Ski et luge au Hohwald (0019FH0010) : Différence entre versions
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|Resume_fr=Ce film nous montre des scènes d'amusement à la neige au sein de la famille de Rodolphe Klein qui est derrière la caméra. Les enfants sont initiés au ski et goûtent aux plaisirs de la glisse en luge. | |Resume_fr=Ce film nous montre des scènes d'amusement à la neige au sein de la famille de Rodolphe Klein qui est derrière la caméra. Les enfants sont initiés au ski et goûtent aux plaisirs de la glisse en luge. | ||
|Contexte_et_analyse_fr=[[Fichier:20191231 093559.jpg|vignette|Apprentissage du ski au Hohwald en 1938.]] | |Contexte_et_analyse_fr=[[Fichier:20191231 093559.jpg|vignette|Apprentissage du ski au Hohwald en 1938.]] | ||
+ | Une destination prisée. | ||
+ | La commune du Hohwald se situe dans le département du Bas-Rhin dans les montagnes des Vosges. Le village est donc entouré de forêts et de hauts sommets, le plus élevé du Bas-Rhin étant le Champ du Feu à 1100m d’altitude . La localité du Hohwald se trouve associé à un phénomène en pleine essor au XIXe siècle qu’est la cure. Ce concept est inventé dans le village de Bath près de Bristol en Angleterre au tournant du XVIIIe et XIXe siècle. | ||
+ | La cure peut prendre différentes formes. En France, c’est dans un premier temps le bain en pleine mer qui se développe, d’abord à Dieppe en 1822 et sous toute la Restauration. Le Second empire qui débute en 1851 voit apparaitre les différentes villes d’eau tel que Vichy qui devient une importante ville thermale en 1853. Les stations balnéaires se développent notamment en Normandie, profitant de la proximité avec la capitale. | ||
+ | Comme pour les pèlerinages des cures régionales voient le jour en fonctions des propriétés géographique de l’espace. Ainsi la cure de montagne se développe en Alsace. La qualité et le souffle du grand air sont réputés bénéfiques pour le rétablissement des malades et des convalescents. Les curistes expérimentent la fusion avec les éléments dans différents cadres, le bord de mer ou la montagne. Dans les deux cas, la nature sauvages est à portée de bras. Le développement de ces cures se faits sous un certain romantisme au milieu de grand espace presque inhospitalier. Les individus sont en contact avec l’environnement alentour qui laisse voir sa grandeur et splendeur, tout aussi bien que sa dangerosité. Les cures de pleine mer permettent d’entrevoir la puissance de l’Océan et de ses tempêtes. Au milieu de paysage magnifique, les Hommes sont soumis aux aléas de la météo et aux caprices de leur environnement. | ||
+ | Ici dans le film, la famille se retrouve pour passer du temps en pleine air, les enfants sont occupés par leurs parents et grands-parents, c’est peut-être la première fois que cette famille se retrouve ensemble pour passer du temps à la montagne. | ||
+ | En outre, la montagne est en hiver une terre gelé à perte de vue, elle dissimule ses entrailles derrière de long rideau de forêt impraticable à la vue qui font vivre l’isolement. Le contact avec la nature, la pureté et la fraicheur de l’air sont autant de facteur bénéfique pour le corps et l’esprit . | ||
+ | Il se pratique alors des parties de campagnes, la bourgeoisie quitte la ville pour aller se ressourcer au contact avec la nature. En Alsace la bourgeoisie strasbourgeoise pratique la Sommerfrische, elle quitte la chaleur estivale de la ville pour aller à la Robertsau faubourg maraîcher ou pour aller au Hohwald, au grand air, loin de la pollution urbaine. | ||
+ | La commune connait ainsi un fort développement hôtelier dans la seconde partie du XIXe siècle. C’est un lieu de repos prisé, qui se prête très volontiers à la randonné avec des sentiers touristiques présent dès cette époque. Le premier guide Hohwald est publié en 1866 par P. Didier et présente des itinéraires de marche. La randonnée en montagne, moment d’évasion se diffuse dans la population urbaine et dans la petite bourgeoisie. | ||
