Bas:Motocross à Hirsingue (0190FI0003) : Différence entre versions

Ligne 24 : Ligne 24 :
 
|lieuTournage=47.58553, 7.25122
 
|lieuTournage=47.58553, 7.25122
 
|thematique=Sport
 
|thematique=Sport
|Description_fr=Le film s’ouvre dans les premières secondes sur le filmage du panneau d’entrée de la commune de Hirsingue, située dans le sud du département du Haut-Rhin. Ce panneau est filmé alors que l’homme se déplace, vraisemblablement en voiture. Puis on assiste à la préparation des concurrents sur la ligne de départ d’une épreuve, avant le départ de celle-ci, jusqu’à l’entrée dans une forêt. Compétition oblige, tous les concurrents sont équipés de vêtements épais, de casques et de gants. Ensuite vient les différentes difficultés qui émaillent l’épreuve, et dont le filmeur nous livre certaines. Tout d’abord une lente montée qui devient rapidement abrupte, puis une descente raide sur un terrain qui semble glissant avant une courte montée qui aboutit sur une longue pente dans une clairière. Alors que pour les deux premiers obstacles, on pouvait seulement voir un seul coureur les gravir, pour le dernier, le filmeur insiste sur cet obstacle pour lequel on peut voir plusieurs concurrents le gravir. Puis avec différents plans se succédant rapidement, on aperçoit différents coureurs à différentes étapes du parcours, semblant chercher la meilleure motricité lorsque le terrain est glissant, ou la meilleure vitesse si le terrain le permet. Ensuite vient une succession d’une même étape du parcours, filmée à chaque fois de la même manière, mais suivant différents concurrents. Puis c’est au tour d’un large plan sur une large ligne droite que les coureurs semblent parcourir à pleine vitesse, avant que le filmeur ne zoome sur certains de ces concurrents qui arrivent plein gaz sur cette ligne droite et avant que ceux-ci aient à affronter une courte descente mais semée semble-t-il d’obstacles et de difficultés tels des morceaux de bois. Autre difficulté du parcours sur laquelle s’attarde l’auteur, une ligne droite que les concurrents prennent aussi rapidement avant un virage à droite puis une courte montée, où on peut voir les coureurs toujours à la recherche de la meilleure motricité pour être les plus rapides. Puis vient un saut assez spectaculaire puisque le filmeur s’y attarde et on peut y voir, de face, de nombreux concurrents exécuter ce saut avec plus ou moins d’assurance. Puis vient un autre saut, tout aussi spectaculaire mais où l’on voit cette fois ci les concurrents le franchir de dos en pleine forêt. Détail technique, on peut voir au début de la séquence du saut filmé de dos que le filmeur zoome un peu trop sur le coureur, rendant l’image flou, au concurrent d’après, le filmeur a remarqué ce problème puisqu’il se focalise moins sur le coureur, rendant ainsi l’image plus nette. Puis c’est au tour d’une autre difficulté du parcours, le filmeur est au bord de la piste, derrière une barrière en bois, au niveau d’un creux que doivent franchir les coureurs. Ceux-ci, alors que la piste est large, arrivent tous en bordure de cette barrière pour franchir ce creux, semble-t-il pour garder le maximum de motricité, au vu de l’état de la terre au milieu de la piste. Une fois l’obstacle franchi, les coureurs remettent les gaz vers la suite du parcours.
+
|Resume_fr=Alors qu’il se promenait avec des amis du coté d’Hirsingue, dans le Haut-Rhin, le filmeur fut interpellé par une compétition de motocross qui se déroulait en périphérie, dans une forêt qui se nomme Bahnholzberg. Ce film a été tourné le 24 mai 1974 par monsieur René Weyer. La date apparaît furtivement au tout début du film lorsque le filmeur capte les panneaux d’entrée du village ainsi que celui faisant état de la tenue de la compétition de motocross dans la forêt voisine. La ville d’Hirsingue et sa forêt, Bahnholzberg, ont abrité durant plusieurs années un circuit international de motocross, notamment dans les années 1960 et 1970.
