Tabliers et textiles de Saint-Louis(0127FS0005)


Avertissement[1]

Résumé


Film de présentation de l’entreprise « Tabliers et textiles de Saint-Louis »

Description


Le film débute par un intertitre où il est écrit « Tabliers et textiles de St-Louis S.A.R.L » et où est représenté le logo de l’entreprise (TT et une fleur de lys). S’en suit deux autres cartons où sont inscrit « prise de vue Lucien Ley » et le nom de la ville de Saint-louis, accompagné d’un blason de la commune (Trois fleurs de lys).

(Coupe franche) Plan d’ensemble de la gare de Saint Louis. On aperçoit furtivement une locomotive en marche, puis en arrière-plan, un château d’eau.

(Coupe franche) Plan d’ensemble d’une longue route bordée d’arbres de chaque coté. On distingue des cyclistes au loin.

Successions de quatre plans sur des voitures passant devant le panneau St-Louis.

(Coupe franche) Plan rapproché sur le panneau Saint-Louis indiquant l’entrée de la commune.

(Coupe franche) Plan d’ensemble de la rue et place de la gare. Au premier plan, un homme à vélo portant manteau et casquette passe à droite du réalisateur. A l’arrière-plan on distingue la gare de Saint-Louis et quelques piétons et cyclistes.

(Coupe franche) Plan panoramique horizontal de droite à gauche et panoramique vertical de bas en haut sur la façade d’entrée de la gare. Le réalisateur s’arrête quelques instants sur l’horloge trônant en haut de l’entrée de la gare. Des hommes et femmes attendent devant l’entrée tandis qu’un petit enfant joue. Au premier plan, un homme regarde fixement l’objectif tandis que la femme à ses côtés tourne le dos à la caméra et regarde en direction de la gare.

(coupe franche) Plan rapproché sur l’Hôtel Pfiffer situé rue de Mulhouse. Plan panoramique vertical de bas en haut puis horizontal de gauche à droite laissant apparaître toutes les facettes du bâtiment, la partie restaurant, hôtel et brasserie. Deux vélos sont posés devant l’hôtel tandis qu’un passant marche devant le bâtiment

(Coupe franche) Plan sur un autocar au détour d’un virage. (Coupe franche) Plan d’ensemble de la façade latérale de l’église Saint-Louis. (Coupe franche) Plans successifs de badauds et cyclistes rue de Mulhouse. A l’arrière-plan on aperçoit un bâtiment où il est inscrit « foyer catholique). Au premier plan une femme vêtue d’un chapeau et portant un sac à main.

(Coupe franche) Plan d’ensemble d’un monument aux morts situé à proximité de l’église Saint-Louis. C’est une place ronde. On y trouve une statue représentant une femme qui pleure et un enfant. Au centre de cette place, on aperçoit une tombe. Cela symbolise que l'homme est mort au combat. En haut de cette statue, on peut lire la phrase La ville de Saint-Louis à ses enfants victimes de la grande Guerre.1918

Plan panoramique horizontal de gauche à droite sur la devise La ville de Saint-Louis à ses enfants victimes de la grande Guerre.

(coupe franche) Plan rapproché et plan panoramique vertical de haut en bas sur la statue de la femme qui pleure et de son enfant

(Coupe franche) Plan panoramique vertical de bas en haut puis de haut en bas sur la façade d’entrée de l’église Saint-Louis.

(Coupe franche) Gros plan sur l’inscription située au-dessus du porche :  Elegi locum Istum Mihi Domum Sacrificii. 1842. (J’ai choisi ce lieu pour moi comme maison du sacrifice.1842).

(Coupe franche) Plan d’ensemble de la rue de Mulhouse. Plan rapproché et plan panoramique horizontal de droite à gauche sur le siège de la Banque Populaire. (Coupe franche) Plan rapproché de la gendarmerie nationale.

(Coupe franche) Plan sur le carrefour central de la rue de Mulhouse où les agents en képi et munis d’un bâton blanc assure la circulation.

