Excursion à Grauthal (0033FN0001) : Différence entre versions
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|Contexte_et_analyse_fr=Le 22 juin 1940, la France vaincu signe l’armistice. Hitler entre à Strasbourg le 28 juin 1940 et la ville devient le siège de l’administration allemande sous l’autorité du Gauleiter de Bade-Alsace. En 1944, les troupes du général le clerc mènent l’offensive et libèrent Strasbourg et le drapeau tricolore sur la cathédrale symbolisant la libération de la ville. Trois années après la libération de l’alsace de l’occupation nazi et la fin de la guerre en 1945, les traumatismes de la guerre sont toujours dans les mémoires des alsaciens qui ont vécu l’annexion hitlérienne avec toutes ses vastitudes. Evacuations, persécutions, intimidations, enrôlements, les camps de concentration et ou les exécutions sont restés graver dans les souvenirs des alsaciens. Des hommages et des monuments aux morts ont accompagné cette période d’après-guerre qui marque la reprise d’une vie normale en Alsace. | |Contexte_et_analyse_fr=Le 22 juin 1940, la France vaincu signe l’armistice. Hitler entre à Strasbourg le 28 juin 1940 et la ville devient le siège de l’administration allemande sous l’autorité du Gauleiter de Bade-Alsace. En 1944, les troupes du général le clerc mènent l’offensive et libèrent Strasbourg et le drapeau tricolore sur la cathédrale symbolisant la libération de la ville. Trois années après la libération de l’alsace de l’occupation nazi et la fin de la guerre en 1945, les traumatismes de la guerre sont toujours dans les mémoires des alsaciens qui ont vécu l’annexion hitlérienne avec toutes ses vastitudes. Evacuations, persécutions, intimidations, enrôlements, les camps de concentration et ou les exécutions sont restés graver dans les souvenirs des alsaciens. Des hommages et des monuments aux morts ont accompagné cette période d’après-guerre qui marque la reprise d’une vie normale en Alsace. | ||
− | ==Graufthal : un village historique== | + | ===Graufthal : un village historique=== |
Graufthal se situe à la confluence de deux cours d’eau à savoir la Zinsel du sud et le Rehbach et à la jonction de deux vallées, d’où son nom Thal signifiant vallée. Le hameau de Graufthal est un écart de la commune d’Eschbourg, situé dans le département de Bas-Rhin. Il fait partie de la région naturelle connue sous le nom d’alsace bossue, à la lisière sud du parc naturel des Vosges du nord. Entouré de hautes falaises de grès et de forêts, Graufthal est un carrefour naturel reliant le plateau lorrain à la plaine d’alsace. Ce village doit son origine à une antique abbaye de Bénédictins, fondée, dit la légende, en 784. Passée plus tard à l’ordre de Cîteaux et occupée en 1488 par des nonnes de Sinderelsberg près de Marmoutier, elle eut beaucoup à souffrir dans la guerre des paysans (1525), se plaça sous la protection de Lichtenberg en 1531, et fut sécularisée vingt années plus tard, par le Pape Jules III. C’est à cette époque que disparurent les bâtiments de l’abbaye, dont les matériaux furent utilisés par les habitants du village. Celui-ci fit partie successivement de la seigneurie de Lutzelbourg et conté de Lutzelstein. L’on voit à Graufthal une série d’habitations ménagées dans le roc, qui sont du plus curieux effet. | Graufthal se situe à la confluence de deux cours d’eau à savoir la Zinsel du sud et le Rehbach et à la jonction de deux vallées, d’où son nom Thal signifiant vallée. Le hameau de Graufthal est un écart de la commune d’Eschbourg, situé dans le département de Bas-Rhin. Il fait partie de la région naturelle connue sous le nom d’alsace bossue, à la lisière sud du parc naturel des Vosges du nord. Entouré de hautes falaises de grès et de forêts, Graufthal est un carrefour naturel reliant le plateau lorrain à la plaine d’alsace. Ce village doit son origine à une antique abbaye de Bénédictins, fondée, dit la légende, en 784. Passée plus tard à l’ordre de Cîteaux et occupée en 1488 par des nonnes de Sinderelsberg près de Marmoutier, elle eut beaucoup à souffrir dans la guerre des paysans (1525), se plaça sous la protection de Lichtenberg en 1531, et fut sécularisée vingt années plus tard, par le Pape Jules III. C’est à cette époque que disparurent les bâtiments de l’abbaye, dont les matériaux furent utilisés par les habitants du village. Celui-ci fit partie successivement de la seigneurie de Lutzelbourg et conté de Lutzelstein. L’on voit à Graufthal une série d’habitations ménagées dans le roc, qui sont du plus curieux effet. | ||
− | ==Les maisons des rochers de Graufthal== | + | ===Les maisons des rochers de Graufthal=== |
