La Légion étrangère à Touggourt (0003FH0009) : Différence entre versions
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|lieux_ou_monuments=Borne zéro de la Croisière noire; pont suspendu de SDI M'CID | |lieux_ou_monuments=Borne zéro de la Croisière noire; pont suspendu de SDI M'CID | ||
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Pano village du désert | Pano village du désert | ||
|Contexte_et_analyse_fr=La Légion étrangère a permis dès 1831 d’intégrer à l’armée de Terre française des ressortissants étrangers s’engageant comme volontaires – historiquement, une forte majorité d’Allemands. L’histoire de cette unité possédant son commandement propre est étroitement liée à la colonisation, puisqu’elle ne peut être engagée qu’en dehors de la métropole, du moins jusqu’en 1914. Ses bataillons combattent en Algérie et en Espagne dans les années 1830, puis forment la colonne vertébrale des expéditions en Italie, au Mexique ou en Crimée. L’un de ses plus importants centres de commandement est situé en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Rudement éprouvée par la guerre perdue en Indochine, où elle a perdu 12% de ses effectifs, la Légion se replie sur ses bases en Algérie alors que s’embrase le conflit avec le FLN. Les « képis blancs » du 1er Régiment étranger de parachutistes formé en 1948, anéanti à Dien Bien Phu, font partie des unités les plus mobilisées dans la lutte à mort contre les fellaghas. Lors du putsch d’Alger d’avril 1961, le régiment conduit par Hélie Denoix de Saint-Marc se mutine contre de Gaulle. Certains officiers de ce régiment dissous rejoignent l’OAS, d’autres, comme Jean-Marie Le Pen, entrent en politique. | |Contexte_et_analyse_fr=La Légion étrangère a permis dès 1831 d’intégrer à l’armée de Terre française des ressortissants étrangers s’engageant comme volontaires – historiquement, une forte majorité d’Allemands. L’histoire de cette unité possédant son commandement propre est étroitement liée à la colonisation, puisqu’elle ne peut être engagée qu’en dehors de la métropole, du moins jusqu’en 1914. Ses bataillons combattent en Algérie et en Espagne dans les années 1830, puis forment la colonne vertébrale des expéditions en Italie, au Mexique ou en Crimée. L’un de ses plus importants centres de commandement est situé en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Rudement éprouvée par la guerre perdue en Indochine, où elle a perdu 12% de ses effectifs, la Légion se replie sur ses bases en Algérie alors que s’embrase le conflit avec le FLN. Les « képis blancs » du 1er Régiment étranger de parachutistes formé en 1948, anéanti à Dien Bien Phu, font partie des unités les plus mobilisées dans la lutte à mort contre les fellaghas. Lors du putsch d’Alger d’avril 1961, le régiment conduit par Hélie Denoix de Saint-Marc se mutine contre de Gaulle. Certains officiers de ce régiment dissous rejoignent l’OAS, d’autres, comme Jean-Marie Le Pen, entrent en politique. | ||
− | + | [[Fichier:Carte touggourt (1).jpg|vignette|Carte postale touristique des années 1950]] | |
Les circonstances du déplacement de Jean Albert aux limites du Sahara restent inconnues. La zone est bien plus dangereuse que la base aérienne opérationnelle de Télergma où il est cantonné, puisque l'armée française s'échine à sécuriser les frontières avec la Tunisie et (ici) le Maroc, bases arrières des fellaghas. Sa caméra fixe ce qui ressemble fort à une excursion de tourisme, partant par la route de la Corniche, passant le pont suspendu de Sdi M’cid, une réalisation spectaculaire de l’administration coloniale, qui a aussi apporté l’électricité à la cité berbère de Touggourt. Ce mélange de tourisme et de mise en valeur de l’apport des Français se lit aussi dans le plan fixe sur la stèle marquant le point de départ de la première expédition entreprise par Georges-Marie Haardt et Louis Audoin-Dubreuil fin 1922, avant la fameuse Croisière noire, elle aussi sous le patronage des usines automobiles Citroën en 1924-1925. Quelques plans enregistrent aussi les particularités de la population locale, notamment leur costume traditionnel composé de la djellaba et du burnous. Les chameaux sont les animaux de charge portant bois et paille. Albert consacre aussi de longs plans aux bâtiments de la base de Touggourt, partie du groupement saharien du sud tunisien, où flotte en hauteur le drapeau tricolore. Aux pieds des murailles s’étend le désert que scrutent les militaires français placés dans ce poste, de façon distraite puisque l’un écrit une lettre. L’isolement de ce type de poste avancé est total, au milieu d’étendues vides et de populations rares. | Les circonstances du déplacement de Jean Albert aux limites du Sahara restent inconnues. La zone est bien plus dangereuse que la base aérienne opérationnelle de Télergma où il est cantonné, puisque