Bas:Safaried (0110FI0006) : Différence entre versions

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|lieuTournage=48.58189, 7.75103
 
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|thematique=Outdoor activities@ Natural and transformed landscape
 
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|Resume_fr=Ce film amateur muet et en couleur d’une durée de 5 minutes et 47 secondes - intitulé Safaried 78 - a été tourné en 1978 par Yvon Herbage. Le film est tourné sur une pellicule de Super 8, un format répandu dans le cinéma amateur car relativement accessible au grand public. La caméra utilisée est une Kodak.
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|Resume_fr=Ce film amateur muet et en couleur d’une durée de 5 minutes et 47 secondes - intitulé Safaried 78 - a été tourné en 1978 par Yvon Herbage. Le film est tourné sur une pellicule de Super 8, un format répandu dans le cinéma amateur, car relativement accessible au grand public. La caméra utilisée est une Kodak.
 
Le film nous montre un groupe membre d’un club (le Club Partir) en pleine virée autour de Rhinau pour découvrir sa faune, sa flore. Certaines images ont été tournées de l’autre côté du Rhin, dans la partie française du Ban de Rhinau et la réserve naturelle de l’Ile de Rhinau. Le film nous montre différents moments de vie ayant eu lieu lors de cette sortie et qui ont été capturés. Le film a été projeté au sein d’une soirée où les différentes diapositives ont été projetées aux membres du groupe et à leurs proches.  
 
Le film nous montre un groupe membre d’un club (le Club Partir) en pleine virée autour de Rhinau pour découvrir sa faune, sa flore. Certaines images ont été tournées de l’autre côté du Rhin, dans la partie française du Ban de Rhinau et la réserve naturelle de l’Ile de Rhinau. Le film nous montre différents moments de vie ayant eu lieu lors de cette sortie et qui ont été capturés. Le film a été projeté au sein d’une soirée où les différentes diapositives ont été projetées aux membres du groupe et à leurs proches.  
L’ensemble du film se déroule en extérieur mais les lieux semblent varier.  Le film se termine sur un plan qui semble montrer un t-shirt floqué avec le dessin de la revue « partir » ce qui montre bien qu’Yvon Herbage appartenait au club au moment où le film a été tourné.  
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L’ensemble du film se déroule en extérieur, mais les lieux semblent varier.  Le film se termine sur un plan qui semble montrer un t-shirt floqué avec le dessin de la revue « partir » ce qui montre bien qu’Yvon Herbage appartenait au club au moment où le film a été tourné.  
 
Fondé en 1972-1973, le club réunit des gens qui aiment le voyage. Ils se réunissaient régulièrement lors de soirées où les diapositives des voyages étaient projetées. Le club existe toujours aujourd’hui et les projections de films de voyage également.
 
Fondé en 1972-1973, le club réunit des gens qui aiment le voyage. Ils se réunissaient régulièrement lors de soirées où les diapositives des voyages étaient projetées. Le club existe toujours aujourd’hui et les projections de films de voyage également.
 
|Description_fr=Générique de début (0:00-1:20). Réalisé en image par image, le générique montre le nom du film ainsi que sa signification - SAFARIED 78 pour StrAsbourg, GraFfenstAden, RhInau, RIED et 78 pour l’année de tournage. On trouve un plan avec le texte « c’est le pied ? » suivi d’un plan montrant un pied. C’est une référence à l’ancien nom qu’était celui du club lors de sa création en 1972-1973. Le club s’appelait alors Le pied voyageur. Le changement de nom est intervenu peu avant l’année 1978, quand le club a adhéré à une revue appelée « Partir ».  
 
