Valeurs de page pour « Joëlle et Chantal Noël 1960 (0075FH0016) »

Valeur de "Sequences"

titreJoëlle et Chantal Noël 1960
sous_titre
video0075FH0016
dateDebut1960
dateFin1960
annee1,960
duree263
genreFilm amateur
format_original8 mm
colorationCouleur
sonMuet
langue
realisateursKugler, Jean-Georges
droitsMIRA
lieuTournage
fondsKugler
pieces_jointes
evenements_filmes_ou_en_lienNoël
personnages_identifiesJoëlle Kugler Chantal Kugler
lieux_ou_monumentsRibeauvillé
etatOui-Oui
institution_dorigineMIRA
thematiqueChristmas
idSupport0075FH0016
timecode0
apercu
Vignette Joelle et Chantal.PNG
resumefrAu cours de la période de Noël 1960, Joëlle et Chantal Kugler reçoivent plusieurs poupées et une maison de poupée bien équipée. Le réalisateur choisit de filmer le moment de découverte et d'appropriation de ces jouets par ses filles.
resumede
resumeen
descriptionfrFondu d'ouverture au noir sur une maison de poupées qui modélise un intérieur meublé (cuisine, salle à manger), ustensiles, deux poupées, zoom sur la deuxième. Dézoom à partir de la première, et panoramique de bas en haut sur le sapin décoré. À ses pieds sont deux grandes poupées de robes identiques (noires à pois rouges). Le sapin est décoré de guirlandes électriques et de quelques boules de noël. La porte de la pièce s'ouvre, deux petites filles s'avancent, poussées par leur mère. La plus grande a les cheveux longs tandis que la seconde à une coupe au bol. Panoramique qui les suit, puis descend sur la maison de poupée. Elles s'en approchent. La grande en prend une. La deuxième se dirige hors cadre, mais elle est immédiatement ramenée par sa mère devant le jouet. La mère donne les grandes poupées aux filles. La plus jeune inspecte l'une des petites poupées. Elles les montrent à la caméra. Elles les posent sur les chaises modélisées. La mère ouvre le placard de la maison de poupée. Plan parasite, maladresse du caméraman. Dézoom à partir d'une boule du sapin. La mère arrange la coupe de cheveux de la plus grande des filles, tandis que celle-ci joue en compagnie de sa sœur. La table de la maison de poupée est dressée avec la dinette, autour desquelles sont installées les poupées. Tenue fermement par le bras, la plus grande des filles tente de se soustraire à sa mère pour aller jouer. Les filles servent les assiettes de leurs dinettes. Zoom sur les ustensiles. La mère fait une queue-de-cheval à la plus grande. La plus grande des filles décroche une casserole de la dinette accrochée au mur de la maison de poupées. Elle sert les assiettes des poupées. Elle raccroche la casserole, tandis que sa mère s'affaire à terminer la queue-de-cheval de la fille. La plus grande des filles et la mère déballe un cadeau. Il s'agit d'une petite planche décorée sur laquelle est fixé un crucifix. La mère l’inspecte et regarde ce qu'il y a derrière l'objet. Les filles s’enlacent, s’embrassent avec vigueur. Elles entament une danse. Puis elles se bagarrent pour accéder à la maison de poupées.