Dans cette séquence, Charles Veltz porte un intérêt particulier aux mouvements des visiteurs mais aussi au patrimoine historique de Graufthal en témoigne les lents panoramiques sur les monuments historiques dont le site le plus important est les maisons des rochers (film). En 1899, l’archéologue Robert Forrer, rejoint par Charles Spindler, entreprend des fouilles sur le site des maisons des rochers. Sa conclusion est que ces grottes ont été aménagées au Moyen- Age en entrepôts ou greniers par la mise en place de poteaux de clôture dont il subsiste encore les trous dans la roche. Par la suite, vers le XVIIe siècle, quelques-unes de ces constructions en bois sont utilisées comme logements provisoires, puis transformés au XVIIIe siècle en maisons d’habitation en pierre. Un linteau de porte en grès était d’ailleurs daté de 1760. Ces maisons ont une composition identique : on trouve au rez-de-chaussée une cuisine jouxtant la pièce d’habitations dans laquelle dorment les parents, et une étable repérable au fait que les murs internes ne sont pas recouverts d’enduit. Au 1er étage, un espace dortoir est réservé aux enfants tandis que l’autre partie sert de fenil et grenier. A partir du début du XXe siècle, cet habitat anachronique qui draine déjà les foules se dégrade peu à peu. La maison Wagner est désertée la première. Le premier étage de la maison Weber s’effondre en 1931. Sa propriétaire, sous le choc, s’éteint peu après, âgée de 88 ans. Seules, les sœurs Ottermann continuent leur vie sous les rochers. Madelaine l’ainée décède en 1947 à 89 ans soit l’année où cette séquence a été filmée, et Catherine, la célèbre « Falskaeth », sera pendant 11ans le dernier troglodyte de graufthal. Dans cette séquence, Charles Veltz s’arrête aussi un moment sur l’Eglise catholique de Graufthal dont les travaux de construction démarrent en 1902 et pris fin en 1904, mettant fin au simultanéum qui s’était installé depuis 1738. Le site de graufthal est classé parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Les vestiges du couvent sont inscrits en 1984 sur l’inventaire des monuments historiques, ainsi que les Maisons des rochers en 1988. | Dans cette séquence, Charles Veltz porte un intérêt particulier aux mouvements des visiteurs mais aussi au patrimoine historique de Graufthal en témoigne les lents panoramiques sur les monuments historiques dont le site le plus important est les maisons des rochers (film). En 1899, l’archéologue Robert Forrer, rejoint par Charles Spindler, entreprend des fouilles sur le site des maisons des rochers. Sa conclusion est que ces grottes ont été aménagées au Moyen- Age en entrepôts ou greniers par la mise en place de poteaux de clôture dont il subsiste encore les trous dans la roche. Par la suite, vers le XVIIe siècle, quelques-unes de ces constructions en bois sont utilisées comme logements provisoires, puis transformés au XVIIIe siècle en maisons d’habitation en pierre. Un linteau de porte en grès était d’ailleurs daté de 1760. Ces maisons ont une composition identique : on trouve au rez-de-chaussée une cuisine jouxtant la pièce d’habitations dans laquelle dorment les parents, et une étable repérable au fait que les murs internes ne sont pas recouverts d’enduit. Au 1er étage, un espace dortoir est réservé aux enfants tandis que l’autre partie sert de fenil et grenier. A partir du début du XXe siècle, cet habitat anachronique qui draine déjà les foules se dégrade peu à peu. La maison Wagner est désertée la première. Le premier étage de la maison Weber s’effondre en 1931. Sa propriétaire, sous le choc, s’éteint peu après, âgée de 88 ans. Seules, les sœurs Ottermann continuent leur vie sous les rochers. Madelaine l’ainée décède en 1947 à 89 ans soit l’année où cette séquence a été filmée, et Catherine, la célèbre « Falskaeth », sera pendant 11ans le dernier troglodyte de graufthal. Dans cette séquence, Charles Veltz s’arrête aussi un moment sur l’Eglise catholique de Graufthal dont les travaux de construction démarrent en 1902 et pris fin en 1904, mettant fin au simultanéum qui s’était installé depuis 1738. Le site de graufthal est classé parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Les vestiges du couvent sont inscrits en 1984 sur l’inventaire des monuments historiques, ainsi que les Maisons des rochers en 1988. | ||
− | ==A la découverte du bon air et des loisirs bourgeois== | + | ===A la découverte du bon air et des loisirs bourgeois=== |
