Zillisheim n'oublie pas! (0068FN0006) : Différence entre versions

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|thematique=First Wolrd War@ Second World War : post-war period@ Local festivals@ Traditionnal dress
 
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|Resume_fr=Le 19 août 1946, à Zillisheim et Flaxlanden, cérémonie en l'honneur des soldats de l'armée française tombés en 1914
 
|Resume_fr=Le 19 août 1946, à Zillisheim et Flaxlanden, cérémonie en l'honneur des soldats de l'armée française tombés en 1914
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Cartn « En leur souvenir Monsieur le Maire dépose à nouveau une gerbe. REX-Actualités »
 
Cartn « En leur souvenir Monsieur le Maire dépose à nouveau une gerbe. REX-Actualités »
 
Le maire X, filmé de derrière le monument aux morts, dépose la gerbe, se redresse et entame un discours. Plan fixe sur les pompiers au garde-à-vous. Plan fixe sur un visage sculpté de chasseur alpin. Plan sur la plaque commémorative, où l’on lit : « Les anciens des 280e - 281e et 296e R.I. en souvenir de leurs camarades tombés glorieusement en Alsace ». Plan serré sur le porte-drapeau de Zillisheim.
 
Le maire X, filmé de derrière le monument aux morts, dépose la gerbe, se redresse et entame un discours. Plan fixe sur les pompiers au garde-à-vous. Plan fixe sur un visage sculpté de chasseur alpin. Plan sur la plaque commémorative, où l’on lit : « Les anciens des 280e - 281e et 296e R.I. en souvenir de leurs camarades tombés glorieusement en Alsace ». Plan serré sur le porte-drapeau de Zillisheim.
|Contexte_et_analyse_fr=Moins de deux ans après sa libération, l’Alsace n’est pas encore remise des épreuves de l’annexion allemande du 27 novembre 1940. La population des principales villes a été évacuée dès la déclaration de guerre début septembre 1939, certains se sont réfugiés jusqu’à Clermont-Ferrand ; la retraite des troupes françaises mi mai 1940 s’est accompagnée d’amples destructions d’infrastructures. Sous la férule nazie, la répression politique constante avec l’internement au camp du Struthof, l’expulsion brutale des Juifs spoliés, l’incorporation de force des jeunes hommes dans la Wehrmacht et la collaboration laissent des traces profondes. La région sort meurtrie des bombardements alliés, la population se sent stigmatisée du fait de la mise en cause des « malgré-nous » dans la destruction d’Oradour-sur-Glane. Au cœur de trois conflits entre en 75 ans, l’Alsace est un immense champ de bataille à ciel ouvert où se développe une mémoire singulière des périodes allemandes et des efforts français pour « reprendre » ce territoire ayant opté pour la République en 1792.
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|Contexte_et_analyse_fr=Moins de deux ans après sa libération, l’Alsace n’est pas encore remise des épreuves de l’annexion allemande du 27 novembre 1940. La population des principales villes a été évacuée dès la déclaration de guerre début septembre 1939, certains se sont réfugiés jusqu’à Clermont-Ferrand ; la retraite des troupes françaises mi mai 1940 s’est accompagnée d’amples destructions d’infrastructures. Sous la férule nazie, la répression politique constante avec l’internement au camp du Struthof, l’expulsion brutale des Juifs spoliés, l’incorporation de force des jeunes hommes dans la Wehrmacht et la collaboration laissent des traces profondes. La région sort meurtrie des bombardements alliés, la population se sent stigmatisée du fait de la mise en cause des « malgré-nous » dans la destruction d’Oradour-sur-Glane. Au cœur de trois conflits en 75 ans, l’Alsace est un immense champ de bataille à ciel ouvert où se développe une mémoire singulière des périodes allemandes et des efforts français pour « reprendre » ce territoire conquis petit à petit depuis l'époque de Louis XIV.
  
 
'''La Bataille de Mulhouse et sa mémoralisation'''
 
'''La Bataille de Mulhouse et sa mémoralisation'''
  
