Le Mont Sainte-Odile (0129FS0003)


Avertissement[1]

Résumé


Géo Rieb (1909-1993), grand passionné d’image et de nature, réalise plusieurs séquences sur le site du Mont Sainte-Odile et ses alentours en 1956. C’est l’occasion pour lui de souligner la beauté du paysage et du patrimoine alsacien.

Description


Affichage du titre : « Le Mont Sainte Odile ». « Joyau de l’Alsace ». « Réalisation Géo Rieb ». « Avec la collaboration de Louis Fritsch Membre fondateur des Amis du Mont Ste Odile. » Léger panoramique horizontal du piémont vosgien avec vue sur des collines et sur un village alsacien perceptible au loin. Plan montrant des vignes avec une montagne en arrière plan. Une route en pleine nature. Panoramique vers la gauche qui montre des vaches se déplaçant dans une prairie. La Chapelle Saint-Nicolas au milieu de la prairie. Plan rapproché de ce même bâtiment. Panoramique vertical partant de la base des arbres jusqu’à leur sommet. Plan sur un chemin au milieu des arbres. Panoramique vertical insistant sur l’impressionnante hauteur des arbres. Panoramique vers la gauche montrant la forêt. Lent panoramique vers la droite où l’on observe des arbres à l’avant d’un ciel sombre et nuageux en arrière plan. Un arbre devant un ciel nuageux. Panoramique qui vertical de bas en haut pour mettre en évidence la longueur du Mur païen. Plan sur ce même mur. Une main d’enfant montre une fente creusée dans la pierre. Un tenon en bois est déposé dans ce creux présent dans la pierre. Panoramique vertical d’un muret de pierre. Plan sur deux tracés creusés dans le sol au milieu des arbres. Panoramique vertical de ces deux tracés. Un enfant montre à la caméra des rainures présentes dans la pierre. Rapide panoramique de gauche à droite pour montrer un mur de pierre. Reste d’un mur de pierre avec l’apparition d’une fosse creusée dans le sol. Gros plan sur cette fosse. Court panoramique vertical montrant les montagnes au loin. Panoramique de droite à gauche sur les montagnes vosgiennes et arrêt sur un arbre. Panoramique vers la gauche sur les hauteurs vosgiennes avec une ruine visible de loin, (possiblement un morceau de l’abbaye de Niedermunster). Plan rapproché de cette même ruine avec des arbres bougeant sous le vent. Léger panoramique de bas en haut sur une clairière avec de la roche au milieu des arbres. Plan sur des arbres très sombres avec un peu de soleil en arrière plan. Panoramique de bas en haut sur une clairière. Panoramique vertical sur des roches aux formes atypiques. Léger panoramique horizontal vers la gauche de ces mêmes roches avec une vue plus éloignée permettant de voir les arbres alentours. Plan sur le couvent du Mont Sainte-Odile visible au loin. Panoramique de gauche à droite sur ce même couvent. Léger panoramique vers la gauche suivant la descente d’un escalier. Panoramique de bas en haut sur des ruines laissant apparaître une station en céramique du Chemin de Croix qui orne les parois rocheuses du plateau du couvent. Plan rapproché sur cette même représentation laissant apparaître un homme avec une auréole au-dessus de la tête (probablement Jésus Christ) et un autre assis devant lui. Station avec une représentation iconographique où deux hommes transportent le corps du Christ. Marie portant Jésus dans ses bras. Vue rapprochée de Marie portant Jésus. Panoramique vers la gauche s’arrêtant sur la Grotte de Lourdes où se trouve une statue de la Vierge Marie. Plan rapproché sur cette même Vierge au milieu des fleurs. Le petit cimetière du couvent. Plan donnant sur un escalier aboutissant au bâtiment d’entrée, dit Saint-Léon. Léger panoramique de bas en haut montrant le portail d’entrée de ce bâtiment. Plan effectué depuis le passage couvert du bâtiment d’entrée qui montre la cour dite des Pèlerins (ou des Tilleuls) où se trouve des arbres et des bancs. Panoramique horizontal de cette même cour qui se termine sur l’église conventuelle. Plan où l’on voit une procession d’hommes d’Église. Ils arrivent devant un autel extérieur. Le prête fait chanter les fidèles. Il récite la messe devant l’autel. Plan éloigné de l’autel avec au premier plan les fidèles écoutant la messe. Arrivée des enfants de cœur. Procession des enfants de cœur. Plan sombre sur le fond de la basilique du Mont Sainte-Odile. Gros plan sur le maître-autel de l’église. Panoramique de bas en haut sur deux anges soutenant de leurs bras tendus une couronne qui forme une sorte de baldaquin pour le Saint-Sacrement. Panoramique