Zillisheim n'oublie pas! (0068FN0006) : Différence entre versions

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Cartn « En leur souvenir Monsieur le Maire dépose à nouveau une gerbe. REX-Actualités »
 
Cartn « En leur souvenir Monsieur le Maire dépose à nouveau une gerbe. REX-Actualités »
 
Le maire X, filmé de derrière le monument aux morts, dépose la gerbe, se redresse et entame un discours. Plan fixe sur les pompiers au garde-à-vous. Plan fixe sur un visage sculpté de chasseur alpin. Plan sur la plaque commémorative, où l’on lit : « Les anciens des 280e - 281e et 296e R.I. en souvenir de leurs camarades tombés glorieusement en Alsace ». Plan serré sur le porte-drapeau de Zillisheim.
 
Le maire X, filmé de derrière le monument aux morts, dépose la gerbe, se redresse et entame un discours. Plan fixe sur les pompiers au garde-à-vous. Plan fixe sur un visage sculpté de chasseur alpin. Plan sur la plaque commémorative, où l’on lit : « Les anciens des 280e - 281e et 296e R.I. en souvenir de leurs camarades tombés glorieusement en Alsace ». Plan serré sur le porte-drapeau de Zillisheim.
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|Contexte_et_analyse_fr=Moins de deux ans après sa libération, l’Alsace n’est pas encore remise des épreuves de l’annexion allemande du 27 novembre 1940. La population des principales villes a été évacuée dès la déclaration de guerre début septembre 1939, certains se sont réfugiés jusqu’à Clermont-Ferrand ; la retraite des troupes françaises mi mai 1940 s’est accompagnée d’amples destructions d’infrastructures. Sous la férule nazie, la répression politique constante avec l’internement au camp du Struthof, l’expulsion brutale des Juifs spoliés, l’incorporation de force des jeunes hommes dans la Wehrmacht et la collaboration laissent des traces profondes. La région sort meurtrie des bombardements alliés, la population se sent stigmatisée du fait de la mise en cause des « malgré-nous » dans la destruction d’Oradour-sur-Glane. Au cœur de trois conflits entre en 75 ans, l’Alsace est un immense champ de bataille à ciel ouvert où se développe une mémoire singulière des périodes allemandes et des efforts français pour « reprendre » ce territoire ayant opté pour la République en 1792.
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La Bataille de Mulhouse et sa mémoralisation
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Le village de Zillisheim (Haut-Rhin), qui se situe à sept kilomètres de Mulhouse sur la route d’Altkirch, s’est trouvé pris dans la grande bataille d’Alsace des tout débuts de la guerre [bouquin anglais]. Le 17 août 1914, lors de la tentative de reprise d’un Mulhouse conquis et perdu le 8, plusieurs régiments d’infanterie française se heurtent à des unités allemandes qui ont fortifié leurs positions sur les pentes du Geissberg ; leurs mitrailleuses font des ravages au sein du 97e bataillon d’infanterie alpine, mais ils perdent eux-mêmes 300 hommes environ [JMO]. Deux jours plus tard, plusieurs communes de la zone connaissent des combats très violents totalisant plus de 1000 morts, notamment sur la colline de la Palmenhart à Flaxlanden.
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La première protection étatique portant sur le patrimoine de la Première Guerre mondiale, en date du 1er septembre 1920 concerne justement Zillisheim. Il s’agit cela dit de la plate-forme de tir d’artillerie du canon allemand de calibre 380 qui bombardait Belfort. Zillisheim voit son statut spécial reconnu avec la croix de guerre octroyée en 1923. C’est alors que le tourisme commémoratif prend son essor. Il était né pendant le conflit, avec des visites plus ou moins officielles, visant parfois la quête d’une dépouille de parent, mais souvent le seul frisson des « premières lignes » (note). En 1920, la firme Michelin édite une série de Guides illustrés des champs de bataille qui se composent de deux volumes pour la seule Alsace. La visite des lieux d’histoire de la région se fait totalement au prisme des événements qui l’ont récemment bouleversée.