  On assiste alors au départ d’une autre épreuve, la dix-neuvième d’après le panneau que brandit une personne devant la ligne de départ, avec cette fois-ci plus de concurrents. Derrière cette ligne de départ, on peut voir bon nombre de spectateurs ainsi que différents drapeaux hissés : France, Suède, Grande-Bretagne, Allemagne, Pologne et encore France. On voit les coureurs se préparer sur ou à côté de leurs motos, avant que le départ ne soit lancé. Au fur et à mesure du film de cette épreuve, au rythme des concurrents aperçus, on peut remarquer que ces concurrents affiche un drapeau sur le haut de leurs vêtements dans le dos, sans doute le pays dont ils sont originaires, et faisant ainsi de cette compétition une compétition européenne. En effet si on peut voir bon nombre de coureurs arborant le drapeau français, d’autres présentent un drapeau suédois, allemand, suisse, ou encore britannique. Après le départ, le filmeur suit les coureurs sur la piste et ceux-ci arrivant à l’entrée d’une forêt. Puis une ligne droite sur laquelle deux concurrents arrivent à pleine vitesse avec d’autres spectateurs sur le côté derrière une barrière. Après vient un plan large sur lequel on voit plusieurs coureurs sortir de la forêt en parcourant une descente abrupte avant de remettre plein gaz sur la large piste avec un saut et qui s’enfonce de nouveau dans la forêt. Puis vient une séquence en pleine forêt, d’où l’image un peu sombre, dans laquelle on peut apercevoir quelques concurrents devant gravir une montée accidentée avant une descente raide. Puis survient ce qui semble être une erreur de cadrage où l’on peut voir furtivement trois spectatrices assistant à la compétition, alors que la caméra ne cadre pas celles-ci. Ensuite retour à la compétition où l’on retrouve les coureurs dans la forêt descendant une légère pente accidentée mais large où deux concurrents prennent chacun une trajectoire différente avant un virage à gauche. Puis la caméra offre un plan plus large sur ce qui semble être la fin de l’obstacle précédent avec d’autres concurrents la gravissant, et on peut en suivre certains d’entre eux poursuivant le parcours en pleine forêt, avant de se concentrer sur les autres coureurs arrivant dans cette dernière partie. Par la suite on retrouve un coureur dans la même forêt accélérant avant de gravir une large montée s’achevant en un saut. Ensuite, on retrouve le filmeur en haut de ce qui semble être la montée précédente et on peut alors assister au court de quatre séquences au saut et à la poursuite du parcours de quatre autres concurrents. Enfin, au cours de cinq autres séquences successives, on assiste à une autre difficulté du parcours avec cinq coureurs arrivant sur une bosse occasionnant un saut avant la poursuite du parcours.
+
  Equipé de sa caméra portative, format Super 8 mm, achetée quelques années auparavant, il entreprit alors de filmer certaines des courses se disputant, sans pour autant être un passionné de sports mécaniques. Ce court-métrage muet devient alors un souvenir et un témoignage des distractions auquel le public peut assister, par passion ou comme ici par hasard, ainsi qu’un témoignage des compétitions de sports mécaniques amateurs et professionnels qui se déroulaient un peu partout en France et même dans le monde, depuis le début du siècle jusqu’à nos jours.
|Contexte_et_analyse_fr=Ce film a été tourné au printemps 1974 par monsieur René Weyer. Alors qu’il se promenait avec des amis du coté d’Hirsingue, dans le Haut-Rhin, il fut interpellé par cette compétition de motocross qui se déroulait en périphérie, dans une forêt qui se nomme Bahnholzberg. Le motocross est une discipline née en Angleterre en 1924 avant de rapidement s’étendre à d’autres pays européens et en Amérique. Ce sport consiste en une course de vitesse sur un circuit accidenté et tout-terrain, à l’aide d’une moto de cross équipée pour résister aux différentes difficultés du parcours. La ville d’Hirsingue et sa forêt, Bahnholzberg, ont abrité durant plusieurs années un circuit international de motocross, notamment dans les années 1960 et 1970.
+
|Description_fr=Le film s’ouvre dans les premières secondes sur le filmage du panneau faisant état d’une compétition de motocross se tenant le 24 mai (1974) et comptant pour le championnat « International / 6 Nations », ainsi que celui d’entrée de la commune de Hirsingue, située dans le sud du département du Haut-Rhin. Ces panneaux sont filmés alors que l’homme se déplace, vraisemblablement en voiture. Puis on assiste à la préparation des concurrents sur la ligne de départ d’une épreuve, avant le départ de celle-ci, jusqu’à l’entrée dans une forêt. Compétition oblige, tous les concurrents sont équipés de vêtements épais, de casques et de gants. Ensuite vient les différentes difficultés qui émaillent l’épreuve, et dont le filmeur nous livre certaines. Tout d’abord une lente montée qui devient rapidement abrupte, puis une descente raide sur un terrain qui semble glissant avant une courte montée qui aboutit sur une longue pente dans une clairière. Alors que pour les