Weißer Sonntag (LFS 1421 5 Weißer Sonntag) : Différence entre versions

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|Description_de=Kinder sammeln sich für die gemeinsame Prozession am Weißen Sonntag 1962.
 
|Description_de=Kinder sammeln sich für die gemeinsame Prozession am Weißen Sonntag 1962.
 
|Description_en=The White Sunday procession and First Communion in Philippsburg 1962.
 
|Description_en=The White Sunday procession and First Communion in Philippsburg 1962.
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|Contexte_et_analyse_fr=Une sorte de prologue ouvre le film. Un cortège d’enfants de chœur apparaît en plan large, portant les bannières ornées de symboles tout en avançant vers la caméra — le symbole alpha-oméga ou le monogramme du Christ. La scène est particulièrement lumineuse grâce au soleil et le cadrage se centre lentement sur le prêtre qui ferme le cortège et passe devant la caméra dans un plan semi-rapproché. Le décor est planté pour ce jour de première communion. Les scènes sont attendues : un rituel religieux familier, les symboles et les gestes symboliques de la procession et de la messe. 
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Dans l’Église catholique allemande, le premier dimanche après Pâques est généralement la date retenue pour les premières communions — à Philippsburg, ville majoritairement catholique, c’est un moment particulièrement fort du calendrier liturgique. Ce jour est appelé en allemand « weißer Sonntag », c’est-à-dire « dimanche blanc », un nom qui fait référence, à l’origine, à la robe blanche portée par les adultes pendant une semaine après leur baptême dans l’Église primitive. Pour les enfants âgés d’une dizaine d’années, la bénédiction des cierges de communion rappelle également le baptême et ses bougies. Renouvellement du baptême, la première communion représente l’intégration consciente dans la communauté chrétienne. Les enfants doivent avoir atteint l’âge dit « de raison », à partir duquel ils sont suffisamment mûrs pour s’interroger sur leur foi. Avec les cours de catéchisme et la préparation à la communion, ils ont acquis les connaissances de base de la foi et sont capables faire la différence entre, d’une part, le pain et le vin ordinaires, et, d’autre part, les offrandes destinées à la transsubstantiation pendant la messe. Ils ont fait leur première confession et peuvent maintenant s’approcher de la table du Seigneur pour la première fois, afin de recevoir la sainte communion. 
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La scène s’ouvre avec le cortège des servants d’autel — c’est le début d’une « représentation » donnée également à l’intention de la caméra amateur. Celle-ci filme la procession, l’espace du quotidien où évolue le cortège. Elle montre la rue et les places où s’alignent les spectateurs. Elle montre aussi la procession dans sa dynamique, un mouvement par lequel l’espace du quotidien se transforme, tout en demeurant le cadre de tous les jours dans lequel se déroulent les scènes.
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Le décor est planté. Le cortège apparaît à présent en plan large, marche presque tout droit sur la caméra, trois enfants de chœur détachés devant, suivis par l’orchestre en civil. Le plan montre une grande partie de l’environnement, la rangée de maisons dans la rue au soleil, les spectateurs à droite et à gauche de la procession : l’environnement quotidien encadre le mouvement de progression au fil duquel apparaissent les communiants en chemin. Le prêtre, entre les servants d’autel, apparaît dans le plan de demi-ensemble, puis les enfants derrière lui sont montrés en plan moyen ; à l’arrière-plan, on distingue des spectateurs sur le trottoir. La procession avance dans l’espace du quotidien et c’est dans ce mouvement, pour ainsi dire, qu’elle crée son propre espace sacré. Cet entre-deux est d’autant plus visible que le plan suivant est filmé de dos : le cortège s’avance dans le cadre avant de disparaître derrière les spectateurs qui affluent dans l’image après un changement de plan. Le film montre à plusieurs reprises l’espace intermédiaire, dans lequel le quotidien devient exception : la représentation d’une procession de communion.
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Le décor est planté. Le cortège apparaît à présent en plan large, marche presque tout droit sur la caméra, trois enfants de chœur détachés devant, suivis par l’orchestre en civil. Le plan montre une grande partie de l’environnement, la rangée de maisons dans la rue au soleil, les spectateurs à droite et à gauche de la procession : l’environnement quotidien encadre le mouvement de progression au fil duquel apparaissent les communiants en chemin. Le prêtre, entre les servants d’autel, apparaît dans le plan de demi-ensemble, puis les enfants derrière lui sont montrés en plan moyen ; à l’arrière-plan, on distingue des spectateurs sur le trottoir. La procession avance dans l’espace du quotidien et c’est dans ce mouvement, pour ainsi dire, qu’elle crée son propre espace sacré. Cet entre-deux est d’autant plus visible que le plan suivant est filmé de dos : le cortège s’avance dans le cadre avant de disparaître derrière les spectateurs qui affluent dans l’image après un changement de plan. Le film montre à plusieurs reprises l’espace intermédiaire, dans lequel le quotidien devient exception : la représentation d’une procession de communion.
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Reiner Bader
 