Durant cette excursion touristique, Charles Veltz dans ces différentes prises de vue accorde certes une place importante à la beauté du paysage et au sites patrimoniales, mais on voit une certaine sociabilité affichée par les touristes tout au long de la visite. Dans la séquence, l’essentiel des prises de vue porte sur les mouvements du groupe : les échanges, les sourires, les jeux…, vise à démontrer un climat social plutôt paisible et une bonne entente entre les différents membres de le cellule familiale. On voit aussi l’attention porter sur l’opérateur en témoigne les regards camera, propre au film amateur et qui confère à celui qui filme un pouvoir de séduction qui oblige aux filmés de se déterminer par rapport à celui qui filme. | Durant cette excursion touristique, Charles Veltz dans ces différentes prises de vue accorde certes une place importante à la beauté du paysage et au sites patrimoniales, mais on voit une certaine sociabilité affichée par les touristes tout au long de la visite. Dans la séquence, l’essentiel des prises de vue porte sur les mouvements du groupe : les échanges, les sourires, les jeux…, vise à démontrer un climat social plutôt paisible et une bonne entente entre les différents membres de le cellule familiale. On voit aussi l’attention porter sur l’opérateur en témoigne les regards camera, propre au film amateur et qui confère à celui qui filme un pouvoir de séduction qui oblige aux filmés de se déterminer par rapport à celui qui filme. | ||
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Version du 9 janvier 2020 à 11:18
Résumé
Description
Panorama du bas vers le haut des vestiges d’un bâtiment ; deux poteaux devant un mur (coupe). Deux hommes sur une terrasse filmer du bas et qui parle au promoteur, une femme, un homme et deux filles les rejoignent et parlent avec le promoteur au sol. Panoramique sur une femme immobile devant un bâtiment et un groupe de personne qui sort du bâtiment (coupe). Un homme se lave les mains dans une borne fontaine, derrière lui une fille et un groupe de femme en arrière-plan (coupe). Trois hommes et une fille marche sur une rue croisant le camera ; ils passent à droite de l’opérateur (coupe). Deux hommes de dos marchent sur un pont en direction du reste du groupe, avec en arrière-plan un paysage avec beaucoup d’arbre, ensuite le groupe quitte le pont ; un homme souriant croise la caméra et passe à gauche de l’opérateur et une femme au deuxième plan (coupe). Les visiteurs marchent sur une rue et passe devant l’opérateur et des fleurs touffues logeant le sentier au second plan (coupe), les visiteurs rentrent dans un car, un homme et une femme passe à droite de l’opérateur (coupe). Les visiteurs se promènent sur une rue en croisant le promoteur, mais cependant avec un décor qui montre en arrière-plan des étages (coupe). Vue aérienne de Graufthal (coupe), plan aérien d’une maison en ruine (coupe). Les visiteurs prisent du bas montent sur un tour et quelques un qui saluent le promoteur (coupe). Le groupe sort d’un bâtiment, en premier plan, une femme, un couple et une fille passant à droite du promoteur, suivi par les autres membres du groupe qui sortent en courant (coupe). Panoramique lent sur la maison des rochers (coupe), lent panoramique également sur l’église (coupe). Trois personnes filmées du bas se tiennent sur les fenêtres des maisons des rochers un bâtiment (coupe). Trois femmes face au camera s’adonnent au jeu de pêche sous la surveillance d’un homme couché au sol et sous les regards du reste du groupe ; un poulet en second plan. Ensuite le promoteur filme le même jeu pour les hommes, en montrant en second plan une maison abritant un hôtel et un restaurant (coupe). Le promoteur filme le jeu du Collins Maillard montrant tour à tour deux hommes aux yeux bandés (coupe). Panoramique lent avec en premier plan un homme et deux femmes qui sourient l’opérateur, en second plan un car.
Contexte et analyse
Le 22 juin 1940, la France vaincu signe l’armistice. Hitler entre à Strasbourg le 28 juin 1940 et la ville devient le siège de l’administration allemande sous l’autorité du Gauleiter de Bade-Alsace. En 1944, les troupes du général le clerc mènent l’offensive et libèrent Strasbourg et le drapeau tricolore sur la cathédrale symbolisant la libération de la ville. Trois années après la libération de l’alsace de l’occupation nazi et la fin de la guerre en 1945, les traumatismes de la guerre sont toujours dans les mémoires des alsaciens qui ont vécu l’annexion hitlérienne avec toutes ses vastitudes. Evacuations, persécutions, intimidations, enrôlements, les camps de concentration et ou les exécutions sont restés graver dans les souvenirs des alsaciens. Des hommages et des monuments aux morts ont accompagné cette période d’après-guerre qui marque la reprise d’une vie normale en Alsace.
