Paysans à Hoffen (0026FN0004) : Différence entre versions

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Le lavoir de Châtenois a été immortalisé en 1945 par Robert Doisneau.  
 
Le lavoir de Châtenois a été immortalisé en 1945 par Robert Doisneau.  
  
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[[Fichier:Une Lessive à Metzeral Lix Frédéric btv1b102008454.jpg|vignette|gauche|Lix Frédéric Théodore, Une lessive à Metzeral, 1889. Source : Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg]]
 
Jusqu'au début du 20e siècle, dans le milieu rural en particulier, la lessive n’avait lieu que deux à trois fois par an et était appelé « la buée ».  
 
Jusqu'au début du 20e siècle, dans le milieu rural en particulier, la lessive n’avait lieu que deux à trois fois par an et était appelé « la buée ».  
[[Fichier:Une Lessive à Metzeral Lix Frédéric btv1b102008454.jpg|vignette|gauche|Lix Frédéric Théodore, Une lessive à Metzeral, 1889. Source : Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg]]
 
 
Elle durait en principe trois jours et était composée de trois étapes aux noms plutôt évocateurs au vu de la dureté de la tâche. D’abord, lors du « Purgatoire », les lavandières laissent tremper le linge dans des grandes cuves en terre ou dans des baquets de bois le plus généralement à domicile, dans un espace dédié ou dans la cuisine, pour le décrasser. La cuve était ensuite recouverte d’un drap plein de cendres de bois fin dont les propriétés (carbonate de potasse) sont nettoyantes. Alors, c’est « l’Enfer »  et ses vapeurs qui débutent : la lavandière verse sur les cendre de l’eau bouillante pour les diffuser. Dans les années 1920 cependant, apparaît le savon en paillette, ce qui diminue la longueur de cette étape. Le lendemain enfin, le linge ainsi mouillé et imbibé est chargé dans des bassines et des hottes sur des brouettes et amené au lavoir afin d’y être battu pour en extraire le maximum de lessive, rincé puis essoré auprès d’une source d’eau. Ici, on remarque bien au bord du lavoir les brouettes et les bassines. Le linge retrouve sa pureté : c’est le " Paradis ", après quoi le linge était suspendu ou étalé sur l’herbe pour sécher, ou blanchir.  
 
Elle durait en principe trois jours et était composée de trois étapes aux noms plutôt évocateurs au vu de la dureté de la tâche. D’abord, lors du « Purgatoire », les lavandières laissent tremper le linge dans des grandes cuves en terre ou dans des baquets de bois le plus généralement à domicile, dans un espace dédié ou dans la cuisine, pour le décrasser. La cuve était ensuite recouverte d’un drap plein de cendres de bois fin dont les propriétés (carbonate de potasse) sont nettoyantes. Alors, c’est « l’Enfer »  et ses vapeurs qui débutent : la lavandière verse sur les cendre de l’eau bouillante pour les diffuser. Dans les années 1920 cependant, apparaît le savon en paillette, ce qui diminue la longueur de cette étape. Le lendemain enfin, le linge ainsi mouillé et imbibé est chargé dans des bassines et des hottes sur des brouettes et amené au lavoir afin d’y être battu pour en extraire le maximum de lessive, rincé puis essoré auprès d’une source d’eau. Ici, on remarque bien au bord du lavoir les brouettes et les bassines. Le linge retrouve sa pureté : c’est le " Paradis ", après quoi le linge était suspendu ou étalé sur l’herbe pour sécher, ou blanchir.  
  

Version du 9 août 2018 à 11:26

Métadonnées

Son :  Muet
Durée :  00:01:11
Cinéastes :  Spindler Paul
Format original :  9,5 mm
Institution d'origine :  MIRA

Personnages identifiés


Spindler Charles (1865-1938); Elzingre Edouard (1880-1966)

Lieux ou monuments


Hoffen; Oberseebach; Châtenois