descriptionde
descriptionen
contextefrAu cours du XXe siècle, le cadeau de Noël des enfants change de statut. D’abord récompense non obligée, il devient peu à peu un dû jusqu’à devenir un élément indispensable de la fête. L’avènement de la société de consommation contribua fortement à transformer la fête de Noël en agissant sur les comportements des gens en accentuant un appétit des dépenses. Pour les catégories sociales aisées, le phénomène est ancien. Mais les changements devinrent plus importants et se généralisèrent d’abord au lendemain de la Première Guerre mondiale, puis surtout à la suite de la Seconde Guerre mondiale, dans une France qui connaissait encore des problèmes de pauvreté. Il en alla ainsi durant toute la période que Jean Fourastié nomma « les Trente Glorieuses », et même au-delà. === La poupée, jouet traditionnel des petites filles === <br> Il semble que le choix des cadeaux réponde depuis longtemps à des normes totalement intégrées par les donateurs. Les enquêtes sociologiques de Théodore Caplow au milieu des années 1970 ont révélé l’observation inconsciente de règles implicites en matière de choix de cadeaux. Ceux-ci sont offerts aussi selon des règles fixes. Les cadeaux sont emballés dans du papier coloré, et entouré de ruban. La distribution des cadeaux se fait dans un lieu décoré, en réunion familiale. De même, le jouet par excellence pour les filles reste la poupée. Ce sont les cadeaux que reçoivent Joëlle et Chantal Kugler ce jour de Noël 1960, mais les poupées ne sont pas emballées, ce qui nuance la tendance généralisée. À l’effigie de petites filles, ou quasiment de bébés, ces poupées sont loin du modèle en vogue de la poupée « mannequin », marque du développement de l’émancipation féminine de l’époque. Impossible de parler de ce style de jouet sans évoquer « Barbie ». Créée en 1959 aux États-Unis, ce jouet de Mattel n’arrive sur le marché français qu’en 1963. Plus qu’une poupée évoquant une silhouette féminine élancée, « Barbie » est également un symbole de la poupée en plastique, descendant direct du celluloïde utilisé dans la fabrication des poupées dès la fin du XIXe siècle. Les poupées que reçoivent les deux jeunes filles se rapprochent davantage du « bébé articulé » ou des poupées françaises telles que la « Bleuette », célèbre encore aujourd’hui parmi les connaisseurs. Elles sont en plastique, mais habillées de vêtements en tissu, révélant un vecteur de mode vestimentaire qu’incarnera parfaitement la « Barbie » d’outre-Atlantique. Les jeunes filles, avec ses poupées, miment le comportement de leurs parents, en particulier celui de la mère qui câline son enfant. Les tailles du jouet diffèrent du simple au double, puisque les deux jeunes filles, qui reçoivent chacune une grande poupée quasiment identique - sans doute dans un but d’égalité entre les deux – reçoivent des plus petites, à la taille du décor qui les accompagne. === La maison de poupée, modélisation de la vie d’adulte === <br> Accompagnant la poupée, la maison de poupée est présente anciennement aux Pays-Bas, en Allemagne et en Angleterre. Elle se révèle être un outil pédagogique pour les adultes qui permet d’enseigner les arts de la décoration et l’apprentissage ménager aux enfants, surtout aux petites filles. Ce n’est qu’au début du XXe siècle que les maisons de poupées apparaissent dans les catalogues de jouets en France. Elles relèvent alors d’un véritable travail d’artisans qui se voient commander ces ouvrages par les grandes enseignes du début du siècle. Souvent réalisée à l’échelle 1/43ème, il s’agit alors de répliques d’intérieur bourgeois. En 1960, Joëlle et Chantal Kugler font évoluer leurs poupées dans une réplique d’intérieur, en bois, et simulant un foyer plutôt commun. L’intérieur modélisé est aménagé de meubles et décoré d’une foule d’ustensiles. Ainsi, on remarque une véritable dinette, des casseroles en métal émaillé, ainsi que plusieurs éléments en véritable tissu. L’heure n’est pas encore au plastique dans ces répliques d’intérieur. En revanche, malgré un contexte de développement de l’émancipation féminine, la fonction première de la maison de poupée ne semble pas avoir changé en 1960. En effet, les deux jeunes filles s’empressent d’imiter les adultes, et se comportent en véritables ménagères, dressant la table aux poupées et servant les assiettes en victuailles imaginaires. Ces jouets pourraient être considérés comme sexistes de nos jours, car ils conditionnent les petites filles à devenir de parfaites épouses et ménagères. === Noël : entre « profanisation » et religion === <br> Noël est d’abord une fête religieuse dans notre société occidentale, puisqu’il s’agit de la célébration de l’anniversaire de la Nativité de Jésus. La date de cet anniversaire n’a pas été celle du 25 décembre à l’origine, mais les autorités religieuses anciennes ont progressivement assimilé la fête chrétienne au calendrier païen dans lequel le 25 décembre revêt une importance particulière et ce, afin de pénétrer de manière plus profonde les sociétés rurales de leurs temps. Paradoxalement au XXe siècle, on assiste à une « profanisation » progressive de Noël malgré quelques reliquats religieux, parmi lesquels la messe de minuit, ou les références sporadiques pendant la période. C’est d’ailleurs un crucifix que déballe la mère dans cette séquence, ce qui prouve qui si la société s’approprie Noël et le privatise, la religion perdure par endroits et par moments. En revanche, aucune crèche n’apparaît dans cette séquence. Le sapin de Noël, quant à lui, est le symbole même de cette paradoxale dualité entre « profanisation » et religion. S’il trône, décoré, dans la maison pendant la période, il semble cette fois équipé d’une guirlande électrique, contrairement à celui des Breesé en 1933 (séquence « Noël chez les Breesé »). Les innovations technologiques et la consommation de masse entrent même dans la décoration d’une période les plus appréciés des sociétés, car elles s’y prêtent parfaitement. En revanche, le grand absent de cette séquence est le Père Noël qui, en 1960, est déjà bien implanté dans la société occidentale d’après-guerre. Cela laisserait envisager une découverte des cadeaux au matin du 25 décembre, après le passage du vieil homme imaginaire dans la nuit. Cependant, la séquence ne permet pas de déterminer exactement à quel moment des trois jours de festivité, les fillettes ont reçu les cadeaux. Étant donné l’obscurité et la nuit visible à la fenêtre, on peut supposer que l’épisode se déroule après la tombée de la nuit.
