Rosenmontagsumzug (LFS 06056 3) : Différence entre versions

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|lieuTournage=48.58189, 7.75103
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|thematique=Identity@ Traditions@ Carnival
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|Resume_de=Rosenmontagsumzug in Freiburg 1928
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|Description_de=Totale: Freiburg Innenstadt, ein Umzug am Rosenmontag am 20. Februar 1928 zieht durch die Straßen, vorneweg zwei Reiter in badischen Uniform, es folgen Trommler, ein Blasorchester. / Männer in historischen Uniformen der Badischen Soldaten und Gewehren über der Schulter, vorne weg die badische Fahne. / Halbtotale: Bahnsteig des Bahnhofs Freiburg Wiehre, eine große Menschenmenge wartet am Bahnsteig, sechs Männer in historischen Soldatenkostümen kommen nacheinander ins Bild. / Halbnahe: ein Bahnwärter übergibt ein Ticket an einen jungen Mann, viele Wartende stehen dahinter. / Halbtotale: die Soldaten ziehen noch einmal am Bahnsteig entlang, hinter ihnen her laufen alle Menschen, die zuvor am gewartet haben, vereinzelt tragen sie spezielle Mützen und scheinen zu singen. Am Ende folgen noch einmal zwei badische Soldaten. / Totale: Der Zug fährt ab, viele Menschen winken aus dem Zug, zwei der Soldaten stehen auf dem Trittbrett des Abteils und weitere auf dem Absatz des letzten Abteils. / Innenstadt von Freiburg: eine große Menschenmenge steht an den Straßen, der Umzug zieht vorüber: Harlekine und die Gruppe der badischen Soldaten in historischen Kostümen wieder mit geschulterten Gewehren. / Totale: Auf einem Platz versammeln sich die Soldaten und stellen sich in Zweierreihe auf. Die Soldaten marschieren vor dem Freiburger Theater vorüber, auf der Freitreppe ist ein Thron aufgestellt. / Totale: Vor dem Haupttor des Theaters ziehen Reiter vorbei, um den Thron herum stehen Männer in Kostümen, vermutlich Karnevalsfürsten. Im Hintergrund eine Kanone an. Die badischen Soldaten kommen von rechts ins Bild. Ein Reiter galoppiert auf die Freitreppe zu und dreht wieder um. Die Soldaten werden von den Karnevalsfürsten begrüßt.
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Totale aus der Vogelperspektive: Blick auf die Straße, viele Manschen stehen am Straßenrand es fahren verschieden geschmückte und unterschiedlich gestaltet Wagen vorüber, dahinter laufen unterschiedliche Fasnetgruppen. Luftschlangen fallen vom Himmel; die badischen Soldaten ziehen vorüber, eine Blaskappelle, ein Zug der Bäcker, kleine Häuser, eine riesige Assel auf einer Pferdekutsche, weiter Pferdewagen.
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|Contexte_et_analyse_fr=Le carnaval jouit d’une longue tradition à Fribourg, comme en témoigne l’existence d’une « Guilde des fous du Brisgau » en 1882. Après la Seconde Guerre mondiale, des comités d’organisation locaux (« Narrennester », littéralement « nids de fous ») sont créés dans presque tous les quartiers de Fribourg, et ils sont toujours en activité aujourd’hui dans toute leur diversité. Avec 27 associations et comités, Fribourg est en 1976 l’une des plus grandes guildes de carnaval alémaniques. Les premières traces de ces activités remonte même au Moyen Âge, puisque c’est en 1501 que le conseil municipal décide de fêter le Lundi gras. Au XIXe siècle, le carnaval est à nouveau à la mode sous l’influence de l’Autriche et en 1835, la Société de lecture organise un bal de carnaval. En 1858, la chorale masculine « Concordia » crée la Ranzengarde [garde bedonnante], clin d’œil satirique aux milices civiles antérieures interdites entre-temps. En 1888, l’association pour le carnaval de Fribourg