Fête de la bière à Schiltigheim (0033FN0004) : Différence entre versions

Ligne 38 : Ligne 38 :
  
 
Le film suit la progression de la famille du cinéaste, Charles Veltz, que l’on voit arriver à pied à l’entrée de la ville, et à la fin repartir de façon assez joyeuse – il semblerait qu’ils croisent un visiteur éméché. Si la caméra ne capte aucune scène de dégustation, c’est parce que le spectacle se déroule dans la rue. Accompagnés par une fanfare en costume du XVIIIe siècle, les chars se succédant ont d’abord pour thème les différents types d’habitat de la région – la maison à colombage emblématique avec sa cigogne de rigueur, mais aussi la maisonnette vosgienne et la maison de maître en pierre de taille (juste dessinée, elle). Puisque l’on remonte le cours de l’histoire, suit un défilé de véhicules du début du XXe siècle, notamment un bicycle à roues asymétriques et des voitures des temps héroïques de l’automobile – spécialités de cette région à l’industrie innovante. La seconde partie du cortège se déplace hors d’Alsace et représente Paris (Piaf, le Sacré-Cœur et l’accordéon), des pays exotiques (Extrême-Orient, Mexique) et des scène de la vie de couple : les fiançailles, le mariage, la nuit de noces. Les chars sont tirés par un tracteur (conduit par saint Pierre !) ou des chevaux. Ce n’est qu’en fin de cortège qu’apparaît le char des brasseurs de la ville, sans aucune mention de marque : la dimension commerciale est semble-t-il cantonnée aux espaces de consommation hors champ. La partie officielle de la fête de la bière, soutenue par le mécénat des brasseries, ne se démarque pas trop par son originalité et le lien avec le passé de la ville, fût-il industriel, reste ténu.
 
