Fußball, Motorballclub (LFS01413 2) : Différence entre versions

 
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|thematique=Sport@ Soccer
 
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|Resume_de=Fußballspiel A.H. gegen KSC. Motoballclub - Deutscher Meister in Mannheim. Fußballspiel gegen Bruchsal.
 
|Resume_de=Fußballspiel A.H. gegen KSC. Motoballclub - Deutscher Meister in Mannheim. Fußballspiel gegen Bruchsal.
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|Resume_en=Soccer and Motoball in Philippsburg 1957.
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|Contexte_et_analyse_fr=Considéré comme le sport d’équipe le plus rapide au monde, le moto-ball s’apparente à du « football à moto ». Une équipe de moto-ball digne de ce nom est composée de dix joueurs, de deux mécaniciens et d’un capitaine. Les joueurs, sur des motos de 250 cm3, doivent amener le ballon de 40 centimètres de diamètre dans le but adverse. Le match se joue sur un terrain de la taille d’un terrain de football. Au début d’une partie, chaque équipe fait entrer quatre joueurs de champ et un gardien de but, qui peuvent être remplacés à la volée. L’enthousiasme pour le sport automobile va de pair avec le miracle économique des années 1950 : la formule 1, de création récente, attire les masses au circuit de Nürburg. Le club de sport motocycliste MSC Philippsburg e.V. voit le jour à Philippsburg en 1954. Début 1956, les premières motos sont achetées et modifiées pour la pratique du moto-ball, et le premier match officiel a lieu. En 1958, le jeune club remporte même le championnat allemand, exploit qu’il ne réitérera qu’en 1989. Il joue encore à ce jour.
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Ce film amateur en couleurs sur un match de moto-ball disputé dans les premières années, en 1957, se concentre d’abord sur les joueurs avec leurs maillots à rayures bleues et blanches, la caméra nous les montrant l’un après l’autre en plan semi-rapproché dans un mouvement panoramique. Ensuite, les joueurs sont montrés de dos dans un plan de demi-ensemble tandis qu’ils se déplacent sur le terrain. Derrière eux, les jeunes supporters, dont deux garçons qui regardent droit vers la caméra. Le film ne se concentre pas sur le match proprement dit, mais insiste sur les spectateurs. La dimension sociale de l’événement sportif prend le dessus. Le tournage du film devient lui-même un événement pour ceux qui sont filmés : même si ce n’est que pendant quelques secondes, ils deviennent des acteurs, des joueurs avec leur personnalité propre. 
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Une sorte d’inversion se produit : le film commence par introduire l’équipe de Philippsburg, mais il ne s’attarde que le temps d’un rapide coup d’œil sur les rangs du public. L’espace dans lequel se déroule l’événement n’est montré que par fragments, comme pour retarder le moment des plans d’ensemble sur le stade, rendus familiers par le cinéma et la télévision. Les plans se suivent, montrant des groupes de spectateurs en plan moyen ou rapproché. Des hommes portant des chapeaux, groupés par deux ou trois, et qui regardent vers la caméra. Deux plans de demi-ensemble ouvrent l’espace en profondeur en longeant les spectateurs. On voit ensuite à nouveau de petits groupes de spectateurs, dont deux policiers. Deux brefs plans montrent l’activité sportive : au premier plan, une moto passe pour laisser voir immédiatement après les spectateurs en arrière-plan. Puis une autre s’approche de la caméra depuis la profondeur de champ, en évitant une autre. Il ne s’agit pas là du match, mais d’une sorte de parcours sur lequel chacun peut montrer son habileté à moto.
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Enfin, l’événement proprement dit : les arbitres en blanc, les capitaines d’équipe se serrant la main, les joueurs des deux équipes, assis sur les motos. Un léger carambolage de motos ouvre les impressions du jeu – des plans de demi-ensemble qui dans la suite du film dessinent des variations sur un même thème : l’équipe adverse poussant le ballon vers le but de Philippsburg. Même pendant le match, le film ne cherche pas à transmettre l’image d’un processus. La scène montrant l’attaque est répétée, presque rythmée — jusqu’à ce que le ballon échoue devant le but de l’équipe de Philippsburg. Ici, le film bascule dans le subjectif, montre sa propre vision : le match de moto-ball s’inscrit dans une série d’images mettant en valeur sa dimension d’événement social.
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Dans la dernière partie du film, des joueurs de moto-ball s’approchent soudainement de la caméra. On passe à la préparation du match, en rupture avec la chronologie préexistante. Suit de toute évidence un match de football, ce qui achève de casser l’ordre séquentiel. Le film adopte brusquement un rapport différent, libre, au temps. Il rassemble de petits extraits de scènes, qui se déroulent soit en marge du match de moto-ball, soit sur le terrain de football. Dans les deux cas, les spectateurs ne sont jamais réduits à une foule anonyme, mais se démarquent par leurs visages : surtout des hommes, bien sûr, mais aussi des femmes. 
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Le support du film amateur réunit l’hétérogène en rendant visibles les acteurs et les spectateurs, en tant que participants à l’événement social qu’ils créent ensemble. Le cinéaste amateur devient partie prenante : un observateur actif qui a un regard et qui filme ce que les émissions sportives ne montrent pas. C’est lui, avec ses yeux différents, qui contribue à faire de la rencontre sportive l’événement qu’elle devient dans le film.
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Reiner Bader
 