Le village de Zillisheim (Haut-Rhin), qui se situe à sept kilomètres de Mulhouse sur la route d’Altkirch, s’est trouvé pris dans la grande bataille d’Alsace des tout débuts de la guerre [bouquin anglais]. Le 17 août 1914, lors de la tentative de reprise d’un Mulhouse conquis et perdu le 8, plusieurs régiments d’infanterie française se heurtent à des unités allemandes qui ont fortifié leurs positions sur les pentes du Geissberg ; leurs mitrailleuses font des ravages au sein du 97e bataillon d’infanterie alpine, mais ils perdent eux-mêmes 300 hommes environ [JMO]. Deux jours plus tard, plusieurs communes de la zone connaissent des combats très violents totalisant plus de 1000 morts, notamment sur la colline de la Palmenhart à Flaxlanden.  
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Le village de Zillisheim (Haut-Rhin), qui se situe à sept kilomètres de Mulhouse sur la route d’Altkirch, s’est trouvé pris dans la grande bataille d’Alsace des tout débuts de la guerre. Le 17 août 1914, lors de la tentative de reprise d’un Mulhouse conquis et perdu le 8, plusieurs régiments d’infanterie française se heurtent à des unités allemandes qui ont fortifié leurs positions sur les pentes du Geissberg ; leurs mitrailleuses font des ravages au sein du 97e bataillon d’infanterie alpine, mais ils perdent eux-mêmes 300 hommes environ[http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/fr/arkotheque/inventaires/ead_ir_consult.php?fam=3&id_ark_ead_les_irs=6 JMO du 8 septembre eu 8 novembre 1914]. Deux jours plus tard, plusieurs communes de la zone connaissent des combats très violents totalisant plus de 1000 morts, notamment sur la colline de la Palmenhart à Flaxlanden.  
  
La première protection étatique portant sur le patrimoine de la Première Guerre mondiale, en date du 1er septembre 1920 concerne justement Zillisheim. Il s’agit cela dit de la plate-forme de tir d’artillerie du canon allemand de calibre 380 qui bombardait Belfort. Zillisheim voit son statut spécial reconnu avec la croix de guerre octroyée en 1923. C’est alors que le tourisme commémoratif prend son essor. Il était né pendant le conflit, avec des visites plus ou moins officielles, visant parfois la quête d’une dépouille de parent, mais souvent le seul frisson des « premières lignes » (note). En 1920, la firme Michelin édite une série de Guides illustrés des champs de bataille qui se composent de deux volumes pour la seule Alsace. La visite des lieux d’histoire de la région se fait totalement au prisme des événements qui l’ont récemment bouleversée.  
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La première protection étatique portant sur le patrimoine de la Première Guerre mondiale, en date du 1er septembre 1920 concerne justement Zillisheim. Il s’agit cela dit de la plate-forme de tir d’artillerie du canon allemand de calibre 380 qui bombardait Belfort. Zillisheim voit son statut spécial reconnu avec la croix de guerre octroyée en 1923. C’est alors que le tourisme commémoratif prend son essor. Il était né pendant le conflit, avec des visites plus ou moins officielles, visant parfois la quête d’une dépouille de parent, mais souvent le seul frisson des « premières lignes ». En 1920, la firme Michelin édite une série de Guides illustrés des champs de bataille qui se composent de deux volumes pour la seule Alsace. La visite des lieux d’histoire de la région se fait totalement au prisme des événements qui l’ont récemment bouleversée.  
 
Le monument de Zillisheim inauguré en 1928 porte, outre la plaque filmée, trois autres plaques commémoratives : « « Au général Barbot. À la 44e division alpine. 97-157-159-163e RIA. 4e Chasseurs d'Afrique. Artillerie et Génie », « Les anciens du 253e R.I. à leurs camarades tombés au Champ d’Honneur le 19 août 1914 Zillisheim Flaxlanden » et « Les anciens combattants de Villefranche-de-Lauragais (Haute Garonne) à leurs camarades tombés à Zillisheim le 19 août 1914 ». Issus de Savoie et du Sud-Ouest, les combattants français n’entretiennent donc aucun autre rapport avec l’Alsace que cette mort « glorieuse » qui a frappé pour la première fois de la guerre un général (Plessier, dont le médaillon filmé en gros plan a été ajouté en 1939). Chaque cérémonie voit converger les survivants de la bataille qui l’ont vue, les habitants [ou alors évacués ?] qui en ont entendu le tumulte.
 
Le monument de Zillisheim inauguré en 1928 porte, outre la plaque filmée, trois autres plaques commémoratives : « « Au général Barbot. À la 44e division alpine. 97-157-159-163e RIA. 4e Chasseurs d'Afrique. Artillerie et Génie », « Les anciens du 253e R.I. à leurs camarades tombés au Champ d’Honneur le 19 août 1914 Zillisheim Flaxlanden » et « Les anciens combattants de Villefranche-de-Lauragais (Haute Garonne) à leurs camarades tombés à Zillisheim le 19 août 1914 ». Issus de Savoie et du Sud-Ouest, les combattants français n’entretiennent donc aucun autre rapport avec l’Alsace que cette mort « glorieuse » qui a frappé pour la première fois de la guerre un général (Plessier, dont le médaillon filmé en gros plan a été ajouté en 1939). Chaque cérémonie voit converger les survivants de la bataille qui l’ont vue, les habitants [ou alors évacués ?] qui en ont entendu le tumulte.
  
