A travers les sports : la traversée de Strasbourg à la nage (0129FH0003) : Différence entre versions

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MICHON (Bernard), FABER (Claudine), « Histoire du sport, bilan : 1981-1987 », ''Sciences sociales et sports, états et perspectives'', Strasbourg, 1987
 
MICHON (Bernard), FABER (Claudine), « Histoire du sport, bilan : 1981-1987 », ''Sciences sociales et sports, états et perspectives'', Strasbourg, 1987
  
VELEZ (Anne), Les filles de l'eau. Une histoire des femmes et de la natation en France (1905-1939), thèse de doctorat,  
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VELEZ (Anne), ''Les filles de l'eau. Une histoire des femmes et de la natation en France (1905-1939)'', thèse de doctorat,  
 
volume 1, Angers, 2010.
 
volume 1, Angers, 2010.
 
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Version du 5 janvier 2020 à 12:30


Avertissement[1]

Résumé


Cette séquence montre la traversée à la nage de Strasbourg qui a eu lieu le 14 juillet 1947. Entre manifestation sportive et populaire, le film Emile Breesé témoigne de l’originalité de ces épreuves sportives.

Métadonnées

N° support :  0129FH0003
Date :  14 juillet 1947
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:01:00
Cinéastes :  Rieb, Géo
Format original :  8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Natation - Baignade
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


L’origine des traversées à la nage remonte à Paris, où le journal l’Auto, suivi de la Société nationale d’Encouragement à la Natation organisent en 1905 et 1906 les premières traversées de la Seine. Opposées quant au public auquel les traversées devaient s’adresser, les deux organisations créent chacune leur traversée : celle de l’Auto pour les professionnels et celle de la SNES pour les amateurs. Seule différence entre les deux : la course des professionnelles est une « contre la montre », alors que celle des amateurs est une « course en ligne ». Très populaire, la traversée à la nage de Paris inspire ensuite les autres villes françaises, qui créent tour à tour leurs propres traversées. Encadrées par leurs sociétés de natation respectives, ces épreuves rameutaient une foule de spectateurs sur les berges.

Popularité

Les premiers plan d’Emile Breesé montrent l’affluence sur les berges du Rhin que provoquait les traversées. À la suite de la popularité de la traversée de Paris, les villes disposant d’une étendue d’eau avaient toutes créées, sous l’impulsion des clubs de natation, leurs propres traversées. La traversée devient la manifestation sportive la plus suivie et elle suscite même l’intérêt des journaux généralistes, d’habitude détournés du fait sportif. L’originalité de ces compétitions étaient qu’elles étaient ouvertes à n’importe qui et qu’il n’était pas nécessaire d’appartenir à un club pour y participer. Dans les années 50, quasiment toutes les villes de France possédait leur traversée, avant que des préoccupations liées à la pollution et à la sécurité ne viennent les supprimer, au profit de la nage en piscine. Les traversées revêtent un aspect sensationnel notamment à une époque où beaucoup ne savaient pas nager. Voir, dans leur fleuve, lac ou rivière, des nageurs et nageuses Catégories proposées Emile Breesé filme les départs de la course ; au pluriel car plusieurs catégories avaient été créées afin de s’adresser au plus grand nombre. Des catégories par âge, comme celle junior, d’autres par expérience, comme pour les débutants ou encore pour séparer les hommes et les femmes. Chaque catégorie pouvait ainsi avec plus d’équité, célébrer son vainqueur. Les femmes ont leur catégorie dans la compétition, et disposait de leur propre section féminine à la Société de Nation de Strasbourg depuis 1919. Elles avaient cependant déjà accès à cette pratique sportive, et elles sont d’ailleurs déjà trois compétitrices à la traversée de Paris de 1906. Leur participation participait également du succès des traversées, car la présence féminine dans ce genre de pratique étonnait et suscitait l’intérêt d’un grand nombre de spectateurs. Elles ont pendant longtemps été l’argument clamé/annoncé/ par les journaux pour attirer la foule.

Particularités des traversées dans la pratique de la natation, éloignées de la norme sportive

Lorsqu’Emile Breesé filme les nageurs, on constate que les nageurs sont suivis par des kayaks afin d’assurer leur sécurité. En effet, ces courses avaient lieu l’été pour que les nageurs n’aient pas à subir les conditions dangereuses du mauvais temps, mais des risques comme la crampe obligeait ces précautions. Le départ de la course de fait dans l’eau et non en plongeant comme il est d’usage dans les piscines, sans doute pour éviter avec les chaudes températures de l’été un risque d’hydrocution. Les compétitions en eau libre sont des courses en ligne, dans lesquelles les nageurs partent en même temps, contrairement au type de courses « contre la montre », où les nageurs partent tour à tour. Les courses en ligne sont privilégiées pour les nages en eau libre car elles assurent que les nageurs connaissent les mêmes conditions d’épreuves. En revanche, les courses contre la montre présentent l’inconvénient que les nageurs peuvent subir différentes forces de courant. Pour le public aussi, l’épreuve en ligne a l’intérêt d’être plus clair car la victoire se constate immédiatement à la ligne d’arrivée. Emile Bressé filme les nageurs qui partent en peloton très serré, avant de filmer la progression de la course qui espace les nageurs. On peut voir que tous les nageurs nagent en crawl, qui est la nage la plus efficace en eau libre.

Bibliographie


CHAFES (Jean-Pierre), « Traversées, une histoire d'amour et d'eau fraîche », Fédération Française de Natation, 2016, https://www.ffnatation.fr/actualites/disciplines/traversees-histoire-damour-et-deau-fraiche.

MICHON (Bernard), FABER (Claudine), « Histoire du sport, bilan : 1981-1987 », Sciences sociales et sports, états et perspectives, Strasbourg, 1987

VELEZ (Anne), Les filles de l'eau. Une histoire des femmes et de la natation en France (1905-1939), thèse de doctorat,

volume 1, Angers, 2010.


Article rédigé par

Geneviève Velicitat, 04 janvier 2020


  1. Cette fiche est en cours de rédaction. À ce titre elle peut être inachevée et contenir des erreurs.