Weißer Sonntag (LFS 1421 5 Weißer Sonntag) : Différence entre versions

Ligne 25 : Ligne 25 :
 
|Description_de=Kinder sammeln sich für die gemeinsame Prozession am Weißen Sonntag 1962.
 
|Description_de=Kinder sammeln sich für die gemeinsame Prozession am Weißen Sonntag 1962.
 
|Description_en=The White Sunday procession and First Communion in Philippsburg 1962.
 
|Description_en=The White Sunday procession and First Communion in Philippsburg 1962.
|Contexte_et_analyse_fr=Une sorte de prologue ouvre le film. Un cortège d’enfants de chœur apparaît en plan large, portant les bannières ornées de symboles tout en avançant vers la caméra — le symbole alpha-oméga ou le monogramme du Christ. La scène est particulièrement lumineuse grâce au soleil et le cadrage se centre lentement sur le prêtre qui ferme le cortège et passe devant la caméra dans un plan semi-rapproché. Le décor est planté pour ce jour de première communion. Les scènes sont attendues : un rituel religieux familier, les symboles et les gestes symboliques de la procession et de la messe.
+
|Contexte_et_analyse_fr=Dans l’Église catholique allemande, le premier dimanche après Pâques est généralement la date retenue pour les premières communions et à Philippsburg, ville majoritairement catholique, c’est un moment particulièrement fort du calendrier liturgique. La ville est essentiellement catholique, en raison de son appartenance historique à la principauté épiscopale de Spire. Philippsburg a été le siège d’un décanat catholique romain dans l’archidiocèse de Fribourg jusqu’en 2008 ; la première église protestante n’y a été construite qu’en 1936. Environ la moitié de la population est catholique (2011 : 50,3 %). Ce film d’à peine deux minutes tourné en 1962 immortalise non seulement la procession, c’est-à-dire la partie officielle de l’événement, mais aussi les scènes qui la précèdent. Avec cette représentation cinématographique, l’événement qu’est la communion vient s’inscrire dans un ordre chronologique : les images montrent « l’avant », qui fait partie intégrante de ce premier événement important dans la vie des jeunes catholiques.  
  
Dans l’Église catholique allemande, le premier dimanche après Pâques est généralement la date retenue pour les premières communions — à Philippsburg, ville majoritairement catholique, c’est un moment particulièrement fort du calendrier liturgique. Ce jour est appelé en allemand « weißer Sonntag », c’est-à-dire « dimanche blanc », un nom qui fait référence, à l’origine, à la robe blanche portée par les adultes pendant une semaine après leur baptême dans l’Église primitive. Pour les enfants âgés d’une dizaine d’années, la bénédiction des cierges de communion rappelle également le baptême et ses bougies. Renouvellement du baptême, la première communion représente l’intégration consciente dans la communauté chrétienne. Les enfants doivent avoir atteint l’âge dit « de raison », à partir duquel ils sont suffisamment mûrs pour s’interroger sur leur foi. Avec les cours de catéchisme et la préparation à la communion, ils ont acquis les connaissances de base de la foi et sont capables faire la différence entre, d’une part, le pain et le vin ordinaires, et, d’autre part, les offrandes destinées à la transsubstantiation pendant la messe. Ils ont fait leur première confession et peuvent maintenant s’approcher de la table du Seigneur pour la première fois, afin de recevoir la sainte communion.
+
Dans une succession de plans, des enfants s’approchent de la caméra : de jeunes garçons en costume, des jeunes filles en robe blanche, tous tenant leur cierge de communion. La rue qui sert de fond apparaît grise à l’image, ce qui fait ressortir encore plus les communiants au premier plan. Parfois, les garçons sont devant, parfois les filles, puis ils avancent côte à côte dans la rue pendant qu’une voiture passe derrière. Avec ce plan, le film montre de manière subtile les jeunes chrétiens qui marchent vers un événement pour lequel ils se mettent en condition depuis des mois avec le catéchisme et la préparation à la première communion. Ces scènes de rue font elles-mêmes partie de la transition que représente l’événement de la première communion. Elles ne deviennent des scènes qu’à travers la caméra, pour laquelle les enfants peuvent ainsi mettre en avant une « image » d’eux-mêmes.  
  