 
'''Topographie du souvenir'''  
 
'''Topographie du souvenir'''  
  
Champ de bataille de la guerre de mouvement, Zillisheim (et sa voisine Flaxlanden) ne présente pas d’ouvrages militaires typiques. Seuls les cimetières, les mémoriaux et la toponymie (noms de rue) inscrivent cette mémoire dans l’espace d’après-guerre, qui nécessite une mise en scène particulière. Aujourd’hui inscrit dans des circuits de découverte de l’histoire militaire d’Alsace (guide champs de bataille, bouquin Sundgau), Zillisheim institue sans doute assez tôt un parcours local type. Il existe aussi depuis (date) un monument aux victimes de la guerre (issues de la commune) installé près du chevet de l’église Saint-Laurent. Même non filmé, à son pied se déroule peut-être la première scène de bénédiction. Le monument aux soldats français se trouve lui à un carrefour au bout de la rue des Savoyards. Avant d’y parvenir, le cortège emprunte la rue X, passe dans les champs peut-être près de la colline de la Palmenhart ou de celle du Geissberg ; toute la cérémonie se passe alors aux abords du village, sur le fond des collines ayant vu les combats
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Champ de bataille de la guerre de mouvement, Zillisheim (et sa voisine Flaxlanden) ne présente pas d’ouvrages militaires typiques. Seuls les cimetières, les mémoriaux et la toponymie (noms de rue) inscrivent cette mémoire dans l’espace d’après-guerre, qui nécessite une mise en scène particulière. Aujourd’hui inscrit dans des circuits de découverte de l’histoire militaire d’Alsace, Zillisheim institue sans doute assez tôt un parcours local type. Il existe aussi depuis (date) un monument aux victimes de la guerre (issues de la commune) installé près du chevet de l’église Saint-Laurent. Même non filmé, à son pied se déroule peut-être la première scène de bénédiction. Le monument aux soldats français se trouve lui à un carrefour au bout de la rue des Savoyards. Avant d’y parvenir, le cortège emprunte la rue X, passe dans les champs peut-être près de la colline de la Palmenhart ou de celle du Geissberg ; toute la cérémonie se passe alors aux abords du village, sur le fond des collines ayant vu les combats
 
<ref>Le collège épiscopal du bourg a servi d’éphémère hôpital de campagne français en zone reconquise, comme en témoigne le journal du médecin major de 2e classe Marius Antoine Perriol [Musée du service de santé des armées au Val-de-Grâce, à Paris, carton n° 639 (Perriol)] cité sur  
 
<ref>Le collège épiscopal du bourg a servi d’éphémère hôpital de campagne français en zone reconquise, comme en témoigne le journal du médecin major de 2e classe Marius Antoine Perriol [Musée du service de santé des armées au Val-de-Grâce, à Paris, carton n° 639 (Perriol)] cité sur  
 
http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/zillisheim-1914-%E2%80%93-un-ephemere-hopital-militaire-fran%C3%87ais-en-alsace-annexee</ref>.
 
http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/zillisheim-1914-%E2%80%93-un-ephemere-hopital-militaire-fran%C3%87ais-en-alsace-annexee</ref>.
  
Un autre élément frappant, témoin d’une ritualisation acceptée parce que partagée entre générations et ancienne, est l’ordre très précis des éléments constitutifs du défilé. Le bourg ne possédant pas de caserne, les pompiers et les anciens combattants font office de soldats. La jeune génération est placée en avant : trois enfants de chœur signalent le rôle de l’Église catholique dans la cérémonie, quelques petites filles portent la coiffe alsacienne en signe d’affirmation identitaire, d’autres portent une ceinture tricolore. Le film donne l’impression que toute la société locale participe, quoique les 1643 habitants justement recensés en 1946 ne soient évidemment pas présents. La cérémonie commence par un Te Deum situant le souvenir dans un contexte de foi religieuse, avant que la foi civique ne prenne le relais avec la gerbe déposée par le maire (nouvellement élu/installé) et son discours à n’en pas douter républicain et patriote.
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Un autre élément frappant, témoin d’une ritualisation acceptée parce que partagée entre générations et ancienne, est l’ordre très précis des éléments constitutifs du défilé. Le bourg ne possédant pas de caserne, les pompiers et les anciens combattants font office de soldats. La jeune génération est placée en avant : trois enfants de chœur signalent le rôle de l’Église catholique dans la cérémonie, quelques petites filles portent la coiffe alsacienne en signe d’affirmation identitaire, d’autres portent une ceinture tricolore. Le film donne l’impression que toute la société locale participe, quoique les 1643 habitants justement recensés en 1946 ne soient évidemment pas présents. La cérémonie commence par un ''Te Deum'' situant le souvenir dans un contexte de foi religieuse, avant que la foi civique ne prenne le relais avec la gerbe déposée par le maire (nouvellement élu/installé) et son discours à n’en pas douter républicain et patriote.
  
