Fischfang am Rhein (LFS00689)


Avertissement[1]

Résumé


Fishing at the Rhine River traditional style.

Description


ZT: Die germanischen Nachfahren fischen im gleichen Rhein... / Fischer spannen ein Netz. / ZT: Die Fischerei ist ein uraltes Gewerbe. / Netz wird im Fluss versenkt. ZT: Auf dem Altrhein wird "gedaubelt". / Netz wird hochgezogen, ein einzelner Fisch zappelt im Netz, Netz wird mehrmals hochgezogen, meistens ist es leer. TC: 10:06:43 ZT: Bei niederem Wasserstand wird mit dem Langgarn gefischt. / Fischer staken im Boot auf einem Nebenarm des Rheins, werfen langes Netz rings um den See aus. Die Fischer stellen sich ins knietiefe Wasser und ziehen das Netz zusammen. TC: 10:12:03 ZT: Wenn es ordentlich zappelt... / Zappelnde Fische im Netz, werden von Hand aus dem Netz geholt. ZT: freut sich der Fischer. / Fische werden von Hand aus dem Netz geholt (nah).

Métadonnées

N° support :  LFS00689
Date :  1938
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:12:50
Format original :  16 mm
Genre :  Documentaire
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Le Rhin était considéré jusqu’au XXe siècle comme le plus grand et le plus important fleuve à saumon d’Europe. Le saumon frayait dans ses affluents et était si répandu qu’il était considéré comme la nourriture des pauvres. Dans l’ensemble, le Rhin comptait d’importants volumes de poisson et un nombre conséquent de pêcheurs professionnels qui pouvaient s’appuyer des techniques traditionnelles remontant parfois jusqu’au haut Moyen Âge. Parmi les poissons typiques du fleuve, citons l’anguille, le barbeau, la brème, le chevesne, la perche, le carassin, la carpe, la grémille, le saumon, le nase, l’aspe, le gardon, le rotengle, la tanche, le spirlin, l’ablette, le poisson-chat ou encore le sandre. Le film montre la pêche traditionnelle au filet et les intertitres font directement référence aux méthodes ancestrales utilisées encore dans le Rhin par les descendants « germaniques ». Ainsi, le carrelet, un filet de levage carré, est abaissé depuis une embarcation jusqu’au fond de la rivière, puis remonté après un certain temps, les poissons circulant au-dessus du filet se retrouvant alors pris au piège. La pêche à la senne se fait au moyen d’un filet de 50 mètres de long qui peut être utilisé sur de grandes zones, comme le montre le film dans un lac artificiel.

Les métamorphoses du Rhin

Le congrès de Vienne de 1815 vise à réorganiser l’Europe. Une Commission centrale pour la navigation sur le Rhin est mise en place et le fleuve est placé sous administration internationale, au titre de bien collectif nourrissant toutes ses populations riveraines. Cette internationalisation jette les bases d’un projet d’envergure : la correction du Rhin supérieur, imaginée par Johann Tulla dès 1809 et concrétisée à partir de 1817. Dans un ouvrage publié en 1825, cet ingénieur civil décrit les cours d’eau comme des ennemis qui doivent être maîtrisés et domestiqués. Il calcule très exactement le coût d’un tel projet. Au début du XXe siècle, l’objectif est de rendre le Rhin navigable au-delà de Mannheim, jusqu’à Bâle. Après la Première Guerre mondiale commence la construction du Grand canal d’Alsace (1921-1959), qui détourne un grand volume d’eau du Rhin, mais deviendra important pour le trafic fluvial vers Bâle.


