Route du vin (0075FS0007) : Différence entre versions
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Version du 27 décembre 2019 à 20:40
Résumé
Contexte et analyse
Un réalisateur amateur sur la Route du Vin
Ce film amateur démontre les talents du réalisateur Jean-Georges Kugler. Lui, qui a l’habitude de projeter ses films à la maison le dimanche, lors des fêtes de famille ou au cinéma associatif de Ribeauvillé, propose cette fois-ci des séquences inhabituelles à la vue de ses spectateurs. Il commence par une séquence de caméra embarquée à bord d’une voiture sur la route qui relie Ribeauvillé et Bergheim. L’image est stable par rapport aux éléments visibles du véhicule, ce qui tend à montrer que l’appareil est directement fixé à la voiture et non pas tenu à la main lors de ce court voyage. Autre curiosité, l’un des derniers plans du film est une courte séquence au ralenti d’un homme qui pousse une charrette à bras dans les rues de Ribeauvillé. Plus habituel en revanche, de nombreux mouvements panoramiques permettent d’apprécier la beauté des édifices de la route des vins et la vie quotidienne des habitants qui se trouvent sur son tracé.
Le film est difficile à dater, mais il est certain qu’il fut tourné après mai 1953. En effet, le premier plan sur un panneau, tel un carton, présente le lieu de la séquence : « Route du Vin ». Or, celle-ci est inaugurée le 30 mai de l’année 1953.
Bergheim et Ribeauvillé
Le réalisateur part en voiture de sa ville d’habitation (Ribeauvillé) et se rend à Bergheim, situé à 3 kilomètres en empruntant la route départementale 1 bis. Ce bourg médiéval est entouré de remparts sur près de deux kilomètres. Datant du XIVe siècle, ils sont dominés par la Porte Haute filmée par le réalisateur. Situé sur la Route du Vin, Bergheim bénéficie d’une production viticole dynamique et très ancienne, dont on a des traces dès le VIIIe siècle. Les « Riesling » et « Gewürztraminer » en constituent les cépages centraux.
Dans la séquence tournée par Jean-Georges Kugler, le paysage est couvert de vignes. Des infrastructures sont parfois aménagées pour permettre le passage d’une route, tels les enrochements qui coupent la pente naturelle des collines viticoles et en solidifient la terrasse ainsi formée. Au moment du tournage, les hommes de Bergheim et leurs fils semblent s’occuper de la taille des vignes, puisqu’une charrette bourrée de leurs fines branches est filmée dans les rues du bourg. Les femmes quant à elle s’occupent du linge, à tout âge.
Après son petit périple sur la Route du Vin, Jean-Georges Kugler filme la vie quotidienne de Ribeauvillé. Il décide de se positionner devant son magasin, qui se situe dans la Grand Rue de la ville. C’est là qu’il filme les habitants dans leurs occupations. Si cette rue est un lieu de circulation bondé, il s’agit également d’un lieu de sociabilisation important. Les passants sont apprêtés et y discutent. Ils cherchent également les produits dont ils ont besoin. Certaines femmes portent d’ailleurs des paniers et des cannes à lait en aluminium. En revanche, bien que Ribeauvillé se situe sur la Route du Vin est témoigne d’une tradition de viticulture aussi ancienne que Bergheim, c’est un milieu entre ruralité et urbanité qui transparaît à l’image. Les activités y sont davantage commerçantes et celles d’un pôle local d’échanges.
Entre modernité et comportement traditionnel.
Particularité de ce film amateur, un important contraste entre des éléments de modernité et des comportements traditionnels est observable. Route propre et bitumée, poteaux qui apportent l’électricité dans les villages, éléments de signalisation le long de la route et notamment dans les virages sinueux de la Route du Vin. Ces éléments contrastent avec l’absence notable de voiture lors du parcours effectué au début de la séquence. La route est empruntée en particulier par des personnes à bicyclettes et par des charrettes tractées par des animaux. Tout cela montre que malgré une production automobile en hausse tout au long du XXe siècle, le monde rural reste globalement à l’écart de cette évolution au moment du tournage.
À Bergheim, les femmes lavent le linge de manière traditionnelle au lavoir sur une place du village.
À Ribeauvillé, où le réalisateur filme les habitants qui vaquent à leurs occupations, rares sont les voitures qui passent dans le champ de la caméra, contrairement aux nombreuses bicyclettes et charrettes à bras présentes à l’image. D’ailleurs, les rues pavées de ces villages médiévaux et l’étroitesse des portes fortifiées (on aperçoit un panneau limitant la hauteur des véhicules à l’entrée de Bergheim) ne participent pas à la praticité de l’usage des routes et rues municipales pour les véhicules.
Lieux ou monuments
Bibliographie
C. LEIPP, F. LAMBACH, T. RIEGER, C. FRITZ, « Ribeauvillé » dans Agnès ACKER (dir.), Encyclopédie de l’Alsace, Vol. 11, Strasbourg, Editions Publitotal, 1985, p. 6419-6422.
M. SCHAUB-FALLER, C. SITTLER, C. BONNET, T. RIEGER, R. SCHWAB, M. DOERFLINGER, « Bergheim » dans Agnès ACKER (dir.), Encyclopédie de l’Alsace, Vol. 1, Strasbourg, Editions Publitotal, 1985, p. 569-576.
Article rédigé par
Arthur Durand, 27 décembre 2019
- Aller ↑ En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.
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