Plan sur Charles Messmer , lettre à la main, entrant à la poste de Saint Louis située rue de Huningue. Au premier plan, un couple de jeunes gens passe devant la caméra. La femme regarde l’homme tandis que ce dernier fixe la caméra tut en continuant d’avancer. Plan panoramique vertical de bas en haut sur la façade d’entrée de la poste où l’inscription « Télégraphe, Poste, Téléphone » au-dessus du porche. S'ensuit un plan panoramique horizontal de gauche à droite où l’on aperçoit qu’une partie du bâtiment est en rénovation, comme en témoignent les échafaudages disposés devant. Au premier plan, une jeune fille fixe la caméra, l’air interloqué. (Coupe franche) Plan sur Charles Messmer qui sort du bâtiment de la poste en souriant à la caméra.

(Coupe franche) Plan de deux agents chargés d’assurer la circulation rue de Huningue. Voitures, piétons et cyclistes s’y croisent. A l’arrière-plan on aperçoit des magasins, dont une droguerie.

(Coupe franche) Intertitre où est inscrit D’Schurzi (surnom des Tabliers & Textiles).

Arrivée en automobile de Charles Messmer à l’usine située au 42 rue de Bâle.

(Coupe franche) Plan rapproché de Monsieur Messmer sortant de sa voiture et entrant dans l’usine. (Coupe franche) Plan panoramique vertical de la face extérieure d’entrée du bâtiment. En haut trône une grande horloge. Plan panoramique horizontal de la droite vers la gauche qui donne à voir la cour de l’usine.

(Coupe franche) Gros plan sur la plaque fixée à l’entrée où il est inscrit « Tabliers & Textiles de Saint-Louis S.A.R.L. »

Intertitre où il est écrit « Notre nouvelle créatrice » La suite du film se déroule à l’intérieur des ateliers. Plan rapproché d’une femme assise en train de coudre un tablier à motif à l’aide d’une machine. A l’arrière-plan, derrière les vitres on aperçoit d’autres employées au travail.

Intertitre : « L’atelier de coupe »

Léger plan panoramique horizontal de gauche à droite. Au premier plan, une femme semble rouler du tissus sur une table. Derrière elle se trouvent quatre autres femmes. Toutes placées au bord de tables où sont étalés de longs bouts de tissus, elles sont occupées à découper ou prendre des mesures.

Intertitre « Le traçage » Plan rapproché d’une jeune employée en train de tracer au crayon des bouts de tissus. (Coupe franche). Gros plan sur les mains de l’employée, en train de mesurer à l’aide d’un mètre ruban et d’une règle les dimensions des différentes parties de tissus nécessaires à la fabrication d’un tablier. Plan rapproché de la jeune femme en train de tracer.

(Coupe franche) Plan rapproché d’une autre employée, mètre-ruban autour du cou, qui aligne sur une table les différentes parties du futur tablier.

Intertitre : « Au rectomètre » Plan rapproché de deux jeunes employées. Elles sont disposées chacune à l’extrémité de larges rouleaux de tissus qu’elles placent ensuite dans une table rectometrique ( ou rectomètre ), machine pliant le tissu tout en le mesurant. Les jeunes femmes sourient, l’une à la caméra et l’autre sans jeter un regard au réalisateur.

Intertitre « Le découpage » Plan rapproché d’une employée un peu plus âgée. Elle découpe le tissu à l’aide d’un ciseau de coupe à lame verticale. Le gros plan qu’effectue le réalisateur sur la machine permet d’admirer la dextérité avec laquelle l’employée réalise son travail, faisant passer la lame entre ses doigts pour s’assurer une précision parfaite. (Coupe franche) gros plan sur le visage de l’employée, extrêmement concentrée sur son travail. ((Coupe franche) gros plan sur les chutes de tissus.

Intertitre « Le triage »

Plan rapproché d’une employée précédemment filmée, en train de rouler des tissus et des tabliers. Celle-ci lance un bref regard à la caméra.

Intertitre « Au contrôle » Plan rapproché d’un homme en costume, inspectant les rouleaux de tissus étiquetés.

Intertitre « Atelier de couture »

Plan d’ensemble d’une grande salle où une quinzaine de femmes cousent autour d’une grande table. (Coupe franche) Plans rapprochés et gros plans de plusieurs employées devant leur machine à travail. Les plus jeunes sourient et rigolent tandis que les plus âgées se montrent plus réservées et renfermées.