|Contexte_et_analyse_de=Motoball gilt als der schnellste Mannschaftssport der Welt und ist quasi ‚Fußball auf Motorrädern‘. Eine richtige Motoballmannschaft besteht aus zehn Spielern, zwei Mechanikern und einem Teamleiter. Die Spieler sitzen auf 250 ccm-Motorrädern und Ziel ist es den 40 Zentimeter großen Ball ins gegnerische Tor zu bringen. Gespielt wird auf einem Spielfeld in der Größe eines Fußballfeldes. Zu Beginn einer Partie kommen pro Mannschaft je vier Feldspieler und ein Torhüter zum Einsatz, welche im fliegenden Wechsel ausgetauscht werden können.  Mit dem Wirtschaftswunder der 1950er Jahre ging die Begeisterung für den Motorsport einher – auf dem Nürburgring lockte die neugegründete Formel 1 die Massen an. In Philippsburg wurde bereits 1954 der Motorsportclub MSC Philippsburg e.V. gegründet. Anfang 1956 wurden die ersten Motorräder angeschafft, für den Motoball-Spielbetrieb umgebaut und das erste Verbandsspiel bestritten. 1958 gewann der junge Verein sogar die Deutsche Meisterschaft; dies sollte ihm erst wieder 1989 gelingen.
 
|Contexte_et_analyse_de=Motoball gilt als der schnellste Mannschaftssport der Welt und ist quasi ‚Fußball auf Motorrädern‘. Eine richtige Motoballmannschaft besteht aus zehn Spielern, zwei Mechanikern und einem Teamleiter. Die Spieler sitzen auf 250 ccm-Motorrädern und Ziel ist es den 40 Zentimeter großen Ball ins gegnerische Tor zu bringen. Gespielt wird auf einem Spielfeld in der Größe eines Fußballfeldes. Zu Beginn einer Partie kommen pro Mannschaft je vier Feldspieler und ein Torhüter zum Einsatz, welche im fliegenden Wechsel ausgetauscht werden können.  Mit dem Wirtschaftswunder der 1950er Jahre ging die Begeisterung für den Motorsport einher – auf dem Nürburgring lockte die neugegründete Formel 1 die Massen an. In Philippsburg wurde bereits 1954 der Motorsportclub MSC Philippsburg e.V. gegründet. Anfang 1956 wurden die ersten Motorräder angeschafft, für den Motoball-Spielbetrieb umgebaut und das erste Verbandsspiel bestritten. 1958 gewann der junge Verein sogar die Deutsche Meisterschaft; dies sollte ihm erst wieder 1989 gelingen.
  
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Das Medium des Amateurfilms hält das Verschiedene zusammen, indem es Akteure und Zuschauer sichtbar werden lässt – als Mitwirkende bei dem gesellschaftlichen Ereignis, das beide gemeinsam hervorbringen. Der Amateurfilmer wird zum Beteiligten – ein teilnehmender Beobachter, der etwas sieht und filmt, was in der Sportberichterstattung nicht zu sehen ist. Mit seinem anderen Blick macht er die Veranstaltung mit zu dem, als was sie im Film erscheint.
 