l'armée française s'échine à sécuriser les frontières avec la Tunisie et (ici) le Maroc, bases arrières des fellaghas. Sa caméra fixe ce qui ressemble fort à une excursion de tourisme, partant par la route de la Corniche, passant le pont suspendu de Sdi M’cid, une réalisation spectaculaire de l’administration coloniale, qui a aussi apporté l’électricité à la cité berbère de Touggourt. Ce mélange de tourisme et de mise en valeur de l’apport des Français se lit aussi dans le plan fixe sur la stèle marquant le point de départ de la première expédition entreprise par Georges-Marie Haardt et Louis Audoin-Dubreuil fin 1922, avant la fameuse Croisière noire, elle aussi sous le patronage des usines automobiles Citroën en 1924-1925. Quelques plans enregistrent aussi les particularités de la population locale, notamment leur costume traditionnel composé de la djellaba et du burnous. Les chameaux sont les animaux de charge portant bois et paille. Albert consacre aussi de longs plans aux bâtiments de la base de Touggourt, partie du groupement saharien du sud tunisien, où flotte en hauteur le drapeau tricolore. Aux pieds des murailles s’étend le désert que scrutent les militaires français placés dans ce poste, de façon distraite puisque l’un écrit une lettre. L’isolement de ce type de poste avancé est total, au milieu d’étendues vides et de populations rares. | ||
|Bibliographie=Charles-Robert Ageron, "Un versant de la guerre d'Algérie. La bataille des frontières (1956-1962)", ''Revue d'histoire moderne et contemporaine'', 46/2, p. 348-359. | |Bibliographie=Charles-Robert Ageron, "Un versant de la guerre d'Algérie. La bataille des frontières (1956-1962)", ''Revue d'histoire moderne et contemporaine'', 46/2, p. 348-359. | ||
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Frédéric Médard, ''Technique et logistique en guerre d'Algérie. L'armée française et son soutien 1954-1962'', Paris, Lavauzelle, 2002. | Frédéric Médard, ''Technique et logistique en guerre d'Algérie. L'armée française et son soutien 1954-1962'', Paris, Lavauzelle, 2002. | ||
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Version du 8 mars 2019 à 23:17
Résumé
Description
Touggourt 1958 (TB) ; Tunisie : le bordj (fort) de Remada, gazelles
Mausolée ? Dans les montagnes algériennes
Passage d'une calèche sous un tunnel
Ville
Pano parc avec palmiers
Stèle "Piste orientale transsaharienne Niger"
Scènes de rue à Touggourt, devant le sultanat
Chameau portant du foin
Porte de campement militaire gardée par un soldat
Portrait soldat
Différentes vues du fort de Remada ?
Pano désert
Maisons traditionnelles berbère ?
Remparts fort de Remada
Intérieur du fort
Corbeau
Végétation
Voiture type Cadillac
Gazelles
Pano village du désert
Contexte et analyse
La Légion étrangère a permis dès 1831 d’intégrer à l’armée de Terre française des ressortissants étrangers s’engageant comme volontaires – historiquement, une forte majorité d’Allemands. L’histoire de cette unité possédant son commandement propre est étroitement liée à la colonisation, puisqu’elle ne peut être engagée qu’en dehors de la métropole, du moins jusqu’en 1914. Ses bataillons combattent en Algérie et en Espagne dans les années 1830, puis forment la colonne vertébrale des expéditions en Italie, au Mexique ou en Crimée. L’un de ses plus importants centres de commandement est situé en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Rudement éprouvée par la guerre perdue en Indochine, où elle a perdu 12% de ses effectifs, la Légion se replie sur ses bases en Algérie alors que s’embrase le conflit avec le FLN. Les « képis blancs » du 1er Régiment étranger de parachutistes formé en 1948, anéanti à Dien Bien Phu, font partie des unités les plus mobilisées dans la lutte à mort contre les fellaghas. Lors du putsch d’Alger d’avril 1961, le régiment conduit par Hélie Denoix de Saint-Marc se mutine contre de Gaulle. Certains officiers de ce régiment dissous rejoignent l’OAS, d’autres, comme Jean-Marie Le Pen, entrent en politique.
Lieux ou monuments
Bibliographie
Charles-Robert Ageron, "Un versant de la guerre d'Algérie. La bataille des frontières (1956-1962)", Revue d'histoire moderne et contemporaine, 46/2, p. 348-359.
Jean-Pierre Bertin-Maghit, Lettres filmées d'Algérie. Des soldats à la caméra (1954-1962), Paris, Nouveau Monde éditions, 2015.
Sébastien Denis, Le Cinéma et la guerre d'Algérie. La propagande à l'écran (1945-1962), Paris, Nouveau Monde éditions, 2009.
Jean-Charles Jauffret, Soldats en Algérie 1954-1962. Expériences contrastées des hommes du contingent, Paris, Autrement, 2000.
Frédéric Médard, Technique et logistique en guerre d'Algérie. L'armée française et son soutien 1954-1962, Paris, Lavauzelle, 2002.
Article rédigé par
ALEXANDRE SUMPF, 11 décembre 2018
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