 
'''Une fête digne des actualités filmées locales'''
 
'''Une fête digne des actualités filmées locales'''
  
Alex Schwobthaler (1914-2002), connu surtout pour son travail de photographe, est originaire de Thann et a épousé en 1942 Gilberte Kratz, avec qui il s’installe à Zillisheim (réf article Odile). Revenu de son incorporation de force sur le front russe, des camps de prisonniers britanniques et de la France Libre, il devient projectionniste du dimanche dans l’auberge Monh rue X. Devant une salle comble de 50 personnes, il projette un programme familial obtenu auprès de la Cinémathèque Sainte Thérèse d’Angers, fer de lance du Comité catholique du Cinéma (Bouquin). Il agrémente les séances de films tournés avec une caméra légère Pathé-Baby sur la vie locale, notamment la fête populaire ou kilbe (FILM n°XXX) <ref>« « Mémoires de la fête » ou la fête en images. Fêtes patriotiques, fêtes familiales, fêtes religieuses, fêtes villageoises. » Table ronde organisée par OGF, p. 81</ref> et la cérémonie. Schwobthaler s’inscrit dans une tradition fortement implantée outre-Rhin, mais aussi en France (exemple ?) et en Alsace (???)
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Alex Schwobthaler (1914-2002), connu surtout pour son travail de photographe, est originaire de Thann et a épousé en 1942 Gilberte Kratz, avec qui il s’installe à Zillisheim. Il a commencé à filmer dès 1937, mêlant son environnement et sa famille (REF), ainsi que ses voyages (dans les Alpes en 1939 dans ''Bilder aus Frankreich Reportage''). Revenu de son incorporation de force sur le front russe, des camps de prisonniers britanniques et de la France Libre, il devient projectionniste du dimanche dans l’auberge Monh rue de la Gare. Devant une salle comble de 50 personnes, il projette un programme familial obtenu auprès de la Cinémathèque Sainte Thérèse d’Angers, fer de lance du Comité catholique du Cinéma<ref>Mélisande Leventopoulos, Les catholiques et le cinéma : la construction d'un regard critique, France, 1895-1958, Presse universitaires de Rennes, 2014.</ref>. Il agrémente les séances de films tournés avec une caméra légère Pathé-Baby sur la vie locale, notamment la fête populaire (ou kilbe) au centre du sujet suivant de ces "actualités"  <ref>« « Mémoires de la fête » ou la fête en images. Fêtes patriotiques, fêtes familiales, fêtes religieuses, fêtes villageoises. » Table ronde organisée par OGF, p. 81</ref> et la cérémonie. Schwobthaler s’inscrit dans une tradition fortement implantée outre-Rhin, mais aussi en France (exemple) et en Alsace (exemple).
|Bibliographie=Odile Gozillon-Fronsacq, "Le regard d'Alex", ''Saisons d'Alsace'',
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|Contexte_et_analyse_de=<big>'''Zillisheim vergisst nicht !'''</big>
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Weniger als zwei Jahre nach seiner Befreiung hat sich das Elsass noch nicht von den Leiden der deutschen Annektierung vom 27. November 1940 erholt. Die konstante politische Unterdrückung unter der Naziherrschaft, mit Internierungen im KZ Natzweiler-Struthof, brutaler Enteignung und Vertreibung der Juden, Zwangsrekrutierung der jungen Männer in die Wehrmacht und Kollaboration hinterließen tiefe Wunden. Die Region wurde durch die Bomben der Alliierten zerstört, die Bevölkerung fühlte sich wegen der Beteiligung der zwangsrekrutierten Elsässer in der Waffen-SS, den sogenannten „Malgré-nous“, an der Zerstörung von Oradour-sur-Glane gebrandmarkt. Das Elsass war innerhalb von 75 Jahren Schauplatz von drei Kriegen, ein riesiges Schlachtfeld unter freiem Himmel. Hier entwickelte sich ein einzigartiges Gedenken an die deutsche Zeit und die französischen Bemühungen, dieses Gebiet, das seit Ludwig XIV. zu Frankreich gehörte und zu einer Grenzregion geworden war, Stück für Stück „zurückzuerobern“.
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'''Die Schlacht bei Mülhausen und die Erinnerung daran'''
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Das Dorf Zillisheim (Haut-Rhin), das sieben Kilometer von Mulhouse entfernt an der Straße nach Altkirch liegt, war zu Beginn des Krieges in die große Schlacht um das Elsass verwickelt. Am 17. August 1914, bei dem Versuch, das eroberte und am 8. August verlorene Mülhausen zurückzuerobern, stießen mehrere französische Infanterieregimenter auf deutsche Einheiten, die ihre Positionen an den Hängen des Geissbergs befestigt hatten; ihre Maschinengewehre fügten dem 97. Gebirgsinfanteriebataillon verheerende Schäden zu, aber sie selbst verloren etwa 300 Mann. Zwei Tage später kam es in mehreren Gemeinden der Region zu sehr heftigen Kämpfen mit insgesamt mehr als 1000 Toten, insbesondere auf dem Hügel Palmenhart in Flaxlanden.
