Colonie de vacances La Cigogne à Stosswihr (0160FS0002)


Avertissement[1]

Résumé


Réalisé sur une bobine 16 mm, ce film muet en noir et blanc se compose de plusieurs scènes durant une colonie de vacances à Stosswihr organisée par l’Association des colonies de vacances des Mines domaniales de Potasse « La Cigogne » se déroulant entre 1946 et 1948. Le réalisateur, Charles Bueb, est alors professeur de sport au centre d’apprentissage de Pulversheim. En cette qualité, il fait sûrement partie de l’équipe encadrante de la colonie qui semble rassembler de jeunes apprentis. Il filme différents moments de la colonie : un départ en bus, un jeu de relais, une sortie dans le village et une scène de chant en commun.

Métadonnées

N° support :  0160FS0002
Date :  Entre 1946 et 1948
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:03:21
Cinéastes :  Bueb, Charles
Format original :  16 mm
Genre :  Film amateur
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Les colonies de vacances d’après-guerre héritières d’une longue tradition

Au sortir de la Seconde Guerre mondiale, les colonies de vacances prennent un véritable essor en France : le nombre de colon, estimé à 300 000 en 1945, passe à 820 000 en 1948. Ces organisations bénéficient en effet du soutien des pouvoirs publiques, qui considèrent que les colonies de vacances contribuent à la reconstruction de la société par une rééducation sanitaire et sociale des jeunes gens marqués par la guerre . A l’origine, les colonies de vacances se sont en effet développées autour de la notion de compensation.

En 1876, un pasteur zurichois, Wilhem Bion, souhaite faire retrouver la santé aux enfants pauvres en leur faisant respirer l’air de la campagne dans la plus grande liberté possible. Il crée donc la première colonie de vacances. Progressivement, d’autres formes d’organisations voient le jour. Devant le recul des maladies pulmonaires, les colonies de vacances à vocation sanitaire s’éteignent peu à peu dans les années 1930 et sont façonnées par une tendance éducative avec une finalité de sensibilisation aux loisirs. Au pouvoir en 1936, le Front populaire reconnait l’utilité sociale des colonies et l’Etat commence dès lors à les subventionner et les réglementer. Ainsi en 1937, une première définition officielle des colonies de vacances est donnée : « Etablissement fonctionnant temporairement, ne recevant pas d’enfants malades, mais des enfants ayant besoin d’un changement de climat et de quelques semaines de vie au grand air, sous surveillance appropriée ». Le part du budget de l’Etat affectée aux colonies est quadruplée et un comité départemental de surveillance des colonies de vacances voit le jour . Cette imbrication des aspects législatif et financier montre l’emprise croissante de l’Etat sur les colonies, ce qui permet leur développement. Progressivement, les colonies de vacances passent donc du statut d’œuvre de charité à de véritables organisations de vacances : elles sont socialement de plus en plus diversifiées, gagnant des couches de population pouvant participer financièrement au prix du séjour de leur enfant.

Lieux ou monuments


Stosswihr

Bibliographie


GIOVANETTI René, Mines de potasse d’Alsace : histoire patrimoniale et sociale, Strasbourg : Editions Corpur, 2011.

HOUSSAYE Jean, Le livre des colos : histoire et évolution des centres de vacances pour enfants, Paris : La Documentation Française, 1989.

IGERSHEIM François, « Notice Lucien Lutringer », Le Maitron, dictionnaire biographique, mouvement ouvrier mouvement social, [En ligne], URL : https://maitron.fr/spip.php?article139866# [consulté le 21 mai 2020].

MEYER Paul, « Aspects géographiques d'une main-d'œuvre industrielle. Les mineurs du bassin potassique d’Alsace », Revue Géographique de l'Est, tome 3, n°4, Octobre-décembre 1963, p.352-353, [En ligne], URL : https://www.persee.fr/doc/rgest_0035-3213_1963_num_3_4_1831 [consulté le 21 mai 2020].


Article rédigé par

Claire Docremont, 22 mai 2020


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