Panzer Freiburger Wierebahnhof (LFS06317) : Différence entre versions

 
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|Resume_en=After sucessful campaign in France in July 1940 German tanks convoy through Freiburg and loading the tanks at Wiehrebahnhof.
 
|Resume_en=After sucessful campaign in France in July 1940 German tanks convoy through Freiburg and loading the tanks at Wiehrebahnhof.
 
|Description_de=Die Panzer gehören zur Gruppe Guderian auf dem Rückmarsch von Frankreich: Am 15. Oktober 1935 wurde Hein Guderian (* 17. Juni 1888, Kulm - † 14. Mai 1954, Schwangau bei Füssen) zum Kommandeur der neu gebildeten 2. Panzer-Division in Würzburg ernannt. Als solcher wurde er am 1. August 1936 zum Generalmajor befördert. Am 1. Februar 1938 wurde er zum Generalleutnant befördert. Als solcher wurde er am 4. Februar 1938 zum General des XVI. Armeekorps ernannt. Am 1. November 1938 wurde er zum General der Panzertruppen befördert. Am 20. November 1938 wurde Guderian zum Chef der schnellen Truppen im Oberkommando des Heeres ernannt. Im Sommer 1939 wurde er zum Kommandierenden General des XIX. Armeekorps ernannt. Als solcher nahm Guderian bei der Heeresgruppe Nord am Polenfeldzug teil. Ihm wurden bereits in den ersten Wochen die Spangen zu seinen Eisernen Kreuzen verliehen. Für die Leistungen seines Korps wurde er am 27. Oktober 1939 mit dem Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes ausgezeichnet. 1940 nahm er dann mit seinem Korps bei der Heeresgruppe A am Frankreichfeldzug teil. In der zweiten Phase des Frankreichfeldzuges wurde sein Panzerkorps zur Gruppe Guderian erweitert. Der von ihm entwickelte Einsatz geschlossener Panzerverbände bewährte sich hier. Am 19. Juli 1940 wurde er zum Generaloberst befördert. Zu Beginn des Russlandfeldzuges führte er dann die Panzergruppe 2 beim Angriff auf Mittelrussland. Mit seiner Panzergruppe trug Guderian wesentlich zu den Siegen bei Kiew, Orel und Brjansk bei. Am 17. Juli 1941 wurde ihm das Eichenlaub zum Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes verliehen. //
 