horizontal sur une scène issue du chemin de Croix de Charles Spindler qui montre Jésus crucifié sur la croix. Gros plan sur cette même scène. Mouvement panoramique de bas en haut sur un crucifix accroché à une colonne. Panoramique vertical sur un vitrail de la nef montrant la naissance de Jésus. Gros plan sur la scène où Marie et Joseph voyageant sur un âne. Scène de la salutation de Jésus et Marie par des bergers. Les donations des rois Mages à l’enfant Jésus. Panoramique vertical montrant l’entrée de la cour du Cloître avec en arrière plan une statue de Sainte Odile. Gros plan sur la statue de sainte Odile. Panoramique de gauche à droite donnant sur le cloître où une femme est entrain de courir vers la caméra. Plan sur une façade du couvent puis assombrissement de l’image. Panoramique très sombre de la Chapelle de la Croix. Plan éloigné de la colonne centrale de cette même chapelle. Panoramique vertical partant du bas vers le haut sur la colonne centrale de la chapelle et se terminant sur son chapiteau à large tailloir. Plan sombre sur une porte qui s’ouvre et se referme. Panoramique horizontal puis vertical de la Chapelle Sainte-Odile. Plan sur le tombeau de sainte Odile. Mouvement panoramique partant du tombeau et se finissant sur l’autel de la chapelle. Panoramique vertical sur le tombeau de Sainte Odile. Gros plan sur une plaque de bronze qui mentionne : « Sepulcrum Sanctae Odiliae Virginis » (« Sépulture de la vierge Sainte Odile »). Porte en fer forgée située dans la galerie du cloître, à l’entrée de la partie romane. Panoramique sur des peintures montrant Jésus et des anges avec une porte se trouvant au milieu du mur. Nombreuses peintures entourant deux portes d’entrées. Panoramique de bas en haut sur la stèle romane historiée où sont sculptées trois faces différentes mais où seule la face où se trouve une Vierge à l’Enfant avec à ses pieds les abbesses Relinde et Herrade tenant la charte de propriété du couvent, est visible. Peinture des différentes abbesses de l’abbaye. Gros plan sur les peintures des abbesses. Plan sur le titre d’une page d’un manuscrit où il est écrit : « Hortus Deliciarum » («Jardin des délices »). La page se tourne et laisse place à une image du Christ entouré de saints et d’inscriptions en latin. Scène montrant surement Odile accompagnée de moniales recevant la clé du monastère par son père. Au-dessus se trouve Jésus avec à sa droite Marie et le disciple Pierre. Une page montre la scène de la Sainte Église où une femme avec une couronne sur la tête est assise au milieu de nombreux religieux. Au-dessus des anges combattent des démons. Deux hommes simulent un combat avec des marionnettes. Scène de repas. Page montrant les différents signes astrologiques. Un pharaon tiré par un cheval et un homme. Page avec une scène où Jésus est assis sur un trône entouré d’anges et une autre où un ange est entouré d’autres anges. Gros plan sur une femme accrochée à un dragon qui se fait brulée par des personnages avec en-dessous un roi assit en tailleur. Effet avec le passage d’une bande noir marquant la fin de la présentation de ce manuscrit. Plan effectué de nuit sur la porte en fer forgé située dans la galerie du cloître. Panoramique de bas en haut sur un vitrail (peut-être de la chapelle Saint-Pierre). Plan sombre d’un couloir. Panoramique horizontal des terrasses où l’on observe un couple qui se promène. En arrière plan, il y a à gauche la chapelle des Anges et à droite la chapelle des Larmes. Un enfant court. Léger panoramique vers la droite avec en fond la chapelle des Larmes. Gros plan sur la chapelle où deux femmes sont visibles à l’entrée du bâtiment. Mouvement panoramique sombre à l’intérieur de la chapelle des Larmes. Plan sur l’extérieur du bâtiment avec une femme qui est entrain d’en sortir. Panoramique vers la gauche montrant les deux chapelles. Gros plan sur l’Ange au sommet de la chapelle des Anges. Plan sur le bas de ce bâtiment. Panoramique vertical de l’autel de la chapelle des Anges. Panoramique horizontal des murs de la chapelle où se trouvent des représentations iconographiques. Plan sombre sur d’autres peintures de la chapelle des Anges. Panoramique vertical montrant la tourelle panoramique. Gros plan sur la tourelle Panoramique où l’on voit sainte Odile bénir la plaine. Vue en plongée de la plaine d’Alsace. Sainte Odile bénissant la plaine d’Alsace. Image noire avec écrit « FIN ». L’image devient complètement noire.