La scène s’ouvre avec le cortège des servants d’autel — c’est le début d’une « représentation » donnée également à l’intention de la caméra amateur. Celle-ci filme la procession, l’espace du quotidien où évolue le cortège. Elle montre la rue et les places où s’alignent les spectateurs. Elle montre aussi la procession dans sa dynamique, un mouvement par lequel l’espace du quotidien se transforme, tout en demeurant le cadre de tous les jours dans lequel se déroulent les scènes.  
+
Ce jour est appelé en allemand « weißer Sonntag », c’est-à-dire « dimanche blanc ». Un nom qui fait référence, à l’origine, à la robe blanche portée par les adultes pendant une semaine après leur baptême dans l’église primitive. Pour les enfants âgés d’une dizaine d’années, la bénédiction des cierges de communion rappelle également le baptême et ses bougies. Renouvellement de ce dernier, la première communion représente l’intégration consciente dans la communauté chrétienne. Les enfants doivent avoir atteint l’âge dit « de raison », à partir duquel ils sont suffisamment mûrs pour s’interroger sur leur foi. Avec les cours de préparation à la communion, ils ont acquis les bases de la foi et sont capables faire la différence entre, d’une part, le pain et le vin ordinaires, et, d’autre part, les offrandes destinées à la transsubstantiation. Ils ont fait leur première confession et peuvent maintenant s’approcher de la table du Seigneur pour la première fois, afin de recevoir la communion.
  
Le décor est planté. Le cortège apparaît à présent en plan large, marche presque tout droit sur la caméra, trois enfants de chœur détachés devant, suivis par l’orchestre en civil. Le plan montre une grande partie de l’environnement, la rangée de maisons dans la rue au soleil, les spectateurs à droite et à gauche de la procession : l’environnement quotidien encadre le mouvement de progression au fil duquel apparaissent les communiants en chemin. Le prêtre, entre les servants d’autel, apparaît dans le plan de demi-ensemble, puis les enfants derrière lui sont montrés en plan moyen ; à l’arrière-plan, on distingue des spectateurs sur le trottoir. La procession avance dans l’espace du quotidien et c’est dans ce mouvement, pour ainsi dire, qu’elle crée son propre espace sacré. Cet entre-deux est d’autant plus visible que le plan suivant est filmé de dos : le cortège s’avance dans le cadre avant de disparaître derrière les spectateurs qui affluent dans l’image après un changement de plan. Le film montre à plusieurs reprises l’espace intermédiaire, dans lequel le quotidien devient exception : la représentation d’une procession de communion.  
+
Le film montre les enfants avant qu’ils ne rejoignent le cortège. Avec ses différents choix de lieux, il renvoie à l’individu et au collectif, au passé et au présent, à ces opposés que la procession doit réunir pour les enfants, alors qu’ils entament une nouvelle étape de leur vie chrétienne. Les enfants se fondent dans le cortège, avec une séparation stricte : les garçons en noir, puis les filles en blanc. En relation avec ce qui a précédé, la procession va au-delà du rituel bien connu associé à une fonction d’apparat. Elle devient la « représentation » déjà ébauchée plus tôt dans le film, le « médium » de la transition que vivent les jeunes chrétiens. Cette représentation est le vecteur qui unit les différents moments : tous convergent sur ce chemin de transition que les enfants peuvent appréhender avec la rhétorique symbolique familière qui est la leur.  
  