|Description_de=Die Panzer gehören zur Gruppe Guderian auf dem Rückmarsch von Frankreich: Am 15. Oktober 1935 wurde Hein Guderian (* 17. Juni 1888, Kulm - † 14. Mai 1954, Schwangau bei Füssen) zum Kommandeur der neu gebildeten 2. Panzer-Division in Würzburg ernannt. Als solcher wurde er am 1. August 1936 zum Generalmajor befördert. Am 1. Februar 1938 wurde er zum Generalleutnant befördert. Als solcher wurde er am 4. Februar 1938 zum General des XVI. Armeekorps ernannt. Am 1. November 1938 wurde er zum General der Panzertruppen befördert. Am 20. November 1938 wurde Guderian zum Chef der schnellen Truppen im Oberkommando des Heeres ernannt. Im Sommer 1939 wurde er zum Kommandierenden General des XIX. Armeekorps ernannt. Als solcher nahm Guderian bei der Heeresgruppe Nord am Polenfeldzug teil. Ihm wurden bereits in den ersten Wochen die Spangen zu seinen Eisernen Kreuzen verliehen. Für die Leistungen seines Korps wurde er am 27. Oktober 1939 mit dem Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes ausgezeichnet. 1940 nahm er dann mit seinem Korps bei der Heeresgruppe A am Frankreichfeldzug teil. In der zweiten Phase des Frankreichfeldzuges wurde sein Panzerkorps zur Gruppe Guderian erweitert. Der von ihm entwickelte Einsatz geschlossener Panzerverbände bewährte sich hier. Am 19. Juli 1940 wurde er zum Generaloberst befördert. Zu Beginn des Russlandfeldzuges führte er dann die Panzergruppe 2 beim Angriff auf Mittelrussland. Mit seiner Panzergruppe trug Guderian wesentlich zu den Siegen bei Kiew, Orel und Brjansk bei. Am 17. Juli 1941 wurde ihm das Eichenlaub zum Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes verliehen. //
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|Contexte_et_analyse_fr=[[Fichier:Panzer Ausschnitt Freiburger.jpg|vignette|droite]] Les images se divisent en trois segments. La première partie commence par un train chargé de soldats, de voitures et de camions, défilant devant la caméra à un passage à niveau. Elle est suivie de divers plans montrant des soldats à Fribourg. On aperçoit souvent des enfants et des adolescents curieux. Certains plans sont clairement mis en scène, par exemple lorsqu’un officier conduit une moto pour parader. Dans la deuxième partie, une colonne de véhicules et de chars traverse les rues de Fribourg. Outre les voitures et camions d’époque, on voit des motocyclettes, une moto à side-car et des motos simples, ainsi que divers tanks et automoteurs d’artillerie équipés de canons. 
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Enfin, la colonne s’arrête – il règne une atmosphère exubérante. 
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Les enfants grimpent sur les chars et jouent. Les soldats boivent de l’alcool et s’amusent. À la fin de la deuxième partie, les véhicules sont chargés dans des wagons en partance pour Stuttgart dans la nouvelle gare de Wiehre. La troisième partie montre des scènes de la vie privée des soldats. Une adolescente pose et défile avec un casque en acier. Deux soldats boivent du champagne avec une femme dans un salon. Ce sera une soirée animée.
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Selon un article intitulé « Les hussards noirs blindés à Fribourg » (Freiburger Zeitung, 15 juillet 1940), les chars ont été chargés le dimanche 14 juillet. Le titre fait référence aux uniformes noirs des troupes blindées et à la tentative de replacer celles-ci dans la tradition de la cavalerie montée. On peut aussi voir ici une référence particulière aux « hussards à tête de mort » prussiens, car deux têtes de mort figurent sur l’uniforme du conducteur de tank. L’article fait l’éloge des troupes blindées ; une arme relativement jeune qui a contribué à la « victoire finale ». La force blindée est élevée au statut d’arme prodigieuse. Ceci est confirmé par les victoires rapides sur la Pologne et le succès de la campagne française qui vient de se terminer. En réalité, si les blindés allemands ont joué un rôle majeur dans la victoire, c’est moins dû aux modèles de chars qu’aux tactiques opérationnelles avancées mises en œuvre. L’article mentionne explicitement les acclamations de la population enthousiaste. Les images du film, comme les photos du journal, montrent des enfants qui grimpent joyeusement sur les tanks. En conclusion, l’article indique que les troupes ont laissé derrière elles des jeunes gens heureux, « qui ne rêvent désormais que de devenir un jour de courageux artilleurs de chars ». C’est là que se manifeste l’éducation propre au régime nazi qui entend notamment, à travers les jeunesses hitlériennes, faire de ses garçons des soldats dociles et dévoués.
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'''Identification de la division'''
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Les soldats et les véhicules que l’on voit dans le film font partie de la 2e division blindée. Le « G » peint montre qu’ils appartiennent au groupe blindé du général Heinz Guderian. La division peut être identifiée parce que la partie centrale du film montre un canon d’assaut Sturmpanzer I – dans son appellation complète « 15 cm sIG 33 (Sf) auf Panzerkampfwagen I Ausf B ». Seuls 38 de ces chars ont été construits et utilisés dans des compagnies d’infanterie lourde, chaque fois avec deux Sturmpanzer I. Dans la 2e division blindée, il s’agissait de la compagnie d’infanterie lourde 703. De plus, les images montrent un véhicule portant l’inscription « Bismarck », autre indice qui permet de le rattacher sans hésitation à la 2e division blindée.
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'''La 2e division blindée'''
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Créée à Würzburg en octobre 1935 sous le commandement de Heinz Guderian, la 2e division blindée est l’une des premières divisions entièrement motorisées au monde. Après l’Anschluss, elle est transférée à Vienne. Elle participe en 1939 à l’invasion de la Pologne et se retrouve brièvement face l’Armée rouge après plusieurs avancées. Le 10 mai 1940, avec d’autres divisions blindées présentes dans le cadre des débuts de la bataille de France, elle franchit la frontière luxembourgeoise et traverse les fortifications du sud de la Belgique. La division franchit les Ardennes et participe notamment à la bataille de Dunkerque en France. Elle est ensuite rapatriée en Allemagne pour être réorganisée. C’est ce retour que montrent ces images amateures. 
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Dès le 6 avril 1941, la 2e division blindée participe à la campagne des Balkans et prend le chemin de la Grèce, où elle participe à la prise d’Athènes. Le 6 mai, alors qu’elle est transférée en Italie, deux navires de transport sautent sur des mines. La division perd 184 soldats et officiers, ainsi qu’une part importante de son artillerie. Le 22 juin 1941, dans le cadre de l’invasion de l’Union soviétique, la division est d’abord reléguée dans la réserve, puis participe ensuite à l’attaque contre Moscou. Durant l’été 1943, on la retrouve dans l’opération Citadelle. Début janvier 1944, la division est délocalisée dans le Nord de la France et après le débarquement de juin, participe aux combats en Normandie. Elle subit de lourdes pertes jusqu’à l’automne et doit être réorganisée en septembre. Du 16 décembre 1944 au 21 janvier 1945, elle fait partie de la bataille des Ardennes et avance jusqu’à la Meuse. Après l’échec de l’offensive, la formation se retire à l’est, pour se rendre finalement en mai 1945 à Plauen, en Saxe.
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Julius Dreher, Michael Patzer
 
