Festspiel Trommler von Philippsburg (LFS01407 2)


Avertissement[1]

Résumé


Play "The Drummer of Philippsburg" on the occasion of the 600th anniversary of Philippsburg 1938.

Description


ZT: Der Trommler von Philippsburg. Bilder aus dem Festspiel von Hans Peter Moll. Ort der Handlung:

Philippsburg. Zeit: während des 30jähr. Krieges. 

ZT: Ein Wunderdoktor kommt... Szenen aus dem Festspiel: Wunderdoktor ruft Menschen zusammen. ZT: Es sind schlimme Zeiten, der Franzose will Udenheim haben. Szene aus dem Festspiel: Menschen ergreifen die Flucht. ZT: Kaspar Bamberger, der Kommandant, ist deutsch gesinnt. Szene aus dem Festspiel: Mann, nah. ZT: Der "Neue" gefällt ihm; als Trommler nimmt er ihn in seine Truppe auf. Szene aus dem Festspiel: Männer diskutieren, sitzen an einem Tisch und trinken, Trommler. ZT: Courage blitzt ab. Szene aus dem Festspiel: Mann streitet sich mit einer Frau. ZT: Der Trommler liebt die Tochter des Torwarts. Szene aus dem Festspiel: Mann hält Frau im Arm. ZT: Das Troßweib und ihr Komplize stellen dem Trommler nach. Szene aus dem Festspiel: Mann und Frau diskutieren. ZT: Die "Bischöflichen" sind Parteigänger der Reichsfeinde. Szene aus dem Festspiel: Papier wird verlesen. ZT: Wo ist der Festungsschlüssel? Szene aus dem Festspiel: Menschen diskutieren. ZT: Udenheimer Fischer bitten um Schonung ihrer Hütten. Szene aus dem Festspiel: Fischer laufen durch ein Stadttor, sprechen mit den "Franzosen". ZT: Courage bereut ihr verbrecherisches Spiel. Szene aus dem Festspiel: Verzweifelte Frau. ZT: Wegen Hochverrats vor dem Kriegsgericht. Szene aus dem Festspiel: Trommler vor dem Kriegsgericht. ZT: Der Trommler scheint verloren. Szene aus dem Festspiel: Reiter kommen durch das Stadttor. ZT: In letzter Stunde werden Betrug und Arglist aufgedeckt. Szene aus dem Festspiel: Frau vor dem Kriegsgericht. ZT: Bamberger spricht den aufrechten, deutschen Mann frei. Szene aus dem Festspiel: Kriegsgericht. ZT: Ende.

Métadonnées

N° support :  LFS01407 2
Date :  1938
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Durée :  00:07:47
Format original :  16 mm
Genre :  Film amateur
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


C’est à l’occasion de la célébration des 600 ans de Philippsburg en 1938 que le tambour devient le symbole de cette ville, ancienne forteresse impériale. Une affiche accrocheuse vante les festivités. Le projet de Willy Klein, sculpteur et peintre originaire de Bruchsal est bien accueilli : un mercenaire impérial portant un tambour, un sabre et un chapeau orné de plumes et de rubans. En temps de guerre, il avait la tâche de recruter de jeunes garçons comme mercenaires. Ce n’est autre que Simplicius Simplicissimus, le héros imaginé par Hans Jakob Christoffel von Grimmelshausen, qui a inspiré ce joueur de tambour. Ce personnage fictif créé par le plus grand auteur allemand du XVIIe siècle devient le protagoniste de la pièce de Hans Peter Moll, Le tambour de Philippsburg, jouée lors du 600e anniversaire de la ville sur la place du marché. Une diffusion sous forme de pièce radiophonique suivra sur la station de radio de Stuttgart.