|Description_fr=Générique de début (0:00-1:20). Réalisé en image par image, le générique montre le nom du film ainsi que sa signification - SAFARIED 78 pour StrAsbourg, GraFfenstAden, RhInau, RIED et 78 pour l’année de tournage. On trouve un plan avec le texte « c’est le pied ? » suivi d’un plan montrant un pied. C’est une référence à l’ancien nom qu’était celui du club lors de sa création en 1972-1973. Le club s’appelait alors Le pied voyageur. Le changement de nom est intervenu peu avant l’année 1978, quand le club a adhéré à une revue appelée « Partir ».  
La première séquence se déroule sur une digue. On aperçoit un groupe, celui des participants. Ils sont tous filmés en pied (1:25). Puis, focus sur un groupe plus restreint (1:30-1:41). Un homme est au centre de l’image. Filmé de face, il se trouve au milieu des autres membres qui sont eux filmés de dos. Il s’agit de Christian Meyer, l’organisateur de cette randonnée. Des personnes se promènent sur la digue (1:46). Le groupe observe des oiseaux dans le ciel. Ils sont filmés en pied et se succèdent pour jeter un œil (1:52). Puis la caméra filme le ciel et nous montre des oiseaux en plein vol, ces oiseaux - qu’Yvon Herbage identifie comme étant des cormorans - sont filmés à proximité d’arbres et semblent s’y installer (1:53-2:18). La séquence se termine sur un soleil couchant (2:19-2:26).  
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La première séquence se déroule sur une digue. On aperçoit un groupe, celui des participants. Ils sont tous filmés en pied (1:25). Puis, focus sur un groupe plus restreint (1:30-1:41). Un homme est au centre de l’image. Filmé de face, il se trouve au milieu des autres membres, qui sont eux filmés de dos. Il s’agit de Christian Meyer, l’organisateur de cette randonnée. Des personnes se promènent sur la digue (1:46). Le groupe observe des oiseaux dans le ciel. Ils sont filmés en pied et se succèdent pour jeter un œil (1:52). Puis la caméra filme le ciel et nous montre des oiseaux en plein vol, ces oiseaux - qu’Yvon Herbage identifie comme étant des cormorans - sont filmés à proximité d’arbres et semblent s’y installer (1:53-2:18). La séquence se termine sur un soleil couchant (2:19-2:26).  
 
Après un fond noir, commence la 2e séquence. Succession rapide de plans sur des chaussures (2:29-2:50). On peut y voir une référence à l’ancien nom du club partir (Le pied voyageur). Une nouvelle succession de courts plans arrive. Elle nous montre cette fois des vitres arrière de voiture. Ces autocollants nous apprennent beaucoup. Ils mettent en avant la nature et les paysages alsaciens, mais qui tournent aussi en dérision l’utilisation de l’énergie nucléaire (2:50-2:58).  
 
Après un fond noir, commence la 2e séquence. Succession rapide de plans sur des chaussures (2:29-2:50). On peut y voir une référence à l’ancien nom du club partir (Le pied voyageur). Une nouvelle succession de courts plans arrive. Elle nous montre cette fois des vitres arrière de voiture. Ces autocollants nous apprennent beaucoup. Ils mettent en avant la nature et les paysages alsaciens, mais qui tournent aussi en dérision l’utilisation de l’énergie nucléaire (2:50-2:58).  
 
La séquence 3 nous montre le groupe en train de se promener dans la forêt. Après avoir montré le groupe, la caméra décrit un mouvement vers le haut (2:58-3:12).  
 
La séquence 3 nous montre le groupe en train de se promener dans la forêt. Après avoir montré le groupe, la caméra décrit un mouvement vers le haut (2:58-3:12).  
 
Lors de la 4e séquence, la caméra nous montre le même groupe en train de traverser un cours d’eau à gué (3:13-3.57). Yvon Herbage se trouve de l’autre côté de la rive et filme le groupe en train de traverser. On aperçoit un autre homme avec une caméra à la main. On retrouve ce même homme à l'opposé d’Yvon Herbage. Lui aussi doit être en train de filmer le groupe en train de traverser ou d’arriver de l’autre côté.  
 