(Coupe franche) Plan rapproché d’une employée. A l’arrière-plan on aperçoit des monticules de tissus et de tabliers. S'ensuivent des plans rapprochés des femmes au travail. En dépit de l’importance du travail à effectuer, l’ambiance semble bon enfant comme le suggèrent les nombreux sourires des employées. (Coupe franche) Plan rapproché d’une employée, particulièrement concentrée. À l’arrière-plan, on devine la contremaîtresse vêtue d’un tablier mais dont on ne voit pas le visage, qui supervise le travail. (Coupe franche) Plan rapprochés successifs d’employées au travail, rigolant entre elles.

07 :37 (coupe franche) Plan rapproché de la contremaîtresse Madame Umschneider. A l’arrière-plan une petite fille fixe la caméra, un sourire en coin, avant de rigoler avec une personne présente hors cadre. (Coupe franche) Plan rapproché de la sœur de la contremaîtresse, responsable de la surjetteuse. Avec cette machine à coudre, elle peut couper, piquer et surfiler un ou deux tissus en une seule opération.

(Coupe franche) Plan rapproché de deux jeunes employées en train de repasser les tabliers. Le réalisateur s’attarde sur leur technicité en réalisant des gros plans sur leur maniement du fer à repasser.

(Coupe franche) Plan rapproché sur madame Umschneider, toujours aux prises avec la machine à coudre surjetteuse. Alternance de gros plan de son visage empreint de concentration et gros plan sur la machine.

Intertitre « Notre contremaitresse » accompagné d’un dessin représentant une femme lançant des éclairs de ses yeux Plan rapproché de Madame Umschneider, la contremaîtresse. Celle-ci est attablée, en train de remplir un cahier de notes. Elle sourit à la caméra.

Intertitre « Atelier de repassage » Plan rapproché de plusieurs femmes en train de repasser les tabliers préalablement confectionnés.

Intertitre « Une sortie en fraude » Plan d’ensemble de la cour de l’usine, un portail ouvert donne sur la rue. En arrière-plan on aperçoit des habitations. (Coupe franche) Une femme, sans doute une employée, quitte cette cour et passe de l’autre coté du portail.

Intertitre « Ein wackerer radler » (un courageux cycliste) Plan d’ensemble sur cette même cour. Un homme vêtu d’un chapeau et d’une blouse blanche pénètre à vélo dans la cour. Il regarde à peine la caméra.

Intertitre « Notre mécano » Plan rapproché d’un homme, mécanicien en train de réparer une voiture de luxe. Le premier plan donne à voir le mécanicien ouvrir latéralement le capot de la voiture. S’en suivent des plans avec des angles différents montrant le mécanicien à l’œuvre. L’homme, cigare à la bouche, regarde furtivement la caméra lorsqu’il referme le capot de la voiture. Le réalisateur le filme ensuite rentrer dans le bâtiment.

Intertitre « Der Eckpfeiler des hauses » (le pilier de la maison) Plan rapproché de l’homme à vélo. Cette fois-ci ce dernier ne porte plus de chapeau mais est toujours vêtu de sa blouse blanche. Il se tient dans ce qui semble être des bureaux, comme en témoignent les tables et les classeurs rangés dans des armoires. L’homme sourit à la caméra. (Coupe franche) Changement de pièce. Plan rapproché de l’homme portant un lourd paquet. Après l’avoir posé à côté d'autres, il les compte comme en témoigne son geste de la main. En arrière-plan on peut apercevoir le cadran de ce qui est sûrement une grande balance. Plan rapproché de l’homme en train de ranger de grandes feuilles sous un bureau.

Intertitre « Le magasin » Plan d’ensemble de la même pièce, cette fois vide. Des dizaines de tabliers sont ficelés et pliés sur des tables, tandis que de grands paquets sont disposés au fond de la pièce. Léger panoramique horizontal donnant à voir l’ensemble de la salle. (Coupe franche) Plan rapproché de l’homme en costume cravate, responsable du contrôle qualité, en train de compter les tabliers. À l’arrière-plan, l’homme à la blouse blanche le regarde faire. Gros plan sur les mains de l’homme. Plan rapproché poitrine de l’homme qui regarde brièvement la caméra avant de continuer son travail. (Coupe franche) L’homme s’empare de plusieurs piles de tabliers rangés dans de grandes armoires, qu’il dépose sur une balance industrielle dont on aperçoit l’aiguille du cadran bouger. Il est inscrit que la charge maximale est de 30 kg.