Das Medium des Amateurfilms hält das Verschiedene zusammen, indem es Akteure und Zuschauer sichtbar werden lässt – als Mitwirkende bei dem gesellschaftlichen Ereignis, das beide gemeinsam hervorbringen. Der Amateurfilmer wird zum Beteiligten – ein teilnehmender Beobachter, der etwas sieht und filmt, was in der Sportberichterstattung nicht zu sehen ist. Mit seinem anderen Blick macht er die Veranstaltung mit zu dem, als was sie im Film erscheint.
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Reiner Bader
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|Contexte_et_analyse_en=Motoball is considered the fastest team sport in the world and is quasi 'football on motorcycles'. A proper Motoball team consists of ten players, two mechanics and one team leader. The players sit on 250 cc motorcycles and the goal is to bring the 40 centimeter ball into the opponent's goal. The game is played on a pitch the size of a football field. At the beginning of a game, four field players and one goalkeeper are used per team, which can be exchanged in a flying change.
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With the economic miracle of the 1950s, the enthusiasm for motorsport went hand in hand - at the Nürburgring, the newly founded Formula One attracted the masses. In Philippsburg in 1954 the Motorsport Club MSC Philippsburg e.V. was founded. In early 1956, the first motorcycles were purchased, rebuilt for the Motoball game operation and denied the first dressing game. In 1958, the young club even won the German championship; this should succeed him again in 1989. They play until today.
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The colored private film about a Motoballgame from the start-up phase 1957 first moves the players with the blue-and-white striped jerseys in the view, swings them in turn in the half-close. Then the players are in a shot behind them as they walk across the square, behind them the young fans - two boys look directly into the camera. The amateur film does not focus on the Motoballspiel, but persistently sums up the audience. In the foreground, sports pushes itself as a social event. Filmmaking itself becomes an event for those who are filmed: even if only for a few seconds, they become performers, fellow performers who make their personal appearance.
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A kind of reversal takes place: Although the film begins with the introduction of the Philippsburg team, but it does not remain with a subsequent brief look at the audience ranks. The space in which the event takes place is only hinted at in its excerpts - the long shot on the scene, as it was known at that time from cinema and television, seems to be postponed again and again. Attitude follows attitudes that show audiences in semi-close or near. Men in a hat, standing together in two or three and looking into the camera. Two half-totals open the room situation in depth to the spectators - and then again small groups of spectators, which include two policemen. With two short cuts are now sporting activities to see: In the foreground, a passing motorbike right again free the view of the spectators in the background. Then a motorcycle comes from the depths to the camera by avoiding another. It is not the Motoballspiel, but a kind of course on which everyone can show his skill with the motorcycle.
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Finally, the real event: White referee, team captains shaking hands, players from both teams, sitting on motorbikes. A small motorcycle billiard opens up the impressions of the game - half total, which in the following mainly a scene vary: The opposing team pushes the ball on the gate of the Philippsburg. Even the game itself is not about getting a picture of the process. The scene showing the attack of the opponent repeats itself, almost rhythmic - until the ball runs out of space in front of the Philippsburg goal. Here, the film tilts into the subjective, showing its own view: The Motoballspiel joins a sequence of images, with which it turns out to be its other side as a social event.
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In the last part of the movie, some Motoball players suddenly come to the camera. Getting ready for competition breaks the chronology that used to exist. When a football match is seamlessly visible, the successive one is completely on the track - the film jumps into a different, free way of dealing with time. He gathers small scenes, whether they run in the background of the Motoballspiels or on the football field. In both cases, viewers not only remain anonymous, but stand out with their faces: men, of course, above all, but always women too.
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The medium of the private film holds the different together by making actors and viewers visible - as contributors to the social event that they both produce together. The amateur filmmaker becomes the participant - a participant observer who sees and films something that is not seen in the sports coverage. With his other view, he brings the event to what it appears in the film.
  
 
Reiner Bader
 
Reiner Bader
 
|Bibliographie=https://msc-philippsburg.de/
 
|Bibliographie=https://msc-philippsburg.de/
 
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Version actuelle datée du 18 mars 2021 à 13:35


Avertissement[1]

Résumé


Soccer and Motoball in Philippsburg 1957.

Métadonnées

N° support :  LFS01413 2
Date :  1957
Coloration :  Couleur
Son :  Muet
Durée :  00:04:10
Format original :  8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Sport, Football
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Considéré comme le sport d’équipe le plus rapide au monde, le moto-ball s’apparente à du « football à moto ». Une équipe de moto-ball digne de ce nom est composée de dix joueurs, de deux mécaniciens et d’un capitaine. Les joueurs, sur des motos de 250 cm3, doivent amener le ballon de 40 centimètres de diamètre dans le but adverse. Le match se joue sur un terrain de la taille d’un terrain de football. Au début d’une partie, chaque équipe fait entrer quatre joueurs de champ et un gardien de but, qui peuvent être remplacés à la volée. L’enthousiasme pour le sport automobile va de pair avec le miracle économique des années 1950 : la formule 1, de création récente, attire les masses au circuit de Nürburg. Le club de sport motocycliste MSC Philippsburg e.V. voit le jour à Philippsburg en 1954. Début 1956, les premières motos sont achetées et modifiées pour la pratique du moto-ball, et le premier match officiel a lieu. En 1958, le jeune club remporte même le championnat allemand, exploit qu’il ne réitérera qu’en 1989. Il joue encore à ce jour.