deux premiers obstacles, on pouvait seulement voir un seul coureur les gravir, pour le dernier, le filmeur insiste sur cet obstacle pour lequel on peut voir plusieurs concurrents le gravir. Puis avec différents plans se succédant rapidement, on aperçoit différents coureurs à différentes étapes du parcours, semblant chercher la meilleure motricité lorsque le terrain est glissant, ou la meilleure vitesse si le terrain le permet. Ensuite vient une succession d’une même étape du parcours, filmée à chaque fois de la même manière, mais suivant différents concurrents. Puis c’est au tour d’un large plan sur une large ligne droite que les coureurs semblent parcourir à pleine vitesse, avant que le filmeur ne zoome sur certains de ces concurrents qui arrivent plein gaz sur cette ligne droite et avant que ceux-ci aient à affronter une courte descente mais semée semble-t-il d’obstacles et de difficultés tels des morceaux de bois. Autre difficulté du parcours sur laquelle s’attarde l’auteur, une ligne droite que les concurrents prennent aussi rapidement avant un virage à droite puis une courte montée, où on peut voir les coureurs toujours à la recherche de la meilleure motricité pour être les plus rapides. Puis vient un saut assez spectaculaire puisque le filmeur s’y attarde et on peut y voir, de face, de nombreux concurrents exécuter ce saut avec plus ou moins d’assurance. Puis vient un autre saut, tout aussi spectaculaire mais où l’on voit cette fois ci les concurrents le franchir de dos en pleine forêt. Détail technique, on peut voir au début de la séquence du saut filmé de dos que le filmeur zoome un peu trop sur le coureur, rendant l’image flou, au concurrent d’après, le filmeur a remarqué ce problème puisqu’il se focalise moins sur le coureur, rendant ainsi l’image plus nette. Puis c’est au tour d’une autre difficulté du parcours, le filmeur est au bord de la piste, derrière une barrière en bois, au niveau d’un creux que doivent franchir les coureurs. Ceux-ci, alors que la piste est large, arrivent tous en bordure de cette barrière pour franchir ce creux, semble-t-il pour garder le maximum de motricité, au vu de l’état de la terre au milieu de la piste. Une fois l’obstacle franchi, les coureurs remettent les gaz vers la suite du parcours.
  Equipé de sa caméra portative achetée quelques années auparavant, il entreprit alors de filmer certaines des courses se disputant, sans pour autant être un passionné de sports mécaniques. Ce film devient alors un souvenir et un témoignage des distractions auquel le public peut assister, par passion ou comme ici par hasard, ainsi qu’un témoignage des compétitions de sports mécaniques amateurs et professionnels qui se déroulaient un peu partout en France.
+
  On assiste alors au départ d’une autre épreuve, la dix-neuvième d’après le panneau que brandit une personne devant la ligne de départ, avec cette fois-ci avec plus de concurrents. Derrière cette ligne de départ, on peut voir bon nombre de spectateurs ainsi que différents drapeaux hissés : France, Suède, Grande-Bretagne, Allemagne, Pologne et encore France. On voit les coureurs se préparer sur ou à côté de leurs motos, avant que le départ ne soit lancé. Au fur et à mesure du film de cette épreuve, au rythme des concurrents aperçus, on peut remarquer que ces concurrents affiche un drapeau sur le haut de leurs vêtements dans le dos, sans doute le pays dont ils sont originaires, et faisant ainsi de cette compétition une compétition européenne. En effet si on peut voir bon nombre de coureurs arborant le drapeau français, d’autres présentent un drapeau suédois, allemand, suisse, ou encore britannique. Après le départ, le filmeur suit les coureurs sur la piste et ceux-ci arrivant à l’entrée d’une forêt. Puis une ligne droite sur laquelle deux concurrents arrivent à pleine vitesse avec d’autres spectateurs sur le côté derrière une barrière. Après vient un plan large sur lequel on voit plusieurs coureurs sortir de la forêt en parcourant une descente abrupte avant de remettre plein gaz sur la large piste avec un saut et qui s’enfonce de nouveau dans la forêt. Puis vient une séquence en pleine forêt, d’où l’image un peu sombre, dans laquelle on peut apercevoir quelques concurrents devant gravir une montée accidentée avant une descente raide. Puis survient ce qui semble être une erreur de cadrage l’on peut voir furtivement trois spectatrices assistant à la compétition, alors que la caméra ne cadre pas celles-ci. Ensuite retour à la compétition où l’on retrouve