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[[Fichier:20191231 093805.jpg|vignette|Luge utilitaire appelé Schlitte dans la vallée de la Wormsa. Ces outils étaient notamment utilisé par les bucherons pour descendre le bois sur des pistes aménagées de rondins. Cette luge n'a rien d'un jouet et était d'un maniement dangereux. ]] | [[Fichier:20191231 093805.jpg|vignette|Luge utilitaire appelé Schlitte dans la vallée de la Wormsa. Ces outils étaient notamment utilisé par les bucherons pour descendre le bois sur des pistes aménagées de rondins. Cette luge n'a rien d'un jouet et était d'un maniement dangereux. ]] | ||
[[Fichier:20191231 093516.jpg|vignette|Téléski du Hohwald construit en 1971.]] | [[Fichier:20191231 093516.jpg|vignette|Téléski du Hohwald construit en 1971.]] |
Version du 5 janvier 2020 à 13:25
Résumé
Contexte et analyse
Une destination prisée. La commune du Hohwald se situe dans le département du Bas-Rhin dans les montagnes des Vosges. Le village est donc entouré de forêts et de hauts sommets, le plus élevé du Bas-Rhin étant le Champ du Feu à 1100m d’altitude . La localité du Hohwald se trouve associé à un phénomène en pleine essor au XIXe siècle qu’est la cure. Ce concept est inventé dans le village de Bath près de Bristol en Angleterre au tournant du XVIIIe et XIXe siècle. La cure peut prendre différentes formes. En France, c’est dans un premier temps le bain en pleine mer qui se développe, d’abord à Dieppe en 1822 et sous toute la Restauration. Le Second empire qui débute en 1851 voit apparaitre les différentes villes d’eau tel que Vichy qui devient une importante ville thermale en 1853. Les stations balnéaires se développent notamment en Normandie, profitant de la proximité avec la capitale. Comme pour les pèlerinages des cures régionales voient le jour en fonctions des propriétés géographique de l’espace. Ainsi la cure de montagne se développe en Alsace. La qualité et le souffle du grand air sont réputés bénéfiques pour le rétablissement des malades et des convalescents. Les curistes expérimentent la fusion avec les éléments dans différents cadres, le bord de mer ou la montagne. Dans les deux cas, la nature sauvages est à portée de bras. Le développement de ces cures se faits sous un certain romantisme au milieu de grand espace presque inhospitalier. Les individus sont en contact avec l’environnement alentour qui laisse voir sa grandeur et splendeur, tout aussi bien que sa dangerosité. Les cures de pleine mer permettent d’entrevoir la puissance de l’Océan et de ses tempêtes. Au milieu de paysage magnifique, les Hommes sont soumis aux aléas de la météo et aux caprices de leur environnement. Ici dans le film, la famille se retrouve pour passer du temps en pleine air, les enfants sont occupés par leurs parents et grands-parents, c’est peut-être la première fois que cette famille se retrouve ensemble pour passer du temps à la montagne. En outre, la montagne est en hiver une terre gelé à perte de vue, elle dissimule ses entrailles derrière de long rideau de forêt impraticable à la vue qui font vivre l’isolement. Le contact avec la nature, la pureté et la fraicheur de l’air sont autant de facteur bénéfique pour le corps et l’esprit . Il se pratique alors des parties de campagnes, la bourgeoisie quitte la ville pour aller se ressourcer au contact avec la nature. En Alsace la bourgeoisie strasbourgeoise pratique la Sommerfrische, elle quitte la chaleur estivale de la ville pour aller à la Robertsau faubourg maraîcher ou pour aller au Hohwald, au grand air, loin de la pollution urbaine. La commune connait ainsi un fort développement hôtelier dans la seconde partie du XIXe siècle. C’est un lieu de repos prisé, qui se prête très volontiers à la randonné avec des sentiers touristiques présent dès cette époque. Le premier guide Hohwald est publié en 1866 par P. Didier et présente des itinéraires de marche. La randonnée en montagne, moment d’évasion se diffuse dans la population urbaine et dans la petite bourgeoisie.
Lieux ou monuments
Bibliographie
Corbin Alain, L’avènement des loisirs 1850-1960, Paris, 1995.
Gauchet Grégoire, L’Aventure du ski dans les Vosges, Nancy, 2001.
Guide des randonnées le Hohwald et environs, 1994.
Kauffmann Claude et Gauchet Grégoire, Histoire des sports d’hiver et du ski en Alsace, Langres, 2016.
Article rédigé par
Guillaume Begaud, 31 décembre 2019
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