Le décor est planté. Le cortège apparaît à présent en plan large, marche presque tout droit sur la caméra, trois enfants de chœur détachés devant, suivis par l’orchestre en civil. Le plan montre une grande partie de l’environnement, la rangée de maisons dans la rue au soleil, les spectateurs à droite et à gauche de la procession : l’environnement quotidien encadre le mouvement de progression au fil duquel apparaissent les communiants en chemin. Le prêtre, entre les servants d’autel, apparaît dans le plan de demi-ensemble, puis les enfants derrière lui sont montrés en plan moyen ; à l’arrière-plan, on distingue des spectateurs sur le trottoir. La procession avance dans l’espace du quotidien et c’est dans ce mouvement, pour ainsi dire, qu’elle crée son propre espace sacré. Cet entre-deux est d’autant plus visible que le plan suivant est filmé de dos : le cortège s’avance dans le cadre avant de disparaître derrière les spectateurs qui affluent dans l’image après un changement de plan. Le film montre à plusieurs reprises l’espace intermédiaire, dans lequel le quotidien devient exception : la représentation d’une procession de communion.  
+
Viennent d’abord les enfants de chœur portant des bannières ornées de symboles et la fanfare locale dans un plan demi-large, avant qu’un léger panoramique montre le contraste des vêtements des enfants – costumes sombres et robes blanches. Ils s’avancent inlassablement dans le cadre : dans un autre plan de demi-ensemble où ils suivent les représentants de l’Église, et jusqu’à un plan moyen où leur mouvement est plus visible encore, lorsqu’ils passent en rangs avec leurs cierges. Enfin, la procession apparaît de dos, dans un plan qui laisse le flot d’enfants s’écouler dans l’image, tandis que le cortège s’éloigne lentement, bannières au vent.
  
 +
C’est le mouvement qui relie les images de ce film amateur du début à la fin : les communiants s’approchent d’abord de la caméra en petits groupes, puis ils s’en éloignent en colonnes sur le chemin de l’église. Le film montre le mouvement du jour dans les différentes scènes, dans le cadre d’un mouvement plus large d’où émerge l’espace sacré, la « scène » de la procession. Il présente le cours de la journée comme un fait et permet ainsi de faire ressentir une autre dimension temporelle : celle du rituel de passage que peut constituer cette occasion pour les enfants.
 +
 +
Reiner Bader
 
Reiner Bader
 
Reiner Bader
 
|Contexte_et_analyse_de=Der Weiße Sonntag ist in der katholischen Kirche der erste Sonntag nach Ostern, an dem in der Regel die Erstkommunion stattfindet – gerade auch in Philippsburg mit seiner katholischen Mehrheit ein Höhepunkt des Kirchenjahres. Die Stadt ist aufgrund der Zugehörigkeit zum Hochstift Speyer überwiegend römisch-katholisch geprägt. Philippsburg war bis 2008 Sitz eines römisch-katholischen Dekanats im Erzbistum Freiburg; die erste evangelische Kirche wurde 1936 erst erbaut. Rund die Hälfte der Bevölkerung ist katholisch (2011: 50,3 %). Es ist nicht nur die Prozession, der offizielle Teil der Veranstaltung, die der knapp zweiminütige Film aus dem Jahr 1962 festhält, es sind zugleich Szenen, die der Prozession vorangehen. Mit seiner filmischen Darstellung rückt das Ereignis der Kommunion in einen zeitlichen Ablauf: Die bewegten Bilder lassen das Davor sichtbar werden, das zu diesem ersten wichtigen Ereignis für katholische Christen gehört.
 
|Contexte_et_analyse_de=Der Weiße Sonntag ist in der katholischen Kirche der erste Sonntag nach Ostern, an dem in der Regel die Erstkommunion stattfindet – gerade auch in Philippsburg mit seiner katholischen Mehrheit ein Höhepunkt des Kirchenjahres. Die Stadt ist aufgrund der Zugehörigkeit zum Hochstift Speyer überwiegend römisch-katholisch geprägt. Philippsburg war bis 2008 Sitz eines römisch-katholischen Dekanats im Erzbistum Freiburg; die erste evangelische Kirche wurde 1936 erst erbaut. Rund die Hälfte der Bevölkerung ist katholisch (2011: 50,3 %). Es ist nicht nur die Prozession, der offizielle Teil der Veranstaltung, die der knapp zweiminütige Film aus dem Jahr 1962 festhält, es sind zugleich Szenen, die der Prozession vorangehen. Mit seiner filmischen Darstellung rückt das Ereignis der Kommunion in einen zeitlichen Ablauf: Die bewegten Bilder lassen das Davor sichtbar werden, das zu diesem ersten wichtigen Ereignis für katholische Christen gehört.
Ligne 50 : Ligne 53 :
  
