Constructions et ravages du béton (0131FI0023)
Résumé
Description
La première partie du documentaire se situe à Bâle. La partie Bâloise du film est elle-même subdivisée en plusieurs séquences. La première séquence est consacrée à la construction d'un bâtiment en plein cœur de la ville, plus exactement à l'adresse suivente : Steinenvorstadt 5 (5 rue de la banlieue en pierre) . Le premier plan de cette partie est consacré à l'arrivée d'un camion de chantier de l'entreprise "Wenk", s’en suis des plans de grues, prisent de puis le sol elle renvoie une forme de démesure accentuer par étroitesse de la rue. Dans le plan suivant la réalisatrice montre le chantier en lui même, avec ces poutres métalliques ces blocs de béton et s'amuse le plan suivant à filmer un pigeon sur le chantier bectant au milieu de gravillons, d'un gobelet et d'un papier plastique. La séquence ce poursuit avec la prise en vidéo de matériel de chantier, le balais incessant des grues, d'un tractopelle et d'une bétonnière en suivant leur mouvement avec la caméra. Elle profite également pour filmer les ouvriers qui s'affère sur le chantier, ainsi que les passants. La deuxième partie s'ouvre sur un plan dans le quartier le gare de Bâle avec la mise en avant par un mouvement de caméra et par un zoom avant, d'une tour de bureau où siège la banque BIS et dont la hauteur romps avec le bâti environnent. Le plan suivant s'attarde sur une autre réalisation en béton des années 60-70, l'hotel Hilton de Bâle. On quitte à présent la ville de Bâle pour nous diriger dans le quartier des Coteaux à Mulhouse où sur plusieurs plan adoptant des mouvements de caméra permettent de voir l'étendu et l'uniformité de ces barres ou de ces tours HLM. L'étendu de la bétonisation n'est pas uniquement illustré par la construction d'immeuble mais également par la construction de lotissent avec des maisons individuels, allant jusqu'à s’étaler sur les flans de collines. Autre grande réalisation en béton filmé, un échangeur d'autoroute encore en construction, la façon dont est filmé c'est à dire depuis le sol montre l'imposante structure sous différents angles, montrant les impressionnants enchevêtrements des bretelles d'autoroutes, en parallèle dans cette séquence est mis en avant sur plusieurs plans fixe, la circulation automobile. Fernex choisi de remonter la filière du béton et donc filmé les gravières d'Alsace en activités dans un premier temps. Elle filme les engins permettant l'exploitation des gravillons, on y retrouve par ailleurs le logo de l'entreprise Stamm, même entreprise que celle du chantier de Bâle. Plusieurs plan s’en-chaines pour montrer l'acheminement par camion de la matière première vers les chantier en l’occurrence ici celui de routes. La séquence suivante nous montre l'étendu des trous laissé par l'exploitation du gravier, un des plan occupe particulièrement l'attention celui d'une gravière reconvertie en décharge. Les plans qui suivent film de nouveaux chantiers et parmi eux, celui de l'EuroAirport Bâle-Mulhouse. Une nouvelle séquence d'environs 2 minutes s'ouvre y est filmé une usine chimique celle de Pec-Rhin à Ottmarsheim qui fabrique des intrants pour l'agriculture. Plusieurs plan se succèdes montrant les fumées, les réservoirs de produits chimiques, les wagons de fret... La dernière séquence film la destruction d'espaces naturels boisés par des bulldozers, un plan montre le calme et la beauté de la nature, puis d'un mouvement de caméra le décor change radicalement et fait place aux monticules de terre ce qui apporte un contraste saisissent avec le début du plan. Au milieu de cette séquence un message militant est filmé sur un panneau ou est inscrit "ils ont dit dans 20 ans plus de campagne".
Contexte et analyse
Le développement d'un militantisme écologique dans les années 60-70 en Alsace.
Les premiers mouvements écologistes revendiqués comme tel apparaissent dans le courant des années 60, les Etats-Unis sont considérés comme le berceau de ce mouvement, il est vrai que c'est le pays où celui-ci prend le plus d’ampleur, aussi rapidement. L'années 1968 est marquée par la multiplications de mouvements sociaux à travers le monde, cette période d'insurrection participe fortement à l'émergence d'un militantisme écologiste, le plus souvent affilier à gauche politiquement. Un militantisme qui est dans un premier temps avant tous contestataire est qui conduit à un développement de ce que l'on appelle les conflits environnementaux. Les années 70 sont marquées par les conclusions du club de Rome : les limites de la croissance (1972) incitant à revoir le mode de développement des sociétés occidentales, soulignant les risques environnementaux et l'épuisement à terme des ressources. C'est également au cours de ces années que le mouvement connait une importante structuration autour d'associations (Greenpeace est par exemple fondée en 1971) mais aussi autour des tous premiers partis politiques mais cette pénétration dans le champs politique est alors encore très faible les premiers succès électoraux sont d'avantage le fait des années 80. En Alsace les premiers mouvements écologistes sont assez précoces par exemple dès 1965 est fondé l’association Alsace Nature. La région est précurseur en matière d'écologie politique avec la création de Ecologie et service cofondé par Solange Fernex, Antoine Waechter et Henri Jenn en 1973, qui est le premier parti écologiste de France, Henri Jenn est par ailleurs le premier candidat écologiste de France. Cette avance permet aux Alsaciens de participer activement à la création de mouvement nationaux permettant en 1974 la candidature de René Dumont à la présidence. A partir des années 70 les membres de ces mouvements alsaciens réussissent à ce faire élire mais cette avant-gardisme électoral s'illustre uniquement lors des élections municipales où quelques conseillers écologistes font leurs apparitions comme à Biederthal. L'émergence précoce de l'écologisme en Alsace n'est pas le fruit du hasard, le fait que la région soit fortement industrialisée contribue à l’émergence de ces mouvances, on retrouve également des phénomènes similaire en Rhône-Alpes autre région industrialisé. De plus l'Alsace est une région où les projets destructeurs pour l'environnement ou/et dangereux pour les populations se sont succédé (usine de plomb à Marckolsheim(1974), centrale nucléaire à Fessenheim(1970), GCO(1976-2020)...). A cela s'ajoute les projets de l'autre coté du Rhin, en Allemagne, on peut citer Wyhl comme exemple où il était prévu de construire une centrale nucléaire. L'aspect transfrontalier est l'une des particularité les plus marquante du militantisme écologique dans notre région. On a en effet une solidarité entre les militants suisses, allemands et alsaciens, chacun vient appuyer la lutte chez l'autre en cas de besoin. Cette solidarité permet de mobiliser un nombre important de personnes, dont l'union abouti à des succès notamment à Marckolsheim ou le projet d'usine de plomb est rejeté grâce à l'action des écologistes mais aussi grâce à un soutien massif de la population et des agriculteurs. Marckolsheim est un événement que l'on peut considérer comme fondateur de nouvelles méthodes d'actions pour protéger l'environnement car c'est là que c'est constituer l'une des premières zone à défendre.