|Contexte_et_analyse_de=Der Weiße Sonntag ist in der katholischen Kirche der erste Sonntag nach Ostern, an dem in der Regel die Erstkommunion stattfindet – gerade auch in Philippsburg mit seiner katholischen Mehrheit ein Höhepunkt des Kirchenjahres. Die Stadt ist aufgrund der Zugehörigkeit zum Hochstift Speyer überwiegend römisch-katholisch geprägt. Philippsburg war bis 2008 Sitz eines römisch-katholischen Dekanats im Erzbistum Freiburg; die erste evangelische Kirche wurde 1936 erst erbaut. Rund die Hälfte der Bevölkerung ist katholisch (2011: 50,3 %). Es ist nicht nur die Prozession, der offizielle Teil der Veranstaltung, die der knapp zweiminütige Film aus dem Jahr 1962 festhält, es sind zugleich Szenen, die der Prozession vorangehen. Mit seiner filmischen Darstellung rückt das Ereignis der Kommunion in einen zeitlichen Ablauf: Die bewegten Bilder lassen das Davor sichtbar werden, das zu diesem ersten wichtigen Ereignis für katholische Christen gehört.
 
|Contexte_et_analyse_de=Der Weiße Sonntag ist in der katholischen Kirche der erste Sonntag nach Ostern, an dem in der Regel die Erstkommunion stattfindet – gerade auch in Philippsburg mit seiner katholischen Mehrheit ein Höhepunkt des Kirchenjahres. Die Stadt ist aufgrund der Zugehörigkeit zum Hochstift Speyer überwiegend römisch-katholisch geprägt. Philippsburg war bis 2008 Sitz eines römisch-katholischen Dekanats im Erzbistum Freiburg; die erste evangelische Kirche wurde 1936 erst erbaut. Rund die Hälfte der Bevölkerung ist katholisch (2011: 50,3 %). Es ist nicht nur die Prozession, der offizielle Teil der Veranstaltung, die der knapp zweiminütige Film aus dem Jahr 1962 festhält, es sind zugleich Szenen, die der Prozession vorangehen. Mit seiner filmischen Darstellung rückt das Ereignis der Kommunion in einen zeitlichen Ablauf: Die bewegten Bilder lassen das Davor sichtbar werden, das zu diesem ersten wichtigen Ereignis für katholische Christen gehört.
  
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Die bewegten Bilder des Amateurfilms verbinden die Bewegung von Anfang und Ende: Die Kommunionkinder kommen zunächst auf die Kamera zu in kleinen Gruppen, und sie entfernen sich von der Kamera, im Festzug auf dem Weg in die Kirche. Sie  lassen die Bewegung des Tages in den verschiedenen Szenen erscheinen – im Zusammenhang einer Bewegung, aus der der sakrale Raum, die ‚Szene‘ der Prozession erst hervorgeht. Sie führen den zeitlichen Ablauf des Tages als Faktum vor – und sie können dabei eine andere Zeit spürbar werden lassen: das Ereignis des Übergangs, das dieser Tag für die Kinder sein kann.
 
