Paysans à Hoffen (0026FN0004) : Différence entre versions

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'''La lessive au lavoir : un rituel immuable et exclusivement féminin'''
 
'''La lessive au lavoir : un rituel immuable et exclusivement féminin'''
[[Fichier:Une Lessive à Metzeral Lix Frédéric btv1b102008454.jpg|vignette|gauche|Lix Frédéric Théodore, Une lessive à Metzeral, 1889. Source : Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg]]
 
  
 
Les lessives se faisaient à la main et au lavoir, et étaient l'apanage des femmes, qu'on appelait alors les lavandières. La lavandière n'a pas d'âge : on voit sur la séquence des jeunes filles, des femmes et même une femme beaucoup plus âgée, ainsi qu'une enfant. Dans les villages alsaciens, seules les pièces de linge blanc étaient lavées lors de ces grandes lessives bi-annuelles : chemises, chaussettes, tabliers…  Les éléments les plus fins, comme les bonnets, n’étaient jamais nettoyés.  
 
Les lessives se faisaient à la main et au lavoir, et étaient l'apanage des femmes, qu'on appelait alors les lavandières. La lavandière n'a pas d'âge : on voit sur la séquence des jeunes filles, des femmes et même une femme beaucoup plus âgée, ainsi qu'une enfant. Dans les villages alsaciens, seules les pièces de linge blanc étaient lavées lors de ces grandes lessives bi-annuelles : chemises, chaussettes, tabliers…  Les éléments les plus fins, comme les bonnets, n’étaient jamais nettoyés.  
 
Les femmes issues de classes plus aisées confient leur linge peu délicat à ces lavandières que l'on nomme aussi laveuses ou buandières quand elles en font leur métier. Quant aux toilettes les plus délicates, c'est la blanchisseuse qui en a la charge.  
 
Les femmes issues de classes plus aisées confient leur linge peu délicat à ces lavandières que l'on nomme aussi laveuses ou buandières quand elles en font leur métier. Quant aux toilettes les plus délicates, c'est la blanchisseuse qui en a la charge.  
 
La lavandière fait aujourd'hui partie de l'imagerie populaire lorsqu'on évoque la vie rurale d'antan. Le lavoir de Châtenois a d'ailleurs été immortalisé en 1945 par Robert Doisneau. La laveuse est entourée de vieilles croyances comme celle des Lavandières de nuit, annonciatrice d’une mort prochaine, comme à Oberbronn<ref>GIRAUDON Daniel, Lavandières de jour, lavandières de nuits. Bretagne et pays celtiques. Mémoire, CRBC, 1996, p.20</ref>, ou expiatrice d'un pêché, comme celui de laver le linge le dimanche ou le Vendredi Saint.  
 
La lavandière fait aujourd'hui partie de l'imagerie populaire lorsqu'on évoque la vie rurale d'antan. Le lavoir de Châtenois a d'ailleurs été immortalisé en 1945 par Robert Doisneau. La laveuse est entourée de vieilles croyances comme celle des Lavandières de nuit, annonciatrice d’une mort prochaine, comme à Oberbronn<ref>GIRAUDON Daniel, Lavandières de jour, lavandières de nuits. Bretagne et pays celtiques. Mémoire, CRBC, 1996, p.20</ref>, ou expiatrice d'un pêché, comme celui de laver le linge le dimanche ou le Vendredi Saint.  
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[[Fichier:Une Lessive à Metzeral Lix Frédéric btv1b102008454.jpg|vignette|gauche|Lix Frédéric Théodore, Une lessive à Metzeral, 1889. Source : Bibliothèque nationale et universitaire de Strasbourg]]
  
 
Jusqu'au début du 20e siècle, dans le milieu rural en particulier, la lessive n’avait lieu que deux à trois fois par an et était appelé « la buée ».  
 
Jusqu'au début du 20e siècle, dans le milieu rural en particulier, la lessive n’avait lieu que deux à trois fois par an et était appelé « la buée ».  

Version du 9 août 2018 à 15:19

Métadonnées

Son :  Muet
Durée :  00:01:11
Cinéastes :  Spindler Paul
Format original :  9,5 mm
Institution d'origine :  MIRA

Personnages identifiés


Spindler Charles (1865-1938); Elzingre Edouard (1880-1966)

Lieux ou monuments


Hoffen; Oberseebach; Châtenois