Béton et bétonnisation
Le béton est un matériau qui assemble des matières minéral tel que le sable ou le gravier lié grâce à du ciment, de l'argile ou du bitume. Les plus anciens bétons remonte à l'Antiquité Égyptienne et Romaine, disparue au Moyen Age, il réa-paré au XIXème siècle suite aux progrès techniques et à l'industrialisation de la production de ciment permise en autre grâce à Louis Vicat. Le béton armée née grâce à Joseph Monier entre 1867 et 1891 jardinier français qui cherche alors à créer des pots pour l’horticulture. Les premières constructions en béton apparaissent dans les années 1850 en France. Le béton séduits très vite les architecte et ingénieurs, si l'on compte déjà certaine réalisation au XIXème siècle comme par exemple le fort de Mutzig, il prend beaucoup plus d’ampleur à partir du début XXème siècle. Il est très prisé des architectes audacieux comme Le Corbusier, et le matériau de prédilection pour le style art-déco. On commence à l'utiliser massivement pour l'habitat à partir des années 20-30 mais c'est belle et bien après la seconde guerre mondiale que celui-ci connait sa plus forte expansion. Le béton à alors plusieurs avantage, il est bon marché, permet de facilement de construire en hauteur, et cela rapidement, facilité par le fait qu'il puisse-être préfabriqué de plus il laisse une certaine liberté concernent les formes, l'ensemble de ces atout font de lui le candidat idéal pour reconstruire une Europe ravagée par la guerre et qui connait une croissance démographique forte ainsi qu'un exode rural. En France les nouvelles politiques d'aménagements et de reconstructions sont entrepris par l'Etat, en 1944 est crée le ministère de la reconstruction et du logement, en 1963 est crée la DATAR (Délégation interministérielle à l'aménagement du territoire et à l'attractivité régionale) qui joue un grand rôle dans l’aménagement du territoire et donc dans la bétonnisation de celui-ci. A cela s'ajoute les stratégies d’aménagements local définies par les municipalités. Cette emprise importante de l'état conduits à la construction de grands ensembles aussi appelés "cités" sur tout le territoire et sur le modèle de ce qui se fait dans les pays communistes. Ils permettent d'offrir à la population des logements standardisés, équipés de tout le confort moderne. La croissance de ces grands ensemble ne fait que s'accentuer à partir de 1959 avec la création des ZUP (zone à urbaniser en priorité), procédure permettant d'accélérer la construction de logement. Le documentaire nous offre l'exemple de la ZUP de Dornach plus connu sous le nous de la cité des coteaux de Mulhouse construite entre 1963 et 1974 par Marcel Lods et qui illustre parfaitement l'urbanisme des années 60-70 avec ces grandes tours et ses grandes barres d'immeubles de béton séparées par des espaces vert, des parking ou des lieux publiques (commerces, écoles...). Cependant la concentration d'habitat induit par ces HLM permet à ces dernier de limiter leurs emprises au sol contrairement aux maisons individuelles dont on voit la construction dans le film, qui elles aboutissent à un étalement urbain beaucoup plus important. Dans les années 50 la création de logements individuel est relativement moins fréquent et reste dans une logique de concentration de l'habitat d’où le fait que ces pavillons sont le plus souvent mitoyens. Le développement des lotissements commence dans les années 60 et s'accélère dans le courant des années 70. Posséder son propre pavillon est alors un objectif notamment pour les classes moyennes, milieux social qui ne cesse de croître depuis le début des 30 glorieuses. Ce modèle est très décrier par les écologistes qui considèrent que cet étalement urbain menace les espaces naturels, dans le documentaire elle film une pancarte avertissent de la fin des campagnes d'ici vingt ans. Les considérations écologistes ne semblent cependant pas freiner cette dynamique à en juger la construction de nouveaux lotissements dans les années 80-90-2000. A partir des données démographiques on peut établir que pour l'Alsace le développement des lotissements se fait au niveaux des grandes villes, mais aussi dans un rayons de 15 à 35 km autours d'elles, cela conduit à la transformation de villages en villes, notamment les villages situés dans les couronnes péri-urbaines comme les communes d'Eschau, Fegersheim, vendenheim pour l'air urbaine strasbourgeoise.
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