Métadonnées

N° support :  0129FS0003
Date :  1956
Coloration :  Couleur
Son :  Muet
Durée :  00:15:00
Cinéastes :  Rieb, Géo
Format original :  8 mm
Langue :  Français
Genre :  Fiction
Thématiques :  Sites patrimoniaux et touristiques
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Ce film au format 8mm s’inscrit dans de nombreuses autres réalisations de Géo Rieb qui ont pour thèmes ses activités au sein des Éclaireurs Unionistes, sa vie familiale, la musique de son père mais aussi l’architecture régionale et la nature. Ses films ont été tournés avec un soin extrême et il élabore des notices pour chacun d’entres-eux. Son amour pour ses réalisations est perceptible dans les projections publiques qu’il organisait une fois par an et dans les commentaires qu’il en faisait à ces occasions. Par ce film sur le Mont Sainte-Odile, il souhaite créer une œuvre pédagogique qui mettre en lumière l’architecture régionale et la beauté des paysages alsaciens.

Le Mont Sainte-Odile et ses alentours : entre vestiges et pleine nature

Un morceau du mur païen près du couvent du Mont Sainte-Odile. ©Wikipédia
Fresque du Chemin de Croix du céramiste Léon Elschinger (1871-1942). ©Wikipédia

Le début de cette séquence nous fait voir plusieurs plans successifs sur les alentours du Mont Sainte-Odile. Nous observons la beauté du massif vosgien avec ses superbes forêts, ses prairies et les vaches qui y sont présentes. Le réalisateur fait le choix de commencer son film par des vues sur la plaine d’Alsace et sur un village présent sur le piémont vosgien. Il s’agit surement de la commune de Saint-Nabor, dans le canton de Rosheim. Il use de nombreux mouvements panoramiques verticaux et horizontaux pour insister sur l’imposante forêt vosgienne et sur l’impressionnante hauteur des arbres qui la composent. Au pied du Mont Sainte-Odile, se trouve l’abbaye de Niedermunster et la chapelle Saint-Nicolas, tous les deux classés Monuments historiques dès 1846.[2] Géo Rieb insiste sur l’architecture de ce bâtiment qui date du XIIe siècle. En ruine depuis la Révolution française, cette chapelle est reconstruite entre 1848 et 1850 avec des matériaux anciens sous l’impulsion de l’architecte E. Cron.[3] À proximité du mont Sainte-Odile se trouve aussi un incroyable Mur païen, long de plus de 10 kilomètres. Il est large de 1,6 à 1,8 mètres et était probablement haut de 3 à 5 mètres. La date exacte de sa construction n’est pas connue mais il est probable qu’il ait été construit pendant l’Âge du Bronze final (1200 à 800 avant J.-C.) ou bien plus certainement au VIIe siècle, pendant la période mérovingienne. Quant à sa fonction, elle aussi méconnue, elle serait liée à la résidence du duc se trouvant au sommet de la montagne.[4] Le réalisateur de ce film réalise plusieurs séquences de ce Mur païen dont l’objectif est à la fois l’immortalisation d’un patrimoine historique mais aussi la transmission de techniques anciennes. Il souhaite expliquer au public qui regarde son film que ce mur a été construit en suivant la technique de maçonnerie de « l’appareil cyclopéen » qui consiste en la superposition de blocs de grès. Ceux-ci possèdent des encoches où étaient placés des tenons en chêne en forme de double queue d’aronde pour renforcer la cohésion du mur.[5] C’est notamment ce que l’on voit avec une séquence où se trouve un enfant incérant un tenon en bois dans une encoche vide d’un des blocs de pierre de ce Mur. Plusieurs plans nous montrent le sommet du Mont Sainte-Odile en insistant sur le « poudingue de Sainte-Odile ». Il s’agit d’un plateau rocheux en grès rose formé par des sables anciens indurés et chargés en galet blancs ou gris. Celui-ci fait une vingtaine de mètres de haut et impressionne par ses formes atypiques.[6] Un Chemin de Croix composé de 14 stations a été installé le long des parois rocheuses de ce plateau entre 1933 et 1935 par le céramiste Léon Elschinger (1871-1942).[7] Leur but est de montrer aux visiteurs se rendant au couvent, les scènes principales de la vie du Christ. Certaines sont d’ailleurs visibles dans le film de Géo Rieb avec par exemple celle où Marie pleure la mort de son fils Jésus. À proximité, se trouve une grotte de Lourdes avec les statues de la Vierge et de sainte Bernadette en prière. Installées en 1904, elles sont toutes les deux remplacées en 1936 par de nouvelles versions en céramiques produites par Léon Elschinger.[8] Sans oublier, le cimetière du couvent, créé en 1861 en contre-bas du plateau rocheux. Depuis 1887, on y trouve les anciens directeurs et plusieurs sœurs du couvent du Mont Sainte-Odile, ainsi que l’artiste Georges Ritleng, l’ancien directeur de l’École des Arts Décoratifs de Strasbourg.[9]