les coureurs dans la forêt descendant une légère pente accidentée mais large où deux concurrents prennent chacun une trajectoire différente avant un virage à gauche. Puis la caméra offre un plan plus large sur ce qui semble être la fin de l’obstacle précédent avec d’autres concurrents la gravissant, et on peut en suivre certains d’entre eux poursuivant le parcours en pleine forêt, avant de se concentrer sur les autres coureurs arrivant dans cette dernière partie. Par la suite on retrouve un coureur dans la même forêt accélérant avant de gravir une large montée s’achevant en un saut. Ensuite, on retrouve le filmeur en haut de ce qui semble être la montée précédente et où on peut alors assister au court de quatre séquences au saut et à la poursuite du parcours de quatre autres concurrents. Enfin, au cours de cinq autres séquences successives, on assiste à une autre difficulté du parcours avec cinq coureurs arrivant sur une bosse occasionnant un saut avant la poursuite du parcours.
 +
|Contexte_et_analyse_fr=Ce film revêt un double témoignage, celui de la pratique du motocross en France et dans le monde dans les années 1970, et celui du loisir et du divertissement pour les populations, notamment rurales et en particulier ici alsaciennes, dans les mêmes années.  
 +
Le motocross est une discipline née en Angleterre en 1924 avant de rapidement s’étendre à d’autres pays en Europe et en Amérique. Ce sport consiste en une course de vitesse sur un circuit accidenté et tout-terrain, à l’aide d’une moto de cross équipée pour résister aux différentes difficultés du parcours. A cause du risque important de chute et de blessures, les concurrents doivent s’équiper de protections, évoluant sans cesse, et notamment d’un casque, de gants, de bottes ou chaussures épaisses, ainsi que de vêtements épais tels qu’on peut le voir dans ce film. Le motocross allie agilité, réaction et vitesse. En effet, et comme on peut l’apercevoir durant tout ce court-métrage, les concurrents, d’après les mouvements de guidon et leurs attitudes sur leurs engins, sont toujours à la recherche du meilleur combiné entre vitesse et adhérence face aux difficultés du terrain. Il s’agit d’un sport de vitesse mais compte tenu de la nature du terrain, piégeur et accidenté, il faut veiller à toujours bénéficier de la meilleure adhérence afin de ne pas chuter, et voire même à éviter certaines parties de la piste ou obstacles jugés trop périlleux dans la quête de rapidité. C’est pourquoi on peut remarquer que les concurrents ne sont pas toujours à fond, empruntent des parties précises et différentes de la piste, et bougent beaucoup sur leurs machines afin de rechercher toujours l’équilibre optimal.
 +
Enfin, et bien que le filmeur se concentre sur la piste et les concurrents, on peut remarquer que le public est nombreux en bordure de piste (et donc en bordure du champ de la caméra), et notamment aux départs des épreuves. En effet à Hirsingue dans le cas présent, comme dans bon nombre de petites villes et villages en France à cette époque, les loisirs de plein air à proximité sont rares, et cette compétition de motocross est une chance de se divertir pour de nombreuses personnes, passionnées de sports mécaniques ou simple badauds, comme précisément le filmeur. De plus, ce jour là le temps était au beau fixe et permettait ainsi de pleinement profiter de ces épreuves. Aussi, le circuit régulier de motocross qu’abrite Hirsingue devait d’autant plus contribuer à la ferveur et au nombre de spectateurs assistant à ces courses quand elles se produisaient, pour les habitants de la ville comme ceux des alentours et des passionnés de ce sport qui pouvait venir de toute la France. D’autres petites villes et villages à cette période bénéficiaient d’un engouement similaire et engendrant ainsi des passions chez les spectateurs comme au Mans avec ses fameux 24 Heures ou encore d’autres petites villes avec leurs clubs de football ou de rugby, dans lesquelles la pratique régulière de ces sports étaient le seul loisir ou divertissement récurrent se produisant, et qui pouvaient également faire bénéficier la ville d’une certaine notoriété, attirant ainsi encore un peu plus de visiteurs et de passionnés.
 +
  Ainsi, ce film, bien qu’amateur, offre un panorama très intéressant de la pratique du motocross, ainsi qu’une très judicieuse interrogation sur les loisirs et divertissements disponibles dans les petites localités de France et leurs conséquences sur la population et la géographie de celles-ci.
 
