Ski à Aubure (0075FN0002) : Différence entre versions

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|thematique=Winter sport
 
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|Resume_fr=Jean-Georges Kugler filmant un groupe d’adulte skiant à Aubure (9,5mm)
 
|Resume_fr=Jean-Georges Kugler filmant un groupe d’adulte skiant à Aubure (9,5mm)
|Contexte_et_analyse_fr='''Brève histoire du ski alpin en Alsace:'''  
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|Contexte_et_analyse_fr='''Brève histoire du ski alpin en Alsace'''  
  
En Alsace la pratique du ski se développe plus tôt qu’en France et ce grâce à l’influence Allemande. L’Allemagne possède en effet, plus tôt qu’en France, de nombreuses associations ou clubs alpins et une véritable culture de la montagne et des activités hivernales. Ces dernières sont facilités par un réseau de chemin de fer très dense qui permet l’acheminement tout d’abord d’une minorité souhaitant profiter de la montagne puis dans l’après seconde-guerre mondiale des premiers touristes souhaitant pratiquer les sports d’hiver.  
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En Alsace la pratique du ski se développe plus tôt qu’en France et ce grâce à l’influence Allemande. L’Allemagne possède en effet, plus tôt qu’en France, de nombreuses associations ou clubs alpins et une véritable culture de la montagne et des activités hivernales. Ces dernières sont facilités par un réseau de chemin de fer très dense qui permet l’acheminement tout d’abord d’une minorité souhaitant profiter de la montagne puis dans l’après Seconde-Guerre mondiale des premiers touristes souhaitant pratiquer les sports d’hiver.  
  
 
'''Aubure, de village de cure à station de sport d’hiver'''  
 
'''Aubure, de village de cure à station de sport d’hiver'''  
  
Le village d’Aubure culmine à 800 mètres d’altitude ce qui en fait le village le plus haut d’Alsace. Avant l’essor du ski en Alsace, ce village connait déjà une certaine renommé et ce grâce aux cures d’air qui y ont lieu depuis la fin du XIXe siècle. Les malades venaient y soigner les maladies pulmonaires, notamment la tuberculose, grâce à l’air pur du village situé entre les vallées de Kayserberg et celle de Sainte-Marie-aux-Mines. De fait le succès rencontré par ces cures entraine le développement de nombreux établissements de soin mais surtout d’hôtel pour accueillir les curistes. La plupart de ces établissement de repos s’installent dans la dernière décennie du XIXe siècle. Le développement de l’hygiène en ville mais surtout en 1921 l’invention du vaccin BCG par  Albert Calmette et Camille Guérin vont permettre de réduire drastiquement le nombre de malade de la tuberculose. Par conséquent les nombreux établissement de soin vont voir leur fréquentation diminuer. A Aubure, dès 1925 les établissement de repos vont devenir les supports principaux de l’accueil des premiers skieurs au village. L’hotel du Brezouard, la pension Kletty, le sanatorium d’Urbach ou encore la résidence « les Pins » vont accueillir dans les années 20 des patients mais aussi des skieurs. La plupart des hôtels vont se reconvertir au fil des années en établissement d’accueil pour skieurs.  
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Le village d’Aubure culmine à 800 mètres d’altitude ce qui en fait le village le plus haut d’Alsace. Avant l’essor du ski en Alsace, ce village connait déjà une certaine renommé et ce grâce aux cures d’air qui y ont lieu depuis la fin du XIXe siècle. Les malades venaient y soigner les maladies pulmonaires, notamment la tuberculose, grâce à l’air pur du village situé entre les vallées de Kayserberg et celle de Sainte-Marie-aux-Mines. De fait le succès rencontré par ces cures entraine le développement de nombreux établissements de soins mais surtout d’hôtels pour accueillir les curistes. La plupart de ces établissement de repos s’installent dans la dernière décennie du XIXe siècle. Le développement de l’hygiène en ville mais surtout en 1921 l’invention du vaccin BCG par  Albert Calmette et Camille Guérin permettent de réduire drastiquement le nombre de malade de la tuberculose. Par conséquent les nombreux établissement de soins voient leur fréquentation diminuer. À Aubure, dès 1925 les établissement de repos deviennent les supports principaux de l’accueil des premiers skieurs au village. L’hôtel du Brezouard, la pension Kletty, le sanatorium d’Urbach ou encore la résidence « Les Pins » accueillent dans les années 1920 des patients mais aussi des skieurs. La plupart des hôtels se reconvertissent au fil des années en établissement d’accueil pour skieurs.  
Le village malgré son altitude ne développe pas comme dans les Alpes de grands domaine pour skieurs, on y pratique un ski à l’ancienne. Comme en témoigne la séquence de notre opérateur Jean-Georges Kugler, la pratique se fait surtout dans les prés, les champs ou les chemins dans les environs immédiats du village. On y pratique aussi un loisir très populaire  des le début du XXe siècle, la luge. De plus le village pour organiser la pratique du ski accueille le ski club de Ribeauvillé qui possède un chalet au village des 1938.  
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Malgré son altitude, le village ne développe pas comme dans les Alpes de grand domaine pour skieurs, on y pratique un ski à l’ancienne. Comme en témoigne la séquence de notre opérateur Jean-Georges Kugler, on skie surtout dans les prés, les champs ou les chemins dans les environs immédiats du village. On y pratique aussi un loisir très populaire  des le début du XXe siècle, la luge. De plus, pour organiser la pratique du ski, le village accueille le ski club de Ribeauvillé qui possède un chalet au village des 1938.  
  