Le couvent du Mont Sainte-Odile comme haut-lieu d’histoire et de pèlerinage

Le couvent du Mont Sainte-Odile. ©Wikipédia

Le couvent du Mont Sainte-Odile, anciennement appelé de Hohenbourg qui se trouve au sommet du plateau rocheux à 763 mètres, est classé Monument Historique depuis 1840.[10] Son origine s’inscrirait dans un contexte où les rois d’Austrasie ont nommé le duc Eticho pour gouverner et surveiller la région orientale du royaume qui se situe entre les Vosges et le Rhin, c’est-à-dire l’Alsace. Celui-ci aurait confié son château à sa fille Odile, qu’elle transforme en couvent vers 680.[11] Les informations connues sur Sainte Odile sont en majeure partie légendaire. Elle serait née vers 660 et morte en 720 (le 13 décembre selon la tradition). On la représente traditionnellement en costume d’abbesse bénédictine tenant une crosse et possède comme attribut caractéristique, un livre ouvert avec deux yeux qui insinue la guérison miraculeuse de sa cécité.[12] Après sa mort, le couvent a connu un incroyable essor sous l’impulsion de l’abbesse Relinde (décédée en 1176). C’est de cette époque que dateraient la partie basse des murs de la basilique, de la chapelle de la Croix et des chapelles des Larmes et des Anges. Puis ensuite avec Herrade de Landsberg qui appelle les Prémontrés d’Étival pour desservir l’abbaye. Elle est notamment à l’origine de l’Hortus Déliciarum, un célèbre ouvrage manuscrit. Les XVIIe et XVIIIe siècles sont marqués par la reconstruction des bâtiments conventuels par les Prémontrés, notamment suite à l’incendie de 1546. Après la Révolution française, le Mont Sainte-Odile est vendu comme Bien National à un particulier et de multiples propriétaires se succèdent ensuite, avec par exemple le chanoine F.L. Rumpler de 1796 à 1806. Puis il est racheté en 1853 par Mgr André Raess (1794-1887) qui réhabilite le pèlerinage du Mont Sainte-Odile, qui prend un nouvel essor avec l’œuvre du vicaire général Nicolas Schir (1794-1864). Suite à la Première Guerre mondiale, d’importantes transformations sont apportées au couvent sous la direction de Mgr Charles Ruch, évêque de Strasbourg de 1919 à 1945 et ensuite par Mgr Joseph Brunissen.[13] L’ensemble de ce couvent est montré dans le film de Géo Rieb qui décide de réaliser la majeure partie de sa séquence sur les différentes parties de ce Monument historique. Depuis la mort de sainte Odile, le site est devenu un haut-lieu de prières et de pèlerinage. Cela est visible dans des plans successifs montrant une procession d’hommes d’Église et un rassemblement de personnes écoutant la messe. Parmi les principales fêtes du couvent, il y a la célébration de la Sainte-Odile le 13 décembre ou bien la Translation des reliques dite « Sainte-Odile d’été ». De plus, une adoration perpétuelle est faite par des groupes d’adorateurs qui se relaient chaque semaine depuis 1931. Ce lieu de pèlerinage est devenu incontournable en Alsace. Les parois de la chapelle Sainte-Odile atteste bien de cela, puisqu’elles étaient tapissées d’ex-voto (plaques, tableaux ou objets qui portent une formulation de reconnaissance d’un vœu ou de remerciement d’une grâce obtenue, supprimés vers 1930. « Ils sont un précieux témoignage de la dévotion et de l’artisanat populaire. »[14]

Des bâtiments conventuels largement remaniés au cours du temps

Le Bâtiment d'entrée du couvent du Mont Sainte-Odile. ©Wikipédia
La cour des Pèlerins et l'église conventuelle. ©Wikipédia
La cour du Cloître du couvent du Mont Sainte-Odile. ©Wikipédia

