Neubau Bootshaus Seefest (LFS 1433 4)


Avertissement[1]

Résumé


Opening ceremony for the new boathouse and the tradtional sea festivity (Seefest) in Philippsburg 1971.

Métadonnées

N° support :  LFS 1433 4
Date :  1971
Coloration :  Couleur
Son :  Sonore
Durée :  00:09:15
Format original :  Super 8 mm
Langue :  Allemand
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Corps et santé, Sport, Natation - Baignade, Environnement, Activités de plein-air
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Variété et haut-parleur – au milieu des années 1960, le son a trouvé sa place dans le cinéma amateur avec la technique du super-8. Une voix off donne ainsi des informations sur les images, qui font redite avec ce que l’on voit. Les chansons de variété fournissent l’ambiance sonore adaptée, qui souligne l’atmosphère de la scène. En l’occurrence, il s’agit de deux événements de l’été 1971 à Philippsburg : le lancement de la construction du nouveau hangar à bateaux et la fête du lac.

Le narrateur nous précise l’identité des protagonistes à l’image : le président du club de natation, Erich Maus, qui donne le premier coup de pioche symbolique du chantier ; et le maire Karl Frank, qui perce le fût de bière tout de suite après. La voix off adopte le style du « direct », à la façon des reportages, manifestement inspirée par les sujets que l’on voit à la télévision. La musique de fond, à l’inverse, indique clairement que les scènes sont passées et qu’on leur a adjoint a posteriori des morceaux à succès quelconques.

En nommant ce que voit le spectateur, le narrateur lui donne plus encore l’impression d’assister en personne aux événements et focalise son attention sur ses propos. « Trois gourmets savourent en silence », ironise le commentaire d’un plan montrant trois hommes sur la terrasse du hangar à bateaux. Les mots guident la compréhension du spectateur, mais les images suivantes valent pour elles-mêmes, accompagnées de musique légère : l’agitation des gens autour du fût de bière, la terrasse pleine avec l’Altrhein en arrière-plan, l’image d’un cargo passant lentement au fond, tandis que l’ancien hangar à bateaux occupe le premier plan. Le film laisse aussi le temps et l’espace aux jeunes du club de canoë qui font une démonstration d’esquimautage au cœur du paysage rhénan. Un « plus » émerge au niveau du visuel – et renvoie au potentiel propre de l’image documentaire.

Une brève animation nous signale un changement de lieu : « Et maintenant, nous sommes à la fête du lac de 1971. » Nous voyons d’abord un grand panneau portant les initiales du club de natation de Philippsburg, avant que la caméra ne dézoome afin de faire entrer le toboggan dans le cadre. Le commentaire se limite à cette information laconique et laisse au spectateur tout loisir de laisser émerger ses propres associations d’idées, stimulées par le morceau de musique – « Pack die Badehose ein » [Prends ton maillot de bain]. Un plan panoramique sur la surface de l’eau scintillante parsemée de nombreux nageurs enthousiastes révèle ensuite le lac adjacent, une gravière aménagée grâce aux graviers de l’entrepreneur Ernst Freyer. Le plongeoir, les pelouses bondées, un bébé dans son transat : les images esquissent l’atmosphère de la fête du lac qui se déroule entre la piscine et le lac Freyer. La caméra se met en mouvement en embarquant à bord d’un bateau pour filmer le lac de plus ou moins près : les nageurs qui passent, les silhouettes des maisons en arrière-plan, les jeunes sautant tête première dans l’eau sur le bord. Le documentaire et l’authentique prennent le pas sur ce qui se révèle au cinéaste amateur, les traces de ce qui peut être vu, qui deviennent des traces du passé.

Une attraction visuelle apparaît : les parachutistes de la première division aéroportée de Bruchsal sautent dans le lac d’une hauteur de 1 200 mètres. La vitesse du montage augmente pour atteindre un petit staccato lorsque les parachutes colorés accélèrent en s’approchant du canot de l’Association allemande de secourisme (DLRG). L’intervention de la division aéroportée se double d’un déploiement de la DLRG qui assure le sauvetage des parachutistes et de leur matériel.

L’ouverture de la fête du lac est reléguée à la fin du film. Nous voyons passer la fanfare Bruhrain de Wiesental accompagnée d’un air de marche. De façon inattendue, les participants défilent sur une série de montures exotiques et le plan filmé de biais s’aplatit lorsque les deux présidents du club de natation passent devant la caméra pour, dixit la voix off, leur « extraordinaire virée à dos de chameau ». La profondeur du plan contribue à l’effet lorsque l’éléphant qui les précède réapparaît à l’arrière-plan et devient le point de mire, après que le cortège de la fanfare au premier plan a disparu de l’image. Le temps de quelques plans, il accroche le regard tandis qu’il se fraye un chemin au milieu des enfants.

Impossible de faire l’impasse sur le discours du premier président du club Fridolin Ellermann et sur l’inauguration du nouveau poste de sauvetage de la DLRG. Les images des attractions de la fête du lac laissent également la place aux impressions : parcours équestre, manège moderne à sensations ou carrousel à l’ancienne plus lent pour les enfants. Des images qui, une fois de plus, laissent le visuel agir sans paroles : l’art d’être « présent », comme on le pratique à la télévision, se coule ici dans un témoignage qui documente avec un regard subjectif les événements passés.

Reiner Bader

Lieux ou monuments


Philippsburg



  1. Cette fiche est en cours de rédaction. À ce titre elle peut être inachevée et contenir des erreurs.