 
'''Une illustration de la pratique du ski « à l’ancienne »'''  
 
'''Une illustration de la pratique du ski « à l’ancienne »'''  
  
Jean-Georges Kugler l’opérateur qui réalise notre séquence transcrit en effet la manière de faire du ski qu’avait les pratiquants dans l’après Seconde Guerre Mondiale. La séquence se déroule dans ce qui semble être un pré en lisière de foret, à proximité du village. L’opérateur par son placement et les différents plan qu’il filme semble d’une part montrer comment on pratique le ski mais aussi créer un souvenir d’une pratique encore exceptionnelle. On remarque notamment différents plans centrés sur les visages des pratiquants tout sourire après une descente, une chute ou tout simplement en groupe en train de remonter la pente pour entamer une nouvelle descente.  
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Jean-Georges Kugler transcrit en effet la manière de faire du ski qu’avait les pratiquants dans l’après Seconde Guerre mondiale. La séquence se déroule dans ce qui semble être un pré en lisière de forêt, à proximité du village. L’opérateur par son placement et les différents plans qu’il filme semble d’une part montrer comment on pratique le ski mais aussi créer un souvenir d’une pratique encore exceptionnelle. On remarque notamment différents plans centrés sur les visages des pratiquants tout sourire après une descente, une chute ou tout simplement en groupe en train de remonter la pente pour entamer une nouvelle descente.  
Les pratiquants filmés paraissent à l’aise sur les skis avec peu de chutes ce qui semble montrer une pratique régulière avec même un passage successif des protagonistes sur une petite bosse qui fait décoller les skieurs.  
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Les pratiquants filmés paraissent à l’aise sur les skis avec peu de chutes ce qui semble montrer une pratique régulière, avec même un passage successif des protagonistes sur une petite bosse qui fait décoller les skieurs.  
Sur quelques plans assez brefs on constate que le pré dans lequel les skieurs évoluent est assez fréquenter ce qui traduit la vitalité de la station d’Aubure. Les plans de Jean-Georges Kugler nous permettent aussi d’apercevoir l’équipement des skieurs. Bien équipés, les skieurs présents dans la séquence ne sont pas pour autant à la pointe des technologies de ski alpin. Les pantalons qu’ils portent sont encore très large et retiennent beaucoup la neige. Alors que dans les Alpes on assiste à l’essor du pantalon « fuseau », inventé à Megève en 1926 ils sont très étroit sur le bas des jambes ce qui permet des le rentrer dans les chaussures de ski en donc d’éviter toute infiltration de neige. Ici les plans de l’opérateur montrent clairement des pantalons très larges qui retiennent toujours la neige. Mais ces pantalons sont tout de même combinés a des doudounes de ski, portées par les alpinistes dès le début du XXe siècle par les alpinistes.
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Sur quelques plans assez brefs, on constate que le pré dans lequel les skieurs évoluent est assez fréquenté, ce qui traduit la vitalité de la station d’Aubure. Les plans de Jean-Georges Kugler nous permettent aussi d’apercevoir l’équipement des skieurs. Bien équipés, les skieurs présents dans la séquence ne sont pas pour autant à la pointe des technologies de ski alpin. Les pantalons qu’ils portent sont encore très large et retiennent beaucoup la neige. Alors que dans les Alpes on assiste à l’essor du pantalon « fuseau »: inventé à Megève en 1926, il est très étroit sur le bas des jambes, ce qui permet des le rentrer dans les chaussures de ski et donc d’éviter toute infiltration de neige. Ici, les skieurs portent tout de même des doudounes de ski, portées par les alpinistes dès le début du XXe siècle.
 
|Bibliographie=Claude Kauffmann, Grégoire Gauchet, Histoire des sports d’hiver et du ski en Alsace, Pontarlier, Belvédère, 2016.
 
|Bibliographie=Claude Kauffmann, Grégoire Gauchet, Histoire des sports d’hiver et du ski en Alsace, Pontarlier, Belvédère, 2016.
  

