubles. Considering it to be rewarding, he and his companion construct a simple frame over which gravel and sand are washed out. In the gutter are wet fur tracks in which the heavy gold bauble gets stuck. Finally, the gold bauble is bound with highly toxic mercury, which is hugely harmful to humans and the environment. With bare fingers, Vetter stirs the mercury with the gold bauble to bind it. He has to shovel about one cubic meter of sand, sieve and wash to get about 20,000 gold particles. They weigh about one gram. At that time he received 2.76 Reichsmark and this is his daily earnings - if things went well. In the refinery the gold is later separated from the mercury. At the end of the film, a woman brings him the food to the prospect.
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To date there are courses and introductions to panning for gold on the Rhine, but compared to earlier centuries, gold mining has lost its economic importance.
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Kay Hoffmann
 
Kay Hoffmann
 
|Bibliographie=ELSNER Harald, Goldgewinnung in Deutschland. Historie und Potential, Hannover, Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe, 2009
 
|Bibliographie=ELSNER Harald, Goldgewinnung in Deutschland. Historie und Potential, Hannover, Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe, 2009

Version actuelle datée du 18 mars 2021 à 13:27

Résumé


Gold panning at the Rhine River with simple means. Gravel and sand are rinsed out and gold bauble remains hanging on the cloth. With the use of mercury, the gold particles are bound.

Description


TC: 10:00:00 ZT: Auch Rheingold wissen sie zu waschen. / ZT: Maurermeister Gustav Vetter hat die Goldwäscherei früher selbst betrieben. / Schwenk über den Rhein, am Rheinufer entlang, Goldgräber bei der Arbeit: Eine Schaufel voll mit Erde wird im Rhein gewaschen. ZT: Vorprobe mit der Holzschaufel. Schaufel im Wasser, nah, Erde wird ausgespült. ZT: Bei 10 bis 20 Goldkernen rentiert sich das Waschen. Erde wird aus der Schaufel gewaschen, Inhalt der Schaufel nah, Goldkerne werden gezählt. Stöcke werden in den Boden gesteckt und ein Brett schräg daraufgelegt, nasse Tücher werden auf das Brett gelegt. TC: 10:05:04 ZT: Der Goldsand fließt über die "Pritsche". Erde wird auf das Brett geschüttet und mit Wasser ausgewaschen. ZT: Die spezifisch schweren Goldflimmer bleiben in den Tuchfasern zurück. Erde wird ausgewaschen. ZT: 1,5 cbm Material ergibt eine Wäsche. Tücher werden mit Wasser vorsichtig abgespült. ZT: Der gewaschene Sand wird öfters geschlämmt. Tücher werden abgezogen und in einem Eimer ausgewaschen, v.E., Wasser wird aus dem Eimer geschüttet und die zurück gebliebene Erde mehrmals ausgewaschen. TC: 10:10:45 ZT: Quecksilber zieht das Gold aus dem Sand zusammen. Inhalt des Eimers wird auf einen Teller geschüttet und durchsucht und in einem Eimer nochmals ausgewaschen. Quecksilber wird dazugegeben. Inhalt des Tellers, nah. Der Inhalt des Tellers wird durch ein Tuch geschüttet und das restliche Wasser ausgepresst. ZT: In der Scheideanstalt wird es wieder vom Quecksilber getrennt. ZT: Der Tagesverdienst eines Goldwäschers beträgt etwa 3 RM. Frau bringt Essen in einem Korb.//

Métadonnées

N° support :  LFS01408
Date :  1936
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:13:43
Format original :  16 mm
Genre :  Documentaire
Thématiques :  Traditions, Vie rurale
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Orpaillage

L’or du Rhin est un mythe qui remonte à la légende des Nibelungen, selon laquelle Hagen von Tronje aurait jadis englouti le trésor des Nibelungen dans le fleuve. L’opéra L’Or du Rhin de Richard Wagner, créé en 1869 et faisant partie d’une œuvre totale en quatre parties, L’Anneau du Nibelung, reprend cette légende. Selon celle-ci, l’or du Rhin confère un pouvoir absolu à celui qui forgera un anneau dans le précieux métal. Le train de luxe « Rheingold » [L’or du Rhin], qui reliait les Pays-Bas à la Suisse via la vallée du Rhin entre 1928 et 1939 est également légendaire. En 1951, la Deutsche Bahn ressuscite cette tradition et dès 1962, met en service des voitures panoramiques spéciales à toit vitré. À partir de 1965, le train est rebaptisé TransEuropExpress. Les TEE n’utilisent que des voitures de 1re classe et sont soumis à réservation, ainsi qu’au paiement d’un supplément. Cette liaison ferroviaire cesse d’être exploitée en 1987 pour être remplacée par un EuroCity avec des voitures de 1re et 2e classe.