|Contexte_et_analyse_de=[[Fichier:Panzer Ausschnitt Freiburger.jpg|vignette|droite|Die Freiburger Zeitung vom 15. Juni 1940 widmet der Panzertruppe einen großen Artikel (Foto: Unibibliothek Freiburg)]]
 
|Contexte_et_analyse_de=[[Fichier:Panzer Ausschnitt Freiburger.jpg|vignette|droite|Die Freiburger Zeitung vom 15. Juni 1940 widmet der Panzertruppe einen großen Artikel (Foto: Unibibliothek Freiburg)]]
 
Die Aufnahmen drehte Friedrich Unseld, der kaufmännische Direktor der Badenwerke mit seiner 8 mm-Kamera. Die Filmaufnahmen lassen sich in drei Abschnitte unterteilen. Der erste Abschnitt beginnt mit einem Zug, der beladen mit Soldaten, Autos und LKWs, an einem Bahnübergang an der Kamera vorbeifährt. Im Anschluss folgen verschiedene Aufnahmen von Soldaten in Freiburg. Oft sieht man schaulustige Kinder und Jugendliche. Manche der Aufnahmen sind eindeutig inszeniert, zum Beispiel als ein Offizier ein Motorrad zur Schau fährt. Im zweiten Abschnitt fährt die Kolonne aus Fahrzeugen und Panzern durch die Freiburger Straßen. Hier sieht man neben damaligen PKWs, LKWs auch Krads, ein Motorrad mit befestigtem Beiwagen und einfache Motorräder sowie verschiedene Panzer und Selbstfahrlafetten mit schweren Geschützen. Schließlich hält die Kolonne an und es herrscht eine ausgelassene Stimmung. Kinder klettern auf die Panzer und spielen. Soldaten trinken Schnaps und es wird sich unterhalten. Am Ende des zweiten Abschnitts werden die Fahrzeuge im Neuen Wiehrebahnhof auf Waggons verladen, die die Aufschrift Stuttgart tragen. Der dritte Abschnitt zeigt Szenen aus dem privaten Bereich der Soldaten. Eine Jugendliche posiert und marschiert mit einem Stahlhelm auf dem Kopf herum. Zwei Soldaten trinken mit einer Frau im Wohnzimmer Sekt. Es wird ein ausgelassener Abend.  
 
Die Aufnahmen drehte Friedrich Unseld, der kaufmännische Direktor der Badenwerke mit seiner 8 mm-Kamera. Die Filmaufnahmen lassen sich in drei Abschnitte unterteilen. Der erste Abschnitt beginnt mit einem Zug, der beladen mit Soldaten, Autos und LKWs, an einem Bahnübergang an der Kamera vorbeifährt. Im Anschluss folgen verschiedene Aufnahmen von Soldaten in Freiburg. Oft sieht man schaulustige Kinder und Jugendliche. Manche der Aufnahmen sind eindeutig inszeniert, zum Beispiel als ein Offizier ein Motorrad zur Schau fährt. Im zweiten Abschnitt fährt die Kolonne aus Fahrzeugen und Panzern durch die Freiburger Straßen. Hier sieht man neben damaligen PKWs, LKWs auch Krads, ein Motorrad mit befestigtem Beiwagen und einfache Motorräder sowie verschiedene Panzer und Selbstfahrlafetten mit schweren Geschützen. Schließlich hält die Kolonne an und es herrscht eine ausgelassene Stimmung. Kinder klettern auf die Panzer und spielen. Soldaten trinken Schnaps und es wird sich unterhalten. Am Ende des zweiten Abschnitts werden die Fahrzeuge im Neuen Wiehrebahnhof auf Waggons verladen, die die Aufschrift Stuttgart tragen. Der dritte Abschnitt zeigt Szenen aus dem privaten Bereich der Soldaten. Eine Jugendliche posiert und marschiert mit einem Stahlhelm auf dem Kopf herum. Zwei Soldaten trinken mit einer Frau im Wohnzimmer Sekt. Es wird ein ausgelassener Abend.  