contextede<big>'''Joëlle und Chantal – Weihnachten 1960'''</big> Im Laufe des 20. Jahrhunderts änderte sich der Status der Weihnachtsgeschenke der Kinder. Anfangs waren sie eine Belohnung, die nicht unbedingt notwendig war. Nach und nach wurden sie zu einer Selbstverständlichkeit und schließlich zu einem unabdingbaren Bestandteil des Weihnachtsfestes. Das Aufkommen der Konsumgesellschaft hat stark zur Veränderung des Weihnachtsfests beigetragen, indem sie das Verhalten der Menschen beeinflusst und die Kauflust gestärkt hat. In den wohlhabenden gesellschaftlichen Schichten existiert dieses Phänomen schon lange. Aber die Veränderungen breiteten sich immer weiter aus, zunächst nach dem Ersten Weltkrieg und anschließend insbesondere nach dem Zweiten Weltkrieg, in einer Zeit, in der Frankreich noch Armutsprobleme hatte. Dies war während der gesamten Wirtschaftswunderjahre, das Jean Fourastié „die dreißig glorreichen Jahre“ nannte und sogar noch länger der Fall. '''Die Puppe, ein traditionelles Spielzeug für kleine Mädchen''' Es scheint, dass die Wahl der Geschenke seit langem auf Normen beruht, die von den Schenkenden vollständig verinnerlicht sind. Die soziologischen Umfragen von Theodore Caplow Mitte der 1970er Jahre zeigten die unbewusste Beachtung impliziter Regeln bei der Wahl von Geschenken. Diese werden auch nach festen Regeln verschenkt. Die Geschenke werden in farbiges Papier gehüllt und mit einem Band umwickelt. Die Verteilung der Geschenke findet an einem geschmückten Ort, im Kreise der Familie statt. Das typische Spielzeug für Mädchen bleibt die Puppe. Das sind die Geschenke, die Joëlle und Chantal Kugler an Weihnachten 1960 erhalten, aber die Puppen sind nicht verpackt, was den allgemeinen Trend etwas abschwächt. Diese wie kleine Mädchen oder fast wie Babys aussehende Puppen sind weit entfernt von den damals modernen „Mannequin“-Puppen, die für die damalige Entwicklung der weiblichen Emanzipation standen. Es ist unmöglich, über diese Art von Spielzeug zu sprechen, ohne die „Barbie-Puppe“ zu erwähnen. Dieses 1959 in den Vereinigten Staaten geschaffene Spielzeug von Mattel kam erst 1963 auf den französischen Markt. „Barbie“ war nicht nur eine Puppe mit einer schlanken weiblichen Figur, sondern ein Symbol für die Puppe aus Plastik, dem direkten Nachfolger des Zelluloid, das am Ende des 19. Jahrhunderts für die Puppenherstellung verwendet wurde. Die Puppen, die den beiden Mädchen geschenkt werden, sehen eher aus wie bewegliche Babypuppen oder wie die französischen Puppen von der Art der „Bleuette“, die noch heute unter Kennern berühmt ist. Sie bestehen aus Plastik, sind aber mit Stoffkleidern bekleidet und somit ein Träger für Kleidermode, wie er von der „Barbie“ aus Übersee perfekt verkörpert wird. Die kleinen Mädchen ahmen mit ihren Puppen das Verhalten ihrer Eltern nach, besonders das der Mutter, die ihr Kind liebkost. Die beiden Mädchen erhalten jede eine große, beinahe identische Puppe – wahrscheinlich aus Gründen der Gleichbehandlung ; sie bekommen auch zwei kleinere Puppen, in der Größe des Dekors, der sie begleitet – ein Zeichen für die Vielfalt der Geschenke, die für die Eltern in Betracht kommen. '''Das Puppenhaus als Nachbildung des Erwachsenenlebens''' Begleitend zur Puppe gab es in den Niederlanden, in Deutschland und in England schon früher ein Puppenhaus. Es diente als erzieherisches Spielzeug, mit dem den Kindern, vor allem den Mädchen, die Kunst der Dekoration und die Haushaltsarbeit beigebracht wurde. In Frankreich tauchten die Puppenhäuser erst Anfang des 20. Jahrhunderts in den Spielzeugkatalogen auf. Es handelte sich um eine aufwendige Arbeit von Handwerkern, die von den damaligen großen Marken beauftragt wurden. Sie wurden oft im Maßstab 1:43 gefertigt und waren Nachbildungen von Wohnräumen des Bürgertums. 