 
Reiner Bader
 
Reiner Bader
|Contexte_et_analyse_en=In the Catholic Church the White Sunday is the first Sunday after Eastern, which usually takes the First Communion. In Philippsburg with its Catholic majority it is a highlight of the church year. The city is predominantly Roman Catholic due to the membership of the bishopric Speyer. Philippsburg was until 2008 the seat of a Roman Catholic deanery in the archdiocese of Freiburg; the first Protestant church was built in 1936. Around half of the population is Catholic (2011: 50.3%). It's not just the procession, the official part of the event, captured by the nearly two-minute film from 1962, but there are also scenes that precede the procession. With his cinematic presentation, the event of communion moves into a temporal sequence: The moving images reveal the before that belongs to this first important event for Catholic Christians.
+
|Contexte_et_analyse_en=In the Catholic Church is the White Sunday the first Sunday after Eastern, which usually takes the First Communion. In Philippsburg with its Catholic majority it is a highlight of the church year. The city is predominantly Roman Catholic due to the membership of the bishopric Speyer. Philippsburg was until 2008 the seat of a Roman Catholic deanery in the archdiocese of Freiburg; the first Protestant church was built in 1936. Around half of the population is Catholic (2011: 50.3%). It's not just the procession, the official part of the event, captured by the nearly two-minute film from 1962, but there are also scenes that precede the procession. With his cinematic presentation, the event of communion moves into a temporal sequence: The moving images reveal the before that belongs to this first important event for Catholic Christians.
  
 
In ever new moods, the children approach the camera, the boys in suits, the girls in white dresses, and they all wear their communion candle. The background of the street is gray in the picture and makes the Communion children in the foreground stand out all the more. Sometimes the boys are in front, sometimes the girls, then they walk side by side across the street, while behind a car drives past. With the passage of the children, the film shows in an inconspicuous way the transition to an event, on which the young Christians have prepared for months with the catechesis, the communion lessons. The scenes on the street are themselves part of the transition that represents the First Communion event. The scenes only become scenes through the film camera, for which the children can create an 'image' of themselves.
 
In ever new moods, the children approach the camera, the boys in suits, the girls in white dresses, and they all wear their communion candle. The background of the street is gray in the picture and makes the Communion children in the foreground stand out all the more. Sometimes the boys are in front, sometimes the girls, then they walk side by side across the street, while behind a car drives past. With the passage of the children, the film shows in an inconspicuous way the transition to an event, on which the young Christians have prepared for months with the catechesis, the communion lessons. The scenes on the street are themselves part of the transition that represents the First Communion event. The scenes only become scenes through the film camera, for which the children can create an 'image' of themselves.

Version du 22 mars 2021 à 12:34


Avertissement[1]

Résumé


The White Sunday procession and First Communion in Philippsburg 1962.

Description


The White Sunday procession and First Communion in Philippsburg 1962.

Métadonnées

N° support :  LFS01421 5
Date :  1962
Coloration :  Couleur
Son :  Muet
Durée :  00:01:58
Format original :  8 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Identité, Traditions, Fêtes et évènements religieux
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Dans l’Église catholique allemande, le premier dimanche après Pâques est généralement la date retenue pour les premières communions et à Philippsburg, ville majoritairement catholique, c’est un moment particulièrement fort du calendrier liturgique. La ville est essentiellement catholique, en raison de son appartenance historique à la principauté épiscopale de Spire. Philippsburg a été le siège d’un décanat catholique romain dans l’archidiocèse de Fribourg jusqu’en 2008 ; la première église protestante n’y a été construite qu’en 1936. Environ la moitié de la population est catholique (2011 : 50,3 %). Ce film d’à peine deux minutes tourné en 1962 immortalise non seulement la procession, c’est-à-dire la partie officielle de l’événement, mais aussi les scènes qui la précèdent. Avec cette représentation cinématographique, l’événement qu’est la communion vient s’inscrire dans un ordre chronologique : les images montrent « l’avant », qui fait partie intégrante de ce premier événement important dans la vie des jeunes catholiques.