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In Zillisheim wurde am 1. September 1920 erstmals eine Erbe des Ersten Weltkriegs unter Denkmalschutz gestellt. Es handelte sich um die Abschussplattform der deutschen 38 cm-Kanone, mit der Belfort bombardiert worden war. Mit dem 1923 gewährten Kriegskreuz wurde der Sonderstatus von Zillisheim anerkannt. Damit begann die Entwicklung des Gedenk-Tourismus. Er war während des Krieges entstanden, mit mehr oder weniger offiziellen Besuchen, manchmal auf der Suche nach einem toten Verwandten, aber oft allein des Nervenkitzels der „ersten Linien“ willen.
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Das 1928 eingeweihte Zillisheimer Denkmal trägt neben der gefilmten Tafel drei weitere Gedenktafeln: „Au général Barbot. À la 44e division alpine. 97-157-159-163e RIA. 4e Chasseurs d'Afrique. Artillerie et Génie“ (Für General Barbot. Für die 44. Gebirgsdivision, 97-157-159-163 Gebirgs-Infanterieregiment, 4. Afrikanische Jäger. Artillerie und Pioniere) , „Les anciens du 253e R.I. à leurs camarades tombés au Champ d’Honneur le 19 août 1914 Zillisheim Flaxlanden“  (Die Veteranen des 253. I.R. zum Gedenken an ihre Kameraden, die am 19. August 1914 auf dem dem Feld der Ehre fielen)“ und „Les anciens combattants de Villefranche-de-Lauragais (Haute Garonne) à leurs camarades tombés à Zillisheim le 19 août 1914“Zillisheim Flaxlanden“ (Die Veteranen aus Villefranche-de-Lauragais (Haute Garonne) zum Gedenken an ihre Kameraden, die am 19. August 1914 in Zillisheim fielen). Die aus Savoyen und Südwestfrankreich stammenden französischen Soldaten haben somit keine andere Beziehung zum Elsass als diesen „glorreichen“ Tod, der zum ersten Mal in diesem Krieg einen General getroffen hat (Plessier, dessen in Nahaufnahme gefilmtes Medaillon 1939 hinzugefügt wurde). Zu jeder Gedenkfeier kamen die Überlebenden der Schlacht, die sie erlebt hatten, und die Bewohner, die den Schlachtlärm gehört hatten.
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'''Topographie der Erinnerung'''
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Da Zillisheim (und der Nachbarort Flaxlanden) ein Schlachtfeld des Bewegungskrieges waren, besitzen sie keine typischen militärischen Bauten. Nur die Friedhöfe, die Denkmäler und die Straßennamen schufen diesem Andenken einen Raum in der Nachkriegszeit, wofür eine besondere Inszenierung erforderlich war. Zillisheim, das heute eine Etappe auf den Touren zur Entdeckung der elsässischen Militärgeschichte ist, hat bereits sehr früh einen typischen lokalen Rundgang geschaffen. Es gibt auch ein Denkmal für die Opfer des Krieges (aus der Gemeinde), das in der Apsis der Kirche Saint-Laurent aufgestellt wurde. Das Denkmal für die französischen Soldaten befindet sich an einer Kreuzung am Ende der Rue des Savoyards. Bevor der Umzug diesen Punkt erreichte, führte er durch die Straße X, durch die Felder, vielleicht vorbei an den Hügeln Palmenhart oder Geissberg; die ganze Feier fand dann am Rande des Dorfes statt, vor dem Hintergrund der Hügel, wo sich die Kämpfe abgespielt hatten.
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Die exakte Reihenfolge der Gruppen, die den Umzug bilden, zeugt von einem gemeinsamen Ritual der verschiedenen Generationen, das Tradition hat. Da das Dorf keine Kaserne hat, fungieren die Feuerwehrleute und Veteranen als Soldaten. Die jüngere Generation marschiert vorne weg: Drei Ministranten verdeutlichen die Rolle der katholischen Kirche bei der Gedenkfeier, einige kleine Mädchen tragen den elsässischen Kopfschmuck als Zeichen der Identität, andere tragen ein Band in den französischen Nationalfarben. Der Film erweckt den Eindruck, dass die gesamte lokale Gesellschaft teilnimmt, obwohl  natürlich nicht alle der 1643 Einwohner, die im Jahr 1946 erfasst worden waren, anwesend sind. Die Feier beginnt mit einem ''Te Deum'', das die Erinnerung in einen Kontext des religiösen Glaubens stellt, bevor der bürgerliche Glaube mit dem vom Bürgermeister abgelegten Blumenstrauß und seiner zweifellos republikanischen und patriotischen Rede an die Reihe kommt.
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|Bibliographie=Karl Deuringer, ''The First Battle or the First World War. Alsace-Lorraine'', Stroud, History Press, 2014.
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André et Emmanuel Dubail, ''La Grande Guerre dans le Sundgau, un front secondaire... mais pas trop!'', Altkirch, Société d'Histoire du Sundgau, 2014.
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André Dubail, Hervé de Weck, ''Guide du tourisme de mémoire dans le Sundgau et le pays de Porrentruy : guerre franco-prussienne (1870-71), grande guerre (1914-18) et seconde guerre mondiale (1939-45)'', Altkirch, Office de tourisme du Sundgau, 2014.
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Odile Gozillon-Fronsacq, "Le regard d'Alex", ''Saisons d'Alsace'',
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|descripteurs=Monument aux morts; Costume alsacien; Fanfare; Pompiers; Prêtre
 