Ce film amateur en couleurs sur un match de moto-ball disputé dans les premières années, en 1957, se concentre d’abord sur les joueurs avec leurs maillots à rayures bleues et blanches, la caméra nous les montrant l’un après l’autre en plan semi-rapproché dans un mouvement panoramique. Ensuite, les joueurs sont montrés de dos dans un plan de demi-ensemble tandis qu’ils se déplacent sur le terrain. Derrière eux, les jeunes supporters, dont deux garçons qui regardent droit vers la caméra. Le film ne se concentre pas sur le match proprement dit, mais insiste sur les spectateurs. La dimension sociale de l’événement sportif prend le dessus. Le tournage du film devient lui-même un événement pour ceux qui sont filmés : même si ce n’est que pendant quelques secondes, ils deviennent des acteurs, des joueurs avec leur personnalité propre.

Une sorte d’inversion se produit : le film commence par introduire l’équipe de Philippsburg, mais il ne s’attarde que le temps d’un rapide coup d’œil sur les rangs du public. L’espace dans lequel se déroule l’événement n’est montré que par fragments, comme pour retarder le moment des plans d’ensemble sur le stade, rendus familiers par le cinéma et la télévision. Les plans se suivent, montrant des groupes de spectateurs en plan moyen ou rapproché. Des hommes portant des chapeaux, groupés par deux ou trois, et qui regardent vers la caméra. Deux plans de demi-ensemble ouvrent l’espace en profondeur en longeant les spectateurs. On voit ensuite à nouveau de petits groupes de spectateurs, dont deux policiers. Deux brefs plans montrent l’activité sportive : au premier plan, une moto passe pour laisser voir immédiatement après les spectateurs en arrière-plan. Puis une autre s’approche de la caméra depuis la profondeur de champ, en évitant une autre. Il ne s’agit pas là du match, mais d’une sorte de parcours sur lequel chacun peut montrer son habileté à moto.

Enfin, l’événement proprement dit : les arbitres en blanc, les capitaines d’équipe se serrant la main, les joueurs des deux équipes, assis sur les motos. Un léger carambolage de motos ouvre les impressions du jeu – des plans de demi-ensemble qui dans la suite du film dessinent des variations sur un même thème : l’équipe adverse poussant le ballon vers le but de Philippsburg. Même pendant le match, le film ne cherche pas à transmettre l’image d’un processus. La scène montrant l’attaque est répétée, presque rythmée — jusqu’à ce que le ballon échoue devant le but de l’équipe de Philippsburg. Ici, le film bascule dans le subjectif, montre sa propre vision : le match de moto-ball s’inscrit dans une série d’images mettant en valeur sa dimension d’événement social.

Dans la dernière partie du film, des joueurs de moto-ball s’approchent soudainement de la caméra. On passe à la préparation du match, en rupture avec la chronologie préexistante. Suit de toute évidence un match de football, ce qui achève de casser l’ordre séquentiel. Le film adopte brusquement un rapport différent, libre, au temps. Il rassemble de petits extraits de scènes, qui se déroulent soit en marge du match de moto-ball, soit sur le terrain de football. Dans les deux cas, les spectateurs ne sont jamais réduits à une foule anonyme, mais se démarquent par leurs visages : surtout des hommes, bien sûr, mais aussi des femmes.

Le support du film amateur réunit l’hétérogène en rendant visibles les acteurs et les spectateurs, en tant que participants à l’événement social qu’ils créent ensemble. Le cinéaste amateur devient partie prenante : un observateur actif qui a un regard et qui filme ce que les émissions sportives ne montrent pas. C’est lui, avec ses yeux différents, qui contribue à faire de la rencontre sportive l’événement qu’elle devient dans le film.


Reiner Bader

Lieux ou monuments


Philippsburg



  1. Cette fiche est en cours de rédaction. À ce titre elle peut être inachevée et contenir des erreurs.