Inauguration du mémorial du Struthof par De Gaulle (0005FH0006) : Différence entre versions

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|Resume_fr=Visite de Charles de Gaulle au camps du Struthof lors de l'Inauguration du monument national de la déportation.
 
|Resume_fr=Visite de Charles de Gaulle au camps du Struthof lors de l'Inauguration du monument national de la déportation.
 
|Description_fr=Le monument est dissimulé derrière un drapeau tricolore français d'une quarantaine de mètres. Le général De Gaulle arrive à l'entrée du camps, il monte dans une voiture et reste debout en faisant des saluts militaires à la foule pendant que la voiture roule lentement. On peut voir de nombreux drapeaux militaires français. Il y a un défilé militaire. Puis De Gaulle monte les marches menant au mémorial, il est accompagné de Pierre Sudreau et Edmond Michelet. Le drapeau est levé et l'on découvre un corps de déporté gravé dans la pierre. Un avion de chasse français passe au-dessus du camps. De Gaulle sert quelques mains dans le public puis repart en voiture avec le même rituel qu'à l'aller, il parade ensuite en ville.
 
|Description_fr=Le monument est dissimulé derrière un drapeau tricolore français d'une quarantaine de mètres. Le général De Gaulle arrive à l'entrée du camps, il monte dans une voiture et reste debout en faisant des saluts militaires à la foule pendant que la voiture roule lentement. On peut voir de nombreux drapeaux militaires français. Il y a un défilé militaire. Puis De Gaulle monte les marches menant au mémorial, il est accompagné de Pierre Sudreau et Edmond Michelet. Le drapeau est levé et l'on découvre un corps de déporté gravé dans la pierre. Un avion de chasse français passe au-dessus du camps. De Gaulle sert quelques mains dans le public puis repart en voiture avec le même rituel qu'à l'aller, il parade ensuite en ville.
|Contexte_et_analyse_fr=Après la défaite de l'Allemagne nazie en 1945, la France découvre brusquement l'ampleur et la nature des camps de concentration et d'extermination. Films, reportages photographiques et témoignages sur l'internement en Pologne et en Allemagne se multiplient dans l'immédiat après-guerre, l'opinion nationale et alsacienne est moins alertée au sujet de l'existence en France de plusieurs camps de transit et de déportation. Rejetant la faute sur l'occupant et les collabos, les nouvelles autorités minorent ou nient l'implication des institutions françaises dans le processus.  
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|Contexte_et_analyse_fr=Après la défaite de l'Allemagne nazie en 1945, la France découvre brusquement l'ampleur et la nature des camps de concentration et d'extermination. Films, reportages photographiques et témoignages sur l'internement en Pologne et en Allemagne se multiplient dans l'immédiat après-guerre, l'opinion nationale et alsacienne est moins alertée au sujet de l'existence en France de plusieurs camps de transit et de déportation. Rejetant la faute sur l'occupant et les collabos, les nouvelles autorités minorent ou nient l'implication des institutions françaises dans le processus. Certains camps, comme celui de Natzweiler-Struthof en Alsace, servent un premier temps à l'internement de collaborateurs militaires et policiers - on en aurait compté jusqu'à 2000 en tout.
Le retour des déportés politiques qui ont fait l'expérience de Buchewald, Ravensbruck ou Birkenau occupe le devant de la scène nationale, laissant dans l'ombre le cas moins douloureux et problématique des "volontaires" forcés du STO. Mais en Alsace, les familles et les pouvoirs publics ont les yeux rivés sur une Europe de l'Est qui ferme brutalement ses frontières alors que s'y trouvent détenus des milliers d'Alsaciens incorporés (souvent de force) dans les rangs de la Wehrmacht.  
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Le retour des déportés politiques, ethniques et homosexuels qui ont fait l'expérience de Buchewald, Ravensbruck ou Birkenau occupe le devant de la scène nationale, laissant dans l'ombre le cas moins douloureux et problématique des "volontaires" forcés du STO. Mais en Alsace, les familles et les pouvoirs publics ont les yeux rivés sur une Europe de l'Est qui ferme brutalement ses frontières alors que s'y trouvent détenus des milliers d'Alsaciens incorporés (souvent de force) dans les rangs de la Wehrmacht. Ces "Malgré nous", ainsi qu'on les nomme localement, se posent en victimes du nazisme et nient toute faute dans les crimes de guerre à l'Est (qui n'intéressent pas grand-monde en France) et sur le territoire national, notamment à Oradour-sur-Glane.  
Le cas spécifique de l'Alsace, des "Malgré nous", Oradour et le camp du Struthof.
 