Die bewegten Bilder des Amateurfilms verbinden die Bewegung von Anfang und Ende: Die Kommunionkinder kommen zunächst auf die Kamera zu in kleinen Gruppen, und sie entfernen sich von der Kamera, im Festzug auf dem Weg in die Kirche. Sie  lassen die Bewegung des Tages in den verschiedenen Szenen erscheinen – im Zusammenhang einer Bewegung, aus der der sakrale Raum, die ‚Szene‘ der Prozession erst hervorgeht. Sie führen den zeitlichen Ablauf des Tages als Faktum vor – und sie können dabei eine andere Zeit spürbar werden lassen: das Ereignis des Übergangs, das dieser Tag für die Kinder sein kann.
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Reiner Bader
 
Reiner Bader
 
|Contexte_et_analyse_en=In the Catholic Church the White Sunday is the first Sunday after Eastern, which usually takes the First Communion. In Philippsburg with its Catholic majority it is a highlight of the church year. The city is predominantly Roman Catholic due to the membership of the bishopric Speyer. Philippsburg was until 2008 the seat of a Roman Catholic deanery in the archdiocese of Freiburg; the first Protestant church was built in 1936. Around half of the population is Catholic (2011: 50.3%). It's not just the procession, the official part of the event, captured by the nearly two-minute film from 1962, but there are also scenes that precede the procession. With his cinematic presentation, the event of communion moves into a temporal sequence: The moving images reveal the before that belongs to this first important event for Catholic Christians.
 
|Contexte_et_analyse_en=In the Catholic Church the White Sunday is the first Sunday after Eastern, which usually takes the First Communion. In Philippsburg with its Catholic majority it is a highlight of the church year. The city is predominantly Roman Catholic due to the membership of the bishopric Speyer. Philippsburg was until 2008 the seat of a Roman Catholic deanery in the archdiocese of Freiburg; the first Protestant church was built in 1936. Around half of the population is Catholic (2011: 50.3%). It's not just the procession, the official part of the event, captured by the nearly two-minute film from 1962, but there are also scenes that precede the procession. With his cinematic presentation, the event of communion moves into a temporal sequence: The moving images reveal the before that belongs to this first important event for Catholic Christians.
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First of all, in the shot, there are the ministrants with the symbol flags and the brass band of the place, before a slight swing shows the children in contrast to the clothes, the dark suits and the white dresses. Again and again they move into the picture: in another half-total with the church representatives at the front away, until then in a half-close the movement is even more noticeable, as they pass row after row with their candles. Finally, the train appears in a rear view, the shot lets the children pour into the picture, and the procession moves away slowly with waving flags.
 
First of all, in the shot, there are the ministrants with the symbol flags and the brass band of the place, before a slight swing shows the children in contrast to the clothes, the dark suits and the white dresses. Again and again they move into the picture: in another half-total with the church representatives at the front away, until then in a half-close the movement is even more noticeable, as they pass row after row with their candles. Finally, the train appears in a rear view, the shot lets the children pour into the picture, and the procession moves away slowly with waving flags.
  
The moving images of this private film connect the movement of beginning and end: The first Communion children come to the camera in small groups, and they move away from the camera, in pageant on the way to the church. They make the movement of the day appear in the different scenes - in the context of a movement, from which the sacred space, the 'scene' of the procession first emerges. They present the timing of the day as a fact - and they can thereby make another time palpable: the event of the transition that this day can be for the children. Reiner Bader
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The moving images of this private film connect the movement of beginning and end: The first Communion children come to the camera in small groups, and they move away from the camera, in pageant on the way to the church. They make the movement of the day appear in the different scenes - in the context of a movement, from which the sacred space, the 'scene' of the procession first emerges. They present the timing of the day as a fact - and they can thereby make another time palpable: the event of the transition that this day can be for the children.  
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Reiner Bader
 
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Version du 18 mars 2021 à 14:52


Avertissement[1]

Résumé


The White Sunday procession and First Communion in Philippsburg 1962.

Description


The White Sunday procession and First Communion in Philippsburg 1962.

Métadonnées

N° support :  LFS01421 5
Date :  1962
Coloration :  Couleur
Son :  Muet
Durée :  00:01:58
Format original :  8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Identité, Traditions, Fêtes et évènements religieux
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Une sorte de prologue ouvre le film. Un cortège d’enfants de chœur apparaît en plan large, portant les bannières ornées de symboles tout en avançant vers la caméra — le symbole alpha-oméga ou le monogramme du Christ. La scène est particulièrement lumineuse grâce au soleil et le cadrage se centre lentement sur le prêtre qui ferme le cortège et passe devant la caméra dans un plan semi-rapproché. Le décor est planté pour ce jour de première communion. Les scènes sont attendues : un rituel religieux familier, les symboles et les gestes symboliques de la procession et de la messe.