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Version actuelle datée du 14 mars 2019 à 22:53

Résumé


Le 19 août 1946, à Zillisheim et Flaxlanden, cérémonie en l'honneur des soldats de l'armée française tombés en 1914

Description


Carton-titre : « Actualités Zillisheimoises. Le tour du village en cinq minutes. Rex. 1946 n°1 » avec bobine animée qui tourne. Carton « ZILLISHEIM N’OUBLIE PAS. REX-Actualités » avec tête de poilu dessinée de profil, fusil à baïonnette. Carton « Comme tous les ans, le 19 août, des cérémonies ont lieu aux deux monuments en souvenir des morts de la Commune et des soldats tombés durant la bataille de 1914. » Le prêtre X en grand habit bénit la cérémonie aidé de deux enfants de chœur (regard caméra), une foule uniquement masculine et habillée de noir au deuxième plan. Carton : « Toutes les sociétés locales participent à cette manifestation. REX-Actualités » Dans la rue X, la caméra saisit tout le défilé : deux sapeurs ouvrent avec la hache, suivis du gonfalon porté par le diacre X avec les deux enfants de chœur, puis des écoliers du village en deux colonnes, puis loin au dernier plan des adultes. Plan serré sur des petites filles défilant en costume alsacien, elles sourient à la caméra. Les femmes du village, en chapeau, suivies de la fanfare militaire accompagnée par un panoramique droite qui vient saisir les femmes de dos. Les hommes défilent à part, en cravate et nœud papillon, suivis de l’harmonie municipale de Zillisheim (étendard) avec deux enfants médaillés. Passent un religieux et des civils, quatre enfants de chœur (l’un sourit à la caméra), le prêtre X. À la sortie du village, l’opérateur filme les anciens combattants, certains médaillés ; ils regardent la caméra. Deux jeunes filles portant coiffe alsacienne portent une immense gerbe de fleurs (coupe) ; l’harmonie passe, puis les écoliers et des adultes derrière un étendard. Les mêmes vus de dos marchent dans les champs. Carton « Six cent braves du 97è Régiment d’Infanterie alpine de Chambéry sont tombés ici. REX-Actualités » Rassemblement autour du monument filmé de dos. Foule dans le cimetière filmée en plongée de loin, des charrettes alsaciennes au premier plan. Retour au milieu de la cérémonie. Panoramique droite sur le prêtre X, les enfants de chœur les jeunes filles en costume alsacien, quelques enfants et adultes. Cartn « En leur souvenir Monsieur le Maire dépose à nouveau une gerbe. REX-Actualités » Le maire X, filmé de derrière le monument aux morts, dépose la gerbe, se redresse et entame un discours. Plan fixe sur les pompiers au garde-à-vous. Plan fixe sur un visage sculpté de chasseur alpin. Plan sur la plaque commémorative, où l’on lit : « Les anciens des 280e - 281e et 296e R.I. en souvenir de leurs camarades tombés glorieusement en Alsace ». Plan serré sur le porte-drapeau de Zillisheim.