En réalité, on trouve depuis toujours de l’or dans le Rhin ou sur ses rives, provenant sans doute des Alpes et de la Forêt-Noire. Il se présente sous la forme de paillettes dans les dépôts de gravier et de sable, sur les rives du Rhin ou dans ses bras. L’orpaillage est attesté avec certitude dès les VIIe et VIIIe siècles et les premiers documents écrits mentionnant cette pratique autour de Rastatt et Karlsruhe remontent au XIVe siècle. Il s’agit alors d’une activité secondaire pour les agriculteurs, les pêcheurs et les artisans locaux. À partir de 1666, elle est aussi attestée à Neuburg am Rhein. Entre 1748 et 1874, environ 360 kilos d’or du Rhin sont livrés à des organismes publics dans le Bade, soit en moyenne près de trois kilos par an. Les orpailleurs sont tenus de remettre l’or ainsi récolté. Dans la mesure où l’or est généralement racheté à un prix inférieur à sa valeur, il existe cependant un marché noir plus lucratif. L’or du Rhin est généralement transformé en pièces d’or par les princes. L’article 5 du traité frontalier sur le Rhin conclu en 1840 entre le Pays de Bade et la France dispose : « Les droits de chasse, de pêche et d’orpaillage sur les îles et dans les eaux du fleuve sont exercés par le trésor public du domaine, par les municipalités, les institutions publiques ou les particuliers de chaque État jusqu’aux frontières définies du territoire municipal, sans tenir compte du tracé des frontières nationales. » En 1838, selon le recensement du Pays de Bade, on compte 400 orpailleurs sur la rive droite du Rhin. Cependant, l’or est de moins en moins intéressant, notamment en raison de la correction du Rhin supérieur entreprise par Johann Gottfried Tulla entre 1816 et 1866. Ces travaux font en effet disparaître les emplacements du fleuve où se déposaient les sables et les graviers aurifères. Faute de rentabilité suffisante, l’orpaillage cesse officiellement en 1874 sur la rive badoise.

Sous le national-socialisme, on souhaite relancer l’orpaillage sur le Rhin. C’est sans doute dans ce contexte que ce film voit le jour. Entre 1936 et 1943, le ministère de l’Économie du Reich lance des projets tests dans ce sens sur le Rhin, entre Goldscheuer au sud de Kehl et Leimersheim au nord de Karlsruhe. En 1937, la Gesellschaft für praktische Lagerstättenforschung [Société pour la prospection des gisements] voit le jour ; elle réalisera plus d’un millier de forages d’exploration et de tentatives d’extraction. L’entreprise mandate la Schiffs — und Maschinenbau AG [société anonyme de construction navale et mécanique] de Mannheim pour construire une drague flottante, baptisée sans surprise « L’or du Rhin ». Dès 1939, celle-ci extrait 120 m3 de gravier par heure et permet l’aménagement du Goldkanal [canal d’or] près d’Illingen. Avec une récolte totale de 300 grammes d’or, toutefois, le projet déçoit les immenses attentes économiques. En 1943, l’extraction de l’or est officiellement arrêtée. Le maréchal du Reich Hermann Göring, s’inspirant sans doute de la légende des Nibelungen, se fait forger une bague avec 30 grammes du métal ainsi collecté. Fait intéressant, le film ne montre pas la version industrielle de l’extraction de l’or, mais une variante plus archaïque dans laquelle des orpailleurs nettoient le sable et le gravier au moyen d’outils très simples pour y trouver des paillettes. Ils emploient du mercure pour amalgamer l’or, un métal extrêmement toxique, nocif pour l’environnement. Un intertitre révèle qu’un orpailleur gagne trois Reichsmarks par jour. Pour finir, une femme apporte à manger sur le site de prospection.

Il existe encore aujourd’hui des cours et des initiations à l’orpaillage le long du Rhin, mais cette pratique a perdu de son importance économique par rapport aux siècles précédents.


Kay Hoffmann

Bibliographie


ELSNER Harald, Goldgewinnung in Deutschland. Historie und Potential, Hannover, Bundesanstalt für Geowissenschaften und Rohstoffe, 2009 KIRCHHEIMER Franz, Das Rheingold. In: Der Aufschluss, Heft 7/8 1969. LEPPER Carl, Die Goldwäscherei am Rhein, Laurissa Verlag, Lorsch, 1980.

ODENWALD Konrad, Die Goldwäscherei am Rhein bei Philippsburg. In: ODENWALD Konrad, TIROLF Horst: 1200 Jahre Philippsburg. Stadtgeschichte im Spiegel alter Fotodokumente, Stadtverwaltung Philippsburg, Philippsburg, 1984, S. 96-98.