Rosenmontagsumzug (LFS 06056 3)


Avertissement[1]

Résumé


Rosenmontagsumzug in Freiburg 1928

Description


Totale: Freiburg Innenstadt, ein Umzug am Rosenmontag am 20. Februar 1928 zieht durch die Straßen, vorneweg zwei Reiter in badischen Uniform, es folgen Trommler, ein Blasorchester. / Männer in historischen Uniformen der Badischen Soldaten und Gewehren über der Schulter, vorne weg die badische Fahne. / Halbtotale: Bahnsteig des Bahnhofs Freiburg Wiehre, eine große Menschenmenge wartet am Bahnsteig, sechs Männer in historischen Soldatenkostümen kommen nacheinander ins Bild. / Halbnahe: ein Bahnwärter übergibt ein Ticket an einen jungen Mann, viele Wartende stehen dahinter. / Halbtotale: die Soldaten ziehen noch einmal am Bahnsteig entlang, hinter ihnen her laufen alle Menschen, die zuvor am gewartet haben, vereinzelt tragen sie spezielle Mützen und scheinen zu singen. Am Ende folgen noch einmal zwei badische Soldaten. / Totale: Der Zug fährt ab, viele Menschen winken aus dem Zug, zwei der Soldaten stehen auf dem Trittbrett des Abteils und weitere auf dem Absatz des letzten Abteils. / Innenstadt von Freiburg: eine große Menschenmenge steht an den Straßen, der Umzug zieht vorüber: Harlekine und die Gruppe der badischen Soldaten in historischen Kostümen wieder mit geschulterten Gewehren. / Totale: Auf einem Platz versammeln sich die Soldaten und stellen sich in Zweierreihe auf. Die Soldaten marschieren vor dem Freiburger Theater vorüber, auf der Freitreppe ist ein Thron aufgestellt. / Totale: Vor dem Haupttor des Theaters ziehen Reiter vorbei, um den Thron herum stehen Männer in Kostümen, vermutlich Karnevalsfürsten. Im Hintergrund eine Kanone an. Die badischen Soldaten kommen von rechts ins Bild. Ein Reiter galoppiert auf die Freitreppe zu und dreht wieder um. Die Soldaten werden von den Karnevalsfürsten begrüßt. Totale aus der Vogelperspektive: Blick auf die Straße, viele Manschen stehen am Straßenrand es fahren verschieden geschmückte und unterschiedlich gestaltet Wagen vorüber, dahinter laufen unterschiedliche Fasnetgruppen. Luftschlangen fallen vom Himmel; die badischen Soldaten ziehen vorüber, eine Blaskappelle, ein Zug der Bäcker, kleine Häuser, eine riesige Assel auf einer Pferdekutsche, weiter Pferdewagen.

Métadonnées

N° support :  LFS 06056 3
Date :  1928
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Timecode :  00:04:00
Durée :  00:04:00
Cinéastes :  Martin, Erwin
Format original :  35 mm
Genre :  Film amateur
Thématiques :  Identité, Traditions, Carnaval
Institution d'origine :  Haus des Dokumentarfilms

Contexte et analyse


Le carnaval jouit d’une longue tradition à Fribourg, comme en témoigne l’existence d’une « Guilde des fous du Brisgau » en 1882. Après la Seconde Guerre mondiale, des comités d’organisation locaux (« Narrennester », littéralement « nids de fous ») sont créés dans presque tous les quartiers de Fribourg, et ils sont toujours en activité aujourd’hui dans toute leur diversité. Avec 27 associations et comités, Fribourg est en 1976 l’une des plus grandes guildes de carnaval alémaniques. Les premières traces de ces activités remonte même au Moyen Âge, puisque c’est en 1501 que le conseil municipal décide de fêter le Lundi gras. Au XIXe siècle, le carnaval est à nouveau à la mode sous l’influence de l’Autriche et en 1835, la Société de lecture organise un bal de carnaval. En 1858, la chorale masculine « Concordia » crée la Ranzengarde [garde bedonnante], clin d’œil satirique aux milices civiles antérieures interdites entre-temps. En 1888, l’association pour le carnaval de Fribourg est fondée et elle organise en 1901 un grand défilé dans la ville. En 1926 et 1927, le défilé du carnaval est controversé en raison de la situation économique difficile et est interdit par les pouvoirs publics. Les Églises, en particulier, ne s’enthousiasment guère pour ces festivités. En 1927, la Große Freiburger Karnevalsgesellschaft [Grande société pour le carnaval de Fribourg] voit le jour, composée de 36 associations. Ce sont ces dernières qui organisent le défilé de 1928, montré ici, monté à très brève échéance. Le Freiburger Zeitung en rend compte en détail dans des articles initialement critiques vis-à-vis des activités organisées, puis dithyrambiques. Au-delà des traditions, il s’agit également pour le monde des affaires et le tourisme d’attirer le plus de monde possible à Fribourg. L’office du tourisme finance ainsi l’impression de 2 000 affiches accrochées dans un vaste périmètre autour de la ville. La municipalité, elle, ne met guère la main à la poche pour le défilé.