Géo Rieb réalise une magnifique séquence présentant l’ensemble des bâtiments conventuels du Mont Sainte-Odile. Il choisit pour cela de filmer cette abbaye en suivant une certaine logique. Après avoir présenté le chemin de Croix, il réalise un mouvement panoramique sur l’escalier donnant sur le bâtiment d’entrée, aussi appelé Saint-Léon. Celui-ci a été construit entre 1734 et 1738 dans le but de servir d’hôtellerie pour les pèlerins.[15] À l’origine, ce bâtiment ne possédait qu’un seul étage avec un toit asymétrique dont le but était de le protéger des intempéries qui arrivaient du sud-ouest. Mais en 1899, un deuxième étage est rajouté avec un haut toit noir.[16] Dans notre film, le réalisateur nous permet, à l’aide d’un panoramique vertical de mieux apprécier la hauteur de ce bâtiment et de voir ses deux étages. Sa façade extérieure est tapissée d’ardoises pour la protéger des intempéries.[17] Mais en 1956, elles vivent leurs derniers moments, puisqu’elles sont progressivement supprimées. Son portail d’entrée s’ouvre sur un passage voûté qui amène à la cour des Pèlerins. Cette séquence ne rend pas obligatoirement compte des petits détails mais au-dessus de ce portail, se trouve une niche avec une statuette de sainte Odile datant surement de 1855-1860. Quant à l’inscription inscrite au même endroit, elle date des travaux de Robert Danis effectués en 1935 où il est écrit : « Hic s[anc]ta floruit et semper regnat odilia praesul alsatiae mater » (« Ici brilla et règne toujours la sainte abbesse Odile mère de l’Alsace »).[18] Une fois passé le portail d’entrée, les visiteurs arrivent dans la cour des Pèlerins qui a beaucoup changé au cours du temps. Le réalisateur montre à l’aide de différents plans, les différents bâtiments qui sont encore présents de nos jours, avec en son centre une allée de tilleuls datant du XVIIIe siècle.[19] En regardant cette cour depuis le passage couvert comme le montre un des plans de Géo Rieb, les visiteurs observent sur leur gauche, le bâtiment Sainte-Eugénie qui avait été surélevé entre 1904 et 1908. Au fond, il y a la salle des Pèlerins, un bâtiment construit entre 1929 et 1930[20] où se trouvent en son sein des peintures de blasons de villes et villages alsaciens. Ils évoquent les groupes d’adorateurs et de pèlerins en provenance de toute l’Alsace. Ce bâtiment comble l’espace anciennement vide entre les vieux bâtiments conventuels et le bâtiment Sainte-Eugénie[21], avec à sa droite, l’église du couvent.[22] À l’arrière de celle-ci, il y a le cloître datant de la reconstruction par les Prémontrés au XVIIe siècle, mais remanié par Robert Danis pendant les travaux de 1935. En son sein, se trouve notamment la statue de sainte Odile et celle d’un Ange, réalisées en 1606 par François Alexis Fransin, sculpteur du Roi et membre de la corporation des menuisiers français de Strasbourg. Elles se trouvaient à l’origine sur le tombeau de sainte Odile, avant d’y être déplacées.[23] Géo Rieb fait le choix de nous montrer la cour de ce magnifique cloître qui se trouve au centre du couvent primitif. Pour cela, il effectue un mouvement panoramique de gauche à droite qui met en évidence la grande partie de celui-ci avec une femme qui court vers la caméra. Ce plan nous permet de voir qu’il est limité d’un côté par une partie de la future basilique et que les trois autres côtés sont voisins des bâtiments conventuels. À l’aide de plusieurs autres plans, le réalisateur nous montre une statue de sainte Odile posée sur un piédestal, qui se trouve au milieu de cette cour du cloître. Constituée de grès, elle a été réalisée à la fin du XIXe siècle, et reposait au départ, sur un massif rocheux artificiel recouvert de végétation.[24]

Une partie romane rendant compte de l’architecture du Moyen Âge central

Le tombeau de Sainte Odile. ©Wikipédia
L'une des faces de la stèle romane historiée. ©Wikipédia

