La Légion étrangère à Touggourt (0003FH0009) : Différence entre versions
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|Resume_fr=Visite du sous-lieutenant parachutiste Jean Albert à la garnison annexe de la Légion étrangère à Touggourt (Algérie). | |Resume_fr=Visite du sous-lieutenant parachutiste Jean Albert à la garnison annexe de la Légion étrangère à Touggourt (Algérie). | ||
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[[Fichier:Carte touggourt (1).jpg|vignette|Carte postale touristique des années 1950]] | [[Fichier:Carte touggourt (1).jpg|vignette|Carte postale touristique des années 1950]] | ||
Les circonstances du déplacement de Jean Albert aux limites du Sahara restent inconnues. La zone est bien plus dangereuse que la base aérienne opérationnelle de Télergma où il est cantonné, puisque l'armée française s'échine à sécuriser les frontières avec la Tunisie et (ici) le Maroc, bases arrières des fellaghas. Sa caméra fixe ce qui ressemble fort à une excursion de tourisme, partant par la route de la Corniche, passant le pont suspendu de Sdi M’cid, une réalisation spectaculaire de l’administration coloniale, qui a aussi apporté l’électricité à la cité berbère de Touggourt. Ce mélange de tourisme et de mise en valeur de l’apport des Français se lit aussi dans le plan fixe sur la stèle marquant le point de départ de la première expédition entreprise par Georges-Marie Haardt et Louis Audoin-Dubreuil fin 1922, avant la fameuse Croisière noire, elle aussi sous le patronage des usines automobiles Citroën en 1924-1925. Quelques plans enregistrent aussi les particularités de la population locale, notamment leur costume traditionnel composé de la djellaba et du burnous. Les chameaux sont les animaux de charge portant bois et paille. Albert consacre aussi de longs plans aux bâtiments de la base de Touggourt, partie du groupement saharien du sud tunisien, où flotte en hauteur le drapeau tricolore. Aux pieds des murailles s’étend le désert que scrutent les militaires français placés dans ce poste, de façon distraite puisque l’un écrit une lettre. L’isolement de ce type de poste avancé est total, au milieu d’étendues vides et de populations rares. | Les circonstances du déplacement de Jean Albert aux limites du Sahara restent inconnues. La zone est bien plus dangereuse que la base aérienne opérationnelle de Télergma où il est cantonné, puisque l'armée française s'échine à sécuriser les frontières avec la Tunisie et (ici) le Maroc, bases arrières des fellaghas. Sa caméra fixe ce qui ressemble fort à une excursion de tourisme, partant par la route de la Corniche, passant le pont suspendu de Sdi M’cid, une réalisation spectaculaire de l’administration coloniale, qui a aussi apporté l’électricité à la cité berbère de Touggourt. Ce mélange de tourisme et de mise en valeur de l’apport des Français se lit aussi dans le plan fixe sur la stèle marquant le point de départ de la première expédition entreprise par Georges-Marie Haardt et Louis Audoin-Dubreuil fin 1922, avant la fameuse Croisière noire, elle aussi sous le patronage des usines automobiles Citroën en 1924-1925. Quelques plans enregistrent aussi les particularités de la population locale, notamment leur costume traditionnel composé de la djellaba et du burnous. Les chameaux sont les animaux de charge portant bois et paille. Albert consacre aussi de longs plans aux bâtiments de la base de Touggourt, partie du groupement saharien du sud tunisien, où flotte en hauteur le drapeau tricolore. Aux pieds des murailles s’étend le désert que scrutent les militaires français placés dans ce poste, de façon distraite puisque l’un écrit une lettre. L’isolement de ce type de poste avancé est total, au milieu d’étendues vides et de populations rares. | ||
+ | |Contexte_et_analyse_de=<big>'''Die Legion in Touggourt'''</big> | ||
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+ | Durch die Fremdenlegion war es seit 1831 möglich, Ausländer, die sich freiwillig verpflichtet haben, in das französische Heer zu integrieren – historisch eine starke Mehrheit von Deutschen. Die Geschichte dieser Einheit mit ihrer eigenen Führung ist eng mit der Kolonisierung verbunden, da sie nur außerhalb Frankreichs eingesetzt werden durfte – zumindest bis 1914. Ihre Bataillons kämpften in Algerien und in Spanien in den 1830er Jahren und bildeten dann das Rückgrat der Expeditionen in Italien, Mexiko oder auf der Krim. Eine ihrer wichtigsten Kommandozentralen befand sich in Algerien in Sidi bel Abbès. Die vom verlorenen Krieg in Indochina hart in Mitleidenschaft gezogene Fremdenlegion – sie hat dort 12 % ihrer Soldaten verloren – hatte sich an ihre Stützpunkte in Algerien zurückgezogen, als der Konflikt mit der FLN entbrannte. Die „weißen Kepis“ des 1948 gegründeten und in Dien Bien Phu vernichtend geschlagenen ersten Fallschirmjägerregiments der Fremdenlegion gehörten zu den Einheiten, die im erbarmungslosen Kampf gegen die Fellaghas am stärksten mobilisiert wurden. Beim Putsch von Algier im April 1961 meuterte das Regiment unter dem Kommando von Hélie Denoix de Saint-Marc gegen de Gaulle. Nach der Auflösung dieses Regiments gingen einige Offiziere zur OAS, andere, wie Jean-Marie Le Pen gingen in die Politik. | ||
