titre | Libération et Fin de l'occupation à Colmar |
sous_titre | |
video | 0024FS0002_3 |
dateDebut | 1945 |
dateFin | 1945 |
annee | 1,945 |
duree | 214 |
genre | Documentaire |
format_original | 16 mm |
coloration | Noir_et_blanc |
son | Muet |
langue | |
realisateurs | Inconnu |
droits | MIRA |
lieuTournage | |
fonds | Ville de Colmar |
pieces_jointes | |
evenements_filmes_ou_en_lien | Libération de l'Alsace • Libération de Colmar • 1945 |
personnages_identifies | |
lieux_ou_monuments | Colmar • Alsace |
etat | Oui-Oui |
institution_dorigine | MIRA |
thematique | Second World War : Liberation |
idSupport | 0024FS0002 |
timecode | 0 |
apercu | |
resumefr | Le film illustre la libération de Colmar, en montrant l'arrivée de transports et de blindés américains dans une rue où une foule se réunit peu à peu. Les pancartes des rues en allemand, derniers signes de l'occupation nazie, sont enlevées par des civils sous les yeux de la foule qui grandit. Celle-ci discute en même temps avec des soldats américains en Jeep, et acclament ceux qui passent. Enfin, un char M4 Sherman fait son apparition et est acclamé et suivi par de nombreuses personnes.
Le film se finit sur plusieurs plans en plongée montrant de nombreuses personnes dans la rue et entourant un véhicule américain pour discuter avec les soldats qui y sont assis. |
resumede | |
resumeen | |
descriptionfr | Le premier plan commence sur une Jeep Willis américaine, entourée par la foule dans une rue bondée. Second plan illisible. Foule observe deux hommes à l'étage d'une maison, et qui s'apprêtent à enlever la pancarte de la "Hermann Göring Straße". Zoom sur celle-ci. Sortie d'un homme du premier étage du bâtiment, et
première tentative pour enlever la pancarte. Plan fixe sur foule dans la rue. Retour à la tentative de démontage du panneau. Discussion entre des alsaciens et des soldats américains à bord d'une Jeep. Zoom sur le panneau de la Hermann Göring Straße. Véhicule amphibie américain passe, salué par la foule. Soldat essaye d'enlever le panneau de la Adolf-Hitler-Straße. Zoom sur le panneau et le soldat, puis on retour au plan initial. Arrivée de Jeeps et de véhicules divers, tous salués par la foule. Civil essaye d'enlever le panneau de l'Adolf-Hitler-Straße, et au plan suivant on voit que celui de la Herman-Göring Straße est enlevé. Celui de la Adolf-Hitler-Straße est enlevé au plan suivant, puis donné à un civil. Foule applaudit l'homme qui a enlevé la première plaque. Plan suivant, pris d'une position surélevée montre un camion américain traverser la foule, puis un véhicule amphibie Ford GPA être salué. Un char Sherman arrive dans une rue voisine, tourne, et est suivi par une foule qui l'applaudit. Foule se réunit autour de quelques soldats. Jeeps passent. Foule entoure toujours les soldats américains. Plusieurs groupes se forment et laissent passer des véhicules. Un groupe se réunit autour d'une jeep, qui finit par partir. Une autre est filmée, l'équipage discutant avec des français. |
descriptionde | |
descriptionen | |
contextefr | '''Un film à la libération de Colmar'''
[[Fichier:Francaiscolmar.jpg|vignette|Char Sherman à Colmar, lors des combats de la poche.]]
Colmar est, en 1945, l'une des dernières villes d'Alsace à être libérée. La poche de Colmar, où les combats furent féroces, ne fut ainsi refermée qu'en février 1945, deux mois avant la fin de la guerre et alors que l'armée américaine était déjà engagée en Allemagne. Il est donc normal que les évènements filmés ici soient un moment qu'il faille commémorer, où les habitants fêtent enfin leur retour à la France et acclament leurs libérateurs: ceux-ci sont ainsi au cœur de l'attention, la caméra suivant les véhicules américains et filmant les interactions avec la population. La présence américaine semble encore très forte au moment du film, de nombreux véhicules tels que des Ford GPA amphibies ou des camions Diamond T 1937 passant dans la rue ou au milieu des passants. Un char M4 Sherman est même encore présent. On peut deviner grâce à la tenue d'hiver américaine des soldats composée de manteaux longs M1943 , et de celles des civils, ainsi que leurs manières d'agir(comme la dame qui se frotte les mains au premier plan à 00:00:54) que au moment où le film est tourné, la température est encore très basse et que la libération s'est donc faite très récemment. On peut de plus ajouter que la bataille d'Alsace s'est déroulée pendant l'hiver, de Novembre à Mars, et que ce fut un des pires hivers que connu la région, ce qui renforce l'idée que ce film fut pris peu après la fin de cette bataille.