Le film suit la progression de la famille du cinéaste, Charles Veltz, que l’on voit arriver à pied à l’entrée de la ville, et à la fin repartir de façon assez joyeuse – il semblerait qu’ils croisent un visiteur éméché. Si la caméra ne capte aucune scène de dégustation, c’est parce que le spectacle se déroule dans la rue. Accompagnés par une fanfare en costume du XVIIIe siècle, les chars se succédant ont d’abord pour thème les différents types d’habitat de la région – la maison à colombage emblématique avec sa cigogne de rigueur, mais aussi la maisonnette vosgienne et la maison de maître en pierre de taille (juste dessinée, elle). Puisque l’on remonte le cours de l’histoire, suit un défilé de véhicules du début du XXe siècle, notamment un bicycle à roues asymétriques et des voitures des temps héroïques de l’automobile – spécialités de cette région à l’industrie innovante. La seconde partie du cortège se déplace hors d’Alsace et représente Paris (Piaf, le Sacré-Cœur et l’accordéon), des pays exotiques (Extrême-Orient, Mexique) et des scène de la vie de couple : les fiançailles, le mariage, la nuit de noces. Les chars sont tirés par un tracteur (conduit par saint Pierre !) ou des chevaux. Ce n’est qu’en fin de cortège qu’apparaît le char des brasseurs de la ville, sans aucune mention de marque : la dimension commerciale est semble-t-il cantonnée aux espaces de consommation hors champ. La partie officielle de la fête de la bière, soutenue par le mécénat des brasseries, ne se démarque pas trop par son originalité et le lien avec le passé de la ville, fût-il industriel, reste ténu.
 +
|Contexte_et_analyse_de=<big>'''Bierfest in Schiltigheim'''</big>
 +
 +
Das traditionell im August stattfindende Bierfest feiert eine der Säulen der regionalen Identität und der „Stadt der Brauer“. Schiltigheim organisiert am Ende des Winters einen Karneval, den Carnaval du Bouc bleu, und seit jüngerer Zeit [noch zu datieren] auch diesen Umzug mit Verkostung.  Er ist auf den Umzug der in Straßburg gegründeten Brauereien in diese weniger dicht besiedelte Gegend, in unmittelbarer Nähe des Konsum- und Handelszentrums zurückzuführen. So wurde die Brauerei Le Pêcheur, d. h. die Brauerei des Fischer-Biers, die am Anfang und am Ende des Films erscheint, 1821 in der elsässischen Hauptstadt gegründet und 1854 umgezogen. Darauf waren die Brasserie de l'Espérance (1746/1862), Schutzenberger (1740/1864-1866) gefolgt und bald neue Betriebe eröffnet worden: Adelshoffen 1864 und die Brasserie de la Perle 1882. Das Gebäude wurde 1912 errichtet und hatte bis in die 1990er Jahre einen eigenen Gleisanschluss an der Bahnstrecke Straßburg-Lauterburg, der den täglichen Transport ganzer Tankwagen nach Paris ermöglichte. Der Name des Gründers, Jahn Fischer, wurde nach dem Ersten Weltkrieg zu Pêcheur franzisiert und die Brauerei kaufte weiterhin kleinere Konkurrenten wie 1922 Adelshoffen auf. Im Jahr 1951 handelte es sich folglich um einen Riesen, der den Horizont der Brauereistadt mit ihrer dichter Arbeiterbevölkerung buchstäblich dominierte. Das Bierfest bot den Straßburgern und Elsässern die Gelegenheit, die Produktionsstätten des täglich getrunkenen Biers zu besuchen.
 +
 +
'''Ein bodenunabhängiges Fest'''
 +
 +
Der Film zeigt die Familie des filmenden Charles Veltz, wie sie zu Fuß am Eingang der Stadt ankommt und bis sie am Ende ziemlich fröhlich wieder weggeht – es scheint, dass ihnen ein angeheiterter Besucher begegnet ist. Wenn die Kamera keine Bierproben zeigt, liegt das daran, dass das Spektakel auf der Straße stattfindet. Begleitet von einer Blaskapelle in Trachten aus dem 18. Jahrhundert stehen die verschiedenen Wagen zunächst unter dem Motto der verschiedenen Häusertypen der Region – das emblematische Fachwerkhaus mit seinem unvermeidlichen Storch, aber auch das kleine Vogesenhaus und das Herrenhaus aus Hausteinen (das jedoch nur gemalt ist). Weiter geht es in der Geschichte mit einem Umzug von Fahrzeugen aus dem frühen 20. Jahrhundert, darunter ein Hochrad und Autos aus den heroischen Zeiten des Automobils – Spezialitäten dieser Region mit ihrer innovativen Industrie. Der zweite Teil des Umzugs verlässt das Elsass und stellt Paris dar (Piaf, das Sacré-Cœur und ein Akkordeon), exotische Länder (Ferner Osten, Mexiko) und Szenen aus dem Leben eines Paars: Verlobung, Hochzeit und Hochzeitsnacht. Die Wagen werden von einem Traktor (der vom heiligen Petrus gefahren wird!) oder von Pferden gezogen. Erst am Ende des Umzugs kommt der Wagen der Brauer der Stadt, ohne Angabe einer Marke. Der kommerzielle Aspekt schein sich auf die Bereiche außerhalb des Blickfelds zu beschränken. Der offizielle Teil des Bierfestes, unterstützt von der Schirmherrschaft der Brauereien, zeichnet sich nicht allzu sehr durch seine Originalität aus, und es besteht kaum eine Verbindung zur Vergangenheit der Stadt, auch nicht zur industriellen Vergangenheit.
 
|Bibliographie=Jean-Claude Colin, Jean-Dany Potel-Jehl, ''La Bière en Alsace'', Strasbourg, Coprur, 1989.
 
|Bibliographie=Jean-Claude Colin, Jean-Dany Potel-Jehl, ''La Bière en Alsace'', Strasbourg, Coprur, 1989.
  
 
''Schiltigheim : la cité des brasseurs d'Alsace'', Strasbourg, Coprur, 2000.
 
''Schiltigheim : la cité des brasseurs d'Alsace'', Strasbourg, Coprur, 2000.
 
}}
 
}}

Version du 15 mars 2019 à 16:05


Avertissement[1]

Résumé


Promenade de la famille Veltz à Schiltigheim à l'occasion de la fête de la Bière.

