Croisière dans le Port du Rhin avec Batorama (0113FH0034)


Avertissement[1]

Résumé


En 1947, un bateau à passagers de la compagnie Batorama navigue à la découverte des infrastructures et des industries portuaires du quartier du Port du Rhin, à l’Est de Strasbourg.
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Métadonnées

N° support :  0113FH0034
Date :  1947
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:01:15
Cinéastes :  Robert Lehmann
Format original :  8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Le Rhin, symbole transfrontalier, Tourisme transfrontalier, Identité, Lieux, Paysages naturels et transformés
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Le Port du Rhin : poumon commercial et industriel de Strasbourg

Depuis l’Antiquité, les activités portuaires ont toujours été étroitement liés au développement économique de la ville.

Les premiers aménagements portuaires sont situés en retrait du Rhin ; le fort débit et les nombreuses crues empêchent dans un premier temps leur installation à proximité du fleuve. A l’époque médiévale, le port de Strasbourg s’établit sur le site du Kaufhaus, au cœur de la ville - qui devient l’« Ancienne Douane » au 18ème siècle - et s’étend aux quais des pêcheurs et des bateliers.

A partir de 1871, Strasbourg devient capitale du Reichsland et cherche à s’équiper d’un port moderne pour faciliter la circulation des péniches et répondre au besoin d’un trafic commercial rhénan en plein essor. Le bassin d’Austerlitz, relié au Rhin par une écluse, est inauguré le 15 juin 1892, suivi du bassin Dusuzeau.

Le Port s’installe définitivement sur le fleuve une fois celui-ci canalisé, dans le courant de la deuxième moitié du 19ème siècle. La construction des bassins du Commerce et de l’Industrie est achevée en 1901. La mise à disposition des terrains à proximité du Rhin favorise le développement des activités portuaires ; le trafic annuel du Port connaît une hausse majeure pour atteindre près de deux millions de tonnes à l’orée du premier conflit mondial.

Le 1er janvier 1926, le Port devient Port autonome de Strasbourg, en plein cœur de l’espace du Rhin supérieur. Son nouveau statut lui confère un régime d’exploitation libéral similaire à celui d’un port maritime. Aucune taxe, péage ni redevance n’est appliqué au trafic de sorte que l’activité fluviale et industrielle en est largement stimulée.

« Celui-ci est désormais pour l’Est de la France le port d’importation des charbons métallurgiques et industriels en provenance essentiellement d’Allemagne, des hydrocarbures, des céréales, des bois et produits alimentaires d’Outre-mer, et le port d’exportation des charbons flambants en provenance de Sarre et de lorraine, des potasses d’Alsace, des soudes et des produits métallurgiques des mines de Lorraine, ainsi que de nombreux produits fabriqués dans les industries de la région. » extrait du Second dépliant général datant de 1951, édité par le Port autonome de Strasbourg.

Nombre d’entreprises et d’usines s’installent dans le quartier du port du Rhin dont certaines font parti de la mémoire industrielle et ouvrière de la région. Parmi elles, on peut citer Les Forges de Strasbourg, la Scar (Société des chantiers et ateliers du Rhin) qui a pour mission la construction et la réparation du matériel fluvial et portuaire, la briqueterie Starlette, la Cellulose de Strasbourg à partir de 1930.

Deux imposants bâtiments appartenant à ces entreprises historiques apparaissent dans la séquence filmée : Les Grands Moulins de Strasbourg, premiers usagers du Port du Rhin, en 1903. Un bâtiment de stockage et la tour de manutention des silos et greniers à céréales de la société SANARA, Société Alsacienne de Navigation Rhénane.

Enfin au début de la séquence, dominant à l’extrémité du bassin du Commerce, la Capitainerie, édifice d’architecture néo-gothique, ancien poste de commandement du Port, construit en même temps que le bassin du commerce sous administration allemande.

Le quartier du Port du Rhin et ses industries portuaires connaîssent une intense activité à l’écart du centre et de la vie des strasbourgeois, qui évitent cette partie de la ville. Pour beaucoup en effet, passer le Pont Vauban qui délimite le quartier du même nom avec celui du Port du Rhin de l’autre côté, c’est pénétrer un autre univers, sale (dû aux rejets des usines charbonnières), bruyant et malodorant. Pourtant c’est bien ce monde qui est garant de l‘essor puis de la prospérité économique de la ville jusqu’à aujourd’hui.
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