Lors de la 4e séquence, la caméra nous montre le même groupe en train de traverser un cours d’eau à gué (3:13-3.57). Yvon Herbage se trouve de l’autre côté de la rive et filme le groupe en train de traverser. On aperçoit un autre homme avec une caméra à la main. On retrouve ce même homme à l'opposé d’Yvon Herbage. Lui aussi doit être en train de filmer le groupe en train de traverser ou d’arriver de l’autre côté.  
La dernière séquence du film nous montre différentes scènes de vie (4:01-5:27). On aperçoit d’abord le groupe assis sur la digue (4:00-4:11) par un panoramique puis un dézoom, la caméra nous montre les membres du groupe. Après quelques plans de regards caméra et de scène de vie légère, un focus est fait sur un homme en train de couper du bois. D’abord filmé de loin, la caméra se rapproche de lui. Focus d’abord sur le bout de bois (4:34) puis le même personnage nous est montré de face en train de couper son bois, puis de nouveau un plan serré sur l’endroit où la hache fait son trou. Puis, (4:46-4:50), on voit le groupe en train de se restaurer. De 5:06 à 5:17, on voit un homme en train de se changer. La caméra filme comme si elle était cachée. Cet homme se change suite à un bain forcé, s’étant retrouvé entre des marcassins et leur mère. Enfin, le dernier plan du film nous montre le groupe en train de profiter d’une dégustation d’hydromel. Un dernier zoom vers l’homme vu dans la dernière scène.  
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La dernière séquence du film nous montre différentes scènes de vie (4:01-5:27). On aperçoit d’abord le groupe assis sur la digue (4:00-4:11) par un panoramique puis un dézoome, la caméra nous montre les membres du groupe. Après quelques plans de regards caméra et de scène de vie légère, un focus est fait sur un homme en train de couper du bois. D’abord filmé de loin, la caméra se rapproche de lui. Focus d’abord sur le bout de bois (4:34) puis le même personnage nous est montré de face en train de couper son bois, puis de nouveau un plan serré sur l’endroit où la hache fait son trou. Puis (4:46-4:50), on voit le groupe en train de se restaurer. De 5:06 à 5:17, on voit un homme en train de se changer. La caméra filme comme si elle était cachée. Cet homme se change suite à un bain forcé, s’étant retrouvé entre des marcassins et leur mère. Enfin, le dernier plan du film nous montre le groupe en train de profiter d’une dégustation d’hydromel. Un dernier zoom vers l’homme vu dans la dernière scène.  
Le générique de fin nous montre un t-shirt floqué du logo de la revue « Partir ». Le lien entre le club, la revue et les personnages du film est évident et ressort clairement ici. Le fait que les diapositives étaient projetées aux membres du club, renforce encore davantage le lien entre tous ces éléments.
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Le générique de fin nous montre un t-shirt floqué du logo de la revue « Partir ». Le lien entre le club, la revue et les personnages du film est évident et ressort clairement ici. Le fait que les diapositives étaient projetées aux membres du club renforce encore davantage le lien entre tous ces éléments.
 
|Contexte_et_analyse_fr='''Contexte
 
|Contexte_et_analyse_fr='''Contexte
 
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Yvon Herbage est l’auteur de nombreux films qu’il a tourné dans le cadre de sorties et de voyages organisés par le club partir.  
 
Yvon Herbage est l’auteur de nombreux films qu’il a tourné dans le cadre de sorties et de voyages organisés par le club partir.  
Ces films sont réalisés dans un contexte où les voyages sont relativement faciles. En effet, pour ceux qui ont les moyens de se payer des voyages dans des destinations lointaines, l’accès est possible à de nombreux pays. Mais il y a de nombreuses opportunités pour ceux qui font partis de clubs comme le club partir. Ces clubs permettent des voyages plus ou moins loin. Ainsi, les destinations et les opportunités ne manquent pas.  
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Ces films sont réalisés dans un contexte où les voyages sont relativement faciles. En effet, pour ceux qui ont les moyens de se payer des voyages dans des destinations lointaines, l’accès est possible à de nombreux pays. Mais il y a de nombreuses opportunités pour ceux qui font partie de clubs comme le club partir. Ces clubs permettent des voyages plus ou moins loin. Ainsi, les destinations et les opportunités ne manquent pas.  
 
Mais en plus du large panel de destinations, la fin des années 70 est un moment où le cinéma amateur est répandu. Le grand public à accès à l’achat de matériel d’une relativement bonne qualité. Yvon Herbage en tant que passionné a eu deux caméras par le passé ainsi (une Kodak ainsi qu’une Canon), il possédait également une colleuse (qui permettait de découper et de coller des morceaux de pellicules cinéma) ainsi qu’une liseuse et une visionneuse. Il possédait également un projecteur de la marque ''heurtier''.   
 
Mais en plus du large panel de destinations, la fin des années 70 est un moment où le cinéma amateur est répandu. Le grand public à accès à l’achat de matériel d’une relativement bonne qualité. Yvon Herbage en tant que passionné a eu deux caméras par le passé ainsi (une Kodak ainsi qu’une Canon), il possédait également une colleuse (qui permettait de découper et de coller des morceaux de pellicules cinéma) ainsi qu’une liseuse et une visionneuse. Il possédait également un projecteur de la marque ''heurtier''.   
Les opportunités de voyages ne manquant pas, le matériel cinématographique de bonne qualité étant globalement accessible au grand public, sont des éléments qui concours à ce que ces films soient réalisés, projetés et montrés et ce malgré le fait qu’ils soient « amateurs ».  
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Les opportunités de voyages ne manquant pas, le matériel cinématographique de bonne qualité étant globalement accessible au grand public, sont des éléments qui concours à ce que ces films soient réalisés, projetés et montrés, et ce malgré le fait qu’ils soient « amateurs ».  
  