« Images de la pièce » — le générique d’ouverture de ce film de près de 13 minutes consacré à la représentation nous informe sur l’époque et le lieu de l’action : pendant la guerre de Trente Ans à Philippsburg. « Un docteur miraculeux s’en vient... », nous dit le premier intertitre : Simplicius – joué par Heinrich Kiefer du théâtre municipal de Lübeck – a quitté la Lorraine pour gagner Philippsburg afin de trouver un régiment. Le premier plan le montre déguisé en médecin ambulant, qui distribue des remèdes miracles avec force gestes près du puits. Avec les intertitres, le film reprend une technique du cinéma muet et entend ainsi montrer la pièce comme un récit dans sa continuité. Un intertitre nous révèle ce que raconte une jeune femme à Simplicius : « Les temps sont durs. Le Français veut prendre Udenheim. » Udenheim est l’ancien nom de la forteresse de Philippsburg.

Kaspar Bamberger, le commandant impérial – interprété par Karl Steiner du théâtre national de Karlsruhe – prend quasiment la pose pour un gros plan. Il est « d’esprit allemand », nous dit l’intertitre. Simplicius devient son tambour. La caméra filme principalement en plans de demi-ensemble pour montrer comment « le nouveau » est accueilli par les troupes, comment il apparaît finalement dans son rôle de tambour devant le commandant. Mais l’objectif s’approche parfois quand la dramaturgie visuelle l’exige, par exemple pour un gros plan du commandant. Lorsqu’il s’agit de montrer l’intrigue amoureuse imbriquée dans l’histoire, on repasse à des plans moyens : le tambour et la « cantinière » qui se tiennent près du banc en bois, puis se battent à côté du canon. Par jalousie, la méchante femme décide de manigancer contre Simplicius. Le tambour aime Bärbel, la fille du gardien. « La cantinière et son complice en ont après le tambour. » Ici aussi, la caméra s’approche en gros plan lorsque la femme tente d’embobiner son acolyte en faisant de grands gestes. Pendant ce temps, le bâtisseur de la forteresse, le prince-évêque de Sötern, a conclu un pacte avec les Français : « Les “épiscopaux” sont du côté des ennemis de l’empire », peut-on lire.

Une bataille éclate et les pêcheurs de Philippsburg se présentent, « demandant que leurs cabanes soient épargnées ». Leur entrée, très mise en scène, les montre de loin franchissant d’un pas déterminé la porte de la ville. La conversation entre le commandant Bamberger et le maître de la guilde des pêcheurs est filmée en plan moyen. Le pêcheur, filmé de dos, s’incline à plusieurs reprises, tandis que la caméra pivote pour révéler ses compagnons qui se tiennent derrière lui. La petite séquence se termine sur l’image des pêcheurs qui repartent vers la porte de la ville. Cette scène n’est pas la seule à afficher l’ambition « cinématographique » de ces « Images de la pièce ». C’est également visible dans le plan suivant, lorsque la cantinière Courage regrette ses sombres manœuvres. La composition montrant Courage et Bärbel devant une toile de tente possède une réelle intensité malgré l’absence de profondeur. Les deux femmes sont filmées de côté en plan de demi-ensemble et la cantinière se jette par terre de désespoir.

Pour finir, un défilé de tambours s’efface pour montrer en arrière-plan Simplicius traduit devant la cour martiale pour trahison. Il aurait conspiré avec l’ennemi. Mais « à la dernière minute », la tromperie et la ruse sont révélées au grand jour. La cantinière Courage franchit la porte de la ville à cheval et vient tout avouer à la cour martiale et au commandant. Bamberger acquitte « cet honnête Allemand ». L’amour pur de Bärbel l’a sauvé.

Dès le matin, une multitude de lansquenets, mercenaires, capitaines et cantiniers se sont installés avec des civils, hommes et femmes, sur la petite promenade près des châtaigniers. Dans les « Images de la pièce », la vie de ce campement devient la toile de fond du film, qui ne se limite pas à une simple captation du spectacle. L’ambition de mettre en scène l’intrigue de façon cinématographique est soulignée maintes et maintes fois par le découpage des plans. La pièce est suivie d’un défilé auquel participent certains comédiens de la représentation (voir LFS_1407_1_Festzug).


Reiner Bader

Lieux ou monuments


Philippsburg

Bibliographie


GVOZDEVA, Katja; VELTEN, Hans Rudolf, Medialität der Prozession / Médialité de la procession. Performanz ritueller Bewegung in Texten und Bildern der Vormoderne, Heidelberg, Winter 2011.



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