S.A. Fahnenhiss (0035FH0007)
Contexte et analyse
La Sturmabteilung
La Sturmabteilung, également connue sous le nom de "section d'assaut", abrégée en SA, était une organisation paramilitaire du parti nazi qui aida Adolf Hitler à accéder au pouvoir en Allemagne. Créée en 1922, la mission de SA était de protéger les réunions du parti nazi, mais en réalité, Hitler voulait que cette organisation devienne une partie de l'armée nazie. La SA était extrêmement antisémite et antidémocratique dans ses activités militaires. Ses membres étaient principalement des Allemands de la classe moyenne inférieure qui avaient perdu leur emploi en raison de crise économique du pays. Le SA leur a donné quelque chose à faire et fier. Ils se sont livrés à des combats dans les rues avec leurs ennemis politiques, ont pratiqué des exercices militaires et terrorisé les allemands.
En juin 1940, l’Alsace et la Lorraine ont été intégrées dans l'administration civile de l’Allemagne selon une déclaration du gouvernement français. Dès le 19 juin 1940, les allemands ont créé en Alsace des groupements locaux de toutes ses formations, regroupées dans l’équivalent alsacien du Parti, l’ « Opferring », y compris la SA, pour bien contrôler cette région et réaliser la nazification.
Robert Wagner, le nouveau mairie de Strasbourg, pensait que l’Alsace devra connaître dès les premiers jours de la présence nazie des rassemblements de toutes sortes, des parades et des défilés afin d'appuyer la séparation de l’Alsace de la France. [1]Pour les grands rassemblements politiques et militaires, les participants des SA étaient toujours en pantalon noir, chemise blanche et cravate noir. Robert Wagner annonça « que 250,000 Alsaciens et Alsaciennes marchaient dans les rangs des organisations de liberté de la Grande Allemagne » quand il fit son discours au commandant en chef des SA, Victor Lutze.[2] Selon Robert Wagner, il a bien réussi à établir un système administratif et culturel d'origine allemande à l’Alsace.
En fait, après la nuit des longs couteaux, le statut de la SA est devenu moins importante que les autres formations policières. Les membres de SA participèrent principalement aux actions de propagande, se substituèrent aux soldats retraités, et prirent des tâches spéciales. Au fur et à mesure que la guerre se poursuivait, en raison de manque de personnel, la SA jouaient un très important rôle comme des officiers de complément, surtout dans les régions occupées.
La Croix Gammée
Le principal symbole nazi est la croix gammée (ou le swastika, 卐). Le drapeau nazi comprenait une croix gammée inclinée à 45 degrés de couleur noire sur un disque blanc exactement au centre d'un drapeau rouge. Elle est alors appelée croix gammée nazie. Dans le livre « Mein Kampf », Hitler a donné une explication de la signification de drapeau : “Dans le rouge, nous voyions l’idée sociale du mouvement ; dans le blanc, l’idée nationaliste ; dans la croix gammée, la mission de la lutte pour le triomphe de l’aryen et aussi pour le triomphe de l’idée du travail productif, idée qui fut et restera éternellement antisémite.”[3]
Pour nettoyer toutes les manques français et transformer les Alsaciens en bons allemands nazis, les allemands ont publié plusieurs décrets. Il fut interdit de parler le français et d’utiliser le nom français. Toutes les choses dans la vie quotidienne durent germaniser et le drapeaux à croix gammée fut le principal mais aussi le plus simple façon pour vérifier les attitudes du public. Le 11 mai 1941, Un appel avait été lancée à la population : « Que pas une maison ne soit sans drapeau à croix gammée ». Les drapeaux apparurent ensuite partout dans la ville : les écoles, les usines, les hôpitaux et etc. En dehors du drapeau à croix gammée, les gens portaient le brassard à croix gammée pour présenter leur obéissance. Pour les allemands et les collaborateurs, la Croix gammée est un symbole qui incarna une idéologie nazie et une volonté de nazification.
Lieux ou monuments
Bibliographie
Charles Béné, L’Alsace dans les griffes nazies. 3, L'Alsace dans la Résistance française, Fetzer sa editeur, 1978.
Joachim C. Fest, Les Maîtres du IIIe Reich, Paris : Grasset & Fasquelle, 2008.
Donna Harsch, German Social Democracy and the Rise of Nazism, Chapel Hill : The University of North Carolina Press, 2011.
Adolf Hitler, Mein Kampf (mon combat), Paris : Nouvelles éditions latines, 1979.
Lothar Kettenacker, La politique de nazification en Alsace, Istra, Strasbourg, 2 tomes, 1978.
Article rédigé par
Tingyan Li, 05 janvier 2019
- Aller ↑ BÉNÉ Charles, L’Alsace dans les griffes nazies. 3, L'Alsace dans la Résistance française, Fetzer sa editeur, 1978, pp. 63.
- Aller ↑ BÉNÉ Charles, L’Alsace dans les griffes nazies. 3, L'Alsace dans la Résistance française, Fetzer sa editeur, 1978, pp. 102.
- Aller ↑ Adolf Hitler, Mein Kampf (mon combat), Paris : Nouvelles éditions latines, 1979, pp. 218.