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Le monument de Zillisheim inauguré en 1928 porte, outre la plaque filmée, trois autres plaques commémoratives : « « Au général Barbot. À la 44e division alpine. 97-157-159-163e RIA. 4e Chasseurs d'Afrique. Artillerie et Génie », « Les anciens du 253e R.I. à leurs camarades tombés au Champ d’Honneur le 19 août 1914 Zillisheim Flaxlanden » et « Les anciens combattants de Villefranche-de-Lauragais (Haute Garonne) à leurs camarades tombés à Zillisheim le 19 août 1914 ». Issus de Savoie et du Sud-Ouest, les combattants français n’entretiennent donc aucun autre rapport avec l’Alsace que cette mort « glorieuse » qui a frappé pour la première fois de la guerre un général (Plessier, dont le médaillon filmé en gros plan a été ajouté en 1939). Chaque cérémonie voit converger les survivants de la bataille qui l’ont vue, les habitants [ou alors évacués ?] qui en ont entendu le tumulte.
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Topographie du souvenir
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Champ de bataille de la guerre de mouvement, Zillisheim (et sa voisine Flaxlanden) ne présentent pas d’ouvrages militaires typiques. Seuls les cimetières, les mémoriaux et la toponymie (noms de rue) inscrivent cette mémoire dans l’espace d’après-guerre, qui nécessite une mise en scène particulière. Aujourd’hui inscrit dans des circuits de découverte de l’histoire militaire d’Alsace (guide champs de bataille, bouquin Sundgau), Zillisheim institue sans doute assez tôt un parcours local type. Il existe aussi depuis (date) un monument aux victimes de la guerre (issues de la commune) installé près du chevet de l’église Saint-Laurent. Même non filmé, à son pied se déroule peut-être la première scène de bénédiction. Le monument aux soldats français se trouve lui à un carrefour au bout de la rue des Savoyards. Avant d’y parvenir, le cortège emprunte la rue X, passe dans les champs peut-être près de la colline de la Palmenhart ou de celle du Geissberg ; toute la cérémonie se passe alors aux abords du village, sur le fond des collines ayant vu les combats
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<ref>Le collège épiscopal du bourg a servi d’éphémère hôpital de campagne français en zone reconquise, comme en témoigne le journal du médecin major de 2e classe Marius Antoine Perriol [Musée du service de santé des armées au Val-de-Grâce, à Paris, carton n° 639 (Perriol)] cité sur
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http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/zillisheim-1914-%E2%80%93-un-ephemere-hopital-militaire-fran%C3%87ais-en-alsace-annexee</ref>.
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Un autre élément frappant, témoin d’une ritualisation acceptée parce que partagée entre générations et ancienne, est l’ordre très précis des éléments constitutifs du défilé. Le bourg ne possédant pas de caserne, les pompiers et les anciens combattants font office de soldats. La jeune génération est placée en avant : trois enfants de chœur signalent le rôle de l’Église catholique dans la cérémonie, quelques petites filles portent la coiffe alsacienne en signe d’affirmation identitaire, d’autres portent une ceinture tricolore. Le film donne l’impression que toute la société locale participe, quoique les 1643 habitants justement recensés en 1946 ne soient évidemment pas présents. La cérémonie commence par un Te Deum situant le souvenir dans un contexte de foi religieuse, avant que la foi civique ne prenne le relais avec la gerbe déposée par le maire (nouvellement élu/installé) et son discours à n’en pas douter républicain et patriote.
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'''Une fête digne des actualités filmées locales'''
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Alex Schwobthaler (1914-2002), connu surtout pour son travail de photographe, est originaire de Thann et a épousé en 1942 Gilberte Kratz, avec qui il s’installe à Zillisheim (réf article Odile). Revenu de son incorporation de force sur le front russe, des camps de prisonniers britanniques et de la France Libre, il devient projectionniste du dimanche dans l’auberge Monh rue X. Devant une salle comble de 50 personnes, il projette un programme familial obtenu auprès de la Cinémathèque Sainte Thérèse d’Angers, fer de lance du Comité catholique du Cinéma (Bouquin). Il agrémente les séances de films tournés avec une caméra légère Pathé-Baby sur la vie locale, notamment la fête populaire ou kilbe (FILM n°XXX) [« « Mémoires de la fête » ou la fête en images. Fêtes patriotiques, fêtes familiales, fêtes religieuses, fêtes villageoises. » Table ronde organisée par OGF, notamment p. 81] et la cérémonie. Schwobthaler s’inscrit dans une tradition fortement implantée outre-Rhin, mais aussi en France (exemple ?) et en Alsace (???)
 