Dans une succession de plans, des enfants s’approchent de la caméra : de jeunes garçons en costume, des jeunes filles en robe blanche, tous tenant leur cierge de communion. La rue qui sert de fond apparaît grise à l’image, ce qui fait ressortir encore plus les communiants au premier plan. Parfois, les garçons sont devant, parfois les filles, puis ils avancent côte à côte dans la rue pendant qu’une voiture passe derrière. Avec ce plan, le film montre de manière subtile les jeunes chrétiens qui marchent vers un événement pour lequel ils se mettent en condition depuis des mois avec le catéchisme et la préparation à la première communion. Ces scènes de rue font elles-mêmes partie de la transition que représente l’événement de la première communion. Elles ne deviennent des scènes qu’à travers la caméra, pour laquelle les enfants peuvent ainsi mettre en avant une « image » d’eux-mêmes.

Ce jour est appelé en allemand « weißer Sonntag », c’est-à-dire « dimanche blanc ». Un nom qui fait référence, à l’origine, à la robe blanche portée par les adultes pendant une semaine après leur baptême dans l’église primitive. Pour les enfants âgés d’une dizaine d’années, la bénédiction des cierges de communion rappelle également le baptême et ses bougies. Renouvellement de ce dernier, la première communion représente l’intégration consciente dans la communauté chrétienne. Les enfants doivent avoir atteint l’âge dit « de raison », à partir duquel ils sont suffisamment mûrs pour s’interroger sur leur foi. Avec les cours de préparation à la communion, ils ont acquis les bases de la foi et sont capables faire la différence entre, d’une part, le pain et le vin ordinaires, et, d’autre part, les offrandes destinées à la transsubstantiation. Ils ont fait leur première confession et peuvent maintenant s’approcher de la table du Seigneur pour la première fois, afin de recevoir la communion.

Le film montre les enfants avant qu’ils ne rejoignent le cortège. Avec ses différents choix de lieux, il renvoie à l’individu et au collectif, au passé et au présent, à ces opposés que la procession doit réunir pour les enfants, alors qu’ils entament une nouvelle étape de leur vie chrétienne. Les enfants se fondent dans le cortège, avec une séparation stricte : les garçons en noir, puis les filles en blanc. En relation avec ce qui a précédé, la procession va au-delà du rituel bien connu associé à une fonction d’apparat. Elle devient la « représentation » déjà ébauchée plus tôt dans le film, le « médium » de la transition que vivent les jeunes chrétiens. Cette représentation est le vecteur qui unit les différents moments : tous convergent sur ce chemin de transition que les enfants peuvent appréhender avec la rhétorique symbolique familière qui est la leur.

Viennent d’abord les enfants de chœur portant des bannières ornées de symboles et la fanfare locale dans un plan demi-large, avant qu’un léger panoramique montre le contraste des vêtements des enfants – costumes sombres et robes blanches. Ils s’avancent inlassablement dans le cadre : dans un autre plan de demi-ensemble où ils suivent les représentants de l’Église, et jusqu’à un plan moyen où leur mouvement est plus visible encore, lorsqu’ils passent en rangs avec leurs cierges. Enfin, la procession apparaît de dos, dans un plan qui laisse le flot d’enfants s’écouler dans l’image, tandis que le cortège s’éloigne lentement, bannières au vent.

C’est le mouvement qui relie les images de ce film amateur du début à la fin : les communiants s’approchent d’abord de la caméra en petits groupes, puis ils s’en éloignent en colonnes sur le chemin de l’église. Le film montre le mouvement du jour dans les différentes scènes, dans le cadre d’un mouvement plus large d’où émerge l’espace sacré, la « scène » de la procession. Il présente le cours de la journée comme un fait et permet ainsi de faire ressentir une autre dimension temporelle : celle du rituel de passage que peut constituer cette occasion pour les enfants.

Reiner Bader

Reiner Bader

Lieux ou monuments


Philippsburg



  1. Cette fiche est en cours de rédaction. À ce titre elle peut être inachevée et contenir des erreurs.