'''La fin de l'occupation'''
La conséquence de cette libération, et le court temps séparant celle-ci de la création de ce film, donnent donc comme sujet principal à celui-ci la fin de l'occupation: Cela s'exprime par un biais très simple, montré tout-au-long de la séquence et qui sert de fil rouge à celle-ci, c'est la suppression de tous les panneaux indicateurs de rues qui était alors encore écrits en allemand, à l'instar ici de la Hermann-Göring Straße ou de l'Adolf-Hitler-Straße. Celles-ci furent ainsi nommés dès 1940, suite à l'annexion de l'Alsace par le Troisième Reich, et devaient servir à peu à peu germaniser la région, en plus de commémorer les figures importantes du régime tel que le Führer.
Il s'agit donc clairement de symbole de l'occupation nazie qui sont ici détruits aussi bien par des alsaciens que des soldats, pour marquer la fin de l'emprise nazie sur la ville de Colmar et son retour à la France. La présence des vainqueurs semble beaucoup aider en cela, puisque ceux-ci n'hésitent pas à aider la population: un soldat américain à 00:01:18 essaie de démonter un panneau avec son couteau de combat. Ils sont également les observateurs de ce spectacle, comme on le voit dès le début avec des soldats qui regardent un homme tenter d'enlever un panneau depuis leur voiture, et on peut même supposer que leur présence est même l'occasion qui fut choisie pour cette opération, les soldats garantissant un sentiment de sécurité rassurant les gens dans leurs actes, au coeur d'une Colmar qui vient à peine d'être libérée. Ces soldats, sûrement des FFI, mâchent également du chewing-gum, preuve qu'ils sont déjà touchés par une américanisation progressive.
'''Un film fait par un amateur habitué au cinéma'''
Le réalisateur de ce film ne semble cependant pas être un professionnel. comme en témoigne son matériel, composé de film en 16mm, créé par Kodak en 1923 pour le cinéma amateur. De plus, le réalisateur commet plusieurs erreurs que n'aurait pas laissé un professionnel, comme certains plans surexposés à la lumière du soleil ou des coupes très rapides et hasardeuses, notamment pour filmer les véhicules.
Cette manière de filmer, à base de coupures fréquentes pour aider à montrer le plus de choses possibles, indique tout d'abord que l'auteur veut commémorer cet évènement qu'est la Libération. Il filme ainsi chaque véhicule américain qui passe, le suivant en plusieurs plans, mais n'hésite jamais à montrer la réaction de la foule au passage des véhicules: le caméraman entend donc montrer l'effet que produit cette Libération sur les gens, et comment ceux-ci perçoivent leurs libérateurs. On retrouve cette idée dès le premier plan, où le caméraman commence à filmer des gens rassemblés autour d'une jeep américaine, avant de remonter sur la rue pour montrer la foule qui est présente ainsi que l'endroit où cela se passe.
S'intercalant entre plusieurs scènes, entre véhicules, soldats et foules, certains évènements servent de fil rouge, donnant au film un ordre d'images dans le temps: On pense bien entendu aux tentatives nombreuses pour enlever les plaques de rues, chacune nécessitant plusieurs essais. La réussite de ces tentatives marque ainsi la fin du film, celui-ci ne se concentrant alors plus que sur les dernières réactions de la foule et les derniers soldats américains qui passent dans les rues, entourés d'alsaciens voulant leur parler.
C'est donc un évènement important que l'auteur inconnu de ce film veut montrer, la libération de Colmar par les forces françaises et américaines, mais, bien plus que cela, il semble se servir de son film pour commémorer cet évènement et la manière dont les habitants de Colmar ont réagi. |
contextede | '''<big>Befreiung und Beendigung der Besetzung in Colmar</big>'''
Colmar wurde 1945 als eine der letzten Städte im Elsass befreit. Der heftig umkämpfte Brückenkopf Elsass wurde erst im Februar 1945, zwei Monate vor Kriegsende und als die amerikanische Armee bereits nach Deutschland einmarschiert war, wieder geschlossen. Die hier gefilmten Ereignisse sind daher ein denkwürdiger Moment. Die Bewohner feiern endlich ihre Rückkehr nach Frankreich und jubeln ihren Befreiern zu: diese stehen im Mittelpunkt der Aufmerksamkeit, die Kamera folgt den amerikanischen Fahrzeugen und filmt die Kontakte zwischen den Soldaten und der Bevölkerung. Zum Zeitpunkt des Films scheinen noch sehr viele Amerikaner präsent zu sein, da viele Fahrzeuge wie Ford GPA Amphibienfahrzeuge oder Diamond T 1937 Lastwagen auf der Straße oder zwischen den Passanten fahren. Sogar ein M4 Sherman Panzer ist noch vorhanden. Aus der amerikanischen Winterkleidung der Soldaten, bestehend aus langen Mänteln M1943 und der Kleidung der Zivilisten, sowie aus ihren Gesten (wie die Frau im Vordergrund, die sich bei 00:00:54 die Hände reibt) lässt sich schließen, dass es zum Zeitpunkt der Aufnahmen des Films noch sehr kalt war und die Befreiung somit erst vor kurzem stattgefunden hat. Außerdem kann man hinzufügen, dass die Schlacht um das Elsass im Winter, von November bis März, stattfand und dass es einer der schlimmsten Winter in der Region war. Das spricht dafür, dass dieser Film kurz nach dem Ende dieser Schlacht aufgenommen wurde.