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Version du 22 octobre 2018 à 16:47


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Description


Carton-titre : « Actualités Zillisheimoises. Le tour du village en cinq minutes. Rex. 1946 n°1 » avec bobine animée qui tourne. Carton « ZILLISHEIM N’OUBLIE PAS. REX-Actualités » avec tête de poilu dessinée de profil, fusil à baïonnette. Carton « Comme tous les ans, le 19 août, des cérémonies ont lieu aux deux monuments en souvenir des morts de la Commune et des soldats tombés durant la bataille de 1914. » Le prêtre X en grand habit bénit la cérémonie aidé de deux enfants de chœur (regard caméra), une foule uniquement masculine et habillée de noir au deuxième plan. Carton : « Toutes les sociétés locales participent à cette manifestation. REX-Actualités » Dans la rue X, la caméra saisit tout le défilé : deux sapeurs ouvrent avec la hache, suivis du gonfalon porté par le diacre X avec les deux enfants de chœur, puis des écoliers du village en deux colonnes, puis loin au dernier plan des adultes. Plan serré sur des petites filles défilant en costume alsacien, elles sourient à la caméra. Les femmes du village, en chapeau, suivies de la fanfare militaire accompagnée par un panoramique droite qui vient saisir les femmes de dos. Les hommes défilent à part, en cravate et nœud papillon, suivis de l’harmonie municipale de Zillisheim (étendard) avec deux enfants médaillés. Passent un religieux et des civils, quatre enfants de chœur (l’un sourit à la caméra), le prêtre X. À la sortie du village, l’opérateur filme les anciens combattants, certains médaillés ; ils regardent la caméra. Deux jeunes filles portant coiffe alsacienne portent une immense gerbe de fleurs (coupe) ; l’harmonie passe, puis les écoliers et des adultes derrière un étendard. Les mêmes vus de dos marchent dans les champs. Carton « Six cent braves du 97è Régiment d’Infanterie alpine de Chambéry sont tombés ici. REX-Actualités » Rassemblement autour du monument filmé de dos. Foule dans le cimetière filmée en plongée de loin, des charrettes alsaciennes au premier plan. Retour au milieu de la cérémonie. Panoramique droite sur le prêtre X, les enfants de chœur les jeunes filles en costume alsacien, quelques enfants et adultes. Cartn « En leur souvenir Monsieur le Maire dépose à nouveau une gerbe. REX-Actualités » Le maire X, filmé de derrière le monument aux morts, dépose la gerbe, se redresse et entame un discours. Plan fixe sur les pompiers au garde-à-vous. Plan fixe sur un visage sculpté de chasseur alpin. Plan sur la plaque commémorative, où l’on lit : « Les anciens des 280e - 281e et 296e R.I. en souvenir de leurs camarades tombés glorieusement en Alsace ». Plan serré sur le porte-drapeau de Zillisheim.

