Course de côte (0104FH0013) : Différence entre versions
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− | La course de côte automobile est une discipline de sport automobile qui se pratique sur une montée au | + | La course de côte automobile est une discipline de sport automobile qui se pratique sur une montée au dénivelé relativement important mais non codifié, tout comme la distance sur laquelle la course a lieu. La première course du genre, Paris-Bordeaux-Paris (1895) se déroula sur des routes fermés permettant aux spectateurs d’admirer des automobiles qui étaient encore un produit de luxe non démocratisé et d'utiliser sur des « routes » non adaptées. L’essor du sport automobile en France est à mettre en parallèle avec les évolutions techniques. La principale innovation est l’invention du moteur à explosion qui vient supplanter les moteurs à vapeur, trop lents, et les voitures à propulsion électrique, qui rencontraient des difficultés à stocker l’énergie. La première course, à la Turbie dans les Alpes-maritimes le 31 janvier 1897, est remportée par le fameux industriel André Michelin, créateur de l’entreprise de pneumatique qui porte son nom encore aujourd’hui. |
− | + | Passée cette préhistoire du sport automobile en France, il faut attendre la fin des deux conflits mondiaux pour que ces courses se développent dans tout le pays, puis se structurent en fédération et se professionnalisent. Le championnat de France de la montagne, qui représente le championnat national de course de côte est crée officiellement en 1967 mais des courses non-officielles était déjà organisées auparavant. La plus ancienne de ces courses affiliées à ce championnat est une course alsacienne: la course de Turckheim- Trois-épis, créée en 1956. Elle se tient chaque année à quelques kilomètres de Colmar dans la vallée de la Fecht. | |
− | '''Une séquence qui dépeint l’organisation d’une course de côte | + | '''Une séquence qui dépeint l’organisation d’une course de côte''' |
− | Une course de côte en France se déroule traditionnellement sur la voie publique | + | Une course de côte en France se déroule traditionnellement sur la voie publique fermée à la circulation. Les plans de l’opérateur nous permettent de voir que la course se déroule sur une route bitumée en bon état, ce qui permet le passage de voitures assez basses, notamment sur le premier plan du film. L’organisation traditionnelle veut que la course soit un contre-la-montre, c’est-à-dire que les départs ont lieu en décalé et non pas massivement comme sur les courses sur circuit. Dans cette séquence on remarque que les voitures suivent cette organisation, montant à tour de rôle. Les spectateurs sont massés dans les dévers sur les cotés de la route. Par nature, la course de côte se déroule sur des parcours typique des zones de montagnes ou du moins de zones vallonnées. Dans cette séquence, de 0:07 à 0:27 l’opérateur filme une partie du parcours typique d’une course de côte: une route sinueuse composée de lacets. À ce moment de la séquence on voit que les voitures prennent, ce que l’on appelle dans le monde la course automobile, un virage « en épingle à cheveux ». C’est à dire un virage très serré, une courbe aiguë repliée sur elle même. |
− | De 1:00 à 1:04 | + | De 1:00 à 1:04 l’opérateur filme les voitures qui se suivent en descente. Ceci est aussi une tradition des courses de côte. Une fois la course en montée terminée, tous les pilotes partent du sommet et forment un cortège pour retourner au départ et exhiber, à une vitesse plus modérée, leurs véhicules aux spectateurs massés sur le côté de la route. |
− | A partir de 1:11 l’opérateur filme dans le soleil couchant | + | A partir de 1:11 l’opérateur filme dans le soleil couchant, voire un début de nuit. Cela traduit encore l’organisation des courses de côtes qui se déroulent sur un week-end entier et sur des journées entières lorsque les concurrents sont très nombreux. |
− | + | Malgré un succès plus modéré que les courses sur circuit et notamment la Formule 1 qui connait un succès spectaculaire, la course de côte attire tout de même un bon nombre de passionnés. Ceci explique la présence de sponsor et notamment un qui revient fréquemment dans la séquence de notre opérateur. Par exemple de 0:12 à 0:15 ou de 0:18 à 0:20 on remarque une banderole « Mobil » qui est une marque de carburant ou de lubrifiant de moteur américaine qui sponsorise la course. | |
− | La particularité d’une course de côte réside, au delà de la particularité du terrain, dans le fait que des automobiles de tout type peuvent s’aligner au départ. Cette diversité est parfaitement | + | La particularité d’une course de côte réside, au-delà de la particularité du terrain, dans le fait que des automobiles de tout type peuvent s’aligner au départ. Cette diversité est parfaitement représentée par le cinéaste. Dès le premier plan on aperçoit une monoplace bleu qui par sa couleur et la forme de son capot semble être une Alpine. De 0:30 à 0:34 se succèdent sept voitures dont il est impossible de déterminer le modèle mais qui contrairement à la monoplace du début du film sont des voitures de tourisme sportives avec plusieurs places. La dernière voiture semble même être une voiture de ville, sans le profil sportif des voitures qui la précède. |