Ce film nous permet de voir la partie romane du Mont Sainte-Odile. L’accès à celle-ci se fait par l’intermédiaire d’une lourde porte forgée qui nous est montrée lors d’un plan sombre. Elle a été installée en 1937 dans la galerie du cloître lors des travaux effectués par l’architecte Robert Danis.[25] Cette séquence souligne la beauté architecturale de cette partie romane. D’abord, il y a la chapelle de la Croix, construite en 1150 et 1176 sous la direction de l’abbesse Relinde (décédée en 1176). Elle présente deux niveaux superposées et est divisée en quatre travées par quatre arcs doubleaux en plein cintre qui sont disposés en croix et séparant les quartiers des voûtes d’arêtes. Quant aux arcs doubleaux, ils reposent au centre sur une colonne massive et sur les côtés des colonnes engagées.[26] En utilisant un mouvement panoramique de bas en haut, Géo Rieb met en lumière les détails de cette imposante colonne centrale. Elle est un parfait exemple de sculpture romane de la deuxième moitié du XIIe siècle. Sa base possède quatre paires de mains et son chapiteau est orné de palmettes et présente sur chacun de ses angles, des visages différents reliés par des enroulements de rinceaux. L’analyse du style des différents décors sculptés de cette chapelle, démontre une réalisation par les mêmes ateliers et aussi par les mêmes sculpteurs que ceux ayant œuvré à la même époque sur le chantier de l’église romane Saints-Pierre-et-Paul de Rosheim, à huit kilomètres au nord-est du Mont Sainte-Odile.[27] Bien qu’on ne le remarque pas dans le film, la chapelle de la Croix possède une statue de sainte Odile en prière, qui date du XIXe siècle. Les pèlerins viennent frotter les yeux de cette statue avec un mouchoir, pour ensuite le passer sur leurs propres yeux dont le but est de guérir les infections ophtalmologiques. Mais à l’intérieur de celle-ci, se trouve aussi le sarcophage d’Eticho et de Breswinde, les parents de sainte Odile qui date probablement du XIIe siècle. Sa position actuelle a été choisie par Robert Danis.[28] Autrement, la partie romane est aussi constituée de la chapelle Sainte-Odile où se trouve le tombeau d’Odile. Le réalisateur de ce film nous fait découvrir cette chapelle par divers panoramiques qui nous montre le tombeau de la sainte et l’autel présent dans le fond. La chapelle semble être l’un des lieux les plus anciens du couvent puisqu’elle se compose d’une nef romane des XIe et XIIe siècles et d’un chœur gothique du XIVe siècle. Le sarcophage de sainte Odile avait gardé l’aspect que lui avait donné le sculpteur François Alexis Fransin jusqu’en 1937[29], quand Robert Danis décide de le modifier. Il est maintenant constitué d’un assemblage d’éléments anciens et modernes et le sarcophage primitif est visible au travers des trois ouvertures closes de ferronneries, visibles dans cette séquence. Un gros plan de ce film, nous permet de voir une plaque de bronze qui mentionne : (« Sepulcrum sanctae odiliae virginis ») (« sépulture de la vierge Sainte Odile »). À côté de celui-ci, se trouve l’autel de la chapelle, lui aussi modifié en 1937 avec pour base, la réutilisation d’une plaque de pierre qui se trouvait à l’avant du tombeau de sainte Odile, datant du XIVe siècle. De plus, une fenêtre d’albâtre remplace maintenant le vitrail de style néo-roman représentant sainte Odile, qui se trouvait dans la chapelle et qui avait été réalisé en 1862 par Jean-Baptiste Petit-Gérard.[30] Ce film nous montre un important bénitier, visible à l’entrée de la chapelle Sainte-Odile. Celui-ci se trouvait au départ, dans la chapelle de la Croix et s’encastrait dans une encoche de la colonne centrale.[31] Géo Rieb met aussi en avant la stèle romane historiée qui date du XIIe siècle. Celle-ci a été construite pendant l’essor roman de l’abbaye de 1150 à 1195. Il ne filme qu’une face de ce monument mais il possède en réalité trois faces distinctes. La première montre le duc Aldaric (Eticho) qui donne la charte de donation de l’abbaye à sa fille Odile. La deuxième représente la figure de saint Léger (vers 515 - vers 77), évêque d’Autant et la troisième, que nous voyons dans cette séquence montre une Vierge à l’Enfant (qui a été abimée pendant la Révolution française). Elle porte de longues nattes torsadées, avec à ses pieds, les abbesses Relinde et Herrade tenant la charte de propriété du couvent et se plaçant sous sa protection. À l’époque, elle était utilisée comme séparation entre les deux portes de la salle à manger Saint-Léger.[32] De plus, c’est pendant la période romane, avec l’essor du couvent, qu’Herrade, dite de Landsberg coordonne l’ouvrage manuscrit Hortus Déliciarum (« Jardin des Délices »). Celui-ci possédait 324 pages et de nombreuses miniatures avant qu’il ne disparaisse dans l’incendie de la bibliothèque de Strasbourg lors des bombardements, pendant le siège de la ville en 1870. Mais bien heureusement, des calques des miniatures en ont été faits, avec notamment la copie coloriée de C.M. Engelhardt, publiée en 1818.[33] Certaines miniatures de ce manuscrit sont notamment visibles dans plusieurs plans du film de Géo Rieb qui tente de mettre en valeur l’art du Moyen Âge classique.