|Bibliographie=Bibliographie :
 
|Bibliographie=Bibliographie :
 
Histoire du motocross : https://www.lemotocross.com/actus/archives/lhistorique-du-motocross/
 
Histoire du motocross : https://www.lemotocross.com/actus/archives/lhistorique-du-motocross/
 
Histoire de la ville d’Hirsingue : http://ecole.hirsingue.free.fr/html/histoire.htm
 
Histoire de la ville d’Hirsingue : http://ecole.hirsingue.free.fr/html/histoire.htm
 
}}
 
}}

Version du 17 juin 2021 à 16:39


Avertissement[1]

Résumé


Alors qu’il se promenait avec des amis du coté d’Hirsingue, dans le Haut-Rhin, le filmeur fut interpellé par une compétition de motocross qui se déroulait en périphérie, dans une forêt qui se nomme Bahnholzberg. Ce film a été tourné le 24 mai 1974 par monsieur René Weyer. La date apparaît furtivement au tout début du film lorsque le filmeur capte les panneaux d’entrée du village ainsi que celui faisant état de la tenue de la compétition de motocross dans la forêt voisine. La ville d’Hirsingue et sa forêt, Bahnholzberg, ont abrité durant plusieurs années un circuit international de motocross, notamment dans les années 1960 et 1970.

Equipé de sa caméra portative, format Super 8 mm, achetée quelques années auparavant, il entreprit alors de filmer certaines des courses se disputant, sans pour autant être un passionné de sports mécaniques. Ce court-métrage muet devient alors un souvenir et un témoignage des distractions auquel le public peut assister, par passion ou comme ici par hasard, ainsi qu’un témoignage des compétitions de sports mécaniques amateurs et professionnels qui se déroulaient un peu partout en France et même dans le monde, depuis le début du siècle jusqu’à nos jours.