  
 
'''Un complexe mémoriel exceptionnel'''
 
'''Un complexe mémoriel exceptionnel'''

Version du 17 janvier 2019 à 10:58


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Événements filmés ou en lien


Inauguration du Mémorial du Struthof

Résumé


Visite de Charles de Gaulle au camps du Struthof lors de l'Inauguration du monument national de la déportation.

Description


Le monument est dissimulé derrière un drapeau tricolore français d'une quarantaine de mètres. Le général De Gaulle arrive à l'entrée du camps, il monte dans une voiture et reste debout en faisant des saluts militaires à la foule pendant que la voiture roule lentement. On peut voir de nombreux drapeaux militaires français. Il y a un défilé militaire. Puis De Gaulle monte les marches menant au mémorial, il est accompagné de Pierre Sudreau et Edmond Michelet. Le drapeau est levé et l'on découvre un corps de déporté gravé dans la pierre. Un avion de chasse français passe au-dessus du camps. De Gaulle sert quelques mains dans le public puis repart en voiture avec le même rituel qu'à l'aller, il parade ensuite en ville.

Métadonnées

N° support :  0005FH0006
Date :  1960
Coloration :  NB et couleur
Son :  Muet
Durée :  00:02:35
Cinéastes :  Weiss, Robert-Charles
Format original :  8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Seconde Guerre mondiale : cérémonies - commémorations - lieux de mémoire, Sites patrimoniaux et touristiques
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Après la défaite de l'Allemagne nazie en 1945, la France découvre brusquement l'ampleur et la nature des camps de concentration et d'extermination. Films, reportages photographiques et témoignages sur l'internement en Pologne et en Allemagne se multiplient dans l'immédiat après-guerre, l'opinion nationale et alsacienne est moins alertée au sujet de l'existence en France de plusieurs camps de transit et de déportation. Rejetant la faute sur l'occupant et les collabos, les nouvelles autorités minorent ou nient l'implication des institutions françaises dans le processus. Certains camps, comme celui de Natzweiler-Struthof en Alsace, servent un premier temps à l'internement de collaborateurs militaires et policiers - on en aurait compté jusqu'à 2000 en tout. Le retour des déportés politiques, ethniques et homosexuels qui ont fait l'expérience de Buchewald, Ravensbruck ou Birkenau occupe le devant de la scène nationale, laissant dans l'ombre le cas moins douloureux et problématique des "volontaires" forcés du STO. Mais en Alsace, les familles et les pouvoirs publics ont les yeux rivés sur une Europe de l'Est qui ferme brutalement ses frontières alors que s'y trouvent détenus des milliers d'Alsaciens incorporés (souvent de force) dans les rangs de la Wehrmacht. Ces "Malgré nous", ainsi qu'on les nomme localement, se posent en victimes du nazisme et nient toute faute dans les crimes de guerre à l'Est (qui n'intéressent pas grand-monde en France) et sur le territoire national, notamment à Oradour-sur-Glane.

Un complexe mémoriel exceptionnel

Ainsi un monument est construit en 1960 par l’architecte en chef des Monuments historiques Bertrand Monnet, il s'agit du Mémorial national de la déportation. Sur ce monument est gravée la forme en creux d'un corps squelettique de déporté par le sculpteur Lucien Feugniaux. Le monument mesurant 41 mètres de haut, un drapeau de 500 m2 fut utilisé pour couvrir la gravure jusqu'à son dévoilement lors de la cérémonie.

Le général (et la République) en majesté

Le général de Gaulle garde une allure très militaire tout au long de la cérémonie, il salue la foule et serre des mains mais l'organisation de l'évènement semble très chronométré, il finira par redescendre jusqu'à Rothau debout dans la DS décapotable. Il est accompagné par Pierre Sudreau rescapé du camps de concentration de Buchenwald et Edmond Michelet rescapé du camps de concentration de Dachau. Tout au long du film on peut observer de nombreux drapeaux, il s'agit du drapeau de l'armée de terre.

Les silences de la mémoire dans un contexte de guerre froide et de mémoire affrontée de deux résistances. Le cas des Juifs.

Personnages identifiés


Charles de Gaulle; Pierre Sudreau; Edmond Michelet

Lieux ou monuments


Camps de concentration de Natzweiler-Struthof; Mémorial national de la déportation


Article rédigé par

Audrey Trottier, 06 janvier 2019


  1. En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.