Procès du Gauleiter Wagner (0011FS0018)
Événements filmés ou en lien
Résumé
Contexte et analyse
Alsace occupée et annexée.
Dès 1943, en Union soviétique, des responsables nazis et officiers allemands de responsabilité locale sont jugés par des tribunaux d'exception, conformément à l'accord passé entre Alliés. Après la chute du Troisième Reich, de nombreux responsables nazis faits prisonniers lors de la reconquête de l'Europe sont jugés, notamment à Nuremberg lors du procès international qui se déroule de novembre 1945 à octobre 1946. Il s'agit de procès militaires car on juge des crimes de guerre. Dans le cas de l'Alsace, outre Wagner et ses complices, se tiendront les procès des médecins nazis responsables des expérimentations au camp de concentration du Struthof-Natzweiler et celui des gardiens de ce camp. Comme le suggère le prologue du film, monté par le cinéaste, il s'agit d'une "autre libération": non plus la libération militaire concrète de 1944, non plus la vengeance de l'épuration en 1945, mais celle d'un système d'oppression et du souvenir des épreuves de l'occupation.
Le Gauleiter Robert Wagner
Robert Wagner
Un procès exemplaire
Wagner fut jugé pour les chefs d'accusation suivants : expulsion en masse de 20 000 personnes en 1940, création du camp de Schirmeck et pressions sur le tribunal spécial de Strasbourg, causant d'un grand nombre de condamnations à mort. Sont jugés en même temps que lui les hommes qui entrent dans le second "panier à salade": Hermann Rohn, vic-Gaulieter, Adolf Schuppel chef de l'administration civile de Strasbourg de 1940 à 1944, Walter Gadeke, chef de cabinet de Wagner, Hugo Gruner, Kreisleiter de Thann, Ludwig Lueger, Procureur du tribunal spécial de Strasbourg et Ludwig Semar son substitut, et enfin Richard Hubeh (par contumace), président du tribunal spécial[2].
Le tribunal est pour sa part constitué du colonel Begue (président), du colonel Daubisse et de l'inspecteur des Renseignements généraux Latzarus, et le procès se déroule du 24 avril au 3 mai 1946 en présence de reporters de la presse nationale et locale. Seuls deux témoins féminins s'étant exprimés lors du procès, il est possible de déduire que le cinéaste amateur a filmé soit Elisabeth Witz, mère d'un jeune fusillé de 22 ans (25 avril), soit Louise Wessbecker, greffière de métier, au sujet de l'affaire des fusillés de Ballersdorf D'une ville à l'autre (26 avril).
Tous deux seront exécutés par un peloton d'exécution en août 1946.Personnages identifiés
Lieux ou monuments
Bibliographie
http://www.crdp-strasbourg.fr/data/histoire/alsace-39-45c/epuration.php?parent=12#section2
Article rédigé par
Audrey Trottier, 06 janvier 2019
- Aller ↑ En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.
- Aller ↑ https://fr.calameo.com/read/000897022f59168fd6b00