Description


Le film s’ouvre dans les premières secondes sur le filmage du panneau faisant état d’une compétition de motocross se tenant le 24 mai (1974) et comptant pour le championnat « International / 6 Nations », ainsi que celui d’entrée de la commune de Hirsingue, située dans le sud du département du Haut-Rhin. Ces panneaux sont filmés alors que l’homme se déplace, vraisemblablement en voiture. Puis on assiste à la préparation des concurrents sur la ligne de départ d’une épreuve, avant le départ de celle-ci, jusqu’à l’entrée dans une forêt. Compétition oblige, tous les concurrents sont équipés de vêtements épais, de casques et de gants. Ensuite vient les différentes difficultés qui émaillent l’épreuve, et dont le filmeur nous livre certaines. Tout d’abord une lente montée qui devient rapidement abrupte, puis une descente raide sur un terrain qui semble glissant avant une courte montée qui aboutit sur une longue pente dans une clairière. Alors que pour les deux premiers obstacles, on pouvait seulement voir un seul coureur les gravir, pour le dernier, le filmeur insiste sur cet obstacle pour lequel on peut voir plusieurs concurrents le gravir. Puis avec différents plans se succédant rapidement, on aperçoit différents coureurs à différentes étapes du parcours, semblant chercher la meilleure motricité lorsque le terrain est glissant, ou la meilleure vitesse si le terrain le permet. Ensuite vient une succession d’une même étape du parcours, filmée à chaque fois de la même manière, mais suivant différents concurrents. Puis c’est au tour d’un large plan sur une large ligne droite que les coureurs semblent parcourir à pleine vitesse, avant que le filmeur ne zoome sur certains de ces concurrents qui arrivent plein gaz sur cette ligne droite et avant que ceux-ci aient à affronter une courte descente mais semée semble-t-il d’obstacles et de difficultés tels des morceaux de bois. Autre difficulté du parcours sur laquelle s’attarde l’auteur, une ligne droite que les concurrents prennent aussi rapidement avant un virage à droite puis une courte montée, où on peut voir les coureurs toujours à la recherche de la meilleure motricité pour être les plus rapides. Puis vient un saut assez spectaculaire puisque le filmeur s’y attarde et on peut y voir, de face, de nombreux concurrents exécuter ce saut avec plus ou moins d’assurance. Puis vient un autre saut, tout aussi spectaculaire mais où l’on voit cette fois ci les concurrents le franchir de dos en pleine forêt. Détail technique, on peut voir au début de la séquence du saut filmé de dos que le filmeur zoome un peu trop sur le coureur, rendant l’image flou, au concurrent d’après, le filmeur a remarqué ce problème puisqu’il se focalise moins sur le coureur, rendant ainsi l’image plus nette. Puis c’est au tour d’une autre difficulté du parcours, le filmeur est au bord de la piste, derrière une barrière en bois, au niveau d’un creux que doivent franchir les coureurs. Ceux-ci, alors que la piste est large, arrivent tous en bordure de cette barrière pour franchir ce creux, semble-t-il pour garder le maximum de motricité, au vu de l’état de la terre au milieu de la piste. Une fois l’obstacle franchi, les coureurs remettent les gaz vers la suite du parcours.

  On assiste alors au départ d’une autre épreuve, la dix-neuvième d’après le panneau que brandit une personne devant la ligne de départ, avec cette fois-ci avec plus de concurrents. Derrière cette ligne de départ, on peut voir bon nombre de spectateurs ainsi que différents drapeaux hissés : France, Suède, Grande-Bretagne, Allemagne, Pologne et encore France. On voit les coureurs se préparer sur ou à côté de leurs motos, avant que le départ ne soit lancé. Au fur et à mesure du film de cette épreuve, au rythme des concurrents aperçus, on peut remarquer que ces concurrents affiche un drapeau sur le haut de leurs vêtements dans le dos, sans doute le pays dont ils sont originaires, et faisant ainsi de cette compétition une compétition européenne. En effet si on peut voir bon nombre de coureurs arborant le drapeau français, d’autres présentent un drapeau suédois, allemand, suisse, ou encore britannique. Après le départ, le filmeur suit les coureurs sur la piste et ceux-ci arrivant à l’entrée d’une forêt. Puis une ligne droite sur laquelle deux concurrents arrivent à pleine vitesse avec d’autres spectateurs sur le côté derrière une barrière. Après vient un plan large sur lequel on voit plusieurs coureurs sortir de la forêt en parcourant une descente abrupte avant de remettre plein gaz sur la large piste avec un saut et qui s’enfonce de nouveau dans la forêt. Puis vient une séquence en pleine forêt, d’où l’image un peu sombre, dans laquelle on peut apercevoir quelques concurrents devant gravir une montée accidentée avant une descente raide. Puis survient ce qui semble être une erreur de cadrage où l’on peut voir furtivement trois spectatrices assistant à la compétition, alors que la caméra ne cadre pas celles-ci. Ensuite retour à la compétition où l’on retrouve les coureurs dans la forêt descendant une légère pente accidentée mais large où deux concurrents prennent chacun une trajectoire différente avant un virage à gauche. Puis la caméra offre un plan plus large sur ce qui semble être la fin de l’obstacle précédent avec d’autres concurrents la gravissant, et on peut en suivre certains d’entre eux poursuivant le parcours en pleine forêt, avant de se concentrer sur les autres coureurs arrivant dans cette dernière partie. Par la suite on retrouve un coureur dans la même forêt accélérant avant de gravir une large montée s’achevant en un saut. Ensuite, on retrouve le filmeur en haut de ce qui semble être la montée précédente et où on peut alors assister au court de quatre séquences au saut et à la poursuite du parcours de quatre autres concurrents. Enfin, au cours de cinq autres séquences successives, on assiste à une autre difficulté du parcours avec cinq coureurs arrivant sur une bosse occasionnant un saut avant la poursuite du parcours. 