Version actuelle datée du 8 novembre 2022 à 14:12


Avertissement[1]

Résumé


After sucessful campaign in France in July 1940 German tanks convoy through Freiburg and loading the tanks at Wiehrebahnhof.

Description


Die Panzer gehören zur Gruppe Guderian auf dem Rückmarsch von Frankreich: Am 15. Oktober 1935 wurde Hein Guderian (* 17. Juni 1888, Kulm - † 14. Mai 1954, Schwangau bei Füssen) zum Kommandeur der neu gebildeten 2. Panzer-Division in Würzburg ernannt. Als solcher wurde er am 1. August 1936 zum Generalmajor befördert. Am 1. Februar 1938 wurde er zum Generalleutnant befördert. Als solcher wurde er am 4. Februar 1938 zum General des XVI. Armeekorps ernannt. Am 1. November 1938 wurde er zum General der Panzertruppen befördert. Am 20. November 1938 wurde Guderian zum Chef der schnellen Truppen im Oberkommando des Heeres ernannt. Im Sommer 1939 wurde er zum Kommandierenden General des XIX. Armeekorps ernannt. Als solcher nahm Guderian bei der Heeresgruppe Nord am Polenfeldzug teil. Ihm wurden bereits in den ersten Wochen die Spangen zu seinen Eisernen Kreuzen verliehen. Für die Leistungen seines Korps wurde er am 27. Oktober 1939 mit dem Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes ausgezeichnet. 1940 nahm er dann mit seinem Korps bei der Heeresgruppe A am Frankreichfeldzug teil. In der zweiten Phase des Frankreichfeldzuges wurde sein Panzerkorps zur Gruppe Guderian erweitert. Der von ihm entwickelte Einsatz geschlossener Panzerverbände bewährte sich hier. Am 19. Juli 1940 wurde er zum Generaloberst befördert. Zu Beginn des Russlandfeldzuges führte er dann die Panzergruppe 2 beim Angriff auf Mittelrussland. Mit seiner Panzergruppe trug Guderian wesentlich zu den Siegen bei Kiew, Orel und Brjansk bei. Am 17. Juli 1941 wurde ihm das Eichenlaub zum Ritterkreuz des Eisernen Kreuzes verliehen. //

Métadonnées

N° support :  LFS06317
Date :  1940
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:22:00
Cinéastes :  Unseld, Friedrich
Format original :  8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Frontières, Guerre, Seconde Guerre mondiale : Occupation et annexion
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Panzer Ausschnitt Freiburger.jpg
Les images se divisent en trois segments. La première partie commence par un train chargé de soldats, de voitures et de camions, défilant devant la caméra à un passage à niveau. Elle est suivie de divers plans montrant des soldats à Fribourg. On aperçoit souvent des enfants et des adolescents curieux. Certains plans sont clairement mis en scène, par exemple lorsqu’un officier conduit une moto pour parader. Dans la deuxième partie, une colonne de véhicules et de chars traverse les rues de Fribourg. Outre les voitures et camions d’époque, on voit des motocyclettes, une moto à side-car et des motos simples, ainsi que divers tanks et automoteurs d’artillerie équipés de canons.

Enfin, la colonne s’arrête – il règne une atmosphère exubérante. Les enfants grimpent sur les chars et jouent. Les soldats boivent de l’alcool et s’amusent. À la fin de la deuxième partie, les véhicules sont chargés dans des wagons en partance pour Stuttgart dans la nouvelle gare de Wiehre. La troisième partie montre des scènes de la vie privée des soldats. Une adolescente pose et défile avec un casque en acier. Deux soldats boivent du champagne avec une femme dans un salon. Ce sera une soirée animée.