 
'''Analyse
 
'''Analyse
 
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''Un cinéma destiné à être partager''  
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''Un cinéma destiné à être partagé''  
  
La caméra d’Yvon Herbage capture des moments de sociabilité, des moments de partage entre passionnés de randonnées, de voyages, de partage et de découvertes. Des moments qui sont capturés et qui sont partagés aux membres du groupe ainsi qu’à leurs proches lors de soirées de projection de diapositives. Puis Yvon Herbage procède au collement des différentes séquences, met un générique au début de son film et y fait coller une piste audio une fois le montage des différentes séquences fait.  
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La caméra d’Yvon Herbage capture des moments de sociabilité, des moments de partage entre passionnés de randonnées, de voyages, de partage et de découvertes. Des moments qui sont capturés et qui sont partagés aux membres du groupe ainsi qu’à leurs proches lors de soirées de projection de diapositives. Puis Yvon Herbage procède au collage des différentes séquences, met un générique au début de son film et y fait coller une piste audio une fois le montage des différentes séquences fait.  
  
 
''Un film reflet d’une pratique sociale et d’une vision du monde ?''
 
''Un film reflet d’une pratique sociale et d’une vision du monde ?''
  
Si le film est destiné à être partagé, on peut y voir un certain nombre de signes qui montre qu’il peut être le reflet d’une pratique sociale et d’une vision du monde particulière. Le premier élément qui peut venir appuyer cette théorie est le message à l’arrière d’une des voitures (2:50-2 :58). Ces autocollants ne paraissent pas anodins puisqu’on peut y voir un message politique (l’un est clairement anti-nucléaire et porte le message « l’énergie nucléaire, votre confort de demain » et représente un squelette) quand l’autre revendique l’appartenance à l’Alsace et met en valeur la région.   
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Si le film est destiné à être partagé, on peut y voir un certain nombre de signes qui montrent qu’il peut être le reflet d’une pratique sociale et d’une vision du monde particulière. Le premier élément qui peut venir appuyer cette théorie est le message à l’arrière d’une des voitures (2:50-2 :58). Ces autocollants ne paraissent pas anodins puisqu’on peut y voir un message politique (l’un est clairement antinucléaire et porte le message « l’énergie nucléaire, votre confort de demain » et représente un squelette) quand l’autre revendique l’appartenance à l’Alsace et met en valeur la région.   
 
On peut également y voir une pratique tournée vers l’idée d’un retour à l’essentiel avec des sorties dans la nature, pas trop éloignées géographiquement ce qui limiterait l’impact climatique d’une telle sortie. Le logement se faisant dans une grange, qu’importe le confort, l’important semble être le partage d’un moment convivial entre passionnés. Observer la nature, les oiseaux, profiter de la nature, se chauffer en coupant du bois... on semble bien être dans cette optique d’un retour à l’essentiel et de partage.
 
On peut également y voir une pratique tournée vers l’idée d’un retour à l’essentiel avec des sorties dans la nature, pas trop éloignées géographiquement ce qui limiterait l’impact climatique d’une telle sortie. Le logement se faisant dans une grange, qu’importe le confort, l’important semble être le partage d’un moment convivial entre passionnés. Observer la nature, les oiseaux, profiter de la nature, se chauffer en coupant du bois... on semble bien être dans cette optique d’un retour à l’essentiel et de partage.
 
|Documents_annexes=Merci à Yvon Herbage pour sa disponibilité et les nombreuses réponses qu'il a pu m'apporter au cours d'un entretien téléphonique. Ses réponses m'ont permis de développer le contexte du film, son analyse, d'en savoir plus sur le "Club Partir" et sur les techniques de tournage.  
 
|Documents_annexes=Merci à Yvon Herbage pour sa disponibilité et les nombreuses réponses qu'il a pu m'apporter au cours d'un entretien téléphonique. Ses réponses m'ont permis de développer le contexte du film, son analyse, d'en savoir plus sur le "Club Partir" et sur les techniques de tournage.  
 
Merci à lui de m'avoir également donné accès au scénario du film ainsi qu'à un découpage par séquence suivi d'un commentaire.
 
Merci à lui de m'avoir également donné accès au scénario du film ainsi qu'à un découpage par séquence suivi d'un commentaire.
 