Intertitre « Les bureaux » Léger plan panoramique horizontal de droite à gauche donnant à voir une pièce de bureau. A l'extrême droite de la pièce, une plante est posée sur une table. Une table sur laquelle sont posés des objets de bureau (tampon buvard?), est placée au milieu de la pièce et est entourée de chaises en bois. En arrière-plan, on aperçoit une fenêtre et un chauffage.

(Coupe franche) Plan italien d’une employée entrant avec des feuilles en main dans un bureau. Celle-ci est filmée de dos. Elle se retourne, sourit à la caméra, avant d’être filmée en train de ressortir de la pièce.

(Coupe franche) plan rapproché d’une jeune employée en train d’écrire dans un cahier. (Coupe franche) Retour sur le contrôleur qualité, assis à son bureau, en train de faire marcher un taille crayon et de signer des papiers. Il se lève, inspecte une dernière fois une feuille qu’il vient de signer et se lève. Il est ensuite filmé de dos en train de quitter la pièce. (Coupe franche) Plan rapproché d’une dactylographe en train de taper à la machine à écrire. Elle ne tape qu’avec la main droite, parle et sourit à une personne située à sa gauche, hors champ.

(Coupe franche)Plan rapproché d’une jeune employée à son bureau. Elle est en train d’écrire et de fouiller dans une boîte contenant des fiches. Sur son bureau sont déposés des dizaines de tampons. Bien qu’elle effectue son travail sans regarder la caméra, elle esquisse tout de même un léger sourire. En arrière-plan on aperçoit l’homme chargé du contrôle qualité, en train de remplir des dossiers.

(Coupe franche) Plan rapproché de Charles Messmer, fondé de pouvoirs. Il est élégamment habillé, puisqu’il porte un costume cravate accompagné d’un mouchoir. Il est à son bureau, lisant une feuille qu’il tient entre ses mains à sa secrétaire qui retranscrit sur un cahier ses paroles. En arrière-plan on aperçoit des dizaines de classeurs rangés. Charles Messmer sourit puis se lève. (Coupe franche). Gros plan sur la jeune secrétaire, désormais en train de taper son texte à la machine à écrire. Concentrée, elle ne lance pas de regard en direction de la caméra. (Coupe franche) Plan rapproché d’une autre dactylographe suivi d’un gros plan sur son visage puis sur ses mains traduisant l’extrême habileté avec laquelle elle réalise son travail. (Coupe franche) Plan panoramique horizontal de gauche à droite montrant l’ensemble des classeurs rangés dans des étagères.

(Coupe franche) Plan rapproché de Charles Messmer. Le réalisateur semble être assis en face de lui à son bureau. Messmer feuillette des dossiers et trie ses classeurs, tout en s’adressant au réalisateur.

Intertitre « Quelques modèles choisis au hasard » Plan rapproché d’une jeune employée, debout et regardant fixement la caméra. Elle porte une robe de ménagère de couleur sombre, ornée de petite motifs clairs, sans doute des fleurs. La jeune femme effectue un tour complet sur elle-même afin de montrer les différentes faces du vêtement. Lucien Ley réalise un plan panoramique vertical afin de montrer l'entièreté de la robe. La jeune femme sourit à la caméra, l’air coquette.

(Coupe franche) Nouveau plan rapproché de la même jeune fille, qui porte une robe différente, de couleur claire, ornée de motifs sombres. Après avoir serré la ceinture à sa taille, elle effectue de nouveau un tour sur elle-même, main gauche dans la poche, afin de mettre en lumière toutes les parties du vêtement. Le réalisateur la filme en train de se déplacer, à qui elle lance un regard malicieux.

(Coupe franche) Plan rapproché de la jeune fille qui porte encore une autre robe, cette fois de couleur sombre avec un col blanc et ornée de gros boutons blancs, ainsi que d’une ceinture. Encore une fois, elle tourne sur elle-même. Lucien Ley réalise un plan panoramique de haut en bas donnant à voir le bas de la robe ainsi que les jambes de la jeune femme. Celle-ci lance un sourire empreint de gêne et de timidité.