Graufthal : un village historique
Graufthal se situe à la confluence de deux cours d’eau à savoir la Zinsel du sud et le Rehbach et à la jonction de deux vallées, d’où son nom Thal signifiant vallée. Le hameau de Graufthal est un écart de la commune d’Eschbourg, situé dans le département de Bas-Rhin. Il fait partie de la région naturelle connue sous le nom d’alsace bossue, à la lisière sud du parc naturel des Vosges du nord. Entouré de hautes falaises de grès et de forêts, Graufthal est un carrefour naturel reliant le plateau lorrain à la plaine d’alsace. Ce village doit son origine à une antique abbaye de Bénédictins, fondée, dit la légende, en 784. Passée plus tard à l’ordre de Cîteaux et occupée en 1488 par des nonnes de Sinderelsberg près de Marmoutier, elle eut beaucoup à souffrir dans la guerre des paysans (1525), se plaça sous la protection de Lichtenberg en 1531, et fut sécularisée vingt années plus tard, par le Pape Jules III. C’est à cette époque que disparurent les bâtiments de l’abbaye, dont les matériaux furent utilisés par les habitants du village. Celui-ci fit partie successivement de la seigneurie de Lutzelbourg et conté de Lutzelstein. L’on voit à Graufthal une série d’habitations ménagées dans le roc, qui sont du plus curieux effet.
Les maisons des rochers de Graufthal
Dans cette séquence, Charles Veltz porte un intérêt particulier aux mouvements des visiteurs mais aussi au patrimoine historique de Graufthal en témoigne les lents panoramiques sur les monuments historiques dont le site le plus important est les maisons des rochers (film). En 1899, l’archéologue Robert Forrer, rejoint par Charles Spindler, entreprend des fouilles sur le site des maisons des rochers. Sa conclusion est que ces grottes ont été aménagées au Moyen- Age en entrepôts ou greniers par la mise en place de poteaux de clôture dont il subsiste encore les trous dans la roche. Par la suite, vers le XVIIe siècle, quelques-unes de ces constructions en bois sont utilisées comme logements provisoires, puis transformés au XVIIIe siècle en maisons d’habitation en pierre. Un linteau de porte en grès était d’ailleurs daté de 1760. Ces maisons ont une composition identique : on trouve au rez-de-chaussée une cuisine jouxtant la pièce d’habitations dans laquelle dorment les parents, et une étable repérable au fait que les murs internes ne sont pas recouverts d’enduit. Au 1er étage, un espace dortoir est réservé aux enfants tandis que l’autre partie sert de fenil et grenier. A partir du début du XXe siècle, cet habitat anachronique qui draine déjà les foules se dégrade peu à peu. La maison Wagner est désertée la première. Le premier étage de la maison Weber s’effondre en 1931. Sa propriétaire, sous le choc, s’éteint peu après, âgée de 88 ans. Seules, les sœurs Ottermann continuent leur vie sous les rochers. Madelaine l’ainée décède en 1947 à 89 ans soit l’année où cette séquence a été filmée, et Catherine, la célèbre « Falskaeth », sera pendant 11ans le dernier troglodyte de graufthal. Dans cette séquence, Charles Veltz s’arrête aussi un moment sur l’Eglise catholique de Graufthal dont les travaux de construction démarrent en 1902 et pris fin en 1904, mettant fin au simultanéum qui s’était installé depuis 1738. Le site de graufthal est classé parmi les sites et monuments naturels de caractère artistique, historique, scientifique, légendaire ou pittoresque. Les vestiges du couvent sont inscrits en 1984 sur l’inventaire des monuments historiques, ainsi que les Maisons des rochers en 1988.
A la découverte du bon air et des loisirs bourgeois
Durant cette excursion touristique, Charles Veltz dans ces différentes prises de vue accorde certes une place importante à la beauté du paysage et au sites patrimoniales, mais on voit une certaine sociabilité affichée par les touristes tout au long de la visite. Dans la séquence, l’essentiel des prises de vue porte sur les mouvements du groupe : les échanges, les sourires, les jeux…, vise à démontrer un climat social plutôt paisible et une bonne entente entre les différents membres de le cellule familiale. On voit aussi l’attention porter sur l’opérateur en témoigne les regards camera, propre au film amateur et qui confère à celui qui filme un pouvoir de séduction qui oblige aux filmés de se déterminer par rapport à celui qui filme.
Article rédigé par
Oumar Ciss, 08 janvier 2020
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