Métadonnées

N° support :  0068FN0006
Date :  19 août 1946
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:00:00
Cinéastes :  Schwobthaler, Alex
Format original :  9,5 mm
Langue :  Français
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Première Guerre mondiale, Seconde Guerre mondiale : après-guerre, Fêtes locales, Habit traditionnel
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Moins de deux ans après sa libération, l’Alsace n’est pas encore remise des épreuves de l’annexion allemande du 27 novembre 1940. La population des principales villes a été évacuée dès la déclaration de guerre début septembre 1939, certains se sont réfugiés jusqu’à Clermont-Ferrand ; la retraite des troupes françaises mi mai 1940 s’est accompagnée d’amples destructions d’infrastructures. Sous la férule nazie, la répression politique constante avec l’internement au camp du Struthof, l’expulsion brutale des Juifs spoliés, l’incorporation de force des jeunes hommes dans la Wehrmacht et la collaboration laissent des traces profondes. La région sort meurtrie des bombardements alliés, la population se sent stigmatisée du fait de la mise en cause des « malgré-nous » dans la destruction d’Oradour-sur-Glane. Au cœur de trois conflits en 75 ans, l’Alsace est un immense champ de bataille à ciel ouvert où se développe une mémoire singulière des périodes allemandes et des efforts français pour « reprendre » ce territoire conquis petit à petit depuis l'époque de Louis XIV.

La Bataille de Mulhouse et sa mémoralisation

Le village de Zillisheim (Haut-Rhin), qui se situe à sept kilomètres de Mulhouse sur la route d’Altkirch, s’est trouvé pris dans la grande bataille d’Alsace des tout débuts de la guerre. Le 17 août 1914, lors de la tentative de reprise d’un Mulhouse conquis et perdu le 8, plusieurs régiments d’infanterie française se heurtent à des unités allemandes qui ont fortifié leurs positions sur les pentes du Geissberg ; leurs mitrailleuses font des ravages au sein du 97e bataillon d’infanterie alpine, mais ils perdent eux-mêmes 300 hommes environJMO du 8 septembre eu 8 novembre 1914. Deux jours plus tard, plusieurs communes de la zone connaissent des combats très violents totalisant plus de 1000 morts, notamment sur la colline de la Palmenhart à Flaxlanden.

La première protection étatique portant sur le patrimoine de la Première Guerre mondiale, en date du 1er septembre 1920 concerne justement Zillisheim. Il s’agit cela dit de la plate-forme de tir d’artillerie du canon allemand de calibre 380 qui bombardait Belfort. Zillisheim voit son statut spécial reconnu avec la croix de guerre octroyée en 1923. C’est alors que le tourisme commémoratif prend son essor. Il était né pendant le conflit, avec des visites plus ou moins officielles, visant parfois la quête d’une dépouille de parent, mais souvent le seul frisson des « premières lignes ». En 1920, la firme Michelin édite une série de Guides illustrés des champs de bataille qui se composent de deux volumes pour la seule Alsace. La visite des lieux d’histoire de la région se fait totalement au prisme des événements qui l’ont récemment bouleversée. Le monument de Zillisheim inauguré en 1928 porte, outre la plaque filmée, trois autres plaques commémoratives : « « Au général Barbot. À la 44e division alpine. 97-157-159-163e RIA. 4e Chasseurs d'Afrique. Artillerie et Génie », « Les anciens du 253e R.I. à leurs camarades tombés au Champ d’Honneur le 19 août 1914 Zillisheim Flaxlanden » et « Les anciens combattants de Villefranche-de-Lauragais (Haute Garonne) à leurs camarades tombés à Zillisheim le 19 août 1914 ». Issus de Savoie et du Sud-Ouest, les combattants français n’entretiennent donc aucun autre rapport avec l’Alsace que cette mort « glorieuse » qui a frappé pour la première fois de la guerre un général (Plessier, dont le médaillon filmé en gros plan a été ajouté en 1939). Chaque cérémonie voit converger les survivants de la bataille qui l’ont vue, les habitants [ou alors évacués ?] qui en ont entendu le tumulte.