(Coupe franche) 
Quatrième et dernière présentation de robe. Plan rapproché de la jeune employée qui porte cette fois une robe sombre ornée de motifs blancs, tournant sur elle-même.

(Coupe franche) Plan rapproché d’une autre employée, qui avait déjà été filmée préalablement en train de taper à la machine à écrire. Celle-ci porte un tablier de couleur claire orné de motifs sombres. L’air peu assurée, elle effectue des demi-tours sur elle-même, les mains dans les poches ou tirant sur les extrémités du tablier. Elle regarde la caméra avec un sourire crispé.

(Coupe franche) Plan rapproché de Madame Umschneider, portant un tablier sombre à pois blancs. Bien que crispée, comme le trahissent ses épaules et bras droits, elle sourit au réalisateur tout en lui parlant. Lucien Ley réalise un léger plan panoramique vertical donnant à voir l'entièreté du tablier. Madame Umschneider rentre sa main dans la poche avant du tablier, puis se tourne légèrement afin de montrer le nœud permettant de serrer le tablier dans son dos.

Intertitre « Un modèle pour tout-petits » Plan rapproché de l’homme à la blouse blanche. Alors qu’il tourne la tête à la caméra et regarde, mains dans le dos, la plante située dans le coin de la pièce, Charles Messmer surgit hors champ et l’apostrophe en lui touchant l’épaule. Il place ensuite sur son ventre un tablier modèle réduit, peut-être un modèle destiné aux enfants. Les deux hommes rigolent entre eux, amusés du ridicule de la situation, le tablier apparaissant minuscule sur le corps de l’homme en blouse. Celui-ci regarde la caméra l’air joyeux. Charles Messmer lui place un chapeau noir sur la tête et l’homme le remercie d’un signe de la tête. S'ensuit une longue poignée de mains entre les deux hommes jusqu’à ce que Charles Messmer quitte la pièce. Le réalisateur se concentre alors sur l’homme à la blouse, seul au milieu de la pièce. Celui-ci pose son chapeau et marche en rond dans la pièce. Il parle au réalisateur, l’air amusé et plutôt fier de son petit tablier, dans les poches duquel il tente de glisser ses mains.

Intertitre « Le fondateur de la maison »

Plan d'ensemble d’une belle voiture arrivant dans la cour de l’usine. (Coupe franche) Plan italien de Monsieur Auguste Schneider-Berthod, fondateur de l’entreprise, sortant de sa voiture. Il est habillé d’un long manteau par-dessus son costume cravate, d’un chapeau et porte à sa main ce qui pourrait être son repas de midi. Tout en fumant une cigarette, il regarde impassiblement la caméra, avant de rentrer à l'intérieur de l’usine.

(Coupe franche) Plan rapproché d’August Schneider-Berthod à son bureau en train d'éplucher des livres de comptes et d’écrire dans un cahier.

(Coupe franche) Plan rapproché d’August Schneider-Berthod debout devant sa fenêtre, regardant dehors. Il se rassoit ensuite à son bureau et reprend ses activités, sans un regard vers la caméra.

Intertitre « Fin »

Métadonnées

N° support :  0127FS0005
Date :  Entre 1949 et 1956
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:19:27
Cinéastes :  Ley, Lucien
Format original :  16 mm
Genre :  Documentaire
Thématiques :  Industrie
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


À l’été 1955, l’entreprise « Tabliers et textiles de Saint-Louis » située rue de Bâle devient les « Tabliers de Saint-Louis ». Son fondateur, August Schneider-Berthod, propriétaire de trois usines en Allemagne, en Suisse et en France, confie l’établissement alsacien à Charles Messmer lorsqu’il décide de partir à la retraite. Né le 1er novembre 1914 à Mulhouse (décès le 12 décembre 1989) et issu d'une fratrie de cinq enfants (trois garçons et deux filles), Charles Messmer commence sa carrière au sein des Établissements Wallach comme dessinateur sur tissus. Après la guerre, il déménage à Saint-Louis, avec son épouse et leur fille, et est embauché dans l’entreprise de textile dirigé par M. August Schneider. À l’occasion de la reprise de la firme, Charles Messmer envisage la réalisation d’un film de présentation de l’entreprise dans lequel les employés, les patrons actuels (Monsieur Schneider) et futur (Charles Messmer) seraient filmés durant leurs activités habituelles.