Métadonnées

N° support :  0068FN0006
Date :  1946
Coloration :  Noir et blanc
Son :  Muet
Timecode :  00:01:59
Durée :  00:00:00
Cinéastes :  Schwobthaler, Alex
Format original :  9,5 mm
Langue :  Français
Genre :  Film amateur
Institution d'origine :  MIRA

Contexte et analyse


Moins de deux ans après sa libération, l’Alsace n’est pas encore remise des épreuves de l’annexion allemande du 27 novembre 1940. La population des principales villes a été évacuée dès la déclaration de guerre début septembre 1939, certains se sont réfugiés jusqu’à Clermont-Ferrand ; la retraite des troupes françaises mi mai 1940 s’est accompagnée d’amples destructions d’infrastructures. Sous la férule nazie, la répression politique constante avec l’internement au camp du Struthof, l’expulsion brutale des Juifs spoliés, l’incorporation de force des jeunes hommes dans la Wehrmacht et la collaboration laissent des traces profondes. La région sort meurtrie des bombardements alliés, la population se sent stigmatisée du fait de la mise en cause des « malgré-nous » dans la destruction d’Oradour-sur-Glane. Au cœur de trois conflits entre en 75 ans, l’Alsace est un immense champ de bataille à ciel ouvert où se développe une mémoire singulière des périodes allemandes et des efforts français pour « reprendre » ce territoire ayant opté pour la République en 1792.

La Bataille de Mulhouse et sa mémoralisation Le village de Zillisheim (Haut-Rhin), qui se situe à sept kilomètres de Mulhouse sur la route d’Altkirch, s’est trouvé pris dans la grande bataille d’Alsace des tout débuts de la guerre [bouquin anglais]. Le 17 août 1914, lors de la tentative de reprise d’un Mulhouse conquis et perdu le 8, plusieurs régiments d’infanterie française se heurtent à des unités allemandes qui ont fortifié leurs positions sur les pentes du Geissberg ; leurs mitrailleuses font des ravages au sein du 97e bataillon d’infanterie alpine, mais ils perdent eux-mêmes 300 hommes environ [JMO]. Deux jours plus tard, plusieurs communes de la zone connaissent des combats très violents totalisant plus de 1000 morts, notamment sur la colline de la Palmenhart à Flaxlanden. La première protection étatique portant sur le patrimoine de la Première Guerre mondiale, en date du 1er septembre 1920 concerne justement Zillisheim. Il s’agit cela dit de la plate-forme de tir d’artillerie du canon allemand de calibre 380 qui bombardait Belfort. Zillisheim voit son statut spécial reconnu avec la croix de guerre octroyée en 1923. C’est alors que le tourisme commémoratif prend son essor. Il était né pendant le conflit, avec des visites plus ou moins officielles, visant parfois la quête d’une dépouille de parent, mais souvent le seul frisson des « premières lignes » (note). En 1920, la firme Michelin édite une série de Guides illustrés des champs de bataille qui se composent de deux volumes pour la seule Alsace. La visite des lieux d’histoire de la région se fait totalement au prisme des événements qui l’ont récemment bouleversée. Le monument de Zillisheim inauguré en 1928 porte, outre la plaque filmée, trois autres plaques commémoratives : « « Au général Barbot. À la 44e division alpine. 97-157-159-163e RIA. 4e Chasseurs d'Afrique. Artillerie et Génie », « Les anciens du 253e R.I. à leurs camarades tombés au Champ d’Honneur le 19 août 1914 Zillisheim Flaxlanden » et « Les anciens combattants de Villefranche-de-Lauragais (Haute Garonne) à leurs camarades tombés à Zillisheim le 19 août 1914 ». Issus de Savoie et du Sud-Ouest, les combattants français n’entretiennent donc aucun autre rapport avec l’Alsace que cette mort « glorieuse » qui a frappé pour la première fois de la guerre un général (Plessier, dont le médaillon filmé en gros plan a été ajouté en 1939). Chaque cérémonie voit converger les survivants de la bataille qui l’ont vue, les habitants [ou alors évacués ?] qui en ont entendu le tumulte.