'''Das Ende der Besetzung'''
Die Folge dieser Befreiung und die kurze Zeitspanne zwischen ihr und der Entstehung dieses Films sprechen dafür, dass das Thema des Films das Ende der Besatzung ist: Dies wird auf einen sehr einfachen Weg zum Ausdruck gebracht, der sich wie ein roter Faden durch die gesamte Sequenz zieht. Es handelt sich um die Beseitigung aller Straßenschilder, die damals noch in deutscher Sprache geschrieben waren, wie hier der Hermann-Göring Straße oder der Adolf-Hitler-Straße. Sie waren 1940 nach der Annektierung des Elsass durch das Dritte Reich umbenannt worden und sollten dazu dienen, die Region nach und nach zu germanisieren sowie wichtiger Persönlichkeiten des Regimes wie dem Führer zu gedenken. Hier werden also eindeutig Symbole der Nazibesatzung, sowohl durch Elsässer als auch durch Soldaten zerstört, um das Ende der Naziherrschaft über die Stadt Colmar und ihre Rückkehr nach Frankreich zu markieren. Die Anwesenheit der Sieger scheint dabei sehr hilfreich zu sein, denn diese zögern nicht, der Bevölkerung zu helfen, wie ein amerikanischer Soldat bei 00:01:18 zeigt, der versucht, ein Schild mit seinem Kampfmesser abzulösen. Sie sind auch die Beobachter dieses Schauspiels, wie man gleich am Anfang sieht. Soldaten beobachten von ihrem Auto aus, wie ein Mann versucht, ein Schild zu entfernen und man kann sogar annehmen, dass ihre Anwesenheit sogar Anlass gab, diese Schilder zu entfernen, da die Soldaten den Leuten in Colmar, das gerade erst befreit wurde, ein beruhigendes Gefühl von Sicherheit vermitteln. Diese Soldaten, die wahrscheinlich zu den FFI gehören, kauen Kaugummis. Ein Beweis, dass sie bereits von der fortschreitenden Amerikanisierung getroffen wurden.
''Ein Film eines kinogewöhnten Amateurs''
Der Regisseur dieses Films scheint jedoch kein Profi zu sein. Das von ihm benutzte 16 mm-Filmmaterial war 1923 von Kodak für Amateuraufnahmen auf den Markt gebracht worden. Außerdem machte der Filmer mehrere Fehler, die einem Profi nicht unterlaufen wären, wie einige überbelichtete Aufnahmen oder sehr schnelle und unsichere Schnitte, besonders bei den Aufnahmen von Fahrzeugen. Diese Art des Filmens, mit häufigen Schnitten, um möglichst viele Dinge zu zeigen, weist zunächst darauf hin, dass der Autor das Ereignis der Befreiung für die Nachwelt festhalten wollte. Er filmte jedes vorbeifahrende amerikanische Fahrzeug, folgte ihm mit mehreren Einstellungen, zögerte aber nie, die Reaktion der Menschen auf die vorbeifahrenden Fahrzeuge zu zeigen: Der Kameramann möchte damit zeigen, welche Wirkung diese Befreiung auf die Menschen hat und wie diese ihre Befreier wahrnehmen. Diesen Ansatz findet bereits bei der ersten Einstellung, in der der Kameramann Leute filmt, die sich um einen amerikanischen Jeep versammelt haben, bevor er die Straße hochgeht, um die anwesende Menge und den Ort des Geschehens zu zeigen. Einige Ereignisse werden zwischen mehrere Szenen, zwischen Fahrzeuge, Soldaten und Menschenmassen eingefügt und ziehen sich wie ein roter Faden durch die Bilder: Das sind die zahlreichen Versuche, die Straßenschilder zu entfernen, denn jedes Schild benötigt mehrere Anläufe. Der Film endet mit dem Erfolg dieser Versuche und konzentriert sich dann nur noch auf die Reaktionen der Menge und die amerikanischen Soldaten, die durch die Straßen gehen, umgeben von Elsässern, die mit ihnen sprechen wollen. Es ist also ein wichtiges Ereignis, das der unbekannte Autor dieses Films zeigen will, die Befreiung Colmars durch die französischen und amerikanischen Streitkräfte, aber viel mehr noch scheint er mit seinem Film dieses Ereignis und die Art und Weise, wie die Einwohner von Colmar reagiert haben, würdigen zu wollen. |
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