Copie d'une page de l'Hortus Deliciarum. ©Wikipédia

Une église conventuelle caractérisée par son incroyable apparat religieux

Le maître-autel de l'église conventuelle. ©Wikimédia

Géo Rieb réalise plusieurs plans de l’église conventuelle. Elle est d’abord visible depuis l’extérieur dans un panoramique horizontal, fait dans de la cour des Pèlerins. Puis, dans plusieurs plans successifs à l’intérieur du bâtiment qui nous permettent d’observer le maître-autel, les vitraux de la nef et plusieurs objets de culte. Cette église, dédiée à la Vierge Marie et classée Monument Historique depuis 1840, a été élevée au rang de basilique pontifical par le pape Benoit XVI en 2006. Le bas de la nef semble être construit en appareil roman du XIIe siècle. Au-dessus, les cinq fenêtres dans le style gothique et les murs autour datent du XVe siècle ou de la restauration par les Prémontrés au XVIIe siècle. Quant au clocher, il a seulement été rajouté à l’édifice en 1923-1924.[34] Il est placé au-dessus du chœur de la l’église et renferme la chambre des cloches et le beffroi.[35] À son angle nord-est, se trouve la tourelle panoramique, visible à la fin de cette séquence. Celle-ci est surmontée d’un dôme avec une statue colossale de sainte Odile bénissant la plaine d’Alsace. Avec une hauteur de plus de quatre mètres, elle a été réalisée par le sculpteur Alfred Klem.[36] La disposition de l’intérieur de l’église est de type église-halle avec trois vaisseaux dont les voûtes sont supportées par deux rangées de quatre colonnes toscanes.[37] Son aspect actuel est l’œuvre des Prémontrés avec des travaux de reconstruction qui se sont déroulés entre 1684 et 1692.[38] Son cœur, réservé aux prêtres et aux religieuses est tourné vers l’est. Dans un plan éloigné, assez sombre du chœur de l’église, nous observons le maître-autel en bois sculpté avec à l’avant l’autel en marbre turquin bleu qui a été réalisé de 1945 à 1947 sous la direction de Robert Danis.[39] Les lambris et les stalles en bois de chêne du chœur, date de l’époque des Prémontrés et étaient peints en blanc et rehaussés de dorure dans le style baroque avant d’avoir leur couleur actuelle.[40] À l’aide d’un gros plan, le réalisateur nous permet de mieux admirer le majestueux maître-autel de l’église. Au-dessus de celui-ci se trouve un petit coffre doré appelé tabernacle où sont conservées des hosties consacrées.[41] Au-dessus, il y a deux anges dorés qui soutiennent de leurs bras une couronne, le tout formant une sorte de baldaquin pour le Saint-Sacrement. Derrière, se trouve l’ostentoir, réalisé en 1931-1932 par l’orfèvre Edmond Becker, d’après l’inspiration de l’Hortus Déliciarium de Herrade de Landsberg. Sa « tige est constituée par une statuette en ivoire représentant sainte Odile, montrant de sa main droite la Sainte-Hostie placée dans une custode en forme de cœur enflammé ».[42] Plusieurs plans successifs montrent ensuite un des quatorze panneaux du Chemin de Croix, réalisés en marqueterie en 1933-1934 par Charles Spindler (1865-1938)[43] où se trouve le Christ crucifié. Ainsi que plusieurs parties de vitraux présents dans la nef de l’église qui représentent une succession chronologique de moment de la vie de Marie et de Jésus. Leur lecture se faire dans le sens des aiguilles d’une montre, en partant du côté droit du chœur. Sur les 27 panneaux présents sur ces vitraux[44], Géo Rieb fait le choix de montrer par un mouvement panoramique vertical, trois d’entres-eux. Nous y voyons notamment les scènes montrant la naissance de Jésus, celle où Marie et Joseph voyagent sur un âne ou bien encore, celle des donations des rois Mages à l’enfant Jésus.