Topographie du souvenir

Champ de bataille de la guerre de mouvement, Zillisheim (et sa voisine Flaxlanden) ne présente pas d’ouvrages militaires typiques. Seuls les cimetières, les mémoriaux et la toponymie (noms de rue) inscrivent cette mémoire dans l’espace d’après-guerre, qui nécessite une mise en scène particulière. Aujourd’hui inscrit dans des circuits de découverte de l’histoire militaire d’Alsace, Zillisheim institue sans doute assez tôt un parcours local type. Il existe aussi depuis (date) un monument aux victimes de la guerre (issues de la commune) installé près du chevet de l’église Saint-Laurent. Même non filmé, à son pied se déroule peut-être la première scène de bénédiction. Le monument aux soldats français se trouve lui à un carrefour au bout de la rue des Savoyards. Avant d’y parvenir, le cortège emprunte la rue X, passe dans les champs peut-être près de la colline de la Palmenhart ou de celle du Geissberg ; toute la cérémonie se passe alors aux abords du village, sur le fond des collines ayant vu les combats [1].

Un autre élément frappant, témoin d’une ritualisation acceptée parce que partagée entre générations et ancienne, est l’ordre très précis des éléments constitutifs du défilé. Le bourg ne possédant pas de caserne, les pompiers et les anciens combattants font office de soldats. La jeune génération est placée en avant : trois enfants de chœur signalent le rôle de l’Église catholique dans la cérémonie, quelques petites filles portent la coiffe alsacienne en signe d’affirmation identitaire, d’autres portent une ceinture tricolore. Le film donne l’impression que toute la société locale participe, quoique les 1643 habitants justement recensés en 1946 ne soient évidemment pas présents. La cérémonie commence par un Te Deum situant le souvenir dans un contexte de foi religieuse, avant que la foi civique ne prenne le relais avec la gerbe déposée par le maire (nouvellement élu/installé) et son discours à n’en pas douter républicain et patriote.

Une fête digne des actualités filmées locales

Alex Schwobthaler (1914-2002), connu surtout pour son travail de photographe, est originaire de Thann et a épousé en 1942 Gilberte Kratz, avec qui il s’installe à Zillisheim. Il a commencé à filmer dès 1937, mêlant son environnement et sa famille (REF), ainsi que ses voyages (dans les Alpes en 1939 dans Bilder aus Frankreich Reportage). Revenu de son incorporation de force sur le front russe, des camps de prisonniers britanniques et de la France Libre, il devient projectionniste du dimanche dans l’auberge Monh rue de la Gare. Devant une salle comble de 50 personnes, il projette un programme familial obtenu auprès de la Cinémathèque Sainte Thérèse d’Angers, fer de lance du Comité catholique du Cinéma[2]. Il agrémente les séances de films tournés avec une caméra légère Pathé-Baby sur la vie locale, notamment la fête populaire (ou kilbe) au centre du sujet suivant de ces "actualités" [3] et la cérémonie. Schwobthaler s’inscrit dans une tradition fortement implantée outre-Rhin, mais aussi en France (exemple) et en Alsace (exemple).

Lieux ou monuments


Monument en l'honneur des Chasseurs alpins tombés en 1914; Zillisheim; Flaxlanden

Bibliographie


Karl Deuringer, The First Battle or the First World War. Alsace-Lorraine, Stroud, History Press, 2014.

André et Emmanuel Dubail, La Grande Guerre dans le Sundgau, un front secondaire... mais pas trop!, Altkirch, Société d'Histoire du Sundgau, 2014.

André Dubail, Hervé de Weck, Guide du tourisme de mémoire dans le Sundgau et le pays de Porrentruy : guerre franco-prussienne (1870-71), grande guerre (1914-18) et seconde guerre mondiale (1939-45), Altkirch, Office de tourisme du Sundgau, 2014.

Odile Gozillon-Fronsacq, "Le regard d'Alex", Saisons d'Alsace,


Article rédigé par

ALEXANDRE SUMPF, 24 octobre 2018


  1. Le collège épiscopal du bourg a servi d’éphémère hôpital de campagne français en zone reconquise, comme en témoigne le journal du médecin major de 2e classe Marius Antoine Perriol [Musée du service de santé des armées au Val-de-Grâce, à Paris, carton n° 639 (Perriol)] cité sur http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/zillisheim-1914-%E2%80%93-un-ephemere-hopital-militaire-fran%C3%87ais-en-alsace-annexee
  2. Mélisande Leventopoulos, Les catholiques et le cinéma : la construction d'un regard critique, France, 1895-1958, Presse universitaires de Rennes, 2014.
  3. « « Mémoires de la fête » ou la fête en images. Fêtes patriotiques, fêtes familiales, fêtes religieuses, fêtes villageoises. » Table ronde organisée par OGF, p. 81