Version du 7 janvier 2020 à 12:22


Avertissement[1]

Résumé


Jean-Georges Kugler filmant un groupe d’adulte skiant à Aubure (9,5mm)

Métadonnées

N° support :  0075FN0002
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:00:00
Cinéastes :  Kugler, Jean-Georges
Format original :  9,5 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Sport d'hiver
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Brève histoire du ski alpin en Alsace

En Alsace la pratique du ski se développe plus tôt qu’en France et ce grâce à l’influence Allemande. L’Allemagne possède en effet, plus tôt qu’en France, de nombreuses associations ou clubs alpins et une véritable culture de la montagne et des activités hivernales. Ces dernières sont facilités par un réseau de chemin de fer très dense qui permet l’acheminement tout d’abord d’une minorité souhaitant profiter de la montagne puis dans l’après Seconde-Guerre mondiale des premiers touristes souhaitant pratiquer les sports d’hiver.

Aubure, de village de cure à station de sport d’hiver

Le village d’Aubure culmine à 800 mètres d’altitude ce qui en fait le village le plus haut d’Alsace. Avant l’essor du ski en Alsace, ce village connait déjà une certaine renommé et ce grâce aux cures d’air qui y ont lieu depuis la fin du XIXe siècle. Les malades venaient y soigner les maladies pulmonaires, notamment la tuberculose, grâce à l’air pur du village situé entre les vallées de Kayserberg et celle de Sainte-Marie-aux-Mines. De fait le succès rencontré par ces cures entraine le développement de nombreux établissements de soins mais surtout d’hôtels pour accueillir les curistes. La plupart de ces établissement de repos s’installent dans la dernière décennie du XIXe siècle. Le développement de l’hygiène en ville mais surtout en 1921 l’invention du vaccin BCG par Albert Calmette et Camille Guérin permettent de réduire drastiquement le nombre de malade de la tuberculose. Par conséquent les nombreux établissement de soins voient leur fréquentation diminuer. À Aubure, dès 1925 les établissement de repos deviennent les supports principaux de l’accueil des premiers skieurs au village. L’hôtel du Brezouard, la pension Kletty, le sanatorium d’Urbach ou encore la résidence « Les Pins » accueillent dans les années 1920 des patients mais aussi des skieurs. La plupart des hôtels se reconvertissent au fil des années en établissement d’accueil pour skieurs. Malgré son altitude, le village ne développe pas comme dans les Alpes de grand domaine pour skieurs, on y pratique un ski à l’ancienne. Comme en témoigne la séquence de notre opérateur Jean-Georges Kugler, on skie surtout dans les prés, les champs ou les chemins dans les environs immédiats du village. On y pratique aussi un loisir très populaire des le début du XXe siècle, la luge. De plus, pour organiser la pratique du ski, le village accueille le ski club de Ribeauvillé qui possède un chalet au village des 1938.

Une illustration de la pratique du ski « à l’ancienne »

Jean-Georges Kugler transcrit en effet la manière de faire du ski qu’avait les pratiquants dans l’après Seconde Guerre mondiale. La séquence se déroule dans ce qui semble être un pré en lisière de forêt, à proximité du village. L’opérateur par son placement et les différents plans qu’il filme semble d’une part montrer comment on pratique le ski mais aussi créer un souvenir d’une pratique encore exceptionnelle. On remarque notamment différents plans centrés sur les visages des pratiquants tout sourire après une descente, une chute ou tout simplement en groupe en train de remonter la pente pour entamer une nouvelle descente. Les pratiquants filmés paraissent à l’aise sur les skis avec peu de chutes ce qui semble montrer une pratique régulière, avec même un passage successif des protagonistes sur une petite bosse qui fait décoller les skieurs.

Sur quelques plans assez brefs, on constate que le pré dans lequel les skieurs évoluent est assez fréquenté, ce qui traduit la vitalité de la station d’Aubure. Les plans de Jean-Georges Kugler nous permettent aussi d’apercevoir l’équipement des skieurs. Bien équipés, les skieurs présents dans la séquence ne sont pas pour autant à la pointe des technologies de ski alpin. Les pantalons qu’ils portent sont encore très large et retiennent beaucoup la neige. Alors que dans les Alpes on assiste à l’essor du pantalon « fuseau »: inventé à Megève en 1926, il est très étroit sur le bas des jambes, ce qui permet des le rentrer dans les chaussures de ski et donc d’éviter toute infiltration de neige. Ici, les skieurs portent tout de même des doudounes de ski, portées par les alpinistes dès le début du XXe siècle.

Bibliographie


Claude Kauffmann, Grégoire Gauchet, Histoire des sports d’hiver et du ski en Alsace, Pontarlier, Belvédère, 2016.

Bernard Michon, Thierry Terret, Pratiques sportives et identités locales, Paris, L'Harmattan, 2015.

GAUCHET Grégoire, L’aventure du ski dans les Vosges, Strasbourg, 2001



  1. Cette fiche est en cours de rédaction. À ce titre elle peut être inachevée et contenir des erreurs.