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Version du 25 mars 2021 à 09:53


Avertissement[1]

Résumé


Ce film amateur muet et en couleur d’une durée de 5 minutes et 47 secondes - intitulé Safaried 78 - a été tourné en 1978 par Yvon Herbage. Le film est tourné sur une pellicule de Super 8, un format répandu dans le cinéma amateur, car relativement accessible au grand public. La caméra utilisée est une Kodak. Le film nous montre un groupe membre d’un club (le Club Partir) en pleine virée autour de Rhinau pour découvrir sa faune, sa flore. Certaines images ont été tournées de l’autre côté du Rhin, dans la partie française du Ban de Rhinau et la réserve naturelle de l’Ile de Rhinau. Le film nous montre différents moments de vie ayant eu lieu lors de cette sortie et qui ont été capturés. Le film a été projeté au sein d’une soirée où les différentes diapositives ont été projetées aux membres du groupe et à leurs proches. L’ensemble du film se déroule en extérieur, mais les lieux semblent varier. Le film se termine sur un plan qui semble montrer un t-shirt floqué avec le dessin de la revue « partir » ce qui montre bien qu’Yvon Herbage appartenait au club au moment où le film a été tourné.

Fondé en 1972-1973, le club réunit des gens qui aiment le voyage. Ils se réunissaient régulièrement lors de soirées où les diapositives des voyages étaient projetées. Le club existe toujours aujourd’hui et les projections de films de voyage également.

Description


Générique de début (0:00-1:20). Réalisé en image par image, le générique montre le nom du film ainsi que sa signification - SAFARIED 78 pour StrAsbourg, GraFfenstAden, RhInau, RIED et 78 pour l’année de tournage. On trouve un plan avec le texte « c’est le pied ? » suivi d’un plan montrant un pied. C’est une référence à l’ancien nom qu’était celui du club lors de sa création en 1972-1973. Le club s’appelait alors Le pied voyageur. Le changement de nom est intervenu peu avant l’année 1978, quand le club a adhéré à une revue appelée « Partir ». La première séquence se déroule sur une digue. On aperçoit un groupe, celui des participants. Ils sont tous filmés en pied (1:25). Puis, focus sur un groupe plus restreint (1:30-1:41). Un homme est au centre de l’image. Filmé de face, il se trouve au milieu des autres membres, qui sont eux filmés de dos. Il s’agit de Christian Meyer, l’organisateur de cette randonnée. Des personnes se promènent sur la digue (1:46). Le groupe observe des oiseaux dans le ciel. Ils sont filmés en pied et se succèdent pour jeter un œil (1:52). Puis la caméra filme le ciel et nous montre des oiseaux en plein vol, ces oiseaux - qu’Yvon Herbage identifie comme étant des cormorans - sont filmés à proximité d’arbres et semblent s’y installer (1:53-2:18). La séquence se termine sur un soleil couchant (2:19-2:26). Après un fond noir, commence la 2e séquence. Succession rapide de plans sur des chaussures (2:29-2:50). On peut y voir une référence à l’ancien nom du club partir (Le pied voyageur). Une nouvelle succession de courts plans arrive. Elle nous montre cette fois des vitres arrière de voiture. Ces autocollants nous apprennent beaucoup. Ils mettent en avant la nature et les paysages alsaciens, mais qui tournent aussi en dérision l’utilisation de l’énergie nucléaire (2:50-2:58). La séquence 3 nous montre le groupe en train de se promener dans la forêt. Après avoir montré le groupe, la caméra décrit un mouvement vers le haut (2:58-3:12). Lors de la 4e séquence, la caméra nous montre le même groupe en train de traverser un cours d’eau à gué (3:13-3.57). Yvon Herbage se trouve de l’autre côté de la rive et filme le groupe en train de traverser. On aperçoit un autre homme avec une caméra à la main. On retrouve ce même homme à l'opposé d’Yvon Herbage. Lui aussi doit être en train de filmer le groupe en train de traverser ou d’arriver de l’autre côté. La dernière séquence du film nous montre différentes scènes de vie (4:01-5:27). On aperçoit d’abord le groupe assis sur la digue (4:00-4:11) par un panoramique puis un dézoome, la caméra nous montre les membres du groupe. Après quelques plans de regards caméra et de scène de vie légère, un focus est fait sur un homme en train de couper du bois. D’abord filmé de loin, la caméra se rapproche de lui. Focus d’abord sur le bout de bois (4:34) puis le même personnage nous est montré de face en train de couper son bois, puis de nouveau un plan serré sur l’endroit où la hache fait son trou. Puis (4:46-4:50), on voit le groupe en train de se restaurer. De 5:06 à 5:17, on voit un homme en train de se changer. La caméra filme comme si elle était cachée. Cet homme se change suite à un bain forcé, s’étant retrouvé entre des marcassins et leur mère. Enfin, le dernier plan du film nous montre le groupe en train de profiter d’une dégustation d’hydromel. Un dernier zoom vers l’homme vu dans la dernière scène. Le générique de fin nous montre un t-shirt floqué du logo de la revue « Partir ». Le lien entre le club, la revue et les personnages du film est évident et ressort clairement ici. Le fait que les diapositives étaient projetées aux membres du club renforce encore davantage le lien entre tous ces éléments.