Description


Carton « Fête de la bière Schltigheim 1951 » / brasserie au loin / rue / cortège avec fanfare / nombreux et beaux chars : Alsace, soldats de l'empire jouant la fanfare, draisiennes, automobile de 1892, Europe ?, Chinois et coloniaux, Alsace et kougelhopf, fanfare, « les bières de Schiltigheim » / famille marchant dans la rue / brasserie du pêcheur et tombes au premier plan / promenade

Métadonnées

N° support :  0033FN0004
Date :  1951
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Timecode :  00:02:52
Durée :  00:03:00
Cinéastes :  Veltz, Charles
Format original :  9,5 mm
Genre :  Film amateur
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


La "cité des Brasseurs"

Traditionnellement située au mois d’août, la fête de la bière met à l’honneur l’un des piliers de l’identité de la région et de la « cité des Brasseurs ». Si Schiltigheim organise également un carnaval, celui du Bouc bleu, à la fin de l’hiver, ce défilé et dégustation relève d’une tradition plus récente [à dater]. Elle découle de l’installation de brasseries fondées à Strasbourg dans un territoire moins dense à forte proximité de ce lieu de consommation et de commerce. Ainsi la brasserie du Pêcheur, c’est-à-dire de la bière Fischer, qui apparaît au début et à la fin du film, a fait ses débuts en 1821 dans la capitale régionale et déménagé en 1854. Le mouvement est suivi par la Brasserie de l’Espérance (1746/1862), Schutzenberger (1740/1864-1866) et suscite bientôt de nouveaux établissements : Adelshoffen en 1864 et la Brasserie de la Perle en 1882. Son bâtiment a été érigé en 1912 et a bénéficié jusqu’aux années 1990 d’un embranchement spécial de la voie de chemin de fer Strasbourg-Lauterbourg permettant l’envoi quotidien de citernes entières de bière vers Paris. Le nom du fondateur, Jahn Fischer, a été francisé au lendemain de la Première Guerre mondiale en Pêcheur, et la brasserie a continué à racheter ses concurrents plus petits, comme Adelshoffen en 1922. En 1951, il s’agit donc d’un géant qui domine littéralement l’horizon d’une cité à l’intense vocation brassicole et à la dense population ouvrière. La fête de la bière donne l’occasion aux Strasbourgeois et aux Alsaciens de se rendre sur les lieux de production d’une boisson consommée quotidiennement.

Une fête hors-sol

Le film suit la progression de la famille du cinéaste, Charles Veltz, que l’on voit arriver à pied à l’entrée de la ville, et à la fin repartir de façon assez joyeuse – il semblerait qu’ils croisent un visiteur éméché. Si la caméra ne capte aucune scène de dégustation, c’est parce que le spectacle se déroule dans la rue. Accompagnés par une fanfare en costume du XVIIIe siècle, les chars se succédant ont d’abord pour thème les différents types d’habitat de la région – la maison à colombage emblématique avec sa cigogne de rigueur, mais aussi la maisonnette vosgienne et la maison de maître en pierre de taille (juste dessinée, elle). Puisque l’on remonte le cours de l’histoire, suit un défilé de véhicules du début du XXe siècle, notamment un bicycle à roues asymétriques et des voitures des temps héroïques de l’automobile – spécialités de cette région à l’industrie innovante. La seconde partie du cortège se déplace hors d’Alsace et représente Paris (Piaf, le Sacré-Cœur et l’accordéon), des pays exotiques (Extrême-Orient, Mexique) et des scène de la vie de couple : les fiançailles, le mariage, la nuit de noces. Les chars sont tirés par un tracteur (conduit par saint Pierre !) ou des chevaux. Ce n’est qu’en fin de cortège qu’apparaît le char des brasseurs de la ville, sans aucune mention de marque : la dimension commerciale est semble-t-il cantonnée aux espaces de consommation hors champ. La partie officielle de la fête de la bière, soutenue par le mécénat des brasseries, ne se démarque pas trop par son originalité et le lien avec le passé de la ville, fût-il industriel, reste ténu.

Bibliographie


Jean-Claude Colin, Jean-Dany Potel-Jehl, La Bière en Alsace, Strasbourg, Coprur, 1989.

Schiltigheim : la cité des brasseurs d'Alsace, Strasbourg, Coprur, 2000.


Article rédigé par

ALEXANDRE SUMPF, 15 janvier 2019


  1. Cette fiche est en cours de rédaction. À ce titre elle peut être inachevée et contenir des erreurs.