Dans l’Église catholique allemande, le premier dimanche après Pâques est généralement la date retenue pour les premières communions — à Philippsburg, ville majoritairement catholique, c’est un moment particulièrement fort du calendrier liturgique. Ce jour est appelé en allemand « weißer Sonntag », c’est-à-dire « dimanche blanc », un nom qui fait référence, à l’origine, à la robe blanche portée par les adultes pendant une semaine après leur baptême dans l’Église primitive. Pour les enfants âgés d’une dizaine d’années, la bénédiction des cierges de communion rappelle également le baptême et ses bougies. Renouvellement du baptême, la première communion représente l’intégration consciente dans la communauté chrétienne. Les enfants doivent avoir atteint l’âge dit « de raison », à partir duquel ils sont suffisamment mûrs pour s’interroger sur leur foi. Avec les cours de catéchisme et la préparation à la communion, ils ont acquis les connaissances de base de la foi et sont capables faire la différence entre, d’une part, le pain et le vin ordinaires, et, d’autre part, les offrandes destinées à la transsubstantiation pendant la messe. Ils ont fait leur première confession et peuvent maintenant s’approcher de la table du Seigneur pour la première fois, afin de recevoir la sainte communion.

La scène s’ouvre avec le cortège des servants d’autel — c’est le début d’une « représentation » donnée également à l’intention de la caméra amateur. Celle-ci filme la procession, l’espace du quotidien où évolue le cortège. Elle montre la rue et les places où s’alignent les spectateurs. Elle montre aussi la procession dans sa dynamique, un mouvement par lequel l’espace du quotidien se transforme, tout en demeurant le cadre de tous les jours dans lequel se déroulent les scènes.

Le décor est planté. Le cortège apparaît à présent en plan large, marche presque tout droit sur la caméra, trois enfants de chœur détachés devant, suivis par l’orchestre en civil. Le plan montre une grande partie de l’environnement, la rangée de maisons dans la rue au soleil, les spectateurs à droite et à gauche de la procession : l’environnement quotidien encadre le mouvement de progression au fil duquel apparaissent les communiants en chemin. Le prêtre, entre les servants d’autel, apparaît dans le plan de demi-ensemble, puis les enfants derrière lui sont montrés en plan moyen ; à l’arrière-plan, on distingue des spectateurs sur le trottoir. La procession avance dans l’espace du quotidien et c’est dans ce mouvement, pour ainsi dire, qu’elle crée son propre espace sacré. Cet entre-deux est d’autant plus visible que le plan suivant est filmé de dos : le cortège s’avance dans le cadre avant de disparaître derrière les spectateurs qui affluent dans l’image après un changement de plan. Le film montre à plusieurs reprises l’espace intermédiaire, dans lequel le quotidien devient exception : la représentation d’une procession de communion.

Le décor est planté. Le cortège apparaît à présent en plan large, marche presque tout droit sur la caméra, trois enfants de chœur détachés devant, suivis par l’orchestre en civil. Le plan montre une grande partie de l’environnement, la rangée de maisons dans la rue au soleil, les spectateurs à droite et à gauche de la procession : l’environnement quotidien encadre le mouvement de progression au fil duquel apparaissent les communiants en chemin. Le prêtre, entre les servants d’autel, apparaît dans le plan de demi-ensemble, puis les enfants derrière lui sont montrés en plan moyen ; à l’arrière-plan, on distingue des spectateurs sur le trottoir. La procession avance dans l’espace du quotidien et c’est dans ce mouvement, pour ainsi dire, qu’elle crée son propre espace sacré. Cet entre-deux est d’autant plus visible que le plan suivant est filmé de dos : le cortège s’avance dans le cadre avant de disparaître derrière les spectateurs qui affluent dans l’image après un changement de plan. Le film montre à plusieurs reprises l’espace intermédiaire, dans lequel le quotidien devient exception : la représentation d’une procession de communion.

Reiner Bader

Lieux ou monuments


Philippsburg



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