Selon un article intitulé « Les hussards noirs blindés à Fribourg » (Freiburger Zeitung, 15 juillet 1940), les chars ont été chargés le dimanche 14 juillet. Le titre fait référence aux uniformes noirs des troupes blindées et à la tentative de replacer celles-ci dans la tradition de la cavalerie montée. On peut aussi voir ici une référence particulière aux « hussards à tête de mort » prussiens, car deux têtes de mort figurent sur l’uniforme du conducteur de tank. L’article fait l’éloge des troupes blindées ; une arme relativement jeune qui a contribué à la « victoire finale ». La force blindée est élevée au statut d’arme prodigieuse. Ceci est confirmé par les victoires rapides sur la Pologne et le succès de la campagne française qui vient de se terminer. En réalité, si les blindés allemands ont joué un rôle majeur dans la victoire, c’est moins dû aux modèles de chars qu’aux tactiques opérationnelles avancées mises en œuvre. L’article mentionne explicitement les acclamations de la population enthousiaste. Les images du film, comme les photos du journal, montrent des enfants qui grimpent joyeusement sur les tanks. En conclusion, l’article indique que les troupes ont laissé derrière elles des jeunes gens heureux, « qui ne rêvent désormais que de devenir un jour de courageux artilleurs de chars ». C’est là que se manifeste l’éducation propre au régime nazi qui entend notamment, à travers les jeunesses hitlériennes, faire de ses garçons des soldats dociles et dévoués.

Identification de la division

Les soldats et les véhicules que l’on voit dans le film font partie de la 2e division blindée. Le « G » peint montre qu’ils appartiennent au groupe blindé du général Heinz Guderian. La division peut être identifiée parce que la partie centrale du film montre un canon d’assaut Sturmpanzer I – dans son appellation complète « 15 cm sIG 33 (Sf) auf Panzerkampfwagen I Ausf B ». Seuls 38 de ces chars ont été construits et utilisés dans des compagnies d’infanterie lourde, chaque fois avec deux Sturmpanzer I. Dans la 2e division blindée, il s’agissait de la compagnie d’infanterie lourde 703. De plus, les images montrent un véhicule portant l’inscription « Bismarck », autre indice qui permet de le rattacher sans hésitation à la 2e division blindée.

La 2e division blindée

Créée à Würzburg en octobre 1935 sous le commandement de Heinz Guderian, la 2e division blindée est l’une des premières divisions entièrement motorisées au monde. Après l’Anschluss, elle est transférée à Vienne. Elle participe en 1939 à l’invasion de la Pologne et se retrouve brièvement face l’Armée rouge après plusieurs avancées. Le 10 mai 1940, avec d’autres divisions blindées présentes dans le cadre des débuts de la bataille de France, elle franchit la frontière luxembourgeoise et traverse les fortifications du sud de la Belgique. La division franchit les Ardennes et participe notamment à la bataille de Dunkerque en France. Elle est ensuite rapatriée en Allemagne pour être réorganisée. C’est ce retour que montrent ces images amateures.

Dès le 6 avril 1941, la 2e division blindée participe à la campagne des Balkans et prend le chemin de la Grèce, où elle participe à la prise d’Athènes. Le 6 mai, alors qu’elle est transférée en Italie, deux navires de transport sautent sur des mines. La division perd 184 soldats et officiers, ainsi qu’une part importante de son artillerie. Le 22 juin 1941, dans le cadre de l’invasion de l’Union soviétique, la division est d’abord reléguée dans la réserve, puis participe ensuite à l’attaque contre Moscou. Durant l’été 1943, on la retrouve dans l’opération Citadelle. Début janvier 1944, la division est délocalisée dans le Nord de la France et après le débarquement de juin, participe aux combats en Normandie. Elle subit de lourdes pertes jusqu’à l’automne et doit être réorganisée en septembre. Du 16 décembre 1944 au 21 janvier 1945, elle fait partie de la bataille des Ardennes et avance jusqu’à la Meuse. Après l’échec de l’offensive, la formation se retire à l’est, pour se rendre finalement en mai 1945 à Plauen, en Saxe.

Julius Dreher, Michael Patzer

Lieux ou monuments


Wiehrebahnhof Freiburg



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