De magnifiques terrasses surplombant la plaine d’Alsace

Un morceau des terrasses où se trouve les chapelles des Larmes et des Anges. ©Wikipédia
Les chapelles des Larmes et des Anges. ©Wikipédia

Le Mont Sainte-Odile possède des terrasses à la situation exceptionnelle puisqu’elles surplombent la plaine, avec une orientation vers le soleil levant. Les chapelles des Larmes et des Anges, ainsi qu’une croix contenant le cœur de Mgr Ruch y sont présents.[45] Ces deux monuments sont visibles dans un long panoramique horizontal, où l’on constate qu’un couple se déplace vers l’une d’entres-elles. Plusieurs plans successifs nous en font découvrir l’extérieur. La chapelle des Larmes date du XIIe siècle et est donc de style roman. Lors du rachat du Mont Sainte-Odile par l’évêché en 1853, elle était très délabrée. C’est pourquoi, le vicaire général Schir décide de la faire reconstruire en style néo-roman en 1855-1856. Sa porte, anciennement située au nord-est, est déplacée dans la façade occidentale. Quant à son aspect actuel, il est dû aux transformations faites par Robert Danis de 1932 à 1934.[46] La chapelle des Anges date aussi du XIIe siècle et est dédiée à l’archange saint Michel.[47] Elle est située au bord du plateau rocheux comme montré dans le film de Géo Rieb. C’est cela qui est à l’origine de sa dénomination de « chapelle pendante ». Au-dessus de la porte, se trouve le blason de l’archiduc Léopold (1586-1632), ancien prince-évêque de Strasbourg de 1608 à 1625, ainsi qu’un chronogramme.[48] Quant à l’intérieur de ces deux chapelles, il est caractérisé par des mosaïques, réalisées en 1935-1936 par les céramistes Alphonse Gentil (1872-1933) et François Eugène Bourdet (1874-1952) d’après des dessins de R.M. Aubry et des cartons de Franc Danis.[49] Un panoramique très sombre de l’intérieur de la chapelle des Larmes montre des murs couverts de mosaïques représentant des saints alsaciens avec notamment saint Léon à gauche de l’autel et sainte Eugénie à sa droite.[50] À côté de celle-ci se trouvent des tombes creusées dans la roche (qui ne sont pas visibles dans le film de Géo Rieb). Elles ont été découvertes lors des travaux de réaménagement des terrasses en 1930 et 1934 et datent probablement de l’époque mérovingienne. Il s’agit peut-être des tombes des parents d’Odile ou bien de sa sépulture originelle.[51]

Les mosaïques de la chapelle des Larmes. ©Wikipédia

Lieux ou monuments


Mont Sainte-Odile


Article rédigé par

Massimo Gallippi, 09 mai 2020


  1. Cette fiche est considérée comme achevée par son auteur, mais elle n'a pas encore été validée par une autorité scientifique.
  2. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile, I.D. L’Edition, Bernardswiller, 2015, p. 156-157.
  3. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 156-157.
  4. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile, I.D. L’Édition, Bernardswiller, 2015, p. 7.
  5. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 7.
  6. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 10.
  7. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 153.
  8. Le Minor, Jean-Marie, Mémoire en Images. Le Mont Sainte-Odile, Édition Alan Sutton, Saint-Cyr-sur-Loire, 2003, p. 88.
  9. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 152.
  10. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 2.
  11. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 6-7.
  12. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, 16.
  13. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 25-31.
  14. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 141.
  15. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 36-37.
  16. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 36-37.
  17. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 36-37.
  18. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 38.
  19. Le Minor, Jean-Marie, Mémoire en Images. Le Mont Sainte-Odile…, p. 19.
  20. Le Minor, Jean-Marie, Mémoire en Images. Le Mont Sainte-Odile…, p. 19.
  21. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 43.
  22. Le Minor, Jean-Marie, Mémoire en Images. Le Mont Sainte-Odile…, p. 19.
  23. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 46-47.
  24. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 46-47.
  25. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 63
  26. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 71.
  27. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 74-75.
  28. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 76.
  29. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 63-65.
  30. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 68-69.
  31. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 74-75
  32. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 48-49.
  33. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile..., p. 30.
  34. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 15.
  35. Le Minor, Jean-Marie, Mémoire en Images. Le Mont Sainte-Odile…, p. 33.
  36. Le Minor, Jean-Marie, Mémoire en Images. Le Mont Sainte-Odile…, p. 66-67.
  37. Le Minor, Jean-Marie, Mémoire en Images. Le Mont Sainte-Odile…, p. 34.
  38. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 95.
  39. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile..., p. 44.
  40. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 96.
  41. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 45.
  42. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 45.
  43. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 47.
  44. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 102-103.
  45. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 20.
  46. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 22
  47. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 25.
  48. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 25.
  49. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 27.
  50. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Le Mont Sainte-Odile…, p. 129.
  51. Le Minor, Jean-Marie, Troestler, Alphonse, Découvrir et comprendre le Mont Sainte-Odile…, p. 23.