Topographie du souvenir Champ de bataille de la guerre de mouvement, Zillisheim (et sa voisine Flaxlanden) ne présentent pas d’ouvrages militaires typiques. Seuls les cimetières, les mémoriaux et la toponymie (noms de rue) inscrivent cette mémoire dans l’espace d’après-guerre, qui nécessite une mise en scène particulière. Aujourd’hui inscrit dans des circuits de découverte de l’histoire militaire d’Alsace (guide champs de bataille, bouquin Sundgau), Zillisheim institue sans doute assez tôt un parcours local type. Il existe aussi depuis (date) un monument aux victimes de la guerre (issues de la commune) installé près du chevet de l’église Saint-Laurent. Même non filmé, à son pied se déroule peut-être la première scène de bénédiction. Le monument aux soldats français se trouve lui à un carrefour au bout de la rue des Savoyards. Avant d’y parvenir, le cortège emprunte la rue X, passe dans les champs peut-être près de la colline de la Palmenhart ou de celle du Geissberg ; toute la cérémonie se passe alors aux abords du village, sur le fond des collines ayant vu les combats [2].

Un autre élément frappant, témoin d’une ritualisation acceptée parce que partagée entre générations et ancienne, est l’ordre très précis des éléments constitutifs du défilé. Le bourg ne possédant pas de caserne, les pompiers et les anciens combattants font office de soldats. La jeune génération est placée en avant : trois enfants de chœur signalent le rôle de l’Église catholique dans la cérémonie, quelques petites filles portent la coiffe alsacienne en signe d’affirmation identitaire, d’autres portent une ceinture tricolore. Le film donne l’impression que toute la société locale participe, quoique les 1643 habitants justement recensés en 1946 ne soient évidemment pas présents. La cérémonie commence par un Te Deum situant le souvenir dans un contexte de foi religieuse, avant que la foi civique ne prenne le relais avec la gerbe déposée par le maire (nouvellement élu/installé) et son discours à n’en pas douter républicain et patriote.

Une fête digne des actualités filmées locales

Alex Schwobthaler (1914-2002), connu surtout pour son travail de photographe, est originaire de Thann et a épousé en 1942 Gilberte Kratz, avec qui il s’installe à Zillisheim (réf article Odile). Revenu de son incorporation de force sur le front russe, des camps de prisonniers britanniques et de la France Libre, il devient projectionniste du dimanche dans l’auberge Monh rue X. Devant une salle comble de 50 personnes, il projette un programme familial obtenu auprès de la Cinémathèque Sainte Thérèse d’Angers, fer de lance du Comité catholique du Cinéma (Bouquin). Il agrémente les séances de films tournés avec une caméra légère Pathé-Baby sur la vie locale, notamment la fête populaire ou kilbe (FILM n°XXX) [« « Mémoires de la fête » ou la fête en images. Fêtes patriotiques, fêtes familiales, fêtes religieuses, fêtes villageoises. » Table ronde organisée par OGF, notamment p. 81] et la cérémonie. Schwobthaler s’inscrit dans une tradition fortement implantée outre-Rhin, mais aussi en France (exemple ?) et en Alsace (???)



  1. En tant que partie d'une production amateur, cette séquence n'a pas reçu de titre de son réalisateur. Le titre affiché sur cette fiche a été librement forgé par son auteur dans le but de refléter au mieux son contenu.
  2. Le collège épiscopal du bourg a servi d’éphémère hôpital de campagne français en zone reconquise, comme en témoigne le journal du médecin major de 2e classe Marius Antoine Perriol [Musée du service de santé des armées au Val-de-Grâce, à Paris, carton n° 639 (Perriol)] cité sur http://hopitauxmilitairesguerre1418.overblog.com/zillisheim-1914-%E2%80%93-un-ephemere-hopital-militaire-fran%C3%87ais-en-alsace-annexee