Lucien Ley, opérateur au cercle Saint-Joseph dans ses jeunes années © Michèle Gower-Messmer

Ainsi, bien que cinéaste amateur, Charles Messmer confie la réalisation du film à son beau-frère Lucien Ley. Chef de fabrication chez ATELCO (entreprise de construction mécanique à Guebwiller), l’homme est également passionné de cinéma puisqu’il exerçait comme opérateur au cercle Saint Joseph de Mulhouse et possédait une caméra personnelle. Charles Messmer se chargea par la suite du montage du film et de l’ajout des intertitres, avant de le projeter à l’occasion de la fête de noël du personnel. Fichier:Repas de Noël aux Tabliers et Textiles de Saint-Louis.pdf

Saint Louis, Porte de France

Lucien Ley débute son film par une visite descriptive de la ville de Saint-Louis. Fondée par ordonnance de Louis XIV le 29 novembre 1684, celle-ci est devenue, au fil des siècles, la troisième plus grande ville du Haut-Rhin, favorisée par son statut de ville frontière et portée par une économie florissante. À la Belle Époque, Saint-Louis connaît un essor économique fulgurant du fait de son industrialisation : la défaite française en 1871, le protectionnisme allemand et les capitaux suisses permettent à Saint-Louis de se doter d’une industrie textile d’envergure.

Cette première partie du film donne à voir les grands bâtiments de la ville ainsi que les deux artères principales, les rues de Mulhouse et de Huningue. Le réalisateur s’attarde dans un premier temps sur la gare de type manoir construite en 1912. L'arrivée du chemin de fer en 1840 et de la ligne Strasbourg-Bâle a joué un rôle majeur dans le développement économique de Saint-Louis, ville frontière par excellence. Sous l’annexion impériale, une nouvelle ligne est créée vers le pays de Bade. Non loin de la gare se trouve l’hôtel Pfiffer. Construit en 1932 en plein cœur de la ville, ce Grand Hôtel-Restaurant a fait la fierté de Saint-Louis. Son fondateur, Jules Pfiffer (1896-1989) fut employé aux Carlton de Londres et de Johannesburg, ancien saucier du grand maître Auguste Escoffier et collègue du futur révolutionnaire Ho-Chi-Minh.

Personnages identifiés


Charles Messmer; August Schneider-Berthod

Lieux ou monuments


Saint-Louis; Gare de Saint-Louis; Hôtel Pfiffer; Église Saint-Louis; Poste de Saint-Louis; Atelier de confection "Tabliers et Textiles de Saint-Louis"

Bibliographie


Bulletin de la Société d'histoire et du Musée de la ville et du canton de Huningue, mai 1953.

BARD Christine avec EL AMRANI Frédérique et PAVARD Bibia, Histoire des Femmes dans la France des XIXe et XXe siècle, Paris, Ellipses, 2013.

DELESALLE Eliane, Le travail des femmes dans l’industrie textile et vêtement de l’arrondissement de Lille, Loos, L. Danel, 1951.

Les Dernières nouvelles de Strasbourg, L’Alsace, son activité économique, Zürich, F. Brun, 1955.

MUNSCH Paul-Bernard, Saint-Louis, Porte de France, Strasbourg, Éditions Coprur, 1995.

REYS Marie-Danielle, L’industrie textile en Alsace de 1945 à nos jours : crise ou évolution ?, Mémoire de maîtrise en histoire, sous la direction de Fernand L'huillier, Strasbourg, Université de Strasbourg, 1971.

STOSKOPF Nicolas et VONAU Pierre, « L’Alsace du second XXe siècle: la grande mutation industrielle », Revue d’Alsace, Fédération des Sociétés d’Histoire et d’Archéologie d’Alsace, 2004, p. 159-192.

VOGLER Bernard et HAU Michel, Histoire économique de l’Alsace. Croissance, crises, innovations : vingt siècles de développement régional, Strasbourg, La Nuée Bleue, 1997.



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