est fondée et elle organise en 1901 un grand défilé dans la ville. En 1926 et 1927, le défilé du carnaval est controversé en raison de la situation économique difficile et est interdit par les pouvoirs publics. Les Églises, en particulier, ne s’enthousiasment guère pour ces festivités. En 1927, la Große Freiburger Karnevalsgesellschaft [Grande société pour le carnaval de Fribourg] voit le jour, composée de 36 associations. Ce sont ces dernières qui organisent le défilé de 1928, montré ici, monté à très brève échéance. Le Freiburger Zeitung en rend compte en détail dans des articles initialement critiques vis-à-vis des activités organisées, puis dithyrambiques. Au-delà des traditions, il s’agit également pour le monde des affaires et le tourisme d’attirer le plus de monde possible à Fribourg. L’office du tourisme finance ainsi l’impression de 2 000 affiches accrochées dans un vaste périmètre autour de la ville. La municipalité, elle, ne met guère la main à la poche pour le défilé. 
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Le film commence par un cortège de différents petits orchestres qui traversent le centre-ville en direction du quartier de Wiehre, précédés par deux cavaliers en uniformes historiques. La Ranzengarde de la chorale masculine « Concordia » entre en scène. Les images sont tournées en plan fixe depuis la droite, probablement avec une caméra sur un trépied qui ne pivote pas. Des piétons passent. En arrière-plan, le tram approche. À l’ancienne gare de Wiehre – aujourd’hui transformée en cinéma municipal – la Ranzengarde défile sur le quai pour venir chercher des « recrues » en civil, dont certaines portent des masques. Après des images détaillant l’achat des billets, le plan qui suit montre les nouveaux venus marchant sur le quai derrière la garde. Ils font signe ensuite depuis le dernier wagon du train grande ligne Berlin–Hinterzarten–Wiehre–Friburg (arrivée : 9 h 24) qu’ils empruntent pour se rendre à Fribourg à l’occasion du Lundi gras (le 20 février 1928). Une fois arrivés, ils défilent devant le théâtre de Fribourg avec un accompagnement musical avant la prestation de serment des recrues. Le Freiburger Zeitung écrit dans son article détaillé : « Le capitaine a prononcé un discours énergique, puis le comité d’organisation s’est avancé et a été accueilli avec ferveur, suivi par le prince Carnaval. Avec des acclamations qui auraient pu être mille fois plus fortes au vu de foule, il s’est posté avec les hauts dignitaires devant le théâtre et s’est laissé admirer par son peuple. » (FZ, 21 février 1928).
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Le clou du film est le défilé du Lundi gras, avec un total de 75 groupes, 1 800 acteurs et 100 cavaliers. L’itinéraire traverse les quartiers en vue, mais aussi les zones moins prestigieuses. Il s’agit de promouvoir l’adhésion à l’événement. Les écoliers n’ont pas école ce jour-là et les citadins ne travaillent pas. Une description détaillée de tous les chars et groupes figure dans le Freiburger Zeitung : 3. Ranzengarde de Fribourg / 4. Station de recrutement de la Ranzengarde /5. Joyeuse compagnie de tir / 10. Les sucreries font plaisir (usine de sucreries de Fribourg) / 16. La boulangerie libre (corporation des boulangers) / 21 Villas du quartier de Herdern / 24. Enfin une liaison avec le quartier de Stühlinger / 29. La salamandre géante de Nägelsee, attrapée par l’association locale de Fribourg-Est (Oberwiehre) / 31. Pat et Patachon /35.