Le film commence par un cortège de différents petits orchestres qui traversent le centre-ville en direction du quartier de Wiehre, précédés par deux cavaliers en uniformes historiques. La Ranzengarde de la chorale masculine « Concordia » entre en scène. Les images sont tournées en plan fixe depuis la droite, probablement avec une caméra sur un trépied qui ne pivote pas. Des piétons passent. En arrière-plan, le tram approche. À l’ancienne gare de Wiehre – aujourd’hui transformée en cinéma municipal – la Ranzengarde défile sur le quai pour venir chercher des « recrues » en civil, dont certaines portent des masques. Après des images détaillant l’achat des billets, le plan qui suit montre les nouveaux venus marchant sur le quai derrière la garde. Ils font signe ensuite depuis le dernier wagon du train grande ligne Berlin–Hinterzarten–Wiehre–Friburg (arrivée : 9 h 24) qu’ils empruntent pour se rendre à Fribourg à l’occasion du Lundi gras (le 20 février 1928). Une fois arrivés, ils défilent devant le théâtre de Fribourg avec un accompagnement musical avant la prestation de serment des recrues. Le Freiburger Zeitung écrit dans son article détaillé : « Le capitaine a prononcé un discours énergique, puis le comité d’organisation s’est avancé et a été accueilli avec ferveur, suivi par le prince Carnaval. Avec des acclamations qui auraient pu être mille fois plus fortes au vu de foule, il s’est posté avec les hauts dignitaires devant le théâtre et s’est laissé admirer par son peuple. » (FZ, 21 février 1928).

Le clou du film est le défilé du Lundi gras, avec un total de 75 groupes, 1 800 acteurs et 100 cavaliers. L’itinéraire traverse les quartiers en vue, mais aussi les zones moins prestigieuses. Il s’agit de promouvoir l’adhésion à l’événement. Les écoliers n’ont pas école ce jour-là et les citadins ne travaillent pas. Une description détaillée de tous les chars et groupes figure dans le Freiburger Zeitung : 3. Ranzengarde de Fribourg / 4. Station de recrutement de la Ranzengarde /5. Joyeuse compagnie de tir / 10. Les sucreries font plaisir (usine de sucreries de Fribourg) / 16. La boulangerie libre (corporation des boulangers) / 21 Villas du quartier de Herdern / 24. Enfin une liaison avec le quartier de Stühlinger / 29. La salamandre géante de Nägelsee, attrapée par l’association locale de Fribourg-Est (Oberwiehre) / 31. Pat et Patachon /35.-49. Fête des chanteurs du pays de Bade / 50. Le rêve de Bobbele / 51. Qu’arrive-t-il au gymnaste ??? Organisateur : Club de gymnastique de Jahn / 55. Groupe de chars (de 52 à 55 :) Où se trouve le stade de Fribourg ? / 56. Char tandem  / 57. Quadrige romain. Organisateur : Association équestre et sportive de Fribourg. Le défilé se termine par une « fausse note » lorsque les habitants des casernes de Herder attirent l’attention (comme ils l’avaient annoncé précédemment) sur leur situation sociale précaire. Ils prennent place à la fin du cortège avec des chars non approuvés, aux « revendications politiques virulentes » (Oberrheinischer Beobachter, 22 février 1928). La police n’intervient pas. Contrairement à la soirée de carnaval du 8 février 1928, unanimement critiquée par la presse, le défilé est salué par tous et considéré comme un bon début pour les festivités de carnaval à Fribourg. « Les antagonismes disparaissent dans l’allégresse générale et l’agitation », commente le Freiburger Zeitung. Seules les finances restent un problème, car une telle parade entraîne des coûts qui ne peuvent être couverts par la seule vente de vignettes du carnaval.

Kay Hoffmann

Lieux ou monuments


Freiburg i.B.

Bibliographie


Literatur: HAMELMANN, BERTHOLD, „Helau“ und „Heil Hitler“. Alltagsgeschichte der Fasnacht 1919 - 1939 am Beispiel der Stadt Freiburg, Eggingen, Isele 1989, 384 S. Zugl.: Freiburg i.Br., Univ., Diss., 1989; N.N., „Freiburger Große Karnevalsgesellschaft“, in: Freiburger Zeitung, 21.2.1928 (2. Blatt), S. 1-2. (https://fz.ub.uni-freiburg.de/show/fz.cgi?cmd=showday&day=21r2&year=1928&month=02&project=3); WEIDNER, HEINZ MARKUS, Oberrheinische Narrenschau, Verband Oberrheinischer Narrenzünfte, Freiburg 1976.



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