Métadonnées

N° support :  0190FI0003
Date :  Entre 1974 et 1974
Coloration :  Couleur
Son :  Muet
Durée :  00:05:17
Cinéastes :  Weyer, René
Format original :  Super 8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Sport
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Ce film revêt un double témoignage, celui de la pratique du motocross en France et dans le monde dans les années 1970, et celui du loisir et du divertissement pour les populations, notamment rurales et en particulier ici alsaciennes, dans les mêmes années. Le motocross est une discipline née en Angleterre en 1924 avant de rapidement s’étendre à d’autres pays en Europe et en Amérique. Ce sport consiste en une course de vitesse sur un circuit accidenté et tout-terrain, à l’aide d’une moto de cross équipée pour résister aux différentes difficultés du parcours. A cause du risque important de chute et de blessures, les concurrents doivent s’équiper de protections, évoluant sans cesse, et notamment d’un casque, de gants, de bottes ou chaussures épaisses, ainsi que de vêtements épais tels qu’on peut le voir dans ce film. Le motocross allie agilité, réaction et vitesse. En effet, et comme on peut l’apercevoir durant tout ce court-métrage, les concurrents, d’après les mouvements de guidon et leurs attitudes sur leurs engins, sont toujours à la recherche du meilleur combiné entre vitesse et adhérence face aux difficultés du terrain. Il s’agit d’un sport de vitesse mais compte tenu de la nature du terrain, piégeur et accidenté, il faut veiller à toujours bénéficier de la meilleure adhérence afin de ne pas chuter, et voire même à éviter certaines parties de la piste ou obstacles jugés trop périlleux dans la quête de rapidité. C’est pourquoi on peut remarquer que les concurrents ne sont pas toujours à fond, empruntent des parties précises et différentes de la piste, et bougent beaucoup sur leurs machines afin de rechercher toujours l’équilibre optimal. Enfin, et bien que le filmeur se concentre sur la piste et les concurrents, on peut remarquer que le public est nombreux en bordure de piste (et donc en bordure du champ de la caméra), et notamment aux départs des épreuves. En effet à Hirsingue dans le cas présent, comme dans bon nombre de petites villes et villages en France à cette époque, les loisirs de plein air à proximité sont rares, et cette compétition de motocross est une chance de se divertir pour de nombreuses personnes, passionnées de sports mécaniques ou simple badauds, comme précisément le filmeur. De plus, ce jour là le temps était au beau fixe et permettait ainsi de pleinement profiter de ces épreuves. Aussi, le circuit régulier de motocross qu’abrite Hirsingue devait d’autant plus contribuer à la ferveur et au nombre de spectateurs assistant à ces courses quand elles se produisaient, pour les habitants de la ville comme ceux des alentours et des passionnés de ce sport qui pouvait venir de toute la France. D’autres petites villes et villages à cette période bénéficiaient d’un engouement similaire et engendrant ainsi des passions chez les spectateurs comme au Mans avec ses fameux 24 Heures ou encore d’autres petites villes avec leurs clubs de football ou de rugby, dans lesquelles la pratique régulière de ces sports étaient le seul loisir ou divertissement récurrent se produisant, et qui pouvaient également faire bénéficier la ville d’une certaine notoriété, attirant ainsi encore un peu plus de visiteurs et de passionnés.

Ainsi, ce film, bien qu’amateur, offre un panorama très intéressant de la pratique du motocross, ainsi qu’une très judicieuse interrogation sur les loisirs et divertissements disponibles dans les petites localités de France et leurs conséquences sur la population et la géographie de celles-ci.

Lieux ou monuments


Hirsingue

Bibliographie


Bibliographie : Histoire du motocross : https://www.lemotocross.com/actus/archives/lhistorique-du-motocross/

Histoire de la ville d’Hirsingue : http://ecole.hirsingue.free.fr/html/histoire.htm


Article rédigé par

Axel Del-Pin, 16 mars 2021


  1. Cette fiche est en cours de rédaction. À ce titre elle peut être inachevée et contenir des erreurs.