Métadonnées

N° support :  0110FI0006
Date :  1978
Coloration :  Couleur
Son :  Sonore
Durée :  00:05:47
Cinéastes :  Herbage, Yvon
Format original :  8 mm
Langue :  Français
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Activités de plein-air, Paysages naturels et transformés
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Contexte

Yvon Herbage est l’auteur de nombreux films qu’il a tourné dans le cadre de sorties et de voyages organisés par le club partir. Ces films sont réalisés dans un contexte où les voyages sont relativement faciles. En effet, pour ceux qui ont les moyens de se payer des voyages dans des destinations lointaines, l’accès est possible à de nombreux pays. Mais il y a de nombreuses opportunités pour ceux qui font partie de clubs comme le club partir. Ces clubs permettent des voyages plus ou moins loin. Ainsi, les destinations et les opportunités ne manquent pas. Mais en plus du large panel de destinations, la fin des années 70 est un moment où le cinéma amateur est répandu. Le grand public à accès à l’achat de matériel d’une relativement bonne qualité. Yvon Herbage en tant que passionné a eu deux caméras par le passé ainsi (une Kodak ainsi qu’une Canon), il possédait également une colleuse (qui permettait de découper et de coller des morceaux de pellicules cinéma) ainsi qu’une liseuse et une visionneuse. Il possédait également un projecteur de la marque heurtier. Les opportunités de voyages ne manquant pas, le matériel cinématographique de bonne qualité étant globalement accessible au grand public, sont des éléments qui concours à ce que ces films soient réalisés, projetés et montrés, et ce malgré le fait qu’ils soient « amateurs ».

Analyse

Un cinéma destiné à être partagé

La caméra d’Yvon Herbage capture des moments de sociabilité, des moments de partage entre passionnés de randonnées, de voyages, de partage et de découvertes. Des moments qui sont capturés et qui sont partagés aux membres du groupe ainsi qu’à leurs proches lors de soirées de projection de diapositives. Puis Yvon Herbage procède au collage des différentes séquences, met un générique au début de son film et y fait coller une piste audio une fois le montage des différentes séquences fait.

Un film reflet d’une pratique sociale et d’une vision du monde ?

Si le film est destiné à être partagé, on peut y voir un certain nombre de signes qui montrent qu’il peut être le reflet d’une pratique sociale et d’une vision du monde particulière. Le premier élément qui peut venir appuyer cette théorie est le message à l’arrière d’une des voitures (2:50-2 :58). Ces autocollants ne paraissent pas anodins puisqu’on peut y voir un message politique (l’un est clairement antinucléaire et porte le message « l’énergie nucléaire, votre confort de demain » et représente un squelette) quand l’autre revendique l’appartenance à l’Alsace et met en valeur la région.

On peut également y voir une pratique tournée vers l’idée d’un retour à l’essentiel avec des sorties dans la nature, pas trop éloignées géographiquement ce qui limiterait l’impact climatique d’une telle sortie. Le logement se faisant dans une grange, qu’importe le confort, l’important semble être le partage d’un moment convivial entre passionnés. Observer la nature, les oiseaux, profiter de la nature, se chauffer en coupant du bois... on semble bien être dans cette optique d’un retour à l’essentiel et de partage.

Lieux ou monuments


Rhinau; Ban de Rhinau; île de Rhinau

Documents annexes


Merci à Yvon Herbage pour sa disponibilité et les nombreuses réponses qu'il a pu m'apporter au cours d'un entretien téléphonique. Ses réponses m'ont permis de développer le contexte du film, son analyse, d'en savoir plus sur le "Club Partir" et sur les techniques de tournage.

Merci à lui de m'avoir également donné accès au scénario du film ainsi qu'à un découpage par séquence suivi d'un commentaire.


Article rédigé par

Jules Gross, 25 mars 2021


  1. Cette fiche est considérée comme achevée par son auteur, mais elle n'a pas encore été validée par une autorité scientifique.