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+ | Die Umstände der Verlegung von Jean Albert an die Grenzen der Sahara bleiben unbekannt. Die Zone war weitaus gefährlicher als der Luftwaffenstützpunkt Telergma, wo er einquartiert war, da sich die französische Armee bemühte, die Grenzen zu Tunesien und (hier) zu Marokko, die den Fellaghas als Rückzugsbasis dienten, zu sichern. Seine Kamera hält eine Art touristischen Ausflug fest. Er beginnt mit der Küstenstraße, führt über die Hängebrücke von Sdi M‘cid, ein spektakulärer Bau der Kolonialverwaltung, die auch die Elektrizität in die Berberstadt Touggourt gebracht hat. Diese Mischung aus Tourismus und Hervorhebung der Errungenschaften Frankreichs ist auch in der statischen Einstellung der Stele zu sehen, die den Ausgangspunkt der ersten Expedition von Georges-Marie Haardt und Louis Audoin-Dubreuil Ende 1922 markiert. Diese war der berühmten Transafrikaexpedition „Croisière Noire“ 1924-1925 vorangegangen, ebenfalls unter der Schirmherrschaft des Automobilherstellers Citroën. Einige Aufnahmen zeigen auch die Besonderheiten der lokalen Bevölkerung, insbesondere ihre traditionelle Kleidung, bestehend aus Djellaba und Burnus. Die Kamele dienen als Lasttier und tragen Holz und Stroh. Albert widmet auch den Gebäuden der Basis Touggourt, einem Teil der Sahara-Kompanie Südtunesiens, lange Aufnahmen, auf denen man die französische Fahne wehen sieht. Am Fuße der Mauern erstreckt sich die Wüste, die von den hier stationierten französischen Militärs eher unaufmerksam beobachtet wird, da einer von ihnen einen Brief schreibt. Die Einsamkeit eines solchen Vorpostens, inmitten einer weiten Leere und nur wenigen Bewohnern, ist total. | ||
|Bibliographie=Charles-Robert Ageron, "Un versant de la guerre d'Algérie. La bataille des frontières (1956-1962)", ''Revue d'histoire moderne et contemporaine'', 46/2, p. 348-359. | |Bibliographie=Charles-Robert Ageron, "Un versant de la guerre d'Algérie. La bataille des frontières (1956-1962)", ''Revue d'histoire moderne et contemporaine'', 46/2, p. 348-359. | ||
Version actuelle datée du 18 mars 2019 à 22:24
Résumé
Description
Touggourt 1958 (TB) ; Tunisie : le bordj (fort) de Remada, gazelles
Mausolée ? Dans les montagnes algériennes
Passage d'une calèche sous un tunnel
Ville
Pano parc avec palmiers
Stèle "Piste orientale transsaharienne Niger"
Scènes de rue à Touggourt, devant le sultanat
Chameau portant du foin
Porte de campement militaire gardée par un soldat
Portrait soldat
Différentes vues du fort de Remada ?
Pano désert
Maisons traditionnelles berbère ?
Remparts fort de Remada
Intérieur du fort
Corbeau
Végétation
Voiture type Cadillac
Gazelles
Pano village du désert
Contexte et analyse
La Légion étrangère a permis dès 1831 d’intégrer à l’armée de Terre française des ressortissants étrangers s’engageant comme volontaires – historiquement, une forte majorité d’Allemands. L’histoire de cette unité possédant son commandement propre est étroitement liée à la colonisation, puisqu’elle ne peut être engagée qu’en dehors de la métropole, du moins jusqu’en 1914. Ses bataillons combattent en Algérie et en Espagne dans les années 1830, puis forment la colonne vertébrale des expéditions en Italie, au Mexique ou en Crimée. L’un de ses plus importants centres de commandement est situé en Algérie à Sidi-Bel-Abbès. Rudement éprouvée par la guerre perdue en Indochine, où elle a perdu 12% de ses effectifs, la Légion se replie sur ses bases en Algérie alors que s’embrase le conflit avec le FLN. Les « képis blancs » du 1er Régiment étranger de parachutistes formé en 1948, anéanti à Dien Bien Phu, font partie des unités les plus mobilisées dans la lutte à mort contre les fellaghas. Lors du putsch d’Alger d’avril 1961, le régiment conduit par Hélie Denoix de Saint-Marc se mutine contre de Gaulle. Certains officiers de ce régiment dissous rejoignent l’OAS, d’autres, comme Jean-Marie Le Pen, entrent en politique.
Lieux ou monuments
Bibliographie
Charles-Robert Ageron, "Un versant de la guerre d'Algérie. La bataille des frontières (1956-1962)", Revue d'histoire moderne et contemporaine, 46/2, p. 348-359.
Jean-Pierre Bertin-Maghit, Lettres filmées d'Algérie. Des soldats à la caméra (1954-1962), Paris, Nouveau Monde éditions, 2015.
Sébastien Denis, Le Cinéma et la guerre d'Algérie. La propagande à l'écran (1945-1962), Paris, Nouveau Monde éditions, 2009.
Jean-Charles Jauffret, Soldats en Algérie 1954-1962. Expériences contrastées des hommes du contingent, Paris, Autrement, 2000.
Frédéric Médard, Technique et logistique en guerre d'Algérie. L'armée française et son soutien 1954-1962, Paris, Lavauzelle, 2002.
Article rédigé par
ALEXANDRE SUMPF, 11 décembre 2018
- ↑ En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.