1960 bewegten Joëlle und Chantal Kugler ihre Puppen in einer Nachbildung aus Holz eines eher gewöhnlichen Haushalts. Der Wohnraum ist mit Möbeln ausgestattet und mit einer Vielzahl von Utensilien dekoriert. So sehen wir ein echtes Puppengeschirr, Töpfe aus emailliertem Metall sowie mehrere Elemente aus echtem Stoff. Der Kunststoff hatte noch nicht seinen Einzug in diesen Wohnraum-Nachbildungen gehalten. Andererseits scheint sich 1960 die Hauptfunktion des Puppenhauses trotz der Entwicklung der weiblichen Emanzipation nicht verändert zu haben. So ahmen die beiden Mädchen die Erwachsenen nach und verhalten sich wie echte Hausfrauen, sie decken den Tisch für die Puppen und servieren imaginäre Lebensmittel auf den Tellern. Diese Spielzeuge könnten heutzutage als sexistisch betrachtet werden, weil sie die kleinen Mädchen dazu konditionieren, perfekte Ehefrauen und Hausfrauen zu werden. '''Weihnachten: zwischen „Profanisierung“ und Religion''' Weihnachten ist in unserer westlichen Gesellschaft in erster Linie ein religiöses Fest, weil es sich um die Feier der Geburt Jesu handelt. Das Datum dieser Geburt war ursprünglich nicht der 25. Dezember, aber die Kirche hat das christliche Fest in den heidnischen Kalender aufgenommen, in dem der 25. Dezember eine ganz besondere Bedeutung hatte, mit dem Ziel, die damaligen ländlichen Gesellschaften tiefer zu durchdringen. Paradoxerweise kam es im 20. Jahrhundert zu einer allmählichen „Profanisierung“ des Weihnachtsfests, trotz einiger religiöser Überbleibsel, wie die Christmette oder die vereinzelten Bezugnahmen während der Weihnachtszeit. In dieser Sequenz packt die Mutter übrigens ein Kruzifix aus, was beweist, dass die Religion vereinzelt noch fortlebt, auch wenn sich die Gesellschaft das Weihnachtsfest aneignet und privatisiert. Jedoch ist in dieser Sequenz keine Krippe zu sehen. Der Weihnachtsbaum dagegen ist das eigentliche Symbol dieser paradoxen Dualität zwischen "Profanisierung" und Religion. Er thront in der Weihnachtszeit geschmückt im Haus, diesmal jedoch mit einer elektrischen Lichterkette, im Gegensatz zum Baum der Breesé 1933 (Sequenz „Weihnachten im Hause Breesé). Die technologischen Innovationen und der Massenkonsum halten sogar bei der Dekoration der Weihnachtszeit ihren Einzug, da sie sich perfekt dafür eignen. Jedoch fehlt in dieser Sequenz der Weihnachtsmann, der 1960 in der westlichen Nachkriegsgesellschaft bereits gut etabliert war. Dies würde darauf hindeuten, dass die Geschenke am Morgen des 25. Dezember entdeckt wurden, nach dem Besuch des imaginären alten Mannes in der Nacht. Die Sequenz erlaubt jedoch keine exakte Bestimmung, zu welchem Zeitpunkt der drei Festtage die Mädchen die Geschenke erhalten haben. Angesichts der Dunkelheit und der am Fenster sichtbaren Nacht kann davon ausgegangen werden, dass die Szene nach Einbruch der Dunkelheit stattfand.
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