|Bibliographie=Edmond Cohin, « L’historique de la course automobile,1881-1977 », Paris, Larivière, 1982 | |Bibliographie=Edmond Cohin, « L’historique de la course automobile,1881-1977 », Paris, Larivière, 1982 | ||
Serge Bellu, « Histoire mondiale de l’automobile », Paris, Flamarion, 1998 | Serge Bellu, « Histoire mondiale de l’automobile », Paris, Flamarion, 1998 | ||
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Version actuelle datée du 4 décembre 2020 à 16:45
Résumé
Contexte et analyse
Histoire de la course de côte française et alsacienne:
La course de côte automobile est une discipline de sport automobile qui se pratique sur une montée au dénivelé relativement important mais non codifié, tout comme la distance sur laquelle la course a lieu. La première course du genre, Paris-Bordeaux-Paris (1895) se déroula sur des routes fermés permettant aux spectateurs d’admirer des automobiles qui étaient encore un produit de luxe non démocratisé et d'utiliser sur des « routes » non adaptées. L’essor du sport automobile en France est à mettre en parallèle avec les évolutions techniques. La principale innovation est l’invention du moteur à explosion qui vient supplanter les moteurs à vapeur, trop lents, et les voitures à propulsion électrique, qui rencontraient des difficultés à stocker l’énergie. La première course, à la Turbie dans les Alpes-maritimes le 31 janvier 1897, est remportée par le fameux industriel André Michelin, créateur de l’entreprise de pneumatique qui porte son nom encore aujourd’hui. Passée cette préhistoire du sport automobile en France, il faut attendre la fin des deux conflits mondiaux pour que ces courses se développent dans tout le pays, puis se structurent en fédération et se professionnalisent. Le championnat de France de la montagne, qui représente le championnat national de course de côte est crée officiellement en 1967 mais des courses non-officielles était déjà organisées auparavant. La plus ancienne de ces courses affiliées à ce championnat est une course alsacienne: la course de Turckheim- Trois-épis, créée en 1956. Elle se tient chaque année à quelques kilomètres de Colmar dans la vallée de la Fecht.
Une séquence qui dépeint l’organisation d’une course de côte
Une course de côte en France se déroule traditionnellement sur la voie publique fermée à la circulation. Les plans de l’opérateur nous permettent de voir que la course se déroule sur une route bitumée en bon état, ce qui permet le passage de voitures assez basses, notamment sur le premier plan du film. L’organisation traditionnelle veut que la course soit un contre-la-montre, c’est-à-dire que les départs ont lieu en décalé et non pas massivement comme sur les courses sur circuit. Dans cette séquence on remarque que les voitures suivent cette organisation, montant à tour de rôle. Les spectateurs sont massés dans les dévers sur les cotés de la route. Par nature, la course de côte se déroule sur des parcours typique des zones de montagnes ou du moins de zones vallonnées. Dans cette séquence, de 0:07 à 0:27 l’opérateur filme une partie du parcours typique d’une course de côte: une route sinueuse composée de lacets. À ce moment de la séquence on voit que les voitures prennent, ce que l’on appelle dans le monde la course automobile, un virage « en épingle à cheveux ». C’est à dire un virage très serré, une courbe aiguë repliée sur elle même. De 1:00 à 1:04 l’opérateur filme les voitures qui se suivent en descente. Ceci est aussi une tradition des courses de côte. Une fois la course en montée terminée, tous les pilotes partent du sommet et forment un cortège pour retourner au départ et exhiber, à une vitesse plus modérée, leurs véhicules aux spectateurs massés sur le côté de la route. A partir de 1:11 l’opérateur filme dans le soleil couchant, voire un début de nuit. Cela traduit encore l’organisation des courses de côtes qui se déroulent sur un week-end entier et sur des journées entières lorsque les concurrents sont très nombreux. Malgré un succès plus modéré que les courses sur circuit et notamment la Formule 1 qui connait un succès spectaculaire, la course de côte attire tout de même un bon nombre de passionnés. Ceci explique la présence de sponsor et notamment un qui revient fréquemment dans la séquence de notre opérateur. Par exemple de 0:12 à 0:15 ou de 0:18 à 0:20 on remarque une banderole « Mobil » qui est une marque de carburant ou de lubrifiant de moteur américaine qui sponsorise la course.
La particularité d’une course de côte réside, au-delà de la particularité du terrain, dans le fait que des automobiles de tout type peuvent s’aligner au départ. Cette diversité est parfaitement représentée par le cinéaste. Dès le premier plan on aperçoit une monoplace bleu qui par sa couleur et la forme de son capot semble être une Alpine. De 0:30 à 0:34 se succèdent sept voitures dont il est impossible de déterminer le modèle mais qui contrairement à la monoplace du début du film sont des voitures de tourisme sportives avec plusieurs places. La dernière voiture semble même être une voiture de ville, sans le profil sportif des voitures qui la précède.Bibliographie
Edmond Cohin, « L’historique de la course automobile,1881-1977 », Paris, Larivière, 1982