-49. Fête des chanteurs du pays de Bade / 50. Le rêve de Bobbele / 51. Qu’arrive-t-il au gymnaste ??? Organisateur : Club de gymnastique de Jahn / 55. Groupe de chars (de 52 à 55 :) Où se trouve le stade de Fribourg ? / 56. Char tandem  / 57. Quadrige romain. Organisateur : Association équestre et sportive de Fribourg. Le défilé se termine par une « fausse note » lorsque les habitants des casernes de Herder attirent l’attention (comme ils l’avaient annoncé précédemment) sur leur situation sociale précaire. Ils prennent place à la fin du cortège avec des chars non approuvés, aux « revendications politiques virulentes » (Oberrheinischer Beobachter, 22 février 1928). La police n’intervient pas. Contrairement à la soirée de carnaval du 8 février 1928, unanimement critiquée par la presse, le défilé est salué par tous et considéré comme un bon début pour les festivités de carnaval à Fribourg. « Les antagonismes disparaissent dans l’allégresse générale et l’agitation », commente le Freiburger Zeitung. Seules les finances restent un problème, car une telle parade entraîne des coûts qui ne peuvent être couverts par la seule vente de vignettes du carnaval. 
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Kay Hoffmann
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|Contexte_et_analyse_de=Fasnet hat in Freiburg schon eine längere Tradition, wie die „Breisgauer Narrenzunft von 1882“ deutlich macht. Nach dem Zweiten Weltkrieg entstanden in fast allen Stadtteilen von Freiburg Narrennester, die in ihrer Vielschichtigkeit bis heute aktiv sind. 1976 gehörte Freiburg mit 27 Corps und Narrennestern zu den größten Zünften der alemannischen Fasnet. Erste Nachweise entsprechender Aktivitäten reichen sogar ins Mittelalter. 1501 beschloss der Rat der Stadt den Rosenmontag zu feiern. Im 19. Jahrhundert kommt der Fasching unter dem Einfluss Österreichs wieder in Mode, und 1835 veranstaltet die bürgerliche Lesegesellschaft einen Fasnachtsball. 1858 gründete sich als Persiflage auf das verbotene Bürgercorps die ‚Ranzengarde‘ des Männergesangvereins „Concordia“. 1888 wird der ‚Carneval-Verein Freiburg‘ gegründet, der 1901 einen großen Umzug durch Freiburg organisiert. 1926 und 1927 war der Fasnetsumzug wegen der wirtschaftlichen Notlage umstritten und wurde staatlicherseits verboten. Besonders die Kirchen waren nicht begeistert von diesen Vergnügungen. 1927 bildete sich die „Große Freiburger Karnevalsgesellschaft“ mit 36 Vereinen.
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Der Festumzug 1928, der hier dokumentiert ist, wurde von ihnen sehr kurzfristig organisiert und von der Freiburger Zeitung in Artikeln ausführlich begleitet, die den Aktivitäten zunächst kritisch, dann euphorisch gegenüberstanden. Neben Traditionen ging es auch um die wirtschaftlichen Interessen der Geschäftswelt und des Tourismus, möglichst viele Menschen nach Freiburg zu locken. So finanzierte das Verkehrsamt 2.000 Plakate, die im weiten Umkreis aufgehängt wurden. Ansonsten hielt sich die Stadtverwaltung mit der Finanzierung des Umzugs zurück.
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[[Fichier:Fasnet Freiburger Zeitung 21.2.1928.PNG|vignette|Die Fasnachtsaktivitäten fanden ihren Wiederhall in der Freiburger Zeitung (Foto: Unibibliothek Freiburg)]]
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Der Film startet mit einem Zug verschiedener Musikgruppen durch die Innenstadt Richtung Wiehre. Vorneweg zwei Reiter in historischen Uniformen. Es kommt die Ranzengarde des Männergesangvereins „Concordia“ ins Bild. Die Aufnahmen sind statisch von der rechten Seite vermutlich mit einer Kamera auf einem Stativ gedreht, die nicht geschwenkt wird. Der Film wurde vom Zahnarzt Erwin Martin mit einer 35 mm-Kamera aufgenommen. Fußgänger schieben sich vorbei. Im Hintergrund nähert sich die Straßenbahn. Am alten Wiehrebahnhof – dem heutigen