Changement des conditions de vie des poissons

Ces interventions conduisent à un bouleversement de l’habitat des poissons et à une perte de biodiversité. Au total, le Rhin supérieur se trouve raccourci de 81 kilomètres entre Bâle et Bingen, perd 8 % de ses biotopes et plus de 2 000 îles. Les barrages et écluses nouvellement construits constituent des obstacles supplémentaires à la migration des poissons. Ces derniers ne peuvent plus circuler de leurs zones de frai jusqu’à la mer, conformément à leur cycle de vie. Outre la surpêche, les conditions de vie de nombreuses espèces de poissons se détériorent du fait de la pollution et des rejets d’eaux industrielles mal traitées dans la première moitié du XXe siècle. En cause : l’implantation de sites industriels prospères le long du fleuve qui se servent du Rhin pour évacuer leurs eaux usées. Au début du XXe siècle, on parle sans ambages de « tronçons sacrifiés » où la pollution doit être autorisée au profit de l’industrie, notamment pharmaceutique et chimique. Dans les années 1960, la qualité de l’eau s’est tellement dégradée que c’est le Rhin tout entier qui fait figure de « tronçon sacrifié ». Le fleuve sert en outre à refroidir les centrales nucléaires de la vallée du Rhin, ce qui contribue également à une augmentation des températures moyennes. En 1986, un incendie se déclare dans une usine chimique du groupe Sandoz à Bâle. L’excédent d’eau utilisé pour éteindre les flammes se déverse dans le Rhin et entraîne une mort massive de poissons. De manière générale, seules les espèces capables de s’accommoder d’une eau saumâtre et résistantes aux sels, aux produits chimiques et à l’augmentation de la chaleur de l’eau présentent de bonnes chances de survie. C’est ainsi que tous les saumons ont disparu du Rhin et de ses affluents au milieu du XXe siècle.


Réintroduction du saumon En 1987, la Commission internationale pour la protection du Rhin (CICR) adopte le projet « Saumon 2000 », visant à réimplanter le saumon dans les cours d’eau allemandes. L’amélioration substantielle de la qualité de l’eau du fleuve est à mettre à son actif. Les premières mesures de renaturation, telles que l’élimination des obstacles à la migration, sont alors prises. L’objectif du projet suivant, « Saumon 2020 », est de permettre aux populations de saumon de se maintenir dans le Rhin. Aujourd’hui, le saumon est à nouveau présent localement dans le fleuve et certains de ces affluents. Mais il faudra encore des décennies pour que les populations de saumons se reproduisent par elles-mêmes. À l’heure actuelle, des centaines de milliers de jeunes saumons sont relâchés chaque année, dont une faible proportion seulement se reproduit. En 2011, les saumons et les frayères refont leur apparition dans les rivières Kinzig, Alb et Murg du Bade-Wurtemberg. Le Rhin compte actuellement 36 espèces de poissons différentes, dont 25 sont considérées comme des espèces locales. Les 11 autres sont des espèces atypiques, étrangères à la région, qui ont été relâchées là et s’y reproduisent, pour certaines – par exemple le poisson-chat, qui se multiplie très rapidement. Pour pouvoir pêcher aujourd’hui dans le Rhin allemand, il faut deux documents importants : un permis de pêche délivré par la commune ou l’autorité de pêche locale, moyennant la réussite à l’examen de pêche national, mais aussi une autorisation de pêcher dans le tronçon fluvial concerné.

Kay Hoffmann

Bibliographie


CIOC Mark, Der geopferte Rhein. In: http://www.bpb.de/geschichte/zeitgeschichte/geschichte-im-fluss/142042/der-geopferte-rhein MERTENS Marion, KÜRY Daniel, Historische Lachsfangmethoden am Hochrhein und Oberrhein. In: Mitteilungen der Naturforschenden Gesellschaften bei Basel, 14/2013, S. 21-38. WIKIPEDIA: https://de.wikipedia.org/wiki/Rheinbegradigung

TULLA Johann Gottfried, Über die Rektifikation des Rheins, von seinem Austritt aus der Schweiz bis zu seinem Eintritt in das Großherzogthum Hessen, C.F.Müller, Karlsruhe, 1825



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