Kommunalen Kino – werden von der Ranzengarde ‚Rekruten‘ abgeholt in einfachen Kostümen; einige tragen Masken. Sie sind am Bahnsteig aufmarschiert. Nach Detailaufnahmen des Fahrkartenkaufs folgt eine Einstellung, wie sie auf den Bahnsteig der Ranzengarde hinterher marschieren. Dann winken sie aus dem letzten Waggon des planmäßigen Fernzugs Berlin - Hinterzarten - Wiehre - Freiburg (Ankunft: 9:24), um am Rosenmontag (20.2.1928) nach Freiburg zu fahren. Dort angekommen marschieren sie mit musikalischer Begleitung zur Vereidigung der Rekruten vor das Freiburger Theater. Die Freiburger Zeitung schrieb in ihrem ausführlichen Artikel: „Der Hauptmann hielt eine kernige Ansprache und dann kam zunächst der Elferrat, lebhaft begrüßt an, zum Schluß folgte Prinz Karneval. Mit Helaurufen, die, an der Menschenmenge gemessen, tausendmal lauter hätten sein können, postierte er sich mit seinen hohen Würdenträgern vor dem Theater und ließ sich von seinem Volk bewundern.“ (FZ, 21.2.1928). 
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Höhepunkt des Films ist der Rosenmontagsumzug mit insgesamt 75 Gruppen, 1.800 Akteuren und 100 Reitern. Die Route führte nicht nur durch die prominenten Viertel, sondern auch durch die weniger angesehenen Stadtviertel. Damit wollte man eine größere Akzeptanz erreichen. Die Schülerinnen und Schüler bekamen schulfrei, die städtischen Beschäftigten dienstfrei. Eine detaillierte Beschreibung sämtlicher Wagen und Gruppen liefert der Artikel in der Freiburger Zeitung: 3. Freiburger Ranzengarde / 4. Rekrutendepot der Ranzengarde / 5. Fröhliche Schützengesellschaft / 10. Süßigkeiten bereiten Freude (Freiburger Zuckerwarenfabrik) / 16. Das „freie" Bäckergewerbe (Bäckerinnung) / 21. Herderner Villenviertel / 24. Endlich eine Verbindung mit dem Stühlinger / 29. Riesenfeuersalamander aus dem „Nägelesee". Gefangen vom Lokalverein Freiburg-Ost (Ober-Wiehre) / 31. Pat und Patachon / 35.-49. Badisches Sängerfest / 50. Bobbeles Traum / 51. Was geschieht für den Turner??? Veranstalter: Turnverein Jahn / 55. Wagengruppe (aus 52-55:) Wo? liegt der Turnierplatz Freiburg? / 56. Tandemwagen / 57. Römische Quadriga. Veranstalter: Reit- und Fahrsportverein Freiburg. Zu einem ‚Missklang‘ kam es, als Barackenbewohner aus Herdern, die – wie im Vorfeld bereits von ihnen angekündigt – im Anschluss an den Festzug auf ihre prekäre soziale Situation aufmerksam machten. Sie reihten sich mit nicht genehmigten Wagen mit „politisch anpöbelnden Darbietungen“ (Oberrheinischer Beobachter, 22.2.1928) ans Ende des Zuges. Die Polizei schritt nicht ein. Im Gegensatz zu dem von der Presse einmütig kritisierten Kappenabend am 8.2.1928 wurde der Umzug von allen gelobt und als guter Start in die Fasnetsaktivitäten in Freiburg gesehen. „Die Gegensätze der Stände verschwinden in dem allgemeinen Jubel und Trubel“, kommentierte die Freiburger Zeitung. Nur die Finanzen blieben ein Problem, denn solch ein Umzug verursachte einige Kosten, die nicht nur durch den Verkauf von Fasnets-Plaketten zu kompensieren war.
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Kay Hoffmann
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|Bibliographie=Literatur: HAMELMANN, BERTHOLD, „Helau“ und „Heil Hitler“. Alltagsgeschichte der Fasnacht 1919 - 1939 am Beispiel der Stadt Freiburg, Eggingen, Isele 1989, 384 S. Zugl.: Freiburg i.Br., Univ., Diss., 1989; N.N., „Freiburger Große Karnevalsgesellschaft“, in: Freiburger Zeitung, 21.2.1928 (2. Blatt), S. 1-2.  (https://fz.ub.uni-freiburg.de/show/fz.cgi?cmd=showday&day=21r2&year=1928&month=02&project=3); WEIDNER, HEINZ MARKUS, Oberrheinische Narrenschau, Verband Oberrheinischer Narrenzünfte, Freiburg 1976.
 
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Version actuelle datée du 22 mars 2021 à 17:51


Avertissement[1]

Résumé


Rosenmontagsumzug in Freiburg 1928

Description


Totale: Freiburg Innenstadt, ein Umzug am Rosenmontag am 20. Februar 1928 zieht durch die Straßen, vorneweg zwei Reiter in badischen Uniform, es folgen Trommler, ein Blasorchester. / Männer in historischen Uniformen der Badischen Soldaten und Gewehren über der Schulter, vorne weg die badische Fahne. / Halbtotale: Bahnsteig des Bahnhofs Freiburg Wiehre, eine große Menschenmenge wartet am Bahnsteig, sechs Männer in historischen Soldatenkostümen kommen nacheinander ins Bild. / Halbnahe: ein Bahnwärter übergibt ein Ticket an einen jungen Mann, viele Wartende stehen dahinter. / Halbtotale: die Soldaten ziehen noch einmal am Bahnsteig entlang, hinter ihnen her laufen alle Menschen, die zuvor am gewartet haben, vereinzelt tragen sie spezielle Mützen und scheinen zu singen. Am Ende folgen noch einmal zwei badische Soldaten. / Totale: Der Zug fährt ab, viele Menschen winken aus dem Zug, zwei der Soldaten stehen auf dem Trittbrett des Abteils und weitere auf dem Absatz des letzten Abteils. / Innenstadt von Freiburg: eine große Menschenmenge steht an den Straßen, der Umzug zieht vorüber: Harlekine und die Gruppe der badischen Soldaten in historischen Kostümen wieder mit geschulterten Gewehren. / Totale: Auf einem Platz versammeln sich die Soldaten und stellen sich in Zweierreihe auf. Die Soldaten marschieren vor dem Freiburger Theater vorüber, auf der Freitreppe ist ein Thron aufgestellt. / Totale: Vor dem Haupttor des Theaters ziehen Reiter vorbei, um den Thron herum stehen Männer in Kostümen, vermutlich Karnevalsfürsten. Im Hintergrund eine Kanone an. Die badischen Soldaten kommen von rechts ins Bild. Ein Reiter galoppiert auf die Freitreppe zu und dreht wieder um. Die Soldaten werden von den Karnevalsfürsten begrüßt. Totale aus der Vogelperspektive: Blick auf die Straße, viele Manschen stehen am Straßenrand es fahren verschieden geschmückte und unterschiedlich gestaltet Wagen vorüber, dahinter laufen unterschiedliche Fasnetgruppen. Luftschlangen fallen vom Himmel; die badischen Soldaten ziehen vorüber, eine Blaskappelle, ein Zug der Bäcker, kleine Häuser, eine riesige Assel auf einer Pferdekutsche, weiter Pferdewagen.

Métadonnées

N° support :  LFS 06056 3
Date :  1928
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Timecode :  00:04:00
Durée :  00:04:00
Cinéastes :  Martin, Erwin
Format original :  35 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Identité, Traditions, Carnaval
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Le carnaval jouit d’une longue tradition à Fribourg, comme en témoigne l’existence d’une « Guilde des fous du Brisgau » en 1882. Après la Seconde Guerre mondiale, des comités d’organisation locaux (« Narrennester », littéralement « nids de fous ») sont créés dans presque tous les quartiers de Fribourg, et ils sont toujours en activité aujourd’hui dans toute leur diversité. Avec 27 associations et comités, Fribourg est en 1976 l’une des plus grandes guildes de carnaval alémaniques. Les premières traces de ces activités remonte même au Moyen Âge, puisque c’est en 1501 que le conseil municipal décide de fêter le Lundi gras. Au XIXe siècle, le carnaval est à nouveau à la mode sous l’influence de l’Autriche et en 1835, la Société de lecture organise un bal de carnaval. En 1858, la chorale masculine « Concordia » crée la Ranzengarde [garde bedonnante], clin d’œil satirique aux milices civiles antérieures interdites entre-temps. En 1888, l’association pour le carnaval de Fribourg est fondée et elle organise en 1901 un grand défilé dans la ville. En 1926 et 1927, le défilé du carnaval est controversé en raison de la situation économique difficile et est interdit par les pouvoirs publics. Les Églises, en particulier, ne s’enthousiasment guère pour ces festivités. En 1927, la Große Freiburger Karnevalsgesellschaft [Grande société pour le carnaval de Fribourg] voit le jour, composée de 36 associations. Ce sont ces dernières qui organisent le défilé de 1928, montré ici, monté à très brève échéance. Le Freiburger Zeitung en rend compte en détail dans des articles initialement critiques vis-à-vis des activités organisées, puis dithyrambiques. Au-delà des traditions, il s’agit également pour le monde des affaires et le tourisme d’attirer le plus de monde possible à Fribourg. L’office du tourisme finance ainsi l’impression de 2 000 affiches accrochées dans un vaste périmètre autour de la ville. La municipalité, elle, ne met guère la main à la poche pour le défilé.

Le film commence par un cortège de différents petits orchestres qui traversent le centre-ville en direction du quartier de Wiehre, précédés par deux cavaliers en uniformes historiques. La Ranzengarde de la chorale masculine « Concordia » entre en scène. Les images sont tournées en plan fixe depuis la droite, probablement avec une caméra sur un trépied qui ne pivote pas. Des piétons passent. En arrière-plan, le tram approche. À l’ancienne gare de Wiehre – aujourd’hui transformée en cinéma municipal – la Ranzengarde défile sur le quai pour venir chercher des « recrues » en civil, dont certaines portent des masques. Après des images détaillant l’achat des billets, le plan qui suit montre les nouveaux venus marchant sur le quai derrière la garde. Ils font signe ensuite depuis le dernier wagon du train grande ligne Berlin–Hinterzarten–Wiehre–Friburg (arrivée : 9 h 24) qu’ils empruntent pour se rendre à Fribourg à l’occasion du Lundi gras (le 20 février 1928). Une fois arrivés, ils défilent devant le théâtre de Fribourg avec un accompagnement musical avant la prestation de serment des recrues. Le Freiburger Zeitung écrit dans son article détaillé : « Le capitaine a prononcé un discours énergique, puis le comité d’organisation s’est avancé et a été accueilli avec ferveur, suivi par le prince Carnaval. Avec des acclamations qui auraient pu être mille fois plus fortes au vu de foule, il s’est posté avec les hauts dignitaires devant le théâtre et s’est laissé admirer par son peuple. » (FZ, 21 février 1928).

Le clou du film est le défilé du Lundi gras, avec un total de 75 groupes, 1 800 acteurs et 100 cavaliers. L’itinéraire traverse les quartiers en vue, mais aussi les zones moins prestigieuses. Il s’agit de promouvoir l’adhésion à l’événement. Les écoliers n’ont pas école ce jour-là et les citadins ne travaillent pas. Une description détaillée de tous les chars et groupes figure dans le Freiburger Zeitung : 3. Ranzengarde de Fribourg / 4. Station de recrutement de la Ranzengarde /5. Joyeuse compagnie de tir / 10. Les sucreries font plaisir (usine de sucreries de Fribourg) / 16. La boulangerie libre (corporation des boulangers) / 21 Villas du quartier de Herdern / 24. Enfin une liaison avec le quartier de Stühlinger / 29. La salamandre géante de Nägelsee, attrapée par l’association locale de Fribourg-Est (Oberwiehre) / 31. Pat et Patachon /35.-49. Fête des chanteurs du pays de Bade / 50. Le rêve de Bobbele / 51. Qu’arrive-t-il au gymnaste ??? Organisateur : Club de gymnastique de Jahn / 55. Groupe de chars (de 52 à 55 :) Où se trouve le stade de Fribourg ? / 56. Char tandem  / 57. Quadrige romain. Organisateur : Association équestre et sportive de Fribourg. Le défilé se termine par une « fausse note » lorsque les habitants des casernes de Herder attirent l’attention (comme ils l’avaient annoncé précédemment) sur leur situation sociale précaire. Ils prennent place à la fin du cortège avec des chars non approuvés, aux « revendications politiques virulentes » (Oberrheinischer Beobachter, 22 février 1928). La police n’intervient pas. Contrairement à la soirée de carnaval du 8 février 1928, unanimement critiquée par la presse, le défilé est salué par tous et considéré comme un bon début pour les festivités de carnaval à Fribourg. « Les antagonismes disparaissent dans l’allégresse générale et l’agitation », commente le Freiburger Zeitung. Seules les finances restent un problème, car une telle parade entraîne des coûts qui ne peuvent être couverts par la seule vente de vignettes du carnaval.

Kay Hoffmann

Lieux ou monuments


Freiburg i.B.

Bibliographie


Literatur: HAMELMANN, BERTHOLD, „Helau“ und „Heil Hitler“. Alltagsgeschichte der Fasnacht 1919 - 1939 am Beispiel der Stadt Freiburg, Eggingen, Isele 1989, 384 S. Zugl.: Freiburg i.Br., Univ., Diss., 1989; N.N., „Freiburger Große Karnevalsgesellschaft“, in: Freiburger Zeitung, 21.2.1928 (2. Blatt), S. 1-2. (https://fz.ub.uni-freiburg.de/show/fz.cgi?cmd=showday&day=21r2&year=1928&month=02&project=3); WEIDNER, HEINZ MARKUS, Oberrheinische Narrenschau